Bonne question. Je n'y répondrai pas. Je vais prendre mes distances avec ce sujet, la manière dont c'est rapporté ne me plaît pas.Bonsoir à tous,
Pour ceux qui connaissent l'historique de Etienne Klein, je remarque que ce grand conférencier est la cible en permanent de plusieurs attaques par ses détracteurs depuis plusieurs années. Ce n'est pas la première fois qu'on l'accuse de plagiat ou qu'on l'accuse de non compétence, ou qu'on cherche tout simplement à nuire à sa réputation par tous les moyens possibles. Pourquoi Etienne Klein s'attire trop les foudres de partout en France, alors, que la plupart de ces apparitions sur Youtube ou à la télé sont d'une grande qualité et passionnantes ?
Merci de me répondre en toute honnêteté.
Merci d'avance.
En toute honnêteté: par le passé j'ai écouté E. Klein avec plaisir à la radio, acheté et lu un ou deux de ses bouquins, RAS donc jusqu'à l'affaire des plagiats littéraires (mais aussi plagiats de vulgarisation scientifique), tels que révélés par l'Express en 2017 à propos de son ouvrage "Le Pays qu’habitait Albert Einstein".Bonsoir à tous,
Pour ceux qui connaissent l'historique de Etienne Klein, je remarque que ce grand conférencier est la cible en permanent de plusieurs attaques par ses détracteurs depuis plusieurs années. Ce n'est pas la première fois qu'on l'accuse de plagiat ou qu'on l'accuse de non compétence, ou qu'on cherche tout simplement à nuire à sa réputation par tous les moyens possibles. Pourquoi Etienne Klein s'attire trop les foudres de partout en France, alors, que la plupart de ces apparitions sur Youtube ou à la télé sont d'une grande qualité et passionnantes ?
Merci de me répondre en toute honnêteté.
Merci d'avance.
Plagiats inexcusables (et inexcusés d'ailleurs), il faut les lire dans le détail comme je l'ai fait à l'époque pour s'en rendre compte. On peut oublier des "quotes" une fois ou deux, mais là c'est trop systématique pour plaider l'étourderie, d'autant qu'il y a des petites modifications ça et là comme pour tromper les algos de recherche primitifs.
Ensuite sur ce forum, j'apprends qu'il n'est pas docteur en physique, ce n'est pas grave en soi, sauf que lui fait tout pour le faire croire. Donc pour moi la coupe est pleine concernant le personnage, il m'était sympathique mais je suis définitivement déçu. On peut pardonner à des grands scientifiques, visionnaires, entrepreneurs, médecins, artistes, car leur apport est plus grand pour l'humanité que quelques "indélicatesses", mais pas à un passeur de Sciences justement, qui devrait mettre l'honnêteté intellectuelle (et l'honnêteté tout court en fait) au sommet de ses valeurs.
Dernière modification par GBo ; 14/08/2024 à 10h25.
E.Klein s'est attiré les foudres de ses "collègues" au CEA en premier lieu, et avec le temps cela s'est diffusé, pourquoi de la part de ses "collègues"? et bien parce que de part ses entrées il a pu s'accaparer des crédits qui selon eux auraient pu servir à des choses beaucoup plus orienté recherche par exemple, et un "directeur de recherche" qui n'a que deux ou trois thésards max c'est pas courant, malgré cela il a des facilités pour avoir accès aux médias, aux salles de conférences ect...et quand on sait que niveau recherche il n'a rien publié en physique, ça passe très mal, ce n'est pas de la jalousie, juste un sentiment d'injustice, d'autant plus qu'il a une grosse tendance à se présenter en laissant penser qu'il est chercheur en physique (et quand il est présenté comme tel, il ne contredit pas) ce qui n'est pas très honnête et même si il peut contribuer à diffuser la science, comme le dit Flyingbike, cela n'excuse pas le plagiat.Bonsoir à tous,
Pour ceux qui connaissent l'historique de Etienne Klein, je remarque que ce grand conférencier est la cible en permanent de plusieurs attaques par ses détracteurs depuis plusieurs années. Ce n'est pas la première fois qu'on l'accuse de plagiat ou qu'on l'accuse de non compétence, ou qu'on cherche tout simplement à nuire à sa réputation par tous les moyens possibles. Pourquoi Etienne Klein s'attire trop les foudres de partout en France, alors, que la plupart de ces apparitions sur Youtube ou à la télé sont d'une grande qualité et passionnantes ?
