Bonjour,
J’ai cité à plusieurs reprises sur le forum un rapport de la société Aerojet qui me semble particulièrement édifiant :
Et il n'y avait pas que Mars dans la ligne de mire des missions habitées à l'époque :[…] avec une configuration orbitale favorable (l'opposition de 1986), on en était, et ce déjà pour les premiers projets de ce genre à la grande époque de Neil Armstrong, à 5 mois environ avec le nucléaire thermique de type NERVA, contre 8 ou 9 mois de trajet à ma connaissance avec le chimique "classique".
Voir par exemple ici : Performance of three sizes of solid core nuclear engines for space missions (Aerojet, mai 1968)
Pour le projet Mars Orbiter d'expédition habitée circum-martienne, on a :
Départ : février 1982
Temps de trajet à l'aller : 200 jours
Temps en orbite martienne : 50 jours
Temps de trajet au retour : 200 jours
Temps maximum en orbite terrestre : 30 jours
Pour un retour entre avril et juin 1983.
Pour le projet Mars Lander d'expédition habitée sur le sol de Mars, on a :
Départ : mars 1986
Temps de trajet à l'aller : 160 jours
Temps en orbite martienne : 50 jours
Temps de trajet au retour : 140 jours
Temps maximum en orbite terrestre : 90 jours
Soit, un retour sur Terre quelque part entre février et juin 1987.
Cordialement.D'ailleurs, je trouve ce rapport technique de la société Aerojet-General Corporation publié en mai 1968 particulièrement hallucinant :
Performance of three sizes of solid core nuclear engines for space missions
À en juger par ce rapport, les Américains de la NASA avaient étudié une liste impressionnante de destinations pour le moteur Nerva et les équipages d'astronautes qui l'auraient utilisé, dont (voir tableau 5 en page 7 du pdf) :
- une mission circum-martienne habitée, avec un départ en février 1982 (ce qui corrobore les dires de Neil Armstrong),
- une mission circum-vénusienne habitée, avec un départ en décembre 1984,
- une mission circum-mercurienne habitée, avec un départ en mars 1985,
- une mission habitée ou un premier être humain poserait le pied sur Mars, avec un départ en mars 1986.
Dernière modification par Geb ; 26/03/2024 à 11h00.
Bonjour Geb,
Il est vrai que les projections de l'époque peuvent faire sourire de nos jours, la NASA visant alors la disposition opérationnelle d'un étage à propulsion nucléaire type Nerva vers 1975 ?
Malgré tout, c'est obligé qu'on aille se poser sur Mars, c'est dans la nature humaine !
Pas aux dates affichées actuellement, mais disons (au hasard) dans un demi-siècle pour un premier départ (j'aurai 130 ans !)
L'homme (ou la femme) n'est pas fait pour voyager dans le cosmos, essentiellement en raison des radiations. De ce fait, en dehors de toute l'intendance, il faudra que le vaisseau soit hyper protégé.
Il y aura toujours assez de volontaires pour embarquer dans cette aventure, mais je pense qu'avec la technologie actuelle, qu'il y a de grandes chances que les premiers soient honorés à titre posthume.
Dernière modification par Lockheed ; 26/03/2024 à 11h47.
Parler de nature humaine lorsqu'une seule nation sur 197 aurait peut être les moyens et l'ambition suffisants pour un tel projet c'est très présomptueux.
Le problème c'est pas trouver des volontaires pour un banale expédition suicidaire. In fine ton doux rêve il sera rendu possible par la bonne volonté du contribuable américain. Car on parle bien de dépense publique et un dollar mis ton projet mégalo c'est un dollar en plus arraché de la poche d'un travailleur ou un dollar en moins pour quelque chose d'autre.
Si j'étais contribuable US j'aurais pas envie de payer pour ça.
Vous avez qu'à cotiser vous même à ce projet si ça vous intéresse, je vois pas en quoi il concernerait l'humanité tout entière, je trouve ça d'une prétention folle.
Nullius in verba
Bonjour LogOut,
C'est votre point de vue que je respecte mais qui est loin d'être le mien !
Que vous le voulez ou non, c'est dans dans la nature humaine de poussez plus loin sa soif de découvertes.
Cela à commencer par l'homme des cavernes qui a explorer son environnemen avant de s'aventurer dans la vallée voisine et ainsi de suite.
J'ai du mal à voir un seul argument. Je vois beaucoup de mépris, de jugements à l'emporte-pièce, un peu de discours populiste qui justifierait qu'on arrête aussi toute recherche fondamentale, etc.
