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Univers infini, mais à l'ère de Planck ?



  1. #31
    illusionoflogic

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?


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    Bonjour didier941751,

    Citation Envoyé par didier941751 Voir le message
    Attendre confirmation sera pas pire... mais je crois que c'est bon.
    J'aurai dit que singularité était équivalent à : "artéfact mathématique, hors cadre d'une théorie établie, les résultats des variables d'états sont divergentes, effets de bord ou conditions aux limites ?"

    On peut dire qu'il existe des techniques mathématiques comme la "renormalisation" qui font disparaître quelques unes de ces singularités, non ?

    PS : j'ajouterai bien que l'adjectif "initiale" ou "finale" attribué à une singularité, fait comprendre (ipso facto) à un problème temporel, ce qui n'est peut être pas le cas ...

    -----
    Lisez mes propos. Je suis pas là.

  2. #32
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par Pio2001 Voir le message
    Actuellement, la partie visible augmente, si bien que le rayonnement de fond que nous voyons aujourd'hui est une image de parties de l'univers qui sont restées longtemps au-delà de la partie observable.
    Est-ce que tu es certain de ça ? Il y a eu des débats acharnés sur le sujet. En simplifiant : la partie visible devrait augmenter au fur et à mesure que les photons lointains nous parviennent, mais l'expansion rallonge inlassablement leur trajet. Pour certains colistiers, la taille de l'univers visible devrait rester identique à l'avenir.

    Pour avoir une réponse incontestable, il faudrait certainement calculer le rallongement du chemin à parcourir par les photons lointains ?. Mais j'ai une de ces flemmes...

  3. #33
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par illusionoflogic Voir le message
    J'aurai dit que singularité était équivalent à : "artéfact mathématique, hors cadre d'une théorie établie, les résultats des variables d'états sont divergentes, effets de bord ou conditions aux limites ?"
    Ce n'est pas pour répondre à la place de Didier, mais je confirme quand-même.

    Citation Envoyé par illusionoflogic Voir le message
    On peut dire qu'il existe des techniques mathématiques comme la "renormalisation" qui font disparaître quelques unes de ces singularités, non ?
    Toujours pas pour répondre à la place de Didier, mais pour dire que la renormalisation n'a visiblement pas marché pour la singularité du big-bang, et pour celle des trous noirs non plus. Sur cette dernière il y a quelques hypothèses décrivant ce qu'il adviendrait de la matière qui tombe sur la singularité ; on a plus ou moins évoqué ça sur un autre fil, mais ça reste des hyptothèses

  4. #34
    invite06459106

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par illusionoflogic Voir le message


    J'aurai dit que singularité était équivalent à : "artéfact mathématique, hors cadre d'une théorie établie, les résultats des variables d'états sont divergentes, effets de bord ou conditions aux limites ?"
    Cela dépends de ce que l'on appelle artefact, c'est vrai que si on essaye d'appliquer une théorie en sachant qu'elle sort de son domaine d'application, trouver un immondice physique comme une singularité parait logique et cela relève plus d'un aspect mathématique lié à la mauvaise application de la théorie...
    On peut dire qu'il existe des techniques mathématiques comme la "renormalisation" qui font disparaître quelques unes de ces singularités, non ?
    J'ai déja lu des trucs là-dessus, de mémoire ce n'est pas satisfaisant, à vérifier( pas de docs sur cet ordi)
    PS : j'ajouterai bien que l'adjectif "initiale" ou "finale" attribué à une singularité, fait comprendre (ipso facto) à un problème temporel, ce qui n'est peut être pas le cas ...
    Perso j'ai pas utilisé cet adjectif, mais il y a aussi le problème gravitationnel.
    Cordialement,
    PS: viens de trouver ça:
    http://www.futura-sciences.com/magaz...rs-574/page/9/
    Dernière modification par didier941751 ; 17/07/2015 à 20h41.

  5. #35
    illusionoflogic

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par didier941751 Voir le message
    Cela dépends de ce que l'on appelle artefact, c'est vrai que si on essaye d'appliquer une théorie en sachant qu'elle sort de son domaine d'application, trouver un immondice physique comme une singularité parait logique et cela relève plus d'un aspect mathématique lié à la mauvaise application de la théorie...
    J'ai failli rajouter : proposition changement de paradigme

    J'ai déja lu des trucs là-dessus, de mémoire ce n'est pas satisfaisant, à vérifier( pas de docs sur cet ordi)
    Non en effet, c'était à titre d'info, c'est ce qui fonde les théories effectives (il me semble ?), comme la QFT (trop précises à mon goût) ?