Que plagiait il? les idées originales ou des généralités? comme demande MissJenny, c'est juste pour savoir, pas pour excuser si c'est par exemple juste des généralités.
Dernière modification par Avatar10 ; 14/08/2024 à 10h52.
Par définition, une personne exposée médiatiquement sera possiblement plus suivie, donc observée. Et en cas d'éléments à reprocher, ceux ci seront aussi plus médiatiques, connus.
Des longues phrases, sans aucun guillemets donc, issues d'ouvrages de Paul Valery, Louis Aragon, Emil Cioran, Emile Zola, Paul Valéry, Bertrand Russell, Roman Jakobson...
Je n'ai plus accès aux articles de l'Express qui détaillent tout (à partir de novembre 2016 car il y a eu plusieurs articles).
Il a aussi pioché dans des articles de revues, j'ai retrouvé un exemple, c'est juste pour montrer le coté "patch work" du procédé:
Source: https://blogs.mediapart.fr/seraya-ma...institutionnel
Une phrase aussi alambiquée ça ne s'invente pas deux fois par hasard si ?"L'excitation médiatique, l'hédonisme institué en règle de vie, l'eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d'un ciel? Où sont les hauteurs vers lesquelles lever les yeux ?"
Dernière modification par GBo ; 14/08/2024 à 11h23.
Apparemment certains fans ici ne sont pas trop regardants, c'est ça qui m'étonne le plus, en plus ils renversent l'opprobre sur les journalistes qui ont fait leur boulot ! Fan un jour, fan toujours ? Pas moi. Accessoirement E. Klein est aussi enseignant, et à l'époque des faits révélés, président de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST), nommé par Hollande en 2015. D'après Le Monde, "on murmur[ait] déjà qu’une chaire pourrait lui être réservée au Collège de France".
C'est sans doute le début des emmerdes, qu'il n'aura pas volé.
En faisant parti d'un cercle sans en être vraiment, il n'y a rien d'étonnant à ce que la diffusion se fasse sur les "erreurs", hum.
Il n'aurait pas été médiatiquement connu, rien ne serait sorti à part entre qq initiés. Mais d'un autre côté, sans cette reconnaissance, il n'aurait pas été proposé pour certains postes "prestigieux"....
Il n'y a rien de honteux à être un philosophe des science et vulgarisateur de "haut niveau", et être en même temps un physicien bcp plus lambda. Mais a priori celà ne le suffisait pas. Ne pas reprendre une présentation erronée de soi même, et entretenir et renforcer le mythe, ça relève d'un caractère usurpateur en effet.
Pour sa thèse*, voici in extenso les plagiats en pdf:
https://v42.arretsurimages.net/fichi...-Recension.pdf
(*) au cas où ce ne serait pas clair pour tout le monde, c'est une thèse de philosophie. En physique, il n'a qu'un DEA (pour le moment).
https://theses.fr/1999PA070088
Dernière modification par GBo ; 14/08/2024 à 14h32.
Merci.....
Je ne vois pas comment on peut encore tergiverser, c'est du lourd.
Pour moi, c'est largement suffisant pour invalider son doctorat, ça s'est d'ailleurs déjà produit : http://archeologie-copier-coller.com/?p=232
enfin, comme dit ici, la sanction la plus lourde concerne la réputation : https://formadoct.doctorat-bretagnel...1552&p=3362550
La vie trouve toujours un chemin
Jusqu'ici tout va bien...
J'émets juste une question... dont je ne possède pas la réponse évidemment sinon je la posterais pas ici
Vu le nombre de paragraphes plagiés de différents auteurs tous quand même très connus, il est (très) étonnant que le jury du doctorat en philosophie n'ait rien remarqué
Ça me paraît pour le moins étrange: c'est sûr que c'est l'original de sa thèse sur laquelle on a relevé autant de similitudes et pas un brouillon ou une copie de travail ???
