Attention, les premiers PEGC ont exercé dans les classes dites de transition pour des élèves qui ne pouvaient passer en 6ème normale et les programmes de l'époque étaient pratiquement les programmes du CEP avec l'anglais en plus...donc, rien à voir avec les programmes d'aujourd'hui. Et je puis vous dire que, quelqu'un qui avait le bac , à l'époque, avait une culture générale bien supérieure à un bachelier d'aujourd'hui, sans vouloir blesser personne mais c'est une évidence.Et qui plus est, souvent, ces PEGC étaient des instituteurs sortis de l'EN avec une formation de un ou deux ans et qui avaient exercé plusieurs années... et, s'ils étaient chargés du CEP ,ils avaient plus de facilités pour enseigner dans ces classes de transition.
Puis l'expérience aidant, ils sont devenus professeurs à part entière mais ils étaient chargés de deux matières au plus et souvent, ils avaient choisi la matière où ils se sentaient capables d'exercer et la seconde matière était souvent une matière dite "accessoire" :EPS, dessin, musique ,travaux manuels...
Comment leur travail a-t-il évolué ensuite , au temps des IUFM, je ne sais...
Vous trouvez que les programmes sont "légers" mais un programme n'est qu'un canevas à respecter, c'est au professeur de remplir ce canevas et cela suppose des heures d'études chez soi pour mettre au point les leçons parce que le programme est une chose mais la démarche pédagogique pour chaque leçon en est une autre, comme vous le disiez plus haut. Et comme chaque classe n'est pas identique à une autre,il faut adapter sa pédagogie à chaque groupe et adapter l'enseignement au fil des années. Il faut sans arrêt se remettre en question et si ce n'est déjà pas facile avec une matière, avec deux ou trois, je ne vous dis pas.
Vous voyez, comme la plupart des gens, le métier d'enseignant de l'extérieur ! Un enseignant qui a de la conscience professionnelle fait beaucoup plus que 35h par semaine et souvent les vacances sont aussi des vacances studieuses. Les enfants d'aujourd'hui sont aussi de plus en plus difficiles au point de vue attention , respect du maître... et il faut une certaine résistance nerveuse pour assurer déjà le quotidien d'une matière à enseigner.
"La critique est aisée mais l'art est difficile".L'enseignant a affaire à du "matériel humain" pas à un ordinateur...
Beaucoup de jeunes entrés dans la carrière cette année et confrontés au "public-élèves du 21ème siècle " et aux exigences ministérielles qui sont loin du bon sens qui devraient présider aux décisions de tous ordres, sont en train de démissionner...On va manquer de profs suite aux suppressions de postes inadmissibles, aux démissions des élèves-maîtres et alors que la natalité en forte hausse a pour conséquence en aval des classes surchargées.
Le soutien aux élèves en difficultés va en pâtir. Dans la diminution des postes de fonctionnaires, le bon sens voulait que l'éducation nationale et les professionnels de la santé soient épargnés parce que le "matériel est humain".
Pernelle
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