Bonjour,
Je suis tombé sur une pré-publication cosignée entre autres par Subir Sarkar, Mohamed Rameez et Jacques Colin (également auteurs d'une étude publiée en 2019 montrant une anisotropie de l'accélération cosmique déduite de l'observation des SNIa, qui pourrait de ce fait être un artefact dû au fait que nous ne sommes pas des observateurs "coperniciens").
Voici une traduction de l'abstract (merci DeepL):
et la conclusion :Nous étudions l'anisotropie à grande échelle de l'Univers en mesurant le dipôle dans la distribution angulaire d'un échantillon de 1,3 million de quasars, limité en flux et couvrant tout le ciel, observé par le Wide-field Infrared Survey Explorer (WISE). Cet échantillon est issu du nouveau catalogue CatWISE2020, qui contient des mesures photométriques profondes à 3,4 et 4,6 µm des phases cryogénique, post-cryogénique et de réactivation de la mission WISE.
Alors que la direction du dipôle dans le ciel quasar est similaire à celle du CMB, son amplitude est plus de deux fois plus grande, rejetant l'interprétation canonique et exclusivement cinématique du dipôle du CMB avec une valeur p de 10-4 (3,9 sigma), la plus significative obtenue à ce jour dans de telles études. Nos résultats sont en contradiction avec le principe cosmologique, une hypothèse fondamentale du modèle de concordance LambdaCDM.
Cela commence à faire pas mal d'éléments, basés sur des observations de différents types, et allant dans le même sens (si du moins les conclusions de ces études ne sont pas biaisées). Du travail en perspective pour les théoriciens ?S'il est établi que la distribution de la matière lointaine dans l'univers à grande échelle ne partage pas le même référentiel que le CMB, il sera alors impératif de se demander si l'expansion différentielle de l'espace produite par les structures non linéaires de vides, murs et filaments à proximité peuvent en effet être réduits à un boost local (Wiltshire et al. 2013). Alternativement, le dipôle CMB peut devoir être interprété en termes de nouvelle physique, par exemple comme un vestige de l'univers pré-inflationniste (Turner 1991). Gunn (1988) avait noté que cette question est étroitement liée au flux de masse observé dans le l'univers local, qui s'étend en fait beaucoup plus loin que ce qui est prévu dans le modèle de concordance ΛCDM (par ex, Colin et al. 2011 ; Feindt et al. 2013). D'autres travaux sont nécessaires pour clarifier ces questions importantes.
Comme Ellis & Baldwin (1984) l'ont souligné, un grave désaccord entre les référentiels définis par les quasars lointains et le CMB pourrait nécessiter l'abandon de la la cosmologie standard FLRW elle-même.
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