Tel que c'est présenté, on a l'impression que sa thèse est faite en grande partie de copié-collé: la quasi-totalité en fait....
Dernière modification par oualos ; 15/08/2024 à 09h38.
Pourquoi ne pas lire l'article en premier post oualos ? tout est y dit: les journalistes ont trouvé que 88 pages sur 429 pages de texte du livre "L'unité de la physique" chez Puf, copie exacte de la thèse (ce qu'il ont vérifié sur place) contenait du plagiat. Ils expliquent aussi avoir utilisé des resources comme google books et des logiciels qui n'existaient tout simplement pas en 1999, il était donc plus facile à l'époque d'imaginer pourquoi tricher de la sorte sans se faire prendre.J'émets juste une question... dont je ne possède pas la réponse évidemment sinon je la posterais pas ici
Vu le nombre de paragraphes plagiés de différents auteurs tous quand même très connus, il est (très) étonnant que le jury du doctorat en philosophie n'ait rien remarqué
Ça me paraît pour le moins étrange: c'est sûr que c'est l'original de sa thèse sur laquelle on a relevé autant de similitudes et pas un brouillon ou une copie de travail ???
Tel que c'est présenté, on a l'impression que sa thèse est faite en grande partie de copié-collé: la quasi-totalité en fait....
Dernière modification par GBo ; 15/08/2024 à 10h21.
bonne remarque sur le jury, ils risquent par dégat collatéral de passer un peu pour des charlots aprés coup.
Aprés faut voir le domaine de compétence de chacun ( je n'ai pas cherché ), il doit y avoir du physicien, de l'épistémo, du philosophe. Les citations sont philo / littéraires, donc à voir de ce côté là, il y en a sans doute peu....
Concernant le document arrêt sur image, il y a tout de même des "citations" qui sont discutables -( au crédit défense de Klein ) en petite proportion ( par exemple P9 du doc sur la relativité restreinte en quote violet ). Ces propos sont pour ainsi dire dans le domaine public maintenant.
Ceci étant, vu les phrases "complexes" pompées à de nombreuses reprises, dont la tournure en peut êter un hasard de répétition, le doute n'est plus permis sur bcp de cas.
Une autre remarque, même si on me rétorquera peut être que c'est plus facile à dire aprés coup:
- Il n'a rien ( presque le vide ) au compteur recherche. 1 thèse, puis 11 ans plus tard une direction de thèse ( comment d'ailleurs en arriver en 2006 à avoir une HDR ? il y a eu une complaisance qui serait à creuser ... ) puis 2 fois examinateur. Les profils aussi creux doivent déjà être rares au niveau HDR, peut être en restant dans un placard caché ça peut passer. Mais forcément, quand en même temps "on" est prolixe en ouvrage plus "grand public" on vois bien on se situe la priorité ( et les limites ). Pour reprendre les propos de Polo, le singe a grimpé le cocotier de nombreuses fois, en montrant bien son derrière, alors fatalement....
- d'une manière générale ( peut être même systématique ?) ceux qui ne publient rien peer review sauf belle production chez Flammarion et compagnie sont des escrocs de la pensée ( sauf s'ils sont juste vulgarisateurs assumés sans chercher à se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas ) et ne tardent pas à se faire attraper par la patrouille. La patrouille recherche ( la vraie, celle qui progresse dans l'ombre pour le grand public ). On aura tous qq noms en tête ( ou avec publis, mais disons TRES controversées )
Merci de vos réponses qui clarifient.
Je continue à m'étonner cependant que les PUF aient laissé passer cela: ils ont des correcteurs plutôt de haut niveau et ils ont laissé passer cela.
Une histoire de plagiat entre Jacques Attali et Alain Minc a forcé je crois ce dernier à retirer de la vente tous ses ouvrages sur Spinoza
A confirmer, je ne fais qu'une supposition: Si PUF retranscrit exactement une thèse ( ce qui est le cas ici ), c'est à la base une thèse acceptée en soutenance, soutenue, et "validée". Pas sûr que des gens du PUF demandent relecture en pareil cas....
Effectivement, il n'y a probablement pas de passage en comité de lecture chez PUF pour une thèse validée j'imagine.
