Bonjour,
J'aurais besoin de votre avis sur une question un peu délicate. Je ne suis pas biologiste de formation, mais j'ai récemment publié un mini-article pour démonter une idée reçue
: http://www.vulgarisation-scientifiqu..._%C3%A9voluent
Voilà ce que j'y dis :
Les individus n'évoluent pas : l'évolution ne s'exerce pas à l'échelle d'un individu isolé.
L’évolution consiste en une augmentation progressive, au sein d’une population d’individus, de la fréquence de gènes qui correspondent à des traits « favorables », c'est-à-dire ceux qui favorisent son succès reproductif.
Puisque les gènes d’un individu ne changent pas au cours de sa vie, il n’évolue pas au sens biologique du terme : le concept d’évolution n’a de sens qu’à l’échelle de plusieurs générations et d’une population, pas à l’échelle d’un individu isolé.
Oubliez donc l'évolution « à la Pokémon », qui se rapproche davantage des métamorphoses que subissent certains individus au cours de leur vie que de l'évolution elle-même
Un lecteur m'a toutefois envoyé une question que je trouve gênante :
Pour rappel, il s'agit des travaux qui semblent montrer que certaines peurs peuvent être transmises à la descendance, chez les souris, par le biais de facteurs épigénétiques : http://www.nature.com/news/fearful-m...ndants-1.14272Malgré que je ne sois pas moi-même un scientifique, votre article me laisse perplexe
En effet, selon les travaux sur l’épigénétique de Kerry Ressler et Brian Dias (Emory-Atlanta-EU) qui confirmerait l’approche de l’idée il y à deux siècle du zoologiste Jean Batiste Lamarck, contrairement à l’idée de Darwin qui l'excluait.
Si ces travaux étaient confirmés, le patrimoine génétique d’un individus pourrait bien être modifier durant son existence, contrairement à ce que vous affirmez dans votre article.
Voilà ce que j'ai répondu à ce lecteur, tout en l'invitant à se rendre sur ce topic pour y lire les réponses de gens plus compétents que moi :
Effectivement, les progrès en épigénétique remettent en question beaucoup de choses que nous pensions acquises en matière de génétique. Cependant, sauf erreur de ma part, cela ne contredit pas ce que je dis dans l'article : même si l'expression de certains gènes peut varier au cours de la vie d'un individu, caractéristique qui peut (semble-t-il) être transmise à sa descendance, il me semble que l'on ne peut pas vraiment parler d'évolution à l'échelle de l'individu puisque ce ne sont pas ses gènes eux-mêmes qui changent mais la façon dont ils sont exprimés.
Est-ce correct, selon vous ? Quel est votre avis sur la question ?
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