Question univers/multivers

[kfug]

Bonjour à tous,

Je lis souvent que l'univers peut se définir comme "tout ce qui est", or j'entends également souvent parler de théories postulant l’existence d'autres univers. Je voudrais donc savoir comment il serait possible que d'autres univers existent à l’extérieur (ou ailleurs) de notre univers sans qu'ils soient contenus dans l'univers ? Étant donné que, par définition, l'univers contient tout ce qui est, il devrait également contenir les autres univers, si tant est qu'ils existent bel et bien...

Merci d'avance.
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[Deedee81]

Salut,

Je lis souvent que l'univers peut se définir comme "tout ce qui est", or j'entends également souvent parler de théories postulant l’existence d'autres univers. Je voudrais donc savoir comment il serait possible que d'autres univers existent à l’extérieur (ou ailleurs) de notre univers sans qu'ils soient contenus dans l'univers ? Étant donné que, par définition, l'univers contient tout ce qui est, il devrait également contenir les autres univers, si tant est qu'ils existent bel et bien...

Le mot "univers" a une signification quelque peu ambigüe. Étymologiquement ça veut en effet dire "tout". Mais il est souvent employé dans un sens différent.

Parfois il désigne uniquement l'univers observable, celui qu'on peut voir dans nos télescopes.

Parfois il désigne l'univers tel que décrit par la cosmologie et les théories comme la relativité générale, donc l'univers observable et ce qu'il y a au-delà.

On peut donc alors considérer d'autres idées (totalement spéculatives, il faut le dire) d'autres "univers" semblables au notre (ou très différent). Par exemple les univers de Linde où au départ on a une espèce de vide quantique très énergétique avec des fluctuations. Chaque fluctuation crée un univers (big bang) différent et chacun de ces univers est totalement déconnecté des autres.

Tu as auss les univers ou mondes multiples de Everett-Dewitt issus de la mécanique quantique et de la superposition des états quantiques (ici une superposition quantique d'univers à chaque interaction).

Tu as encore les univers des possibles, issus de la logique modale.

Bref, il y a un sacré paquet de "rêveries" différentes et donc autant de sens donnés au mot univers. J'ai même lu un article sur les univers multiples de Everett où ils écrivaient univers avec une minuscule pour désigner un univers, et Univers avec une majuscule pour désigner l'espace complet de tous les univers.

La langue est un carcan trop étroit pour l'imagination débridée des philosophes et scientifiques

[kfug]

Merci pour ta répons exhaustive

[alain_17]

Bonjour à tous.

Comme cette discussion est du même type que ma question, je n'ai pas voulu en créer une nouvelle.

Ayant lu, dans Sciences et Avenir n° 778 de décembre 2011, quelques pages d'un dossier intitulé "Premiers échos des mondes cachés", je vous fait part des idées qui me sont venues.

N'ayant pas une formation scientifique des plus élevées dans les domaines concernés, j'aurais souhaité avoir un avis sur ceci :

Si l'univers visible a son horizon situé à 13,7 milliards d'années lumière (l'horizon cosmique), l'univers actuel doit être au minimum 2 fois plus grand puisqu'il a dû continuer son expansion depuis sa création (sans tenir compte de l'accélération).
Dans cette partie de l'univers encore inconnue, qui sera connue quand la lumière émise actuellement aura rejoint la terre (si un être capable de l'interpréter est toujours sur terre), il doit exister des masses importantes qui créent ce "dark flow".
Comme le graviton n'est toujours que supposé mais que, s'il existe, il a peut-être une masse inférieure à celle des photons et peut-être des neutrinos, il voyage peut-être à une vitesse bien supérieure à celle de la lumière et donc agir sur les éléments de notre univers visible (gravitons émis par cette masse supposée de l'univers actuel mais invisible).

Là, on ne parle pas d'univers inconnu qui frôlerait le nôtre mais de l'univers actuel encore invisible.

Qu'en pensez-vous ?
Merci d'avance.