Ni de corrections: je pense que vous avez tout à fait raison de supposer cela.
Avec ça ils risquent de s'en mordre les doigts longtemps car ça va leur retomber dessus probablement
A-t-on envisagé qu''Etienne Klein pouvait tout simplement avoir une très bonne mémoire ?
C'est un littéraire, il le dit lui-même, et j'imagine qu'en tant individu intelligent et comme tant d'autres avant lui, il doit mémoriser assez facilement toutes sortes de formulations, fut-elles alambiquées pour d'autres.
On notera par exemple son gout pour les anagrammes, ce qui dénote une grande capacité à employer les mots.
Qu'il ait fait siennes ces formulations lorsqu'il s'agit de parler de sujets analogues à ceux dans lesquelles elles ont fait leur première irruption ne me semble pas déconnant.
Comme d'autres utilisent des formules toutes faites, lui utilise des formules toutes faites plus élaborées, voilà tout.
C'est un peu, si je me puis me permettre le parallele, comme si certains se souvenaient de leur première paire de chaussette alors que d'autres, habitués aux chaussettes du fait d'en avoir l'usage régulier, n'en avaient cure.
D'où peut-être, du fait de ne pas vivre dans le monde du langage comme lui, certaines exagérations dans l'évaluation de ce que certaines appellent "un plagiat".
Par exemple :
Comme tout ceci est plutôt illisible, posons les deux phrases côte à côte pour en améliorer l'évaluation.Des longues phrases, sans aucun guillemets donc, issues d'ouvrages de Paul Valery, Louis Aragon, Emil Cioran, Emile Zola, Paul Valéry, Bertrand Russell, Roman Jakobson...
Je n'ai plus accès aux articles de l'Express qui détaillent tout (à partir de novembre 2016 car il y a eu plusieurs articles).
Il a aussi pioché dans des articles de revues, j'ai retrouvé un exemple, c'est juste pour montrer le coté "patch work" du procédé:
Source: https://blogs.mediapart.fr/seraya-ma...institutionnel
Une phrase aussi alambiquée ça ne s'invente pas deux fois par hasard si ?
ORIGINAL :
Les idéologies molles, l'excitation médiatique , l’hédonisme institutionnalisé, l'eschatologie consumériste de la société conjuguent leurs échappements délétères pour donner une consistance quasi palpable à un bourrelet qui, non content de nous séparer du ciel, s''impose à nous comme son substitut.
ETIENNE KLEIN :
L'excitation médiatique, l'hédonisme institué en règle de vie, l'eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d'un ciel ?
Un emprunt de style, une phrase interrogative, une autre affirmative, quelques mots clés qui bien trouvés.
Pour celui qui comprend la phrase originale et qui voit comment "la copie" a été produite, il parait assez évident qu'Etienne Klein a compris le phrase, s'en est souvenu, puis a exprimé à sa manière tout en se rappelant des tournures de phrase (pour certains, des figures de style particulieres correspondent à des concepts en soi...) et avec toute la subtilité qu'une expression peut se permettre d'ajouter à d'autres, pour donner sa propre interprétation sur un questionnement.
Que les petits comptables du % de mots communs à deux phrases ne comprennent pas cette subtilité n'a rien d'étonnant.
Devrons-nous bientôt nous interdire l'emploi de plus de quelques mots communs à d'autres auteurs dans une même phrase ????!!!
Vivons-nous déjà dans un monde orwellien ? (désolé de faire référence à une phrase déjà énoncé dans philomag...
https://www.philomag.com/articles/vi...onde-orwellienVivons-nous dans un monde orwellien?
