Les questions fondamentales en biologie - Page 3
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Les questions fondamentales en biologie



  1. #61
    invite8bb88f80

    Re : Les questions fondamentales en biologie


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    Effectivement, seul l’atome de H est résolu. Mais ce qui est fascinant c’est de voir qu’on puisse en déduire des tas de propriétés sur les atomes plus lourds et les combinaisons moléculaires, autant que sur les propriétés de réaction. C’est l’aspect formel qui est le plus intéressant, ces orbitales, s, p, sp3, d2… bref faudrait revoir mes notions. Que les calculs nécessitent des approximations n’est pas gênant en soi, sauf dans une visée opérationnelle. C’est le côté épistémologique, voire ontologique qui me fascine.

    Pour ce qui est des molécules paramagnétiques, je n’ai pas les connaissances suffisantes pour donner une réponse. Tu fais sans doute allusions aux radicaux libres circulant dans l’organisme. Je sais qu’elles produisent des dégâts dans les tissus, d’où l’idée de boire quelques verres de vin car l’éthanol est connu pour piéger les radicaux libres. Je ne sais pas si c’est scientifiquement prouvé mais ça peut faire l’affaire pour relancer les ventes de Bordeaux ( je m’égare).
    Par contre, l’hypothèse d’une interaction entre molécules paramagnétiques et CEM me paraît intéressante dans le cadre d’une explication de cet effet Prioré qui selon certains scientifiques de l’époque avaient un effet curatif. C’est une bonne idée que de relancer ces hypothèses tout à fait scientifique à une époque où la recherche pharmacologique piétine, ce qui n’empêche pas les multinationales de vendre quelques substances surévaluées autant qu’onéreuse. D’où l’intérêt de concevoir le vivant en intégrant les niveaux physiques (quantique), voire métaphysiques. Pour info, il existe aussi les molécules magnétiques qui circulent dans l’organisme. Celles qui contiennent du P31 ou du C13. Elles aussi peuvent interagir si je ne me trompe pas (elles sont utilisée en RMN, basé sur le même principe que la RPE mais sur la résonances des noyaux alors que la RPE c’est l’électron).

    Pour ce qui est des études sur l’interaction Vivant-CEM il doit y avoir des ouvrages. Sinon, une approche des mécanismes moléculaires intégrant quelques notions et résultats de MQ ont été effectuées depuis bien longtemps. Frölich, Davidov, Del Giudice… alors un coup de Google et hop, l’info est sur l’écran.

    Enfin, Guil a raison. Il faut quand même un bon niveau pour une approche transversale de la Vie associant physique et biologie. Et c’est même insuffisant car la systémique me semble indispensable.

    Bon courage.

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  2. #62
    invite86dba867

    Re : Les questions fondamentales en biologie

    bon appétit,

    La molécule paramagnétique qui me fascine le plus est le monoxyde d'azote, qui a une durée de vie cellulaire de quelques dixièmes de secondes, et qui semble intervenir dans la régulation d'un grand nombre de fonctions biologiques.

  3. #63
    invite8bb88f80

    Re : Les questions fondamentales en biologie

    Dans un numéro récent de la revue La Recherche, daté de juin 2004, on pouvait lire un article intitulé, Génome, postgénome, quel avenir pour la biologie ? . Cet article, écrit par Evelyne Fox-Keller, épistémologue au MIT, porte sur une situation de crise au sein de la discipline scientifique dont l’objet d’étude est le Vivant. Plus précisément, le réductionnisme génétique aurait fait son temps et cèderait sa place au profit d’une vision plus globale de la cellule et de l’organisme. Sur ce terrain, les informaticiens et les physiciens pourraient intervenir. D’après l’auteure, qui a enquêté auprès des généticiens, le changement s’effectuerait de manière brusque, puisqu’il y a à peine trois ans peu de biologistes étaient disposés à abandonner le paradigme réductionniste alors qu’actuellement, les départements de biologie de part le monde se tournent vers la systems biology, autrement dit la biologie intégrative.

    Connaissant assez bien ce domaine, je dois avouer mon étonnement et mon scepticisme vis-à-vis de cet engouement si brusque qu’il ressemble à un phénomène de mode. Pourtant, je suis convaincu que seule l’approche systémique permettra de comprendre et d’expliquer ce qu’est la Vie et cette approche, cela fait presque un demi-siècle qu’elle a été suggérée et qu’elle s’est développée lentement, timidement, à l’écart des grandes découvertes et des effets d’annonces diffusés dans les médias pour répondre à des finalités qui ne sont pas forcément liées à la progression du savoir. C’est en 1990 que fut lancé le projet de séquençage du génome humain. Au même moment, sous l’égide du Téléthon, la France emboîtait le pas des Américain et lançait son propre système de séquençage à Evry. Ceux qui disposent d’une mémoire des actualités savent quel enthousiasme a accompagné la création du généthon, avec à la clé des espérances de thérapie lancées à l’opinion publique sans aucune précaution critique, puis régulièrement, la presse relayait les découvertes portant sur un gène lambda défectueux associée à une maladie rare oméga, et ce en louant les efforts de cartographie des chromosomes menés à Evry et censé permettre des progrès fulgurants… Ensuite, quelques succès très partiels de thérapie génique furent annoncés et puis plus rien dans l’actualité. Les scientifiques du sérail ont su assez vite l’impasse des thérapies géniques mais se sont gardé d’en faire état devant l’opinion publique, on comprend pourquoi. Et les journalistes n’ont pas cherché à faire de l’investigation en ce domaine.

