et pourtant ça existe : IUT, licence pro, master proje vois deux problemes a cela, la formation universitaire qui n'ouvre pas necessairement d'autres perspectives que les connaissances theoriques
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et pourtant ça existe : IUT, licence pro, master proje vois deux problemes a cela, la formation universitaire qui n'ouvre pas necessairement d'autres perspectives que les connaissances theoriques
Bonjour,
On n'en revient donc toujours à cette question de la formation DANS l'université ! L'immaturité n'est pas théorique : les étudiants bachottent - j'ai un prof qui parlait de cobaye-perroquets ! -. Leur immaturité est d'ordre... professionnelle comme tu le dis.Bonjour,
On a déjà pas mal parlé de ce problème de maturité... ça m'amène à me demander si on ne devrait pas systématiquement obliger les étudiants à faire un break de un an ou 6mois, consacré à faire un stage professionnel ou une sorte de service civil, ce qui leur permettrait de prendre un peu de recul sur leur études et d'indépendance. Je vois un gros fossé entre nos étudiants français, dont une part est à mon avis trop surprotégée, et ceux d'autres pays où la majorité ont au moins bossé pendant l'été, voyagé, bref ont vu autre chose.
K
Et je te rejoinds sur ce stage pro ou service civil sauf que pour moi, cela doit rester en même temps que le dans le cadre universitaire.
La réforme de l'autonomie n'en parlant pas autrement que via la contractualisation des relations entreprises/université, je suis contre.
Dans cette réforme, c'est la liberté qui asservit alors que la loi doit protéger.
Moi je relativise un peu ça. Je sais pas si on peut reprocher aux étudiants de bachotter quand il y a que 2 séries d'exams dans une année (avec très peu d'exams dans chaque série et dans certains cas des coefficients assez monstrueux). On revient toujours à la question du contrôle continu....
Après, quand tu parles d'étudiants "cobaye-perroquets", je trouve (et là je parle aussi de mon expérience) que produire une copie de réflexion à la fac n'est pas du tout une assurance d'avoir une bonne note !!! ça parait un peu énorme de dire ça mais c'est vrai...donc logiquement les étudiants ont tendance à produire des copies formatées, une redite du cours, sans grosse réflexion pour au moins s'assurer la moyenne et c'est celles-ci qui payent ! La prise de risque rapporte peu. J'ai connu que 2 ou 3 profs dans mon cursus qui insistaient pour qu'on produise une copie personnelle sans récitation de cours. Les étudiants sont des êtres rationnels, ils font ce qu'on attend d'eux....
Poone: je pense que tu n'as pas tout à fait tort... mais c'est une sorte de cercle vicieux: si on ne demande pas aux étudiants de réfléchir, de faire du "personnel", ils n'en ont ensuite plus l'habitude et son quelque peu surpris par le fait qu'on leur en demande... ce qui n'encourage pas les enseignants à demander de telles choses car c'est énormément plus coûteux en temps!
J'ai le souvenir d'avoir ajouté des questions d'observation et de réflexion à la fin de séances de dissection (traditionnellement on demande généralement seulement un dessin annoté). J'ai fait ceci car pour moi la dissection est autant observation et compréhension que dessin. J'ai eu des enseignants qui prétextaient qu'il est important pour un biologiste de bien savoir disséquer (habileté manuelle) et dessiner. C'est à mon sens de moins en moins vrai (surtout quand on voir le pourcentage d'une première année qui fera de la "biologie" au sens traditionnel). De plus noter uniquement sur ceci m'a semblé injuste: d'expérience on voit des étudiants doués être incapables de dessiner correctement (proportions...) ce qu'ils voient, alors qu'ils voient et analysent bien. Donc pour être plus juste, j'avais ajouté ces questions, et aussi essayé de faire une notation de dessins prenant en compte au maximum l'analyse.
J'ose espérer que mes étudiants sont sortis de ces TP en ayant appris un peu plus que d'habitude. En tout cas c'était un plaisir de les voir se questionner, essayer de trouver des pistes d'explication. J'avoue avoir essayé de faire un TP comme je l'aurais aimé quand j'étais étudiante. En préparant ce TP j'ai réalisé l'étendue de ce que je n'avais pas du tout compris en le faisant (par exemple sur une dissection de coeur, on n'avait finalement fait que du descriptif et le fonctionnement du coeur, qui est passionnant, avait été plus ou moins zappé: on passait une séance à stresser de faire une fausse manip dans la dissection, puis à dessiner le truc selon les indications du poly... mais la relation entre fonction et organe, on n'avait pas le temps de la faire!).
