Bonjour,

Je mène un projet d’étude en Angleterre sur la furtivité des avions, et j’ai découvert un surprenant document (dont voici l’extrait clé) traitant d’une technique semble-t-il inconnue (en France, on parle de Magnétohydrodynamique MHD). Seulement, je ne parviens pas à comprendre un passage essentiel. Pourriez-vous m’aider ?

« Jusqu'à présent il n'était question que de furtivité passive (forme, matériaux absorbants...). Le B-2 utiliserait aussi des techniques furtives actives basées sur l'électroaérodynamique. Le principe est simple : les bords d'attaque sont chargés avec de l'électricité positive tandis que les flux de combustion des tuyères sont chargés négativement. Le B-2 se transforme ainsi en un condensateur géant avec une différence de potentiel qui atteindrait 15 millions de volts. Les bords d'attaque qui sont donc chargés positivement, provoquent une ionisation de l'air. La résistance de l'air diminue et donc les performances du B-2 (vitesse, rayon d'action, capacité d'emports) augmentent. Cet ionisation de l'air se traduit également par un retard du bang sonique, et par une signature acoustique très affaiblie d'où une furtivité acoustique importante. Le retard du bang supersonique permet en outre de voler à des vitesse supersoniques tout en évoluant en régime subsonique. »

À partir de ces informations, j’ai émis les hypothèses suivantes concernant le principe d’ionisation de l’air, ayant des difficultés à me procurer des cours correspondants :
- les électrons libres (ou les couches d’électrons, je ne sais pas trop) des particules d’air sont attirés par les bords d’attaque de l’avion qui se comportent comme des anodes (chargés positivement) : les particules d’air s’ionisent donc (puisque l’on en arrache les couches d’électrons), et sont alors, par conséquent, chargées positivement ;
- les particules d’air ainsi chargées positivement sont alors repoussées par les bords d’attaque également chargés positivement par répulsion ;
- ainsi, les particules d’air étant repoussées par les bords d’attaque de l’avion, l’air devient moins dense : la résistance de l’air diminue, il y a donc moins de frottement, et donc moins d’échauffement de la structure de l’avion.

Seulement, je ne suis absolument pas sûr de mes hypothèses, et surtout je ne vois pas ce qui est entendu par « résistance » : est-ce la densité qui diminue, comme lorsque l’altitude augmente ? les intéractions entre les molécules ? les deux ? … J’ai mené de nombreuses études, mais je ne parviens pas à comprendre en quoi l’ionisation de l’air permet de réduire les frottements !