    Ce qu’on peut dire, c’est que le succès de la thérapie génique aurait scellé l’alliance entre les scientifiques et le paradigme réductionniste or, justement, la Vie ne se conçoit pas ainsi. Et sans doute que le réveil récent de la communauté scientifique s’explique par une soudaine prise de conscience associée au fait que pendant presque vingt ans, les généticiens pris dans une frénésie techniciennes n’ont eu comme objectif que de produire résultat sur résultat, décryptage sur décryptage, séquençage et analyse et puis au bout d’un moment, le désir de savoir a émergé au sein d’un système apparemment clos et orienté vers une volonté de faire et de produire. En vérité, les savants authentiques connaissaient exactement la situation et savaient que la biologie réductionniste était condamnée à échouer dans la compréhension du vivant et à ne constituer qu’une notice technique extrêmement développée décrivant les spécifications des différents composants moléculaire, cellulaires, ainsi que les modalités de leur assemblage et des processus interactifs qu’ils pouvaient assurer.

    Ainsi, aussi étrange que cela puisse paraître, cette crise de la biologie assortie d’une velléité de progrès scientifique théorique traduit bel et bien une configuration d’une discipline qui se targuant de représenter une avant garde disciplinaire portant le flambeau des espérances de progrès technologique pouvant servir l’humanité, thèse d’ailleurs reprise par nombres d’intellectuels euphorisés par la génétique dont Fukuyama, eh bien cette crise montre en fait l’archaïsme d’une discipline dont les membres peuvent être comparé aux théologiens d’une époque révolue, théologiens qui tels les jésuites de l’Ancien Régime ou le tenants de la Bible au 19ème siècle, s’opposèrent aux progrès du savoir. Il serait malhonnête de prétendre que les généticiens se sont comportés en obscurantiste face à une cohorte de Galilée du Vivant. Non, la situation est interne à la discipline. Les généticiens se sont comportés contre les nécessités théoriques que demandait leur propre discipline. Ils se retrouvent tout ébaubis de voir le tournant systémique se préciser.

    D’après mes informations, la France serait quelque peu en retrait. Ce n’est guère étonnant. Ayant fréquenté les milieu de la recherche, je peux attester avec d’autres que les biologistes français sont réticents pour ne pas dire hostiles aux tentatives de théorisation ; ils ne jurent que par la paillasse. Plus généralement, on peut comparer le système de la recherche biologique à une sorte de navire qui avance et qui produit d’interminables tableaux de résultats. Les scientifiques sont tels des capitaines face à d’innombrables signaux reflétant l’état des travaux mais ne disposent pas d’une vigie les renseignant sur la destination du navire, autrement dit la conception de la Vie qui résulte de tous ces résultats. La recherche progresse selon une dialectique théorie expérience. Les capitaines de la génétique n’ont fait que regarder la partie expérience, insérant les données dans un corpus performatif, se préoccupant de l’efficience des cartographies génétiques et moléculaires, oubliant le volet purement théorique et se focalisant sur le rendement et l’accumulation des recensions de mécanismes moléculaire. Si bien qu’à un moment donné, le déficit de théorie du Vivant s’est fait sentir. Les capitaines ont alors compris que le navire de la recherche tournait en rond depuis un moment. Ils disposaient d’une feuille de route écrite à la va vite. Direction réductionnisme. Mais comme cette feuille conduit à une impasse, alors les capitaines se sont réveillés et ont tracé comme horizon la biologie intégrative. Il était temps.

    Je sais pour avoir bossé parmi les biologistes que l’indigence théorique est de mise. On peut très bien chercher et publier sans disposer d’aucune vision globale de la science du vivant, ni d’une compréhension théorique affirmée. J’ai été surpris non pas de l’ignorance mais du fait que cet état de fait soit accepté par tous sans rechigner et que les rares impliqués dans un peu de théorisation faisaient l’objet de railleries. Les scientifiques de laboratoire n’aiment pas la réflexion. Ce serait trop long à expliquer. Toujours est-il et je le confirme, la grande majorité des biologistes effectue sa carrière scientifique à l’écart de toute interrogation sur ce qu’est la Vie. Il suffit de comprendre une thématique, de prendre le pli comme doctorant et ensuite, de bâtir ses résultats sur l’édifice mécanistique précédent, en essayant de compléter la notice technique du fonctionnement moléculaire au gré des idées, des hasard, des coups de dés expérimentaux, des évolutions d’ensemble à l’échelle internationale car le groupe des spécialistes de tel détail cellulaire ou physiologique réplique ses spécialistes dans toutes les nations avancées. Les scientifiques ont le nez sur le guidon. Il est vain de les détourner. Une fois que le pli est pris.

  4. #64
    invite8bb88f80

    Re : Les questions fondamentales en biologie

    Pour ceux qui souhaiteraient répliquer à cette note en toute liberté, vous pouvez le faire en utilisant ce lien. La parole est libre et non censurée (private joke)

    http://www.u-blog.net/Fulcanelli/note/251#repondre

    Pour le reste, le débat sur les conceptions du vivant se poursuit. Il va de soi que la note précédente est tout à fait dans le sujet, même si cs questions d'organisation de la recherche mériteraient une discussion à part entière... mais je crois avoir déjà donné.

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