Par contre, la correction a nettement moins été un plaisir, car évidemment ça m'a pris beaucoup beaucoup plus de temps, et je peux comprendre que beaucoup d'enseignants n'aient pas envie de se casser la tête et de se poser des questions philosophiques sur leur notation, surtout que la pression sur la qualité de l'enseignement, surtout dans les premières années, est faible.
Il me semble que les enseignements en fac ont plusieurs faiblesses.
Côté préparation, certains n'étant assurés que par un seul enseignant responsable, il n'y a pas de décision collective sur le contenu et la forme, ce qui permet le meilleur mais aussi le pire. La préparation d'enseignements en équipe pousse les gens (à mon avis) à s'investir, avec une sorte de contrôle réciproque. Il me semble que ça pousse aussi les enseignants à se questionner sur leur système de notation (on a rarement exactement la même idée sur ce qui est important: la correction de copies à deux est une expérience intéressante et à mon sens plus juste pour les étudiants).
Une autre faiblesse courante est le manque de travail de groupe: c'est à mon sens un apprentissage important. De même l'apprentissage des langues à la fac (de sciences) est par trop négligé (heures insuffisantes, enseignants parfois incompétents,...).
Enfin, un retour des étudiants sur les enseignements est trop rarement demandé. Certains considèrent les étudiants comme incompétents, incapables de juger de ce qui est un bon enseignement ou non. Je ne suis pas de cet avis. D'expérience, ils sont entièrement capables de faire la différence entre leur attrait pour une matière et les qualités de l'enseignant lui-même (un étudiant qui déteste une matière sera d'autant plus reconnaissant si il sent que le professeur se plie en quatre pour que tout le monde comprenne, et évite de prendre les étudiants pour des imbéciles, et accepte que tout le monde n'ait pas son propre intérêt pour la matière). Ce qui ne signifie pas nécessairement mettre des bonnes notes: un professeur dur mais juste et sympathique sera toujours préféré à un professeur laxiste mais sans qualités pédagogiques.
(OK il y a toujours un pourcentage irréductible d'imbécile chez les étudiants, mais on le retrouve partout ).
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Ce n'est pas le point le plus faible dans l'enseignement en fac, tout au moins en première année car les effectifs imposent de nombreux groupes de TD et plusieurs sections. LA coopération se fait plutôt mieux que dans le secondaire si j'en juge par ce que me disent les profs de mon entourage. La structure de labo est fondamentale parce qu'elle implique des aspects pratiques (bureau, disponibilité pour les collègues) qui favorisent grandement la collaboration (il est quand m^me beaucoup plus facile de se passer les cours ou de préparer alternativement des exos). C'est pas forcément génial mais je trouve que ça marche pas si mal, c'est après que les choses se gâtent avec des enseiognements très personnalisés.
Il me semble que les enseignements en fac ont plusieurs faiblesses.
Côté préparation, certains n'étant assurés que par un seul enseignant responsable, il n'y a pas de décision collective sur le contenu et la forme, ce qui permet le meilleur mais aussi le pire. La préparation d'enseignements en équipe pousse les gens (à mon avis) à s'investir, avec une sorte de contrôle réciproque.
oui, c'est vrai mais là, les urgences du labo entrent directement en conflit avec la nécessité de corriger rapidement (sinon, c'est 1 une injure auprès des étudiants, 2 nettement plus difficile, 3 pédagogiquement contre productif) et justement comme tu le dis. C'est ce qui fait que la comparaison des notations arrive, en pratique , souvent bien trop tard pour servir à qq chose.
Il me semble que ça pousse aussi les enseignants à se questionner sur leur système de notation (on a rarement exactement la même idée sur ce qui est important: la correction de copies à deux est une expérience intéressante et à mon sens plus juste pour les étudiants).
