Je suis pas sur qu'un test de QI te soit bénéfique. Il y a des subtests liés aux aptitudes dans les tests de QI (Orthographe, Grammaire, Vocabulaire, etc.)exactement raison l'education ne sen preocupe pas(il devrait faire passer un vrai test de QI en seconde com sa je saurai sur de mon cas!)
Le QI n'est qu'un outil qui sert à classifier les gens en fonction d'une définition précise de l'intelligence. Un QI comprit entre 70 et 130 est tout à fait normal, et 95% de la population se trouve dans cet écart. Avoir un QI de 115 n'est absolument pas supérieur au fait d'avoir un QI de 100 ou de 90.
Les classes sont arbitraires et certaines personnes ayant des pathologies grave, causant une diminution dans leur score de QI, peuvent être très douées dans un domaine particulier. Je pense à ceux que BInet appelait les "idiots savants", ces jeunes dont le score de QI est assez faible, mais qui développaient des capacités extraordinaires pour la musique le dessin, etc. Pensez à Rain Man.
Certaines pathologies peuvent porter atteinte au score de QI de la personne, sans que son intelligence (au sens le plus abstrait du terme) ne soit affectée. L'hyperactivité, en perturbant la concentration de l'enfant, pourrait faire qu'un enfant intelligent ne soit pas jugé à sa propre valeur. Le score de QI étant en partie basée sur les capacités langagières, un atteinte neurologique à l'aire de Wernicke (c'est l'aire de notre cerveau qui permet la compréhension du langage) se caractériserait sur un test de QI par un score assez faible sur les épreuves verbales et par un QI général bas. Des maladies comme la schizphrénie peuvent de la même manière porter atteinte au score de QI, sans que la personne ne soit, à proprement parler, retardée.
Et si on en vient aux facteurs sociaux / sociologiques pouvant porter préjudice au score de QI, on est pas sorti de l'auberge.
Par exemple, les stéréotypes liés à l'appartenance ethnique ou sexuelle d'une personne peuvent diminuer son score au test de QI. Aux états-unis, où les Noirs sont "réputés" comme étant moins intelligents que les Blancs (stéréotype), des chercheurs (Steele & Aronson, 1995) ont montré que lorsqu'ils caractérisaient un test de "test d'intelligence", les participants Noirs le réussissaient moins bien (et les Blancs mieux) que lorsque ce même test est caractérisé de "test de résolution de problème verbaux", soit une appellation qui ne fait pas appel à la dimension réputée inférieure chez les Noirs : l'intelligence. Et ce même sur des tests réputés culture-free comme les matrices progressives de Raven. En France, cet effet a été observé pour des enfants de statut socio-économique bas. Présenter un test comme un test d'intelligence à des personnes de SSE bas va perturber ses performances (objectives) à ce test.
D'autres chercheurs, en France cette fois, ont montré que la réputation personnelle d'infériorité pouvait aussi porter atteinte aux performances sur certains tests (notamment la figure complexe de Ray). Il ont montré que les performances au test de la figure de Rey d'enfant classés comme "mauvais élèves" sont inférieures à celles d'enfants 'bons élèves" lorsque le test est présenté comme une tâche de géométrie, alors qu'elles sont égales, si ce n'est supérieures, lorsque la tâche est présentée comme une tâche de "dessin". (Huguet & Monteil, ????)
Autre facteur perturbant, et délétère pour la suite de la scolarité des enfants : les attentes des enseignants. Dans une école américaine, des chercheurs (Rosenthal & Jacobson, 1971) ont mené une expérience pour voir l'effet des attentes d'un enseignant sur le développement des élèves. Au début de l'année, ils ont fait passer un test de QI aux enfants de plusieurs classes, et ils ont informés les enseignants des soit-disants résultats de leur test. Ils ont donnés aux enseignants une liste d'élèves supposés se "développer" rapidement. Les noms des enfants inscrits sur la liste avaient été sélectionnés au hasard, indépendamment des résultats au test de QI. Ils ont ensuite mesuré, à la fin de l'année, les performances des enfants au test de QI. Les résultats montrent que les enfants qui avaient été désignés comme pouvant se développer dans l'année avaient gagné en moyenne 10 points de QI de plus que les autres enfants. Pour des raisons éthiques évidentes, il était impossible aux chercheurs de créer des attentes d'échecs, ils n'ont pu induire que des attentes de réussite, mais imaginé si ce résultat se transpose à l'inverse. Si après avoir fait passer les tests de QI aux élèves de seconde, on informe les enseignants des résultats. Ceux-ci vont plus probablement davantage s'intéresser aux élèves "doués" et moins aux élèves "en difficulté", parce qu'il est plus valorisant pour eux de participer au développement d'un élève. Et si, comme la plupart des gens, et comme vous-mêmes, ici, l'enseignant a une vision de l'intelligence comme étant un facteur stable, et quasiment immuable (on "est" intelligent) alors les élèves désignés comme moins intelligents sont condamnés.
Bref, tout cet argumentaire pour dire que je ne pense pas que la passation d'un test d'intelligence soit bénéfique à l'enseignement.
Pour finir je dirais qu'on n'est (ni ne nait) pas intelligent (ou bête), on le devient.
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Pour ceux que cela interesse :
Croizet, J.-C. & Leyens, J.-P. (2003) Mauvaises réputations. Réalité et enjeux de la sigmatisation sociale. Paris : Armand Collin.
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