Bref quelque chose qui n'a vraiment pas sa place sur un forum de sciences et ce à plusieurs niveaux.
Salut,
EDIT croisement avec pm42, je ne l'ai pas dit de manière aussi dure mais j'ai trouvé ça aussi .... pour les deux points de vue. Sauf pour "arrêter toute recherche car couteux", ça oui en effet ce serait idiot
C'est un peu hors charte ça (on ne va pas étudier les statistiques sur les opinions sur le sujet ).
Mais de fait l'homme a besoin d'aventure ou de découverte (même quand il n'est pas participant). Mais bien entendu..... pas à n'importe quel prix.
Et aller sur Mars ça va couter TRES chers. Le chiffre que j'avais lu c'était 70 fois le coût d'envoi d'un rover sur Mars.
(et donc l'argument de la polyvalence et l'adaptabilité de l'homme ne tient absolument pas)
Et donc il y a certainement pas mal de projets qui peuvent plaire, exciter l'imagination (pensons au succès médiatique du JWST). Mais pour Mars là il y a boire à à manger.
On pourrait faire des tas de chose allant dans ce sens de la nature humaine pour le même prix.
Personnellement j'ai du mal à me positionner. Disons que Mars, ça reste encore accessible mais tout juste.
Mais là non plus ce n'est pas vraiment en charte.
Ici on peut discuter des aspects techniques, des difficultés, des programmes en cours..... mais c'est tout (je le dis avant de passer en vert ).
Dernière modification par Deedee81 ; 26/03/2024 à 16h00.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
C'est un vrai sujet et le débat n'est pas récent : quel est l'intérêt d'envoyer des humains si des sondes font le travail ?
Pas besoin de structures de support-vie, une sensibilité moins grande aux radiations, un poids beaucoup plus faible à emporter, pas de contrainte sur la durée du voyage, pas de risque pour la vie d'humains.
Et avec les progrès techniques actuels et notamment ceux de l'IA et de la robotique, on peut envisager une adaptabilité qui retirerait tout argument en faveur des vols habités.
Malgré ces technologies récentes pm42, je pense que l'humain, même si c'est pas dans ce siècle, posera un jour ses pieds sur la planète rouge, c'est dans ses gènes !
J'entends ce que tu dis et je ne dis pas que tu as tord, bien au contraire. Mais il est difficile de faire des prédiction : en 61, dire qu'on irait sur la Lune avant 10 ans était un gros pari.
En en 1971, penser qu'on n'y retournerait pas avant plus de 50 ans aurait été étonnant.
C'est juste des exemples.
Mais le contexte de la lune, c'était d'y arriver avant l'autre compétiteur, car il y en avait un autre. Donc ça mobilisait des ressources colossales pour être le premier.
Sans compétiteur, ça aurait certainement été bcp, bcp plus long. En ce sens, les décisions ( sans parler du pognon ) ont un coté irrationnel.
Spoutnik, Laika, Luna, Gagarine, Léonov, ça faisait bcp d'étapes significatives pour les soviétiques.
Le contrepoids devait être "massif" pour les US, ils l'ont eu.
Aprés, en absence de compétition et donc d'intérêt, ....la suite est connue, c'est retombé comme un soufflé.
Si la Chine et les Us se tiraient la bourre réellement pour aller sur Mars ( avec de l'humain, sinon en sonde robotisé l'intérêt de comm' serait nul ) ça pourrait donner cette forme de précipitations et de moyens démesurés. Mais en ce moment, j'ai peur qu'ils se contentent de truc qui volent moins haut, qui flottent, qui chenillent, etc....mais surtout qui emportent des pruneau ( explosifs ). Il y a des priorités....
cette affirmation est un peu gratuite. Peut-être est-ce comme tu le penses la curiosité qui a poussé les humains à émigrer pour finir par occuper la quasi-totalité de la planète, mais c'est peut-être la nécessité. On ne peut pas savoir ce qui motivait les humains du Paléolithique, mais on sait que les explorateurs comme Christophe Colomb avaient bien une motivation économique (mais sans-doute aussi de la curiosité).
Bonne, voire excellente analyse agitateur.Mais le contexte de la lune, c'était d'y arriver avant l'autre compétiteur, car il y en avait un autre. Donc ça mobilisait des ressources colossales pour être le premier.
Sans compétiteur, ça aurait certainement été bcp, bcp plus long. En ce sens, les décisions ( sans parler du pognon ) ont un coté irrationnel.