Eh oui, vivent les Prix Orange et Prix citron. (surtout le Prix citron)
Enfin, un retour des étudiants sur les enseignements est trop rarement demandé. Certains considèrent les étudiants comme incompétents, incapables de juger de ce qui est un bon enseignement ou non. Je ne suis pas de cet avis. D'expérience, ils sont entièrement capables de faire la différence entre leur attrait pour une matière et les qualités de l'enseignant lui-même (un étudiant qui déteste une matière sera d'autant plus reconnaissant si il sent que le professeur se plie en quatre pour que tout le monde comprenne, et évite de prendre les étudiants pour des imbéciles, et accepte que tout le monde n'ait pas son propre intérêt pour la matière). Ce qui ne signifie pas nécessairement mettre des bonnes notes: un professeur dur mais juste et sympathique sera toujours préféré à un professeur laxiste mais sans qualités pédagogiques.
(OK il y a toujours un pourcentage irréductible d'imbécile chez les étudiants, mais on le retrouve partout ).
K
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Hello
Meilleur prof de l'anné: prix Orange
le pire: prix citron
votants, les étudiants bien entendu
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
A lire sur ce sujet:
Une interview de l'ancien Président de l'UPMC (Paris 6) dans Telérama de cette semaine.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Coucou !
Bien quoi ? Que se passe-t'il ? C'est l'Université ou l'autonomie qui n'interesse plus personne ?
Bah, un bon séjour au ski et elle sera enterrée cette Université-pas-rentable-qu'il-faut-quand-même-rentabiliser...
De profundis
...geste ultime ante mortem :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1772
l'autonomie prépare surtout a la raréfaction des cursus universitaire, car il n'y auras pas de place pour toute les universités. les moyens vont "naturellement" se concentrer sur quelques sites des principale villes. les métropole d'equilibre..
bordeaux, toulouse, renne/nantes, paris, lille, strasbourg, dijon(pas sur), lyon, marseille. monptellier pour sa fac de medecine le reste des U n'on aucune chance de survie dans la course aux finacements a plus ou moins cours terme..
les présidents des autres universités pensent pouvoirfaire jeu égal et obtenir plus de pouvoir, ils ne font que signer l'arret de mort plus ou moins rapide de leur lieu d'enseignement.
de toute façon aujourd'hui croire que l'université commence après le bac, est une farce, l'université commence réellement a bac+5 et avec un projet de thèse. avant ce n'est que de la prépa-U, de la faculté.
Je n'ose même pas faire suivre le courriel que j'ai reçu de la part de la présidence de P6, courriel scandaleux de la part de quelqu'un qui se veut neutre dans l'histoire... On y entend que des "pseudo-révolutionnaires ont voulu ternir la réputation de l'Université française", quand il parle des AGs et des manifestations
Ah oui on l'a eu aussi, on a bien rigolé en voyant le mail. Ca commence bien "Pour vous tenir informé blablabla". Mais on aurait du se méfier en voyant le "Etudiantes, étudiants" (une certaine Arlette nous aurait dit la même chose xD). Donc, tranquillement, allons voir le lien donné dans le mail.
Pour ne citer qu'un passage (premier paragraphe) :
C'est énormeA l'heure où une petite minorité d'étudiants s'emploie à détériorer très fortement l'image du service public d'enseignement supérieur pour le plus grand profit des filières alternatives payantes, il n'est pas inutile de rappeler quelques vérités comme le font les président d'université qui sont, eux, démocratiquement élus.
Pour la loi elle-même, tout ce qu'on peut espérer, c'est que la privatisation ne fasse pas tomber l'université dans un centre de sélection selon les moyens financiers (enfin là encore, l'info vient de quelqu'un dont la neutralité est aussi clean que celle du président de P6 )
Hello,
tu as une drôle de vision de la face de Montpellier...
Même en terme de "rentabilité" cette concentration pose des problèmes: villes aux loyers plus chers (mais bon, si on accorde plus d'aide au logement c'est plus un problème), éloignement entre lieu d'étude et marché du travail (pas certain que ce soit toujours une superbe idée de ce côté: souvent les entreprises apprécient de travailler avec des structures d'enseignement locales), prix de l'immobilier (si jamais besoin d'agrandir une université on est bien embêté...)... et quand à la qualité de l'enseignement, je doute fortement qu'elle soit meilleure dans les grosses facs (la réputation ne fait pas tout...).