    Perso j'ai pas utilisé cet adjectif, mais il y a aussi le problème gravitationnel.
    Cordialement,
    PS: viens de trouver ça:
    http://www.futura-sciences.com/magaz...rs-574/page/9/
    Merci pour le lien, oui "l'interaction gravitationnelle" n'est pas renormalisable en l'état ... et au premier ordre.

    PS : D'ailleurs j'ai une question, mais pas dans ce sujet.
    Dernière modification par illusionoflogic ; 17/07/2015 à 21h24.
    Lisez mes propos. Je suis pas là.

  6. #36
    Pio2001

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    Est-ce que tu es certain de ça ? Il y a eu des débats acharnés sur le sujet. En simplifiant : la partie visible devrait augmenter au fur et à mesure que les photons lointains nous parviennent, mais l'expansion rallonge inlassablement leur trajet. Pour certains colistiers, la taille de l'univers visible devrait rester identique à l'avenir.

    Pour avoir une réponse incontestable, il faudrait certainement calculer le rallongement du chemin à parcourir par les photons lointains ?. Mais j'ai une de ces flemmes...
    La question est assez compliquée. Ce que je sais de source sûre : dans le modèle d'univers d'Einstein-de Sitter (sans énergie noire), le rayonnement de fond cosmologique a été émis à une époque où il se trouvait à 29 millions d'années-lumière de nous, alors que, à cette même époque, la vitesse de récession due à l'expansion de l'espace était égale à c pour les objets situés à 450 000 années-lumière.
    Les photos du fond diffus se sont donc éloignés de nous, emportés par l'expansion, jusqu'à ce que cette dernière ralentisse suffisamment pour qu'ils se rapprochent, et nous parviennent enfin.
    Selon cette même source (Astronomie et Astrophysique, Séguin et Villeneuve), l'introduction de l'énergie noire dans les équations change les chiffres, mais pas les grandes lignes.

    Par contre, je me rappelle, mais je ne sais pas où j'ai vu cette info, qu'avec l'énergie noire, et donc une expansion accélérée depuis peu de temps (d'abord ralentie tant que la matière ordinaire domine, puis accélérée lorsque l'énergie noire domine), l'univers observable va, à partir d'un certain moment dans l'avenir, de nouveau diminuer en termes de nombre de galaxies visibles.
    Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.

  7. #37
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Merci pour l'excellente qualité de ta réponse !

  8. #38
    docdocte

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Au début, il y avait la singularité, c'est à dire : une valeur incalculable pour notre science actuelle. Pour moi, dire que rien ne peut y bouger n'a pas de sens...
    En tout cas s'il n'y a pas de mouvement il n'y a pas de temps (au sens de nombre de secondes), l'équation elle est simple :

    Pas de mouvement = pas d'horloges = pas de temps.

    En entendant par "temps" un nombre de secondes bien entendu, c'est le seul qui vaille en Physique si je ne m'abuse le temps réel s'il existe nul ne sachant ce que c'est.

    ==> si aux tous débuts il n'y avait pas de mouvements (densité infinie) il n'y avait donc pas non plus d'horloges possibles donc pas de temps au sens susdit.

    La Physique est une science positive, tous ses concepts sont transparents comme l'eau claire, clairs comme de l'eau de roche.

    Sombrer dans un univers où le temps (au sens susdit) n'existe pas c'est sombrer dans l'obscurantisme, tourner le dos à la Physique.
    Vous causez bien mais, il faut analyser les concepts !

  9. #39
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Le temps n'est pas fonction du mouvement, mais un composant de l'espace-temps. C'est un concept que toute la communauté scientifique admet ; pour le réfuter, il faut apporter des preuves en béton armé.

    Par définition, la singularité est indescriptible : à quoi bon parler de temps ou d'autre chose en son sein ?