« La surveillance devient un élément quotidien du traitement commercial des données et de l’inter-contrôle des utilisateurs eux-mêmes »
S’inspirant du Talon de fer de Jack London et surtout de Nous autres d’Eugène Zamiatine, avec son univers mathématisé et ses maisons de verre, Orwell invente ainsi un monde dans lequel la classe des organisateurs, pour reprendre ici l’expression de James Burnham dans The Managerial Revolution (1941, trad. fr. L’Ère des organisateurs [Calmann-Lévy, 1947]), est totalement soumise à une oligarchie qui organise sa vie, ses désirs (notamment sexuels) et ses pensées. Alors que la masse invisible des prolétaires est presque abandonnée à elle-même dans les limbes du travail manuel, seuls les employés de l’État sont soumis au contrôle sévère de leur existence quotidienne. Orwell imagine différents dispositifs qui permettent cette surveillance générale des moindres faits. Notamment le télécran qui permet d’observer chacun chez soi sans que l’on sache si l’on est effectivement surveillé. Tel est le principe même du panopticon de Bentham, mais sous la forme nouvelle de l’objet technologique. En réalité, la réforme technocratique du langage (le fameux novlangue qui nettoie la langue de sa subtilité, de sa complexité, de sa plasticité, et lui substitue l’euphémisme et le mensonge) et la police de la pensée (qui veille à appréhender tout écart coupable face à l’orthodoxie) œuvrent à rendre inutiles tous les dispositifs coercitifs. Il y a encore surveillance, car l’Angsoc n’a pas totalement confiance dans sa capacité de remodeler la sensibilité et la pensée de ses membres, même si elle s’y attelle avec un grand zèle bureaucratique. On peut supposer, en dépit de l’existence d’opposants comme Goldstein inspiré par Bertrand Russell (son livre Théorie et pratique du collectivisme oligarchique fait écho à celui de Russell, Pratique et théorie du bolchevisme), que lorsqu’elle parviendra à annihiler tout désir de révolte, 1984 deviendra alors Le Meilleur des mondes de Huxley ou le pays des Houyhnhnms des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, ce « stade supérieur de l’organisation totalitaire, celui où le conformisme est devenu si général qu’une police est inutile ».
En effet, le régime de la surveillance vise à ne plus employer directement la force et la persécution active. L’arrestation et la rééducation de Smith sonnent ainsi comme une exception violente. Il s’en remet plutôt à cette persécution passive qu’est le contrôle à distance. C’est le monopole de la définition de la réalité et de la vérité qui est en jeu. La surveillance traque sans cesse les propositions hétérodoxes et favorise leur élimination. C’est une guerre immatérielle qui se déploie ici. La guerre pour le contrôle de l’esprit et la soumission intellectuelle. Le but étant l’acceptation de l’impuissance du plus grand nombre et la reconnaissance de son incapacité de changer la réalité telle qu’elle est produite, médiatisée et légitimée par le pouvoir. « Le plus effrayant dans le totalitarisme, écrit Orwell dans “À ma guise”, un article publié par Tribune en 1944, n’est pas qu’il commette des atrocités, mais qu’il détruise la notion même de vérité objective : il prétend contrôler le passé aussi bien que l’avenir. » L’écrivain anglais ne dit pas en 1949 que l’univers totalitaire de l’Angsoc va nécessairement arriver, mais qu’il « pourrait arriver ». Le roman cherche à décrire, dit-il, « la direction dans laquelle va le monde à notre époque ». La morale à tirer de ce dangereux cauchemar est, pour l’écrivain anglais qui créa en 1945 le Freedom Defence Commitee, qu’il faut résister au déploiement de cette nouvelle tyrannie, de cette puissance technique des États qui, recherchant le « pouvoir et non l’argent », considère les citoyens comme des criminels potentiels à surveiller.
Une fiction en deçà de la réalité
Or la fiction imaginée par Orwell est en deçà de la réalité. En effet, le système de la surveillance ne se limite pas au télécran, il implique à présent tous les objets technologiques qui, étant interconnectées, échangent continuellement des informations, localisent leurs utilisateurs et stockent des données. Le télécran, qui observe Winston Smith, est pour ainsi dire sorti du salon et se balade désormais partout avec nous, sous la forme de multiples objets mouchards. En outre, la surveillance n’est plus verticale, l’apanage de l’État, libéral ou autoritaire, ce qui, dans le cadre des situations d’urgence, revient au même, mais elle devient horizontale, un élément fondamental et quotidien du traitement commercial des données et de l’inter-contrôle des utilisateurs eux-mêmes. Big Brother, avec sa moustache vintage, n’est plus vraiment la figure invisible mais omnisciente du monopole de la violence légitime, ou non, mais aussi et surtout celle, plus concrète et efficace, de l’analyse en direct des millions de données personnelles que nous laissons sur la Toile et qui sont recueillies, traitées et vendues par des entreprises privées. Les individus eux-mêmes sont à la fois surveillants et surveillés, car ils subissent l’espionnage technologique et y participent en signalant, repérant, filtrant. Il ne s’agit pas ici de minimiser la politique de surveillance généralisée des États, et qui doit être strictement encadrée par la loi dans le respect des droits fondamentaux des individus – même si l’on peut se demander si elle est aussi forte et efficace qu’on se la représente parfois dans de grands fantasmes dystopiques –, mais de souligner que la surveillance marchande et interpersonnelle semble autrement plus présente et prégnante dans nos vies.
