En fait c'est plus complexe encore, puisque dans un sport collectif, il y a l'affrontement entre 2 équipes, mais justement pour qu'elles soient équipes, il y a forcément de la solidarité au sein de l'équipe. Se grouper pour faire face. Cela reprend l'histoire de l'humanité.Donc le sport ne pourrait être solidaire par définition
Mais là soyons bien clairs, on ne parle que de ce qui est officiellement "sport", c'est à dire avec compétiton : théoriquement (selon Pierre Parlebas et Jean-Marie Brohm), le mot sport désigne les pratiques physiques institutionnalisées et compétitives. Donc glevesque, on ne peut pas inventer de sport où le but n'est pas de gagner, puisque c'est ça qui le caractérise. Mais si tu parles des activités physiques en général, il existe de nombreueses activités où on ne cherche pas à gagner. Quand on s'amuse avec des potes ou qu'on fait un footing pour s'aérer l'esprit, entre autres exemples, il n'y a pas de compétition.
A moins qu'elle soit sous-jacente... Mais bon, dans ce cas ça ne s'appliquerait pas qu'aux activités physiques, mais à toutes nos relations interindividuelles. Car peut-être devons-nous nous comparer par essence : d'une part dans le processus de construction du moi où l'on doit se différencier des autres pour se redre compte de sa qualité d'être à part entière
d'autre part à cause de la sélection naturelle (course des spermatozoïdes vers l'ovule : seul le vainqueur a sa place : pas de place pour les faibles).
Mais, il y a aussi une capacité d'organisation sociale propre à l'Homme, ce qui implique que la notion de solidarité est naturellement présent chez nous, avec de plus les parents qui protègent beaucoup leur petit par rapport aux autres espèces.
Tout ça pour dire que la solidarité et la compétitivité sont 2 choses que nous avons en nous, donc que, plus qu'une dichotomie, c'est un ensemble très complexe, et qu'il tend plus vers un pôle ou un autre selon les besoins des gens.
A part ça, je ne connais pas de Ioutchenko !
ciao
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