  10. #40
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    Le temps n'est pas fonction du mouvement...
    Ah bon ????
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

  11. #41
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Ben oui. Deux arguments :
    - le temps n'existerait pas au niveau quantique,
    - le temps est une sorte de mouvement, puisqu'il a une flèche.

  12. #42
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    - le temps est une sorte de mouvement, puisqu'il a une flèche.
    Tout à fait d’accord !

    Complètement en contradiction avec ton message précédent.
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

  13. #43
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Pour être plus précis, le temps est lié au mouvement dans la mécanique classique et relativiste, mais pas dans la mécanique quantique. (source : http://www.astrosurf.com/nitschelm/temps.html). Dans ce domaine, il est lié à la fonction d'onde, et pas au mouvement.

    Mais le document le plus intéressant que j'ai trouvé sur le sujet, est un article d'Etienne Klein : http://ciret-transdisciplinarity.org/bulletin/b12c5.php

  14. #44
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par daniel100 Voir le message
    Complètement en contradiction avec ton message précédent.
    Etre dépendant du mouvement de quelque-chose pour exister, c'est une chose. Etre soi-même une sorte de mouvement doté d'une flêche, c'en est une autre.
    Il n'y a pas de contradiction.

  15. #45
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    Etre dépendant du mouvement de quelque-chose pour exister, c'est une chose. Etre soi-même une sorte de mouvement doté d'une flêche, c'en est une autre.
    Il n'y a pas de contradiction.
    Tu peux argumenter, je ne pense pas être le seul à n’avoir rien compris.

    Mais je ne demande qu’à apprendre !

    Cordialement,
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

  16. #46
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Travaille ta logique et tes capacités d'abstraction, et un jour tu sauras, petit scarabée !
    (Tu peux ranger ton katana, pendant qu'on y est).

  17. #47
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    Travaille ta logique et tes capacités d'abstraction, et un jour tu sauras, petit scarabée !
    (Tu peux ranger ton katana, pendant qu'on y est).
    Tu affirmes des choses, et dès que l’on te demande d’argumenter tu réagis par le méprit.

    J’ai toujours été courtois et polis, je ne comprends pas tes réactions agressives qui dérangent tous les lecteurs.

    Le but de ce forum est d’apprendre, pas de se défouler.

    Je serais très heureux que tu m’expliques certaines choses qui me dépassent.
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

  18. #48
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Re re afin d’éviter de donner du boulot aux modérateurs.
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

  19. #49
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    J'ai beau lire et relire ma phrase
    Travaille ta logique et tes capacités d'abstraction, et un jour tu sauras, petit scarabée !
    (Tu peux ranger ton katana, pendant qu'on y est).
    mais je n'y trouve ni mépris ni agressivité. Il y a une allusion à un feuilleton télévisuel qui fait partie de la culture populaire française des années 70/80 ("L'homme au katana"), qui parle de l'apprentissage des arts martiaux et de leur philosophie par un novice. Il faut prendre cette allusion pour de l'humour, ou au pire de l'ironie.

    Ce que je t'ai répondu sur la nature du temps, je l'ai écrit en français, en essayant de faire simple et d'être aussi clair que possible. J'ai tâché de t'expliquer ma réponse dans le post qui a suivi, selon les mêmes principes de simplicité et de clarté. Si tu ne comprends pas, pourquoi c'est forcément de ma faute ? Tu relèves une contradiction qui n'en est pas une, et je t'ai répondu là-dessus.

    En dehors de toi et d'un autre colistier qui se reconnaitra, on ne m'a jamais reproché - sur ce forum comme sur d'autres - de me contredire moi-même, d'écrire des trucs sans queue ni tête, ou de commettre des fautes de logique. (Par contre, on m'a reproché d'avoir perdu patience avec toi et quelques autres, de me tromper dans ce que je croyais savoir sur des sujets purement scientifiques, et j'en passe et de meilleures : c'est un autre débat).

    C'est la raison qui me pousse à te dire : si certaines choses te dépasses, comme tu le dis toi-même, peut-être que tu devrais effectivement travailler ta logique et tes capacités d'abstraction ?