Sur ce vous avez le bonjour d'Etienne Klein pour les 20 ans de Futura :
https://www.dailymotion.com/video/x84nupjLes 20 ans de Futura avec Étienne Klein | Futura
Avec un poil de recul et de maitrise, un jeune "matheux" post 4eme ( enfin je crois ) pourra donc utiliser Pythagore et se l'approprier. Super !
Il est étonnant d'avoir une mémoire ( de nature quelconque, littéraire ou autre ), de se souvenir...mais pas de l'auteur. Pourtant, en milieu critique littéraire justement, les gens se souviennent de phrases mais aussi et surtout de l'auteur en question. Etonnant non ?
Relier 3 idées comme hédonisme / eschatologie consu / excitation médiatique, ensuite les conjuguer, pour une conclusion d'échappement délétère, faut pas déconner quand même.
Mais c'est c que font tous les écoliers ainsi que tous les autres plus tard.
Ils apprennent, puis oublient d'où leur vient leurs connaissances.
Il n'a a rien d’étonnant à cela, vous même le faites chaque jour en de nombreuses occasions.Il est étonnant d'avoir une mémoire ( de nature quelconque, littéraire ou autre ), de se souvenir...mais pas de l'auteur. Pourtant, en milieu critique littéraire justement, les gens se souviennent de phrases mais aussi et surtout de l'auteur en question. Etonnant non ?
Vous avez appris de vos maitres, qui ont appris des leurs etc, et maintenant vous en faites état sur les forums.
Vous n'êtes même plus conscient des tournures de phrases que vous avez emprunté à vos proches, à commencer par vos parents.
ici, dans le cas d'Etienne Klein, ce qui vous dérange c'est qu'il s'agit d'un domaine auquel vous n'êtes pas habitué, le domaine littéraire, et que vous le mélangez au domaine que vous connaissez le mieux, le domaine scientifique.
Dans le domaine scientifique en effet, il y a une bataille pour la paternité des IDÉES, on publie, on sécurise et on donne les références des idées qui ne sont pas les nôtres.
Et bien que cette démarche puisse paraitre quelque-peu arbitraire aux esprits taquins, on ne remonte évidement pas jusqu'à citer Pythagore lorsqu'une idée fait appel à son inventivité.
Cette notion (de la paternité des idées) est moins prégnante dans le domaine littéraire, car les idées vont et viennent, se transmettent et se transmutent avec toutes les subtilités que la langue permet et l'obligation de citer ses références ne se fait qu’accessoirement, en hommage parfois, ou pour en renforcer la légitimité.
Ce qui vous gène ici, par exemple avec le fait que certains mots se retrouvent dans une phrase, qui dit -NON PAS la même chose- mais quelque-chose de similaire, c'est que vous comprenez, cette fois ci, grâce à l'emploi de termes analogues, qu'un auteur s'inspire d'un autre, alors qu'en définitive il s'agit de la chose la plus commune qui soit car tous les auteurs à moins de revenir d'une autre planète se sont inspiré, s'inspirent et s'inspireront toujours entre eux.
On peut donc facilement se laisser aller à "plagier" d'autres auteurs en exprimant ce qu'on a appris.
Il est même possible de croire qu'on a une idée originale, alors qu'on en a oublié son origine. Tout n'est pas parfait.
Cette liberté et cette légèreté à l'emploi des tournures de phrases bien trouvées, fait de notre belle langue tout sa richesse.