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Quetzal ne disait pas que l'université de Montpellier n'était pas bonne. Il disait juste que les financements risquent d'aller vers les grosses structures, au détriment des petites structures, même de qualité.
Je crois qu'il faut arretter les phantasmes. Rien ne dit dans la loi LRU que l'Université sera privatisée, c'est totalement faux, je le dis d'autant plus que je ne crois pas que cette loi est adaptée aux enjeu. On revient a ce qui a été évoqué dans ce fil : des que le mot "entreprise" est évoqué, c'est tout de suite le drame de la privatisation et de la vente au plus offrant des diplomes. Ridicule...Pour la loi elle-même, tout ce qu'on peut espérer, c'est que la privatisation ne fasse pas tomber l'université dans un centre de sélection selon les moyens financiers (enfin là encore, l'info vient de quelqu'un dont la neutralité est aussi clean que celle du président de P6 )
A+
J
je ne suis pas certain que ça soit si ridicule que ça d'avoir "peur" de l'arrivée de financements privés quand on voit les dégats causés par ce système en Angleterre (par exemple). Bien souvent les profs sont obligés de surnoter leurs étudiants pour ne pas "dévaluer" la marque que représente l'université pour laquelle ils bossent : bah oui, si le taux de réussite n'est pas assez élevé, c'est que l'université en question n'est pas si terrible que ça (dixit les gens du privé qui ont l'argent) donc les investisseurs potentiels ne veulent pas attacher leurs noms à elle (ça fait tâche de financer une université qui n'est pas du niveau le plus élevé) et partent dans des universités avec des taux de réussite plus "valorisants"... et je sais que ça marche comme ça même dans des universités évaluées à un niveau très correct là-bas (qui perdent donc beaucoup au profit de 2-3 "universités-phares").
au bout du compte on en revient au même : c'est la mort annoncée des "petites" universités...
Oui, c´est completement vrai, cependant, il y a un contre poid de taille et dont les directeurs de ses ecoles sont completement conscients.Bien souvent les profs sont obligés de surnoter leurs étudiants pour ne pas "dévaluer" la marque que représente l'université pour laquelle ils bossent : bah oui, si le taux de réussite n'est pas assez élevé, c'est que l'université en question n'est pas si terrible que ça (dixit les gens du privé qui ont l'argent)
Dixit une directrice d´ecole privee qui coute vraiment, tres, tres cher:
"J´ai un devoir de qualite envers nos partenaires, si je laisse passer des eleves incompetents, nous n´aurons plus aucune credibilite, et un cercle vicieux va s´installer"
je ne suis pas certain que ça soit si ridicule que ça d'avoir "peur" de l'arrivée de financements privés quand on voit les dégats causés par ce système en Angleterre (par exemple). Bien souvent les profs sont obligés de surnoter leurs étudiants pour ne pas "dévaluer" la marque que représente l'université pour laquelle ils bossent : bah oui, si le taux de réussite n'est pas assez élevé, c'est que l'université en question n'est pas si terrible que ça (dixit les gens du privé qui ont l'argent) donc les investisseurs potentiels ne veulent pas attacher leurs noms à elle (ça fait tâche de financer une université qui n'est pas du niveau le plus élevé) et partent dans des universités avec des taux de réussite plus "valorisants"... et je sais que ça marche comme ça même dans des universités évaluées à un niveau très correct là-bas (qui perdent donc beaucoup au profit de 2-3 "universités-phares").
au bout du compte on en revient au même : c'est la mort annoncée des "petites" universités...
Parceque dans les petites universités, tu crois qu'ils ne surnotent pas pour essayer de remplir leur filière durement touchée par la baisse du nombre d'étudiants en science ?
Dans les grandes facs, a l'entrée en master recherche, ex DEA, ou de mon temps (!!!) il y avait 150 dossiers pour 15 places et désormais il y a péniblement 30 ou 40 dossiers et il faut aller souvent chercher a la 15ème place en liste complèmentaire pour remplir a minima la filière ? On fait du remplissage pour maintenir le diplome a flot, appellons un chat un chat. Nul besoin d'entreprises ladedans....