Spoutnik, Laika, Luna, Gagarine, Léonov, ça faisait bcp d'étapes significatives pour les soviétiques.
Le contrepoids devait être "massif" pour les US, ils l'ont eu.
La mise en orbite de Spoutnik (1957) représenta un "Pearl Harbor" scientifique pour les Etats-Unis, le premier homme dans l'espace (1961) enfonça le clou et on connait la suite....
Juste après la fusion nucléaire continue contrôlée !L'homme (ou la femme) sur Mars, c'est pour quand ?
On en a causé mais comme d'hab c'est le doigt qui a été regardé. https://www.editionsfavre.com/livres...s-ni-ailleurs/
Les états-unis forment plus d'avocats que d'ingénieurs, ce ne sera pas eux les éventuels "premiers".
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Depuis gamin, j'ai toujours entendu dire que l'homme sur Mars, c'était pour dans 20 ans.
Pour l'instant, il n'y a pas de programme martien en cours, il s'agit plutôt de retourner sur la Lune, qui n'est qu'à 3 jours de voyage.
Petit pronostic quand même : sans me hasarder à parler de débarquement humain, je pense que Space X enverra quelques Starships non habités vers Mars dans les années 30, même en se crashant à l'arrivée. Et qu'il faudra encore beaucoup de temps après pour que quelqu'un ose monter dans cet engin.
Il s'agira plutôt de faire une démonstration de faisabilité, et ce seront ensuite les Etats qui auront le dernier mot pour financer de vraies expéditions, suivant leurs priorités, situation économique, contexte géopolitique, etc. etc. Ce qui est assez imprévisible d'aujourd'hui. On peut aussi bien avoir totalement renoncé aux vols habités dans quelques dizaines d'années.
A part ça, d'un strict point de vue technique, il y a un flot régulier d'études d'expéditions martiennes depuis le "Das Mars Projekt" de Von Braun (1952), basées sur des technologies diverses et variées, il n'y a pas de doutes sérieux sur la faisabilité technique, surtout une longue liste de problèmes d'ingénierie.
Bonjour,
Pour moi, le seul intérêt d'envoyer des humains dans l'espace (y compris à la surface de Mars) est... de maintenir (éventuellement d'améliorer) notre capacité à envoyer des humains dans l'espace.C'est un vrai sujet et le débat n'est pas récent : quel est l'intérêt d'envoyer des humains si des sondes font le travail ?
Pas besoin de structures de support-vie, une sensibilité moins grande aux radiations, un poids beaucoup plus faible à emporter, pas de contrainte sur la durée du voyage, pas de risque pour la vie d'humains.
Et avec les progrès techniques actuels et notamment ceux de l'IA et de la robotique, on peut envisager une adaptabilité qui retirerait tout argument en faveur des vols habités.
Le "retour scientifique" principal c'est ça.
Les chercheurs et chercheuses (souvent des personnes employées par des agences spatiales) qui prétendraient que le retour scientifique d'une équipe de scientifiques serait bien supérieur à celui équivalent à l'armée de sondes qu'on pourrait envoyer pour un coût similaire ne cherchent pas à vous convaincre que c'est vrai. Ils veulent juste continuer à envoyer des humains (éventuellement toujours plus loin) dans l'espace.
Le reste n'est qu'une histoire de volonté politique à mes yeux.
Je ne dis pas qu'il faut ou qu'il ne faut pas le faire (je suis assez convaincu que mon opinion n'a aucun intérêt), mais je trouve que les agences spatiales et les personnes qu'elles emploient pourraient être plus honnêtes sur ce point.
Cordialement.
En creusant un peu, est-il possible de mettre à nu les motivations qui nous conduisent dans l'espace ?
A part le besoin de satisfaire une curiosité innée qui ne trouverait plus à s'exercer ici.
L'électronique c'est comme le violon. Soit on joue juste, soit on joue tzigane . . .
le vol martien habité n'a aucune motivation scientifique.J'ai du mal à voir un seul argument. Je vois beaucoup de mépris, de jugements à l'emporte-pièce, un peu de discours populiste qui justifierait qu'on arrête aussi toute recherche fondamentale, etc.
Bref quelque chose qui n'a vraiment pas sa place sur un forum de sciences et ce à plusieurs niveaux.