    Maintenant, à toi de jouer. Tu peux prendre en considération ce que je viens de te dire, tu peux continuer sur ta lancée, tu peux aussi bien signaler ce post à la modération (click sur le triangle en bas à gauche) pour dénoncer mes insultes, incitations à la haine raciale et propos hors-charte (discours religieux et philosophique). Mais tu peux aussi m'envoyer un MP reprenant mes propos point par point, et pointant ce que tu trouves incompréhensible ou logiquement fautif. Je trouverai bien le temps de te répondre, toujours par MP. Peut-être que l'un d'entre nous finira bien par convertir l'autre, va savoir.

    PS : oui, tu peux sortir aussi, mais lasse la porte ouverte, des fois que je me fasse bannir du forum à la suite de ce post haineux, digne de poursuites pénales.

  20. #50
    invite06459106

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par Andrei2010 Voir le message
    - le temps n'existerait pas au niveau quantique.
    Sur ce point, j' aimerais bien une explication si possible, (rien vu ou compris qui m'explique ici ou ailleurs, mais évidemment ai pas tout lu ni compris ...).
    En PhyQ on a pas forcément besoin de l' espace ni du temps (et concernant l'espace-temps?), c'est des maths descriptives, c'est joli, mais quand on passe à la physique (donc prédictive), et donc avec un observateur, peut-on se passer du concept de temps et son dérivé l' espace ?...franchement je vois pas....j'ai l' impression que les paramètres temps et espace ne sont pas forcément nécessaires pour la construction d'un certain (ou tout ??) coté du formalisme, mais arriver un moment() puisque la fonction d'onde parle de l'évolution d'un système, c'est bien qu' on remet ces deux trucs (d'où le temps et l'espace émerge au niveau macro??).
    Bref, Est-ce de la métaphysique tiré d'un formalisme "esthétique" ou un truc plus fondamental?
    Si une explication avec les mains est possible...
    Merci d'avance.
    Cordialement,


    .
    Dernière modification par didier941751 ; 18/07/2015 à 23h27.

  21. #51
    iharmed

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Bonjour ZyaTaoR

    Nous faisons partie de l’univers. Ca c’est sur

    Il est infini, ca ne pas être le contraire si non il a une frontière au-delà de laquelle il y a un autre univers. On fait partie de ce nouveau univers il devient donc notre univers et ca ne sera donc que le même univers.

    Ce même univers a–t-il lui aussi une frontière si oui il se trouvera dans autre univers plus grand et c’est lui qui portera le non de l’univers et nous une partie de lui.
    Et ainsi de suite ….

    Si tu accepte mon raisonnement et tu admets que l’univers est infini, alors il l’est depuis le début.

    Puisqu’il est infini il n’y a donc que lui et la notion de taille de l’univers n’existe pas, cette notion ne s’applique qu’en présence de repère externe à la l’entité que l’en veut évaluer par rapport au repère.

    Si nous étions vivants lorsque l’univers avait la taille « d’une tête d'épingle » par rapport à un observateur externe » nous le verrons « l’univers » aussi vaste qu’aujourd’hui ""de l'interieur""!!!!
    Dernière modification par iharmed ; 19/07/2015 à 04h48.

  22. #52
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par iharmed Voir le message
    Nous faisons partie de l’univers. Ca c’est sur
    Tu as fait une sacrée découverte, là !


    Citation Envoyé par iharmed Voir le message
    Il est infini, ça ne (peut) pas être le contraire si non il a une frontière au-delà de laquelle il y a un autre univers.
    Si tu pouvais apporter une preuve à l'appui de l'infinité de l'univers, ce serait bien. Parce qu'on n'a aucun moyen scientifique de le déterminer. La RG laisse à penser qu'il serait de taille finie et sans bords, mais la preuve se fait attendre...


    Citation Envoyé par iharmed Voir le message
    Si nous étions vivants lorsque l’univers avait la taille « d’une tête d'épingle » par rapport à un observateur externe » nous le verrons « l’univers » aussi vaste qu’aujourd’hui ""de l'interieur""!!!!
    C'est ce qu'on appelle "du gloubi-boulga n'importe-quoi".

  23. #53
    ordage

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par ZyaTaoR Voir le message
    Bonsoir à tous.

    Une question me trotte dans la tête. On dit que l'Univers est infini, certes, mais qu'au début il était aussi grand qu'une tête d'épingle ...
    Là je suis perdu. En effet, comment peut on passer d'un espace fini à un espace infini ? Parce qu'avoir la taille d'une tête d'épingle est bien mesurable et donc non infini...