A+
J
la baisse des effectifs en science est un problème indépendant de celui qui est de permettre au privé de mettre son nez dans la "gestion" des facs...
en tant que biologiste tu dois savoir que c'est pas parce qu'un organisme est déjà malade qu'il faut considérer comme inoffensives pour lui toutes les autres maladies...Dans les grandes facs, a l'entrée en master recherche, ex DEA, ou de mon temps (!!!) il y avait 150 dossiers pour 15 places et désormais il y a péniblement 30 ou 40 dossiers et il faut aller souvent chercher a la 15ème place en liste complèmentaire pour remplir a minima la filière ? On fait du remplissage pour maintenir le diplome a flot, appellons un chat un chat. Nul besoin d'entreprises ladedans....
Bonjour,
Je ne suis pas certaine qu'il y a tant que ça "surnotage": en mettant des notes, je n'ai jamais eu d'indication de "quotas", et je me souviens avoir regardé les stats des taux d'échec en première année de bio selon les facs... et les grande facs étaient loin d'être celles où la première année faisait le plus barrage... le problème du remplissage est plus dans l'acceptation des dossier niveau master.
30 à 40 dossiers pour les masters recherche "côtés", c'est tout???Dans les grandes facs, a l'entrée en master recherche, ex DEA, ou de mon temps (!!!) il y avait 150 dossiers pour 15 places et désormais il y a péniblement 30 ou 40 dossiers et il faut aller souvent chercher a la 15ème place en liste complèmentaire pour remplir a minima la filière ?
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Hello,
Tu déformes volontairement ou tu prends pour une vérité générale et systématique des cas particuliers. Je peux te prendre l'exemple inverse des 4 masters de physique fondamentale de Jussieu regroupés dans "Concept fondamentaux de la physique", où il y a des dossiers refusés, et où les promotions sont de 9 à 23 élèves (alors qu'une promo "normale" est sensée être dans les alentours de 25-30) : tu appelles ça du remplissage ?
Il y a aussi une grosse part d'autosélection : à quoi ça sert de postuler à un master côté où l'on sait pertinemment que son dossier sera refusé ? C'est comme pour les concours ENS, il n'y a chaque année que 800 personnes qui les passent, parce que tout plein de gens se disent d'avance qu'ils n'ont pas le niveau pour les tenter donc ils ne s'inscrivent même pas..Envoyé par kinette30 à 40 dossiers pour les masters recherche "côtés", c'est tout???
Il y a une baisse généralisée des effectifs a l'université en science, bien sur avec des disciplines plus ou moins touchée. Et bien que je ne dispose pas de chiffre, je dirais que les filières générales, et orientée recherche sont les plus touchées. On peut rien changer aussi hein, et puis réclamer "plus de moyen". Je maintiens que la LRU n'organise en rien la vente des universités...
A+
J
Bonjour a tous,
Il est dificil de lir tous les commentaires qui ont ete ecris a ce sujet, mais j'en ai lu certains et etant étudiant j'en ai assez parlé...
Je vais tout d'abord mettre quelques choses au clair:
-Il est marqué dans la loie que les frais d'inscriptions continueront d'etre fixé par le ministere de la recherche et de l'enseignement superieur.
-Il est marqué dans le code de l'education nationale que l'université est libre pour tous.
Donc pour ce qui est de ces deux problemes, la loie et la loie, il n'y a pas a s'inquieter...
Ce qui es tplus dangereux, c'est que les universitées privilégies les projets qui rapportent (que la filiere literaire reçoive moins, c'est pas tres grave on a trop de literaire XD).
Mais ce qu'il risque de se passer c'est qu'on arete de financer tous les "petits projets" qui ne seront pas industrialisé ou pas forcement rentable mais qui sont nécessaire.
Il y a encor beaucoup de choses a dire dessus mais meme si je ne sui spas a 100% pour cette loie, elle doit passer, beaucoup trop de monde la rejette parceque "c'est sarkozi qu'a dit c'est pas bien", les gens ne pensent qu'au pire mais ce n'est pas dit que les directeurs d'université et que les entreprises soient des grosses enflures, avant tout ce sont des humains comme nous...
Bonjour,
Des "enflures", peut-être pas, mais des gens qui n'en ont rien à faire de la culture, de la recherche fondamentale pas rentable à long terme, je me demande...