Il n'y aucune justification scientifique au surcoût et au risque d'envoyer des hommes alors qu'on peut envoyer des robots.
et on parle d'un projet qu'on chiffre depuis l'administration NIXON à 5 fois le coût du projet Apollo. Un cout équivalent au PIB d'une nation moyenne. Il faut avoir avoir des arguments solides pour engager une telle somme et l'effort d'une nation entière
Dernière modification par LogOut ; 27/03/2024 à 10h27.
Nullius in verba
Du point de vue d’une agence spatiale, c’est clair il me semble : la communication.
La capacité d’envoyer des humains dans l’espace était une compétence stratégique en terme de communication sur la supposée puissance technologique d’un système politique sur un autre. À l’époque à laquelle deux systèmes idéologiques, marxiste-léniniste d'un côté et capitaliste de l'autre, c’était sans doute perçu comme absolument essentiel du point de vue de la communication internationale (outre le fait de pouvoir envoyer toujours plus loin des charges nucléaires qui pendant un moment à l’époque ont été toujours plus grosses, qui était la véritable motivation stratégique initiale, évidemment).
Aujourd’hui, je dirais que la NASA et d’autres agences militent pour conserver des compétences techniques, au demeurant durement acquises, qui sont moins stratégiques aujourd’hui qu’elles ont pu l’être à une époque (et jusqu’aux années 1990 avec la réparation de Hubble), mais pour lesquels le gouvernement a payé (et payera encore) des milliards de dollars (que ce soit à la NASA ou à d’autres acteurs sur ce marché). Il faut tout simplement "donner du travail" aux ingénieurs.le vol martien habité n'a aucune motivation scientifique.
Il n'y aucune justification scientifique au surcoût et au risque d'envoyer des hommes alors qu'on peut envoyer des robots.
et on parle d'un projet qu'on chiffre depuis l'administration NIXON à 5 fois le coût du projet Apollo. Un cout équivalent au PIB d'une nation moyenne. Il faut avoir avoir des arguments solides pour engager une telle somme et l'effort d'une nation entière
De mon point de vue, le vol spatial habité (en tout cas aux États-Unis) représente clairement une manne financière, une conservation de compétences pour les ingénieurs spécialisés dans ces domaines, ainsi qu’une affaire de prestige teinté de nostalgie envers un passé glorieux.
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 27/03/2024 à 10h37.
Je veux bien une référence parce que les ICBM ont été déployés avant la course à la Lune, dès les années 50 et les têtes qu'ils emportaient étaient déjà plus de 4 fois moins lourdes que Fat Man et Little Boy pour pratiquement 100 fois la puissance.
Là aussi, une référence serait plus intéressante qu'un "avis" qui n'est pas si loin que ça de la théorie du complotAujourd’hui, je dirais que la NASA et d’autres agences militent pour conserver des compétences techniques, au demeurant durement acquises, qui sont moins stratégiques aujourd’hui qu’elles ont pu l’être à une époque (et jusqu’aux années 1990 avec la réparation de Hubble), mais pour lesquels le gouvernement a payé (et payera encore) des milliards de dollars (que ce soit à la NASA ou à d’autres acteurs sur ce marché). Il faut tout simplement "donner du travail" aux ingénieurs.
Là aussi, la valeur du "point de vue" serait augmentée par une référence. Parce que coté manne financière notamment, il y a largement mieux.
Peut-être que j'interprète mal ton propos, mais j'ai l'impression que nous sommes d'accord. La motivation stratégique initiale, c'était l'emport balistique d'une charge nucléaire sur une très longue distance, pas le vol spatial habité, non ?
Certes, le poids des bombes a diminué par la suite, mais dans les années 1940, il y a quand même quelques références, par exemple ici : The crazy plan to explode a nuclear bomb on the Moon
Pour le reste de ton message, les questions d'argent sont largement hors-charte ici, mais bon... advienne que pourra.
Je ne vois vraiment pas en quoi mon commentaire relèverait, même de loin, de la théorie du complot. Cela dit, j'ignore précisément ce qui dans ma phrase te fait dire cela. Une série de questions pour toi, pour me permettre de découvrir là où le bât blesse :
1) La technologie duelle des lanceurs spatiaux / missiles balistiques intercontinentaux est-elle stratégiquement importante pour un État ayant développé ces technologies ?
2) Donner des choses à faire (à produire) aux ingénieurs dans le domaine n'est-il pas tout aussi stratégique pour conserver cette capacité ?
3) La NASA obtient-elle des fonds gouvernementaux pour le vol spatial habité ?
4) Les administrateurs de la NASA ont-ils envie de "perdre" cet argent ?