Sinon, vous pourriez tout à fait imaginer un "comité" auquel chaque ouvrage devrait préalablement être présenté, comme on le fait déjà dans le domaine des sciences, et qui irait vérifier l'antériorité des phrases les unes par rapport aux autres sur la base d'un % de similitude déterminé.
Mais je doute de l’intérêt de cette démarche, comme déjà précisé.
Maintenant, puisque c'est le sujet, dans le domaine de la vulgarisation scientifique, on peut effectivement se poser la question de la paternité des idées lorsqu'un vulgarisateur omet, par manque de temps probablement, de préciser toutes ses sources.
Mais le plus simple est certainement de comprendre qu'un vulgarisateur est ce qu'on appelle un "passeur de science", ON LE SAIT, et donc lorsqu'il écrit un ouvrage, ON SAIT que la très grande majorité des idées qu'il présente ne sortent pas de son cerveau génial.
Inutile donc de lui en faire un faux procès, qui s'avère si je puis me permettre plutôt ridicule car Etienne Klein ne s'est jamais présenté autrement que comme un facilitateur de la propagation des sciences.
Dernière modification par ArchoZaure ; 15/08/2024 à 15h05.
"L'excitation médiatique, l'hédonisme institué en règle de vie, l'eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d'un ciel? Où sont les hauteurs vers lesquelles lever les yeux ?"Surtout que littérairement ca veux pas dire grand chose.Une phrase aussi alambiquée ça ne s'invente pas deux fois par hasard si ?
C'est un tout petit peu difficile à tenir comme argumentation quand même!Envoyé par ArchoZaureMais c'est ce que font tous les écoliers ainsi que tous les autres plus tard.
Ils apprennent, puis oublient d'où leur vient leurs connaissances.
Je me suis découvert depuis peu un goût pour les citations et à force j'ai réussi à en mémoriser pas mal: c'est un exercice intéressant aussi pour la mémoire
Des citations de gens qui m'intéressent comme Prigogine, Einstein, Aristote, Nietzsche ou Shopenhauer, Brecht...
Mais je me souviens toujours de qui elles viennent: pas toujours d'où c'est tiré mais par qui elles ont été formulées
Sans compter qu'il y a la construction des phrases chez E. Klein qui est très similaire à l'originale: pas suffisamment re-mixé pour en faire une sorte d'idiosyncrasie d'une idée qu'il aurait lu autre part puis re-travaillé à sa façon suffisamment pour que ça puisse passer pour une idée personnelle et originale.
et différente de celle de base en dehors des classiques de la science qui font fond (les petites marionnettes)
...pour parler "djeun"
Dernière modification par oualos ; 15/08/2024 à 15h50.
Désolé, mais la vulgarisation scientifique, ce n’est pas de la littérature, mais de la science mise à portée - avec ses limites qu’il faut préciser - des non-spécialistes. Savoir bien écrire est certain un plus appréciable, mais ce n’est pas le cas chez E K puisque pas mal de plagiats ont été repérés grâce à des ruptures de style que rien d’autre ne pouvait expliquer.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Et le concept de plagiat s'est d'abord appliqué au domaine littéraire justement. Il y est toujours très fort avec procès, etc.
Bref le discours d'archozaure pour défendre E. Klein est très peu convaincant pour être gentil.
Je trouve aussi que c'est trés gonflé.
Je ne sais pas si 10 % de la population adulte tous ages ( ou 20 % ou peu importe ) maitrise encore Pythagore, mais je ne crois pas qui quiconque s'en attribue la paternité. Et l'utiliser le cas échéant, ce n'est pas un support pour faire un livre de science là dessus.........( à part un livre de collégiens ).
Pour Archo,
Non, il ne s'est pas présenté toujours comme facilitateur, et dans ce champ ce serait plus admissible. Et il ne reprends pas les personnes qui le présentent ( ultra souvent ) comme physicien, plutôt qu'étant philosophe des sciences.
Une thèse n'est pas de la facilitation, ni vulgarisation. Par définition, la biblio emprunte, mais a minima on cite. Il a été avare.
Un HDR obtenu comment ? Même si la complaisance est encore plus fautive que lui, il y aurait matière à gratter.
