Dans ce cas, quand on considère la longueur propre d'un objet en mouvement inertiel, la simultanéité non plus n'est pas choisie mais donnée (elle est donnée par l'objet en question).
Pour encore mieux voir que la longueur propre d'un objet en mouvement inertiel ne dépend pas d'une convention de simultanéité, il suffit de définir sa longueur propre sans passer par des considérations de simultanéité (comme cela, on élimine toute ambiguité à ce sujet). Cette longeur propre est la distance entre deux observateurs au repos aux deux extrémités de l'objet en mouvement inertiel. Cette distance est, par définition, la moitié (divisée par c) du temps d'aller-retour d'un signal lumineux entre ces deux observateurs.
C'est avec cette notion de distance là que l'on définit, plus généralement, la notion de métrique spatiale dans les référentiels non nécessairement inertiels (les feuilletages 1D d'un espace-temps 4D pouvant même être une variété 4D pseudo-Riemanienne quelconque) quand la distance entre observateurs "voisins" ne varie pas au cours du temps.
On peut alors définir une métrique spatiale dans ce référentiel, même si le référentiel en question ne possède pas de feuilletage orthogonal en feuillets 3D de simultanéité.
dl = (1/c) temps d'aller retour d'un signal lumineux entre observateurs voisins (= quantité indépendante de l'évènement de départ dans les référentiels dont la métrique (spatio-temporelle) est stationnaire) y définit la métrique spatiale.
C'est comme ça que l'on peut définir (si on veut rentrer dans le détail) la métrique spatiale du référentiel tournant alors que ce référentiel ne possède pas de feuilletage orthogonal en feuillets 3D de simultanéité (la dérivée extérieure du champ des quadri-vecteurs unitaires tangents à ces observateurs est non nul car ce champ de vecteurs "tourne").
Cela dit, on voit immédiatement (sans avoir à faire de longs développements) que la métrique spatiale du référentiel tournant vaut
dl² = dr² + (r dthêta)²/(1-v²/c²)^(1/2) (+ dz²)
Cela exprime le fait que le mètre de l'observateur tournant, un objet dont la longueur propre vaut 1 m (c'est à dire, par exemple, formé d'environ 10^10 atomes d'hydrogène mis "bout à bout") est contracté seulement quand il est orienté en direction circonférentielle. De ce fait, la distance qu'il trouve en mesurant la circonférence du cercle de rayon R (=R pour lui comme pour son jumeau immobile) sur lequel il tourne (en mettant bout à bout ses mètres raccourcis) est trouvée plus longue que 2 pi R.
C'est l'analogue spatial du fait que les durées propres mesurées par un observateur tournant sont trouvées plus courtes que celles mesurées par son jumeau immobile (dans le référentiel inertiel où l'axe de rotation est au repos).
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