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Bonjour,
La loi est la loi ... tant qu'elle n'est pas changée. Donc inquiétons des futurs changements !
Il faut être clair, cette loi s'appelle abusivement "autonomie des universités" alors qu'elle devrait s'appeler "libéralisation des universités". Par ailleurs, il faut savoir lire entre les lignes et surtout lire les rapports à partir desquels cette loi a été élaborée et ce qui devrait arriver ensuite.
On aura des universités à 2 vitesses, les grandes universités bien soutenues par les milieux industriels et les autres. Les grandes universités accueilleront les bons enseignants chercheurs et les bons étudiants. Les autres universités accueilleront les moins bons ... et je vous laisse deviner ce qu'il va arriver à la valeur symbolique des diplômes ...
En vérité, tout cela existe déjà avec quelques grandes universités ou écoles, mais ça risque d'être généralisé et exacerbé, c'est ça qu'il faut éviter.
Liberté, égalité, fraternité ?
Non, liberté, inégalité, chacun pour soi, voilà ce qu'on nous promet.
Cordialement,
Argyre
Ce qui est navrant avec de genre de réformes, c'est que les médias, reprennent UNIQUEMENT les maux qui résultent de son vote ou mise en oeuvre (les grèves ou plutot blocage de FAC) et jamais son contenu ... A tel point que personnellement j'entends par exemple ici "libéralisation des universités" sans comprendre d'où cela provient, je ne sais vraiment pas quelle sont les grandes lignes de cette réforme en fait. ( je sais il faut lire le texte de loi qui fait je sais pas combien de page ).
Malgré ça je suis d'accord avec le constat fait par quelqu'un au début du post je crois disant que les facultés française sont ... humhum sur un plan mondiale elle n'ont plus la gloire d'antan, on ne parle plus d'elles, c'est peut etre enfantin ce que je vais dire, mais quand on pense à de grandes Facs on pense à Yale, Harvard ect ... et je ne crois pas qu'à travers le monde on parle beaucoup des universités françaises. Donc déjà on peut dire qu'une réforme serait la bienvenue non ? Bien à partir d'ici quelqu'un pourrait m'expliquer les grandes lignes de cette réforme ( et pas seulement celles servant à défendre son analyse du Pour ou Contre ^^ ) sur quoi se base-t-elle, qu'est-ce qui disparait et au contraire apparrait avec cette réforme ?
Merci bien.
Prenons juste un truc anodin : la loi réduit drastiquement la présence des étudiants et des enseignants/chercheurs dans le conseil d'administration ; où est l'égalité et la représentativité ?
Autre truc anodin, en rapport avec la loi et traitant exclusivement du volet recherche : on veut faire tout passer au financement par projets (et donc affaiblir encore plus le CNRS), pourtant tout n'est pas "par projet" dans la recherche, ce qui va affaiblir plusieurs secteurs au profit d'autres...
Bonjour,
Autre chose: la loi va refiler aux universités la possession de ses bâtiments qui appartenaient avant à l'état. Qui a mis les pieds dans une université française peut réaliser que c'est loin, très loin d'être un cadeau...
J'ai deux collègues allemands qui sont revenus d'un congrès en région parisienne, et ont raconté leur effarement par rapport à l'état des labos et de la fac (un a même dit qu'en Afrique il a vu des facs en bien meilleur état).
Certaines facs vont peut-être réussir à s'en sortir en revendant des terrains (si elles sont sur des zones où le prix au m2 est intéressant).
Autre chose prévue dans la loi: entière liberté des université pour employer du personnel, sans condition de diplôme... on imagine bien les dérives que ça peut entraîner (déjà que c'est pas toujours super clean du côté des contrats et de la situation du personnel).
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
je suis retourné pour une soutenance de thèse à l'Université de Montpellier (UM2) où j'avais étudié il y a plus de 20 ans (USTL à l'époque) et effectivement, les bâtiments sont dans un état qui rappelle celui des universités du tiers-monde (mexicaines par exemple). Et je crois que c'est une erreur de transférer le foncier aux universités, dites "autonomes" mais qui seront en fait contrôlées par les pouvoirs locaux, lesquels ne manquent pas de projets immobiliers...
ps: les "signatures" de Gwyddon et Kinette se ressemblent, c'est marrant.