    Donc est-ce un abus de langage ? Est ce que durant l'inflation il y a une "période" où l'Univers est passé d'un espace fini à un espace infini ?

    Merci d'éclairer ma lanterne
    Salut

    Ce "paradoxe" est lié à la description par le modèle du "Big Bang" qui laisse à croire que l'univers a émergé du néant "tout petit" (avec une certaine structure tout de même) et qu'il s'est mis à enfler.
    En fait l'univers relativiste est décrit par l'équation d'Einstein qui définit un espace-temps (quadri-dimensionnel) en fonction de considérations de symétrie et de contenu de "fluides" divers (matière, rayonnement, etc...). L'univers ainsi défini n'évolue pas puisqu'il est le "tout". Il n'a pas une histoire, il est l'histoire!
    A noter que cet espace-temps n'a besoin de rien d'autre que lui même pour être décrit. Il existe indépendamment de toute autre chose.
    La question est donc pourquoi ou comment existe-t-il? La réponse simple est que s'il n'existait pas, on ne se poserait pas la question. Ce qui montre que cette question n'a pas de valeur "cognitive".


    Pour parler "newtonien", disons que l'équation d'Einstein définit l'univers dans la totalité de son extension spatiale et temporelle (tout l'espace dans toute son extension temporelle). Il n'y a pas de début de l'univers mais par contre une singularité quelque part où toutes les lignes d'univers de type temps "convergent" (qui est assimilée au "début" dans le big bang).

    Si, nous voyons l'espace 3D (une section de l'espace temps) en expansion (ce qui est indiscutable) parce que les géodésiques divergent (dans le sens de notre temps propre) ce qui fait que la lumière des galaxies lointaines met de plus en plus de temps à nous parvenir lorqsue nous parcourons notre ligne d'univers dans le sens de notre temps propre croissant.

    Cette description peut sembler iconoclaste, c'est pourtant elle qui est la plus conforme (elle est covariante) avec le formalisme de la relativité générale.

    Cordialement

  24. #54
    Andrei2010

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Ne comptez pas sur moi pour répondre en argumentant sur le temps quantique : des expériences négatives avec des pinailleurs compulsifs m'ont rendu particulièrement méfiant
    Je vais donc me contenter de vous offrir des sources et des citations...

    Pour nous mettre en appétit, commençons par cet extrait d'un résumé du livre d'Alain Connes : http://www.slate.fr/life/73091/theat...-temps-chaleur

    Incertitude sur le passé aussi

    A l’incertitude, ou, du moins, à l’indétermination du futur posée par Heisenberg, s’ajoute, selon Alain Connes, un doute... sur le passé. Pour lui, «il n’existe pas tant que l’on n’a pas posé la question». Sa référence, en la matière, est John Wheeler, l’un des derniers collaborateurs d’Einstein qui travaillait avec lui sur l’unification entre quantique et gravitation. La fameuse expérience de la gomme quantique à choix retardé montre que l’intervention d’un observateur (un détecteur de particule en la circonstance) peut modifier le passé de la particule...

    Sans espérer comprendre le phénomène au niveau quantique, il est néanmoins possible de s’en faire une idée claire grâce à l’histoire. Il suffit, pour cela, de comparer des manuels scolaires d’époques ou de nationalités différentes. L’histoire, censée être figée dans le passé, prend alors des tournures très variables. Les idéologies fabriquent le passé qui leur convient. L’observateur a donc bien le pouvoir de modifier, d’une certaine façon au moins, un passé que l’on considère pourtant comme unique et inaltérable... Il en va de même avec la mémorisation d’un même événement par deux individus. Leurs passés sont rarement identiques.
    La naissance du temps

    Pas de futur déterminé. Pas de passé non plus. De quoi conduire le physicien Carlo Rovelli, également présent dans le Théâtre quantique, à conclure que le temps n’existe pas. «Et pourtant il existe», aurait pu alors s’exclamer Galilée. Pour nous, en tous cas, dans le monde macroscopique, cela ne fait guère de doute. Le vieillissement en apporte une preuve quotidienne. Mais alors comment passer de cette absence du temps dans le quantique à ce temps bien présent dans le classique?