J'aurais là aussi une série de questions à te proposer :
1) Quel est le budget prévisionnel 2024 de dépenses spatiales aux USA ?
2) Quel pourcentage de cet argent est alloué aux vols spatiaux habités ?
3) Est-ce beaucoup d'argent ?
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 27/03/2024 à 12h06.
Comme déjà dit, au moment où on lance le programme Apollo, on sait déjà envoyé des bombes mégatonniques à 8000 km.
Et même avant Apollo, il n'y a pas besoin de vol habité pour faire des missiles intercontinentaux.
Tu supposes que la technologie qui permet de faire des vols habités est duale. Comme déjà dit, l'histoire montre que ce n'est pas nécessaire.
La France par exemple a des missiles balistiques intercontinentaux depuis longtemps et pas de programme spatial habité.
Là aussi, même supposition : pourquoi devrait on donner du travail aux ingénieurs dans le domaine du vol habité s'il n'est pas nécessaire ?
L'Europe a construit des lanceurs sans vol habité.
La réponse est simple : le budget de la Nasa est de 25 milliards de dollars comparé aux 842 milliards de la défense...
Le budget de la NASA n'est pas "beaucoup d'argent" depuis longtemps. A titre indicatif, le budget de la recherche au niveau fédéral, c'est entre 150 et 200 milliards.
Je n'ai pas suffisamment d'intérêt pour la question pour reprendre dès maintenant tes remarques point par point. Juste une remarque qui n'a pas grand-chose avoir avec les quatre points que tu développes ci-dessus : le programme Apollo a peut-être suscité beaucoup de vocations chez les jeunes (et attiré beaucoup de capitaux) dans le domaine aérospatial, non ?
Du reste, il me semble que j'ai compris d'où semble naître l'incompréhension : tu penses que j'exprime mon opinion personnelle, alors que j'essaye de proposer mon interprétation de la position d'une personne employée à la NASA.
Ce que j'en pense, à titre personnel, dans le fond, je l'ai déjà dit : il y a des gens "pour", il y a des gens "contre" le voyage habité vers Mars et il est impossible de convaincre les gens "pour" de l'absence d'intérêt économique ou technologique. Ils veulent y aller. Point à la ligne. Comme il est impossible de convaincre les gens "contre" qu'un tel investissement (dans tous les sens du terme) à un quelconque intérêt.
Si on devait exiger une référence à chaque fois qu'on écrit un message dans ce genre de discussion, toutes les discussions de ce genre seraient hors-charte : c'est un débat largement idéologique.
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 27/03/2024 à 12h41.
C'est parce que Korolev a réussi à faire une fusée capable d'envoyer quelques tonnes en Amérique, qu'il a eu droit à un essai pour mettre quelques kilos en orbite.La motivation stratégique initiale, c'était l'emport balistique d'une charge nucléaire sur une très longue distance, pas le vol spatial habité, non ?
Les Hommes d'Apollo sur la Lune avaient déjà perdu le "prime time" au troisième vol, c'est un incident qui va renouveler l'intérêt.
L'ISS est ses centaines de milliards c'est quelques secondes de JT.
Pour les autres corps accessibles, ce sera pareil, surtout si s'en est un, une ou plusieurs pas de "chez nous"...
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Le seul argument qu'on a c'est que le vol spatial habité serait catalyseur de progrès technique et donc on justifierait l'investissement, non par égard à sa finalité mais pour ses effets collatéraux.
C'est absurde. On peut avoir de grand projets technologique (fusion nucléaire par exemple) qui ont les même effets collatéraux tout en ayant une finalité dont le bénéfice est directement mesurable.
De plus, je rappelle que le plus grand catalyseur de progrès technique c'est la guerre et notamment la deuxième guerre mondiale qui nous a donné : le turboréacteur, les fusées, le radar, l'énergie atomique, les antibiotiques, l'informatique ...
Nullius in verba
Il serait intéressant de pouvoir prouver cette affirmation parce que certains considèrent au contraire qu'elle a plutôt tendance à le ralentir.
Toutes choses qui sont les prolongement de recherches commencées bien avant ou sans rapport avec la guerre comme les antibiotiques.
L'argument consiste à prendre quelques exemples et à les sortir comme "preuve".
Mais on peut faire la liste de tout ce qui a été inventé hors guerre : la machine à vapeur, l'automobile, les vaccins, la radio et la télévision, Internet, le laser et on peut continuer longtemps.