Bonjour,
j'ai une petite question qui m'est venue à l'esprit lors de l'étude des équilibres binaires liquide-vapeur.
Nous avons établi l'expression de la pression (à T fixé) en fonction de la fraction molaire du constituant 2 dans la phase liquide puis en fonction de la fraction molaire du constituant 2 dans la phase vapeur, en utilisant la loi de Raoult.
Ensuite, nous superposons les 2 courbes et on obtient un diagramme isotherme liquide-vapeur.
Dès lors, il ne reste plus qu'à lire sur notre diagramme isotherme, pour chaque pression P, la composition du liquide et celle de la vapeur.
Ce qui me trouble, c'est que si je pars par exemple d'un liquide avec une proportion donnée de chacun des 2 constituants chimiques (fractions molaires x1 et x2), rien ne me dit que quand je vais passer la courbe d'ébullition mes quantités de matière de chaque constituant 1 et 2 me permettront effectivement d'avoir des compostitions de vapeur et de liquide qui sont celles données par les deux courbes.
Imaginons un cas grotesque où je pars d'un mélange liquide équimolaire et où à l'équilibre liquide-vapeur, mes courbes me donneraient une fraction molaire du constituant 2 plus grande que 1/2 dans chacune des deux phases.
C'est impossible d'après la conservation de la matière mais a priori rien n'empêche à mes deux courbes de me donner de telles fraction molaires puisque ces courbes ont été établies à partir de la loi de Raoult qui se fiche totalement de la conservation de la matière.
Par ailleurs, lorsque l'on établit le théorème des moments chimiques, on utilise la conservation de la matière alors qu'il n'a jamais été établi auparavant que nos deux courbes étaient en accord avec la conservation de la matière.
Ma question est-donc: qu'est ce qui me prouve que mon système pourra effectivement prendre les compositions données par ces deux courbes, compte-tenu de la conservation de la matière et de mes quