Bonjour.
Je ne sais pas trop si cette réflexion a sa place ici ou plutôt sur le forum débat scientifique. Je m'adresse principalement aux chercheurs dans les domaines de l'astrophysique, la physique des particules et l'épistémologie.
Je me pose des questions relatives à la non-complétude (pas au sens mathématique hein ) de nos sens et ses conséquences sur les pistes abordées par la recherche scientifique. Imaginez que nous soyons aveugles : notre représentation du monde en serait bouleversé. Et pire, et c'est de là que vient mon interrogation, nous n'aurions sans doute jamais découvert (ou bien il aurait fallu beaucoup plus de temps), les champs électromagnétiques. Parce que tout simplement nous n'en aurions jamais eu l'idée. Pareil si nous étions tous sourds : nous serions passés à côté des problèmes liés à l'acoustique et à la propagation des ondes sonores pendant bien longtemps. L'astronomie du 20ème siècle nous a appris que l'on était "aveugle" tant que nous n'avions pas l'idée d'utiliser tout le spectre électromagnétique pour observer le ciel.
Alors que les physiciens des particules sont aujourd'hui à la recherche des lois fondamentales de l'univers, comment être sûr que nous ne passons pas à côté d'un composant essentiel de l'univers que nous ne pouvons pas percevoir (et dont nous ne pouvons même pas nous faire une représentation). Il est extrêmement présomptueux de penser que nous disposons de tous les sens nécessaires pour observer l'univers. Nous savons que nos sens sont limités et nous utilisons des machines pour ETENDRE leurs possibilités (télescopes/microscopes etc...). Mais quid des sens qui nous manqueraient ?
J'aurai voulu savoir si la question se pose effectivement pour les physiciens des particules et les épistémologistes et sinon pourquoi ?
Merci beaucoup.
V. R.
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