    Pour Alain Connes, qui a travaillé avec Carlo Rovelli sur ce sujet, «le temps réapparaît à partir d’un bain thermique». La chaleur serait donc l’élément décisif. Pour engendrer, à elle seule, le temps de l’univers, il lui faudrait une «capacité thermique infinie». Peut-on imaginer une telle source capable d’avoir créé le temps depuis le début de l’univers? Improbable, semble-t-il a priori. En fait, pas du tout. Cette source permanente et éternelle existe bien. Il s’agit du fameux fond diffus cosmologique! Ce rayonnement électrodynamique est dit «fossile» parce qu’il provient, justement, de l’origine de l’univers. L’extraordinaire chaleur qui régnait après le Big Bang s’est lentement dissipée. Il n’en reste aujourd’hui que la très basse température de 2,728 K, soit -270,424°C. C’est bien peu mais ce n’est pas rien, surtout à l’échelle de l’univers.
    Source : http://www.slate.fr/life/73091/theat...-temps-chaleur


    L'instantanéité quantique, qui donne l'illusion d'une communication supraluminique dans la mécanique non-quantique (légèrement hors-sujet, mais impliquant fortement la notion d'espace-temps quantique) :

    Les chercheurs vont au-delà du temps et de l’espace pour expliquer la mécanique quantique

    Télécharger la version pdf (154 Ko, pdf)

    Des physiciens ont mis au point une expérience qui pourrait nous obliger à choisir entre deux hypothèses extrêmes pour expliquer le comportement de l’univers. Cette proposition a été formulée par une équipe internationale de chercheurs venant de Suisse (Université de Genève), de Belgique, d’Espagne et de Singapour. Publiée dans la revue Nature Physics, cette étude se base sur ce que les scientifiques appellent « une inégalité à influence cachée » qui explique comment les prédictions quantiques mettent à l’épreuve notre compréhension de la nature du temps et de l’espace, c’est-à-dire la théorie d’Einstein sur la relativité.

    «Ce qui nous intéresse c’est de déterminer si nous parvenons à expliquer les phénomènes quantiques sans pour autant compromettre notre compréhension de l’espace et du temps, selon laquelle toute propagation a lieu de proche en proche», annonce Jean-Daniel Bancal, premier auteur de cette étude qui a mené ses recherches à l’Université de Genève (UNIGE). Il travaille désormais au Centre de technologies quantiques de l’Université nationale de Singapour.

    Il y a de réelles possibilités de réaliser cette expérience.

    Depuis la création de la théorie quantique au début du XXe siècle, ses implications perturbent les chercheurs. Cette théorie peut, en effet, prédire des comportements étonnants - comme deux particules « intriquées » se comportant comme un seul corpuscule même lorsqu’elles sont séparées par une grande distance. Cette prédiction va à l’encontre de notre compréhension des relations de causes à effets dans le temps et dans l’espace. Les physiciens qualifient ce genre de comportement de «non local».

    C’est Einstein qui, le premier, a attiré l’attention sur les implications inquiétantes de ce qu’il appelait «l’action fantôme à distance» prédite par la mécanique quantique. Prenons l’exemple de deux particules intriquées : si le «spin» magnétique de l’une pointe vers le haut, la physique quantique veut que l’autre pointe immédiatement dans la direction opposée, peu importe où elle se trouve et alors même que personne ne peut prédire à l’avance quelle particule fera quoi. Le bon sens (et la physique classique) nous indique que ce type de comportements coordonnés ne peut résulter que de deux causes : soit la coordination s’est faite en amont, soit un signal transmis entre les deux particules a synchronisé les comportements.

    Le test de l’inégalité de Bell

    Dans les années soixante, John Bell mit au point le premier test capable de vérifier si le phénomène d’intrication quantique relevait du bon sens. Le test de Bell permet de déterminer si le comportement de deux particules intriquées est le fruit d’un arrangement passé en amont. Si les mesures expérimentales violent l’inégalité de Bell, cela signifie que les deux particules agissent selon la théorie quantique, c’est-à-dire sans que des «variables locales cachées» ne dirigent leur destin.