[A voir en vidéo sur Futura]

[Andrei2010]

Bonjour, Alain_17,

Déjà, la gravitation se propage à la vitesse de la lumière. Donc, le graviton, s'il existe, n'est pas une particule "superluminique" (j'adôore ce mot).

Pour le reste, j'ai sous le nez ledit numéro de Sciences et Avenir, et avais la ferme intention d'en faire un résumé à l'attention de nos colistiers. Malheureusement, je n'en ai toujours pas trouvé le temps ; si tu peux le faire, toi, ou une autre âme charitable...

@+

[Carcharodon]

Une toute petite minuscule réflexion :
On dit Univers (avec U majuscule) lorsqu'on parle de notre univers, de tout ce qui est observable.
Sinon on dit les univers (sans majuscule).

Dans le premier cas, il s'agit d'un nom propre, dans le second, d'un nom commun.
Juste pour rappeler un point de détail de notre si merveilleuse langue.

[alain_17]

Bonsoir Carcharodon.

Je suis bien d'accord pour respecter notre belle langue, tant dans sa forme écrite que dans sa forme parlée (et là, il y a du travail à faire).
Mais dans le cas d'une telle discussion, pourrait-on dire de quel univers il s'agit ?
Quand le mot Univers est affublé d'un adjectif "visible" ou "actuel" voire de "actuel mais invisible" alors il n'est peut-être plus unique en son genre.

Bon, je me suis fait plaisir en te répondant ainsi.
Mais tu as sûrement raison.

[alain_17]

Bonsoir Andrei2010

Effectivement, pour l'instant, toutes les mesures qui ont été faites indiquent une vitesse de propagation de la gravitation égale (ou presque) à celle de la lumière.
J'ai pu voir, entre autres, cette page : http://astrosurf.com/luxorion/relati...nerale-ex5.htm

Alors, pour ce qui concerne l'influence d'une masse importante située au delà de l'horizon cosmique sur les éléments de l'Univers, du moins dans sa partie visible, il me faut oublier la vitesse superluminique ou supraluminique du supposé graviton.

Merci de ta réponse rapide.

Pour ce qui est du résumé du dossier de Sciences et Avenir, je ne m'en sens pas vraiment capable.

[Carcharodon]

Bonsoir Carcharodon.

Je suis bien d'accord pour respecter notre belle langue, tant dans sa forme écrite que dans sa forme parlée (et là, il y a du travail à faire).
Mais dans le cas d'une telle discussion, pourrait-on dire de quel univers il s'agit ?
Quand le mot Univers est affublé d'un adjectif "visible" ou "actuel" voire de "actuel mais invisible" alors il n'est peut-être plus unique en son genre.

Bon, je me suis fait plaisir en te répondant ainsi.
Mais tu as sûrement raison.

Pour moi, si on dit l'Univers, c'est qu'on parle de celui du modèle standard : le socle de regroupement de pensées scientifiques et de théories qui décrivent l'Univers depuis qu'il nous est possible de le faire jusqu’à aujourd'hui, sous la forme d'un tout qui a un nom : modèle standard de cosmologie.
Les autres descriptions ne peuvent pas prétendre à cette majuscule.
Ce n'est plus l'Univers mais des univers.
Au final, je pense qu'il ne faut transformer en nom propre l'Univers que s'il repose sur des choses proprement factuelles et non spéculatives.
L'Univers est donc une somme de faits scientifiques, les univers n'en sont pas.
On peut y voir une hiérarchisation.

[noureddine2]

On peut donc alors considérer d'autres idées (totalement spéculatives, il faut le dire) d'autres "univers" semblables au notre (ou très différent). Par exemple les univers de Linde où au départ on a une espèce de vide quantique très énergétique avec des fluctuations. Chaque fluctuation crée un univers (big bang) différent et chacun de ces univers est totalement déconnecté des autres.

salut , je suppose que la fluctuation quantique est l'etat le plus proche de zero kelvin , on sait que la temperature du big-bang est tres elevée , mais d'apres ta phrase (Chaque fluctuation crée un univers (big bang) ) , je pose la question : est ce que la temperature de la fluctuation quantique est tres elevée ? merci .