Quand le Lasrim publie sur de la philo des sciences, OK. Mais je reste dubitatif sur le rattachement au CEA.
On pourra discuter de la phrase que tu as cité et ou j'ai commenté. Pour moi il y a bien plus que des similarités !!! !quand on mêle plusieurs occurrences "rares", l'occurrence du tout devient epsilon. Quand ça se répète à l'envie, epsilon taquine vraiment furieusement 1 / infini ( il paraitrait que c'est difficile à atteindre, peut être lui il l'a dépassé ).
Pour autant, tu pourrai considérer que je ne suis pas non plus dans l'attaque systématique. Le doc arrêt sur image chiffre à 20% de plagiat. Je n'aurai nullement le courage ni l'envie de recompter, mais j'ai reconnu un exemple ou le "plagiat" me paraissait discutable. Le %age restera bien trop élevé au final.
"Nan,nan, nan" (je sais plus qui )
Ça commencé par sa thèse, et ça a continué par la suite de très nombreuses fois dans sa carrière...
Le gars est un champion de communication et a très bien exploité son carnet d'adresse.
Jusqu'ici tout va bien...
En ce sens, le genre de phrase ""L'excitation médiatique, l'hédonisme institué en règle de vie, l'eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d'un ciel? " ne mets personne ( non spécialiste Sc ) à portée vers le domaine scientifique, ça n'y signifie rien. Peut être en philo ça peut se lire, mais ce ne sera pas non plus de la vulgarisation scientifique.
En philo, il y a des gens qui écrivent -ou écrivaient comme cela- comme Gilles Châtelet.
Mais c'est très loin de la vulgarisation scientifique: disons de la sociologie à tendance métaphysique si on voulait qualifier ce type de phrase. Encore que j'en sois pas sûr...
De toute façon j'ai rien compris à cette phrase: faut qu'on m'explique s'il y a quelqu'un qui veut bien s'y coller
On sentirait qu'il y a du Michel Foucault et/ou du Lyotard derrière si on fouillait mais j'ai pas envie de fouiller: je préfère lire les originaux.
Et pourquoi reprendrait-il les gens qui le désignent comme étant un physicien alors qu'il est physicien ?Pour Archo,
Non, il ne s'est pas présenté toujours comme facilitateur, et dans ce champ ce serait plus admissible. Et il ne reprends pas les personnes qui le présentent ( ultra souvent ) comme physicien, plutôt qu'étant philosophe des sciences.
Une thèse n'est pas de la facilitation, ni vulgarisation. Par définition, la biblio emprunte, mais a minima on cite. Il a été avare.
Un HDR obtenu comment ? Même si la complaisance est encore plus fautive que lui, il y aurait matière à gratter.
Quand le Lasrim publie sur de la philo des sciences, OK. Mais je reste dubitatif sur le rattachement au CEA.
Aurait-il également usurpé son titre ? Aurait-il fraudé pour obtenir son diplôme ?
Jusqu'où ira donc cette affaire ? Dira-t-on bientôt de lui qu'il aurait mangé son chien ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_KleinNé le 1er avril 1958 à Paris1 d'un père ingénieur en électro-technique2 et d'une mère femme au foyer3, deuxième enfant d'une famille catholique qui en comptera sept3, Étienne Klein poursuit ses études au lycée Louis-le-Grand. Il échoue à l’oral des concours d'entrée à l'École normale supérieure de Paris et à l'École polytechnique3, mais est admis à l'École centrale de Paris, d'où il sort en 1981 avec le diplôme d'ingénieur, spécialité « Physique de la Matière »4. Il obtient un DEA en physique théorique de l'Université Paris-Sud en 1982, un doctorat en philosophie des sciences de l'Université Paris-Diderot en 1999 et l'habilitation à diriger des recherches (HDR) en 20065.
[/U]
A partir du moment où vous avez un DEA en physique, théorique qui plus est, le titre de physicien n'est-il pas légitime ?
Ou alors le fait d'avoir obtenu par la suite un doctorat en philosophie des sciences annulerai-t-il le premier ???
Je sais bien que la philosophie a parfois mauvaise presse dans le milieu des sciences, mais tout de même.
Dernière modification par ArchoZaure ; 15/08/2024 à 21h19.