    A partir des années quatre-vingt, les scientifiques ont mené plusieurs expériences qui ont violé l’inégalité de Bell. La théorie quantique avait, semble-t-il, gagné. Cela dit, les tests conventionnels de l’inégalité de Bell ne peuvent jamais complètement réduire à néant une hypothèse impliquant des signaux qui ne contrediraient pas les principes de la relativité. C’est la raison pour laquelle les chercheurs ont imaginé une nouvelle inégalité qui sonderait directement le rôle des signaux.

    Un nouveau test pour confirmer la nature quantique du monde

    Les expériences ont déjà montré que si l’on considère la présence de signaux entre les particules pour expliquer les phénomènes quantiques, ces signaux devraient voyager à une vitesse 10 000 fois supérieure à celle de la lumière. Pour ceux qui savent que la théorie de la relativité d’Einstein reconnaît la vitesse de la lumière comme la limite universelle, l’hypothèse de signaux voyageant à une vitesse supérieure est difficilement concevable. Les physiciens ont, toutefois, une explication : ces signaux resteraient des « influences cachées », inutilisables à notre échelle et qui, par conséquent, ne violeraient pas les lois de la relativité. Pour contredire ouvertement la relativité, il faudrait que ces influences puissent être utilisées dans une communication qui dépasse la vitesse de la lumière.

    Cette nouvelle inégalité à influence cachée, imaginée par Jean-Daniel Bancal et ses collègues, montre que l’explication donnée par les physiciens n’est pas valable lorsqu’il s’agit de prédictions quantiques. Grâce à la mise au point de ce nouveau test, les chercheurs ont montré que l’état quantique de quatre particules peut violer l’inégalité, ce qui implique que si des signaux entraient en jeu, ils devraient voyager à une vitesse infinie pour rester cachés ou que, s’ils avaient une vitesse finie, ils permettraient une communication plus rapide que la lumière (une violation flagrante de la relativité restreinte).

    D’un point de vue mathématique (et stupéfiant), ces contraintes définissent un objet en quatre-vingts dimensions. L’inégalité testable est la limite de l’ombre que cette forme en quatre-vingts dimensions projette en quarante-quatre dimensions. Les chercheurs ont prouvé que les prédictions quantiques peuvent se trouver au-delà de cette limite, ce qui signifie qu’elles vont à l’encontre d’une des hypothèses. Au-delà de cette limite, soit les influences ne peuvent pas demeurer cachées, soit elles ont une vitesse infinie.

    Etant donné que les scientifiques parviennent déjà à intriquer quatre particules, un nouveau test pourra donc être développé dans un futur proche (il faudra cependant améliorer la précision de ces expériences pour rendre la différence mesurable). Les mesures expérimentales devraient toutes se réduire à un nombre. Dans un univers respectant la relativité, dans lequel des influences supraluminiques demeurent cachées, la limite est de 7. Si les prédictions quantiques sont correctes, cela peut aller jusqu’à 7,3.

    Par conséquent, si le résultat est supérieur à 7, en d’autres termes si la nature quantique du monde est confirmée, que cela signifie-t-il ?

    Deux hypothèses pour expliquer le comportement quantique

    Nous avons ici deux options pour expliquer le comportement quantique. La première consiste à défier les lois de la relativité et à accepter des influences supraluminiques non cachées, ce qui revient à accepter l’existence d’une communication à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Mais la relativité est une théorie de référence que les chercheurs ne sont pas prêts à remettre en question ouvertement. Cette interprétation semble donc extrême aux yeux de nombreux physiciens.

    L’option restante est que les influences sont infiniment rapides ou qu’il existe un processus qui a un effet équivalent lorsqu’il est observé depuis notre espace-temps. Dans tous les cas cela signifierait que l’univers est fondamentalement non local, puisque chaque morceau de l’univers pourrait être connecté à un autre morceau n’importe où, instantanément. Ces connections paraissent hautement contre-intuitives et représentent une autre solution extrême, qui reste somme toute préférable à l’hypothèse d’une communication à une vitesse supérieure à celle de la lumière.

    « Nos résultats étayent l’idée selon laquelle les corrélations quantiques surgissent de l’extérieur de notre espace-temps, puisqu’aucune histoire dans le temps et dans l’espace ne peut les décrire », déclare Nicolas Gisin, professeur à l’UNIGE et membre de l’équipe de recherche.

