Bonjour,
A voir ici.
L'IRM fonctionnelle "traditionnelle" consiste à mesurer l'hémodynamique cérébrale, c'est à dire les variations de la circulation du sang dans le cerveau, et à corréler ces variations avec les fonctions cognitives. Bien que relativement précis au niveau spatial (de l'ordre de 10 mm3), cette technique est assez misérable au niveau de la précision temporelle: non seulement les signaux sont décalés dans le temps, mais en plus ils sont tellement étalés (sur plusieurs secondes) que des signaux différents dans des intervalles long fusionnent. C'est la limite majeur de cette technique, qui n'empêche toutefois pas de faire de très belles expériences.
Une autre technique utilisant l'IRM est développée depuis plusieurs années: il s'agit de calculer des tenseurs de diffusion de l'eau (en gros: mesurer dans quelle direction l'eau va en tout point du cerveau). Au départ l'intérêt n'est pas de voir l'activité cérébrale, mais de déterminer la direction des axones (fibres convoyant l'activité d'un neurone sur de "grandes" distances) et donc les connexions anatomiques. C'est encore en développement car la technique n'est pas très précise ce qui limite son intérêt àmha.
L'article du monde suggère que la mesure de la diffusion de l'eau peut aussi servir à mesurer directement l'activité cérébrale, ce qui permettrais de gagner plusieurs ordres de grandeur de précision au niveau spatial et surtout au niveau temporel!! Il cite un PNAS du 23 mai... qui n'est donc pas encore sortie. Néanmoins si le monsieur a raison et que la technique ne présente pas de limitations majeures, alors c'est gros!
Je vous reviendrais quand l'article sortira pour vrai
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