C'est ce qu'avait affirmé Retz, un expert en magouilles et coups tordus qui nous a laissé ses mémoires. Imaginons qu'il ait eu raison, d'une certaine manière...
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C'est ce qu'avait affirmé Retz, un expert en magouilles et coups tordus qui nous a laissé ses mémoires. Imaginons qu'il ait eu raison, d'une certaine manière...
Bonjour,
Je pense qu'un tel propos est discutable... et d'ailleurs on va certainement en discuter.
Effectivement, l'homme a certainement une tendance affirmée à vouloir rêver, et du coup à vouloir croire des choses absurdes, et à se faire arnaquer.
C'est plutôt humain: par exemple face à des choses qui font peur, on va préférer croire des affabulations qui rassurent que de ragarder la vérité en face, et comme les gens n'aiment généralement pas avoir tort, ils sont capables de se mettre des oeillères si on essaie de leur montrer qu'ils se font avoir. Donc d'un certain côté, l'homme aime être trompé, ou plutôt il faudrait dire qu'il aime être trompé tant qu'il ne le réalise pas, ou qu'il arrive à continuer à croire...
Par contre, je pense qu'on ne peut pas dire que l'homme aime être trompé lorsqu'il se rend compte qu'il a été trompé (c'est ça qui est désagréable). Du coup (cf. ce que j'ai expliqué plus haut) lorsqu'il a été trompé, il peut s'entêter dans cette tromperie et faire celui qui ne voit rien (ça ne veut pas vraiment dire qu'il aime ça, mais que justement c'est encore pire pour lui de réaliser totalement qu'il a été trompé).
Finalement, je me demande si j'ai été claire...
K.
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Ben je vais faire un message court par rapport ce que je pense :
Par rapport au sexe par exemple :
Je pense que l'homme aime penser qu'il est trompé parce que ca l'excite et qu'il a toujours un fantasme de relation à trois ou plus. Et plus, il y a cette inconnue... Le doute est une forme de fantasme... On se fait des films....
Par contre, une fois qu'il réalise qu'il est trompé alors là c'est une autre histoire... Le monde réel reprend ses droits. Son alter ego en prend un coup (je suis pas assez beau, je ne la satisfait pas au lit etc etc...)
Donc l'homme aime être trompé dans son imaginaire mais pas dans le réel.
Pour le reste :
Je pense qu'il aime que l'on tente de le tromper car s'il arrive à déjouer la tromperie c'est qu'il est plus fort.
Par contre, s'il réalise qu'il a été trompé, il se rend compte qu'il a été crédule voir stupide...
Enfin, c'est juste ce que j'en pense.
Tes observations sont judicieuses, mais, en l'occurence, cette affirmation est celle d'un cardinal du XVIII° siécle. J'imagine que sa vie privée devait être assez agitée pour être à même de traiter des partouzes, mais, au vu du contexte, je crois qu'il voulait dire "trompé, en général". Tu vois, ça recentre la discussion...
Oui, j'avais compris...
C'est pourquoi j'avais rajouté un petit pour le reste...
Mais je pense trop au sexe
LittleBrain
En fait, je me pose une question...
Est ce que l'homme ne préfere pas être trompé plutot que s'etre trompé...
Dire par exemple "ce commercant m'a trompé" ca n'est pas la même chose que dire "je me suis trompé en croyant ce commercant"... Dans un cas, il y a un méchant : le commercant, dans l'autre cas, il y a l'imbecile, le credule, le niais, MOI !!!
Est ce que dire qu'on a été trompé n'est pas une facon de rejeter la faute sur l'autre ? Est-ce que ca n'est pas plus facile a admettre ?
Est ce qu'au fond, etre trompé n'est pas plus rassurant voir préférable que de se tromper ???
LittleBrain
Il est un proverbe : Si tu es trompé une fois, ce n'est pas forcément de ta faute mais deux fois par le même, si ! Ce qui ramène un peu à ton observation. Par ailleurs je voudrais envisager cette question sous l'éclairage suivant suivant : n'est-il pas agréable de se bercer d'illusions ?
Errata : Retz c'est le XVII° siècle, la Fronde.
si les hommes n'aimais pas etre trompé toute les vérité serait bonne a dire, or, il n'en est rien... et puis rien de tel qu'un bon tour d'illusioniste pour etre agréablement surpris..
en fait, il n'y a que quand sa touche aux portefeuilles et au lit, que c'est vraiment désagréable, voir plus même... perso je dirais que ceci n'est qu'a moitié vrai, tout depent comment l'on est trompé, et par qui...
Et dans les comportements sociaux ? Une loterie de village, tout le monde joue et chacun montre un enthousiasme ou un espoir hors de proportion. Au fond, personne n'est dupe : le chances de gagner sont infimes, globalement le groupe y laisse des plumes au bénéfice de l'organisateur. Cent personnes se font plumer, sachant qu'elles vont se faire plumer avec comme excuse l'appât du gain... C'est bizarre, non ?
bonsoir
mon pére à 88ans
il lit le mème quotidien depuis 40ans
quotidien dont la devise pourrait ètre :"pas de vagues"
il sait ques les infos de ce quotidien sont "diluées, orientées ,voire modifiées selon les périodes, les politiques en place etc...etc (non seulement il le sait mais il le dit!)
il refuse également de lire autre chose.quand on évoque d'autres journaux il leur reproche leur partialité, ou la dureté de propos de certains editos...
je pense que mon père ressent le " besoin d'etre trompé, de ce bercer d'illusions";
de voir la réalité a travers un filtre (le quotidien en question) peut étre un peu plus "rose"
mais ,peut on ce bercer d'illusions en ce sachant victime d'une tromperie
sinon par refus d'affronter le réel ;ce qui fait souvent tres mal.
je n'aime pas étre trompé
et la plus part du temps j'aime mieux affronter la vérité dans ce qu'elle à de terrible ou de sordide.
dans ce cas le "le reméde" (la verité) est amer mais éfficace.
bonsoir
alain
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'à 88 ans, on a vu pas mal de vagues. On n'a peut-être plus trop de goût de la houle. J'ai le même cas dans la famille. C'est le rituel deux ou trois fois par semaine : - "Vous êtes toujours abonné à ce journal de merde depuis la Libération ? - "Eh bé oui". Point barre.
Ce qui n'empêche aucunement des relations d'excellent voisinage.
Je crois qu'il peut arriver qu'on perde le goût du combat, pour des raisons multiples...
Les anciens combattants sont aux eaux de régime, voilà le drame !
l'homme aime-t-il trop la vérité pour vouloir autant aimer à être tromper ?
j'ai horreur d'entendre des soi-disant vérités sur moi-même, car la plus part du temps elles sont fausses.. Et puis, quand elles apparaissent j'ai ce sentiment d'avoir été trompé...Il est parfois difficile d'avoir affaire à la jouissance que procure une vérité sur soi.