    Les phénomènes quantiques sont contre-intuitifs et leur compréhension, nous l’avons vu, est difficilement accessible. C’est la raison pour laquelle le professeur Gisin publie un livre de vulgarisation sur le hasard quantique et la non-localité intitulé L’impensable hasard, non localité, téléportation et autres merveilles quantiques (édition Odile Jacob).
    Source (et document téléchargeable) : http://www.unige.ch/communication/co...CdP121027.html


    Terminons en beauté, avec les travaux du physicien Antoine Suarez :

    A ce niveau (quantique), des choses se passent, mais le temps, lui, ne passe pas.

    (...)

    Dans l'expérience de Genève les physiciens ont utilisé des miroirs et détecteurs en mouvement afin de montrer que la non localité quantique pouvait être non seulement spatiale mais aussi temporelle, c'est à dire que l’ordre des évènements pouvait être indépendant du temps ! Il fallait cependant exploiter des effets relativistes pour mettre en évidence un tel « désordre » chronologique. Pour ce faire, deux appareils de mesure distants analysant deux photons ont été mis en mouvement de telle sorte que selon le premier appareil, un photon était analysé avant que le second photon ne le soit par le second appareil, alors que simultanément, selon ce second appareil, le second photon était analysé avant le premier photon! Dans une telle configuration, aucun des deux photons n'était finalement analysé en second, donc aucune communication n'était possible entre les deux, quelle que soit la vitesse hypothétique. Les physiciens ayant conçu l'expérience s'attendaient alors à voir disparaitre dans ce cas de figure les corrélations entre les photons, bien que la mécanique quantique prédise la subsistance des corrélations. Or il s'est avéré que c'est la mécanique quantique qui avait raison, confirmant ainsi l'insensibilité au temps des corrélations quantiques.

    (...)

    << j'ai compris que la physique quantique avait raison et que j'avais été victime d'un préjugé de causalité temporelle: le résultat de l'expérience n'allait pas enterrer Antoine Suarez, mais il allait enterrer le temps.>>
    Source : http://www.doublecause.net/index.php...ine_Suarez.htm


    Bonnes lectures !
    Dernière modification par Andrei2010 ; 19/07/2015 à 09h13. Motif: (ajout d'une source)

  25. #55
    pm42

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    [QUOTE=ordage;5282152L'univers ainsi défini n'évolue pas puisqu'il est le "tout". Il n'a pas une histoire, il est l'histoire!
    La question est donc pourquoi ou comment existe-t-il? La réponse simple est que s'il n'existait pas, on ne se poserait pas la question. Ce qui montre que cette question n'a pas de valeur "cognitive".
    [/QUOTE]

    Ces 2 affirmations sont des approches connues. Ce ne sont pas les seules et il me semble difficile d'être aussi affirmatif.

  26. #56
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par pm42 Voir le message
    Ces 2 affirmations sont des approches connues. Ce ne sont pas les seules et il me semble difficile d'être aussi affirmatif.
    Bonjour,

    Ordage n’est pas affirmatif, il nous a fait une synthèse très pédagogique de ce que l’on connait actuellement suivant les théories actuelles.
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

  27. #57
    pm42

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Je ne doute pas de sa pédagogie mais présenter sur des sujets 1 seul point de vue sur des sujets où il n'y a pas d'approche dominante et oublier tous les autres est ce que j'appelle "être affirmatif".

  28. #58
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par pm42 Voir le message
    Je ne doute pas de sa pédagogie mais présenter sur des sujets 1 seul point de vue sur des sujets où il n'y a pas d'approche dominante et oublier tous les autres est ce que j'appelle "être affirmatif".
    Quels autres ?
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

  29. #59
    pm42

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par daniel100 Voir le message
    Quels autres ?
    Si tu ne le sais pas, j'ai du mal à comprendre comment tu as pu dire plus haut :

    Citation Envoyé par daniel100 Voir le message
    il nous a fait une synthèse très pédagogique de ce que l’on connait actuellement suivant les théories actuelles.

  30. #60
    daniel100

    Re : Univers infini, mais à l'ère de Planck ?

    Citation Envoyé par pm42 Voir le message
    Si tu ne le sais pas, j'ai du mal à comprendre comment tu as pu dire plus haut :
    Il n’y a rien à comprendre, pas bien compris là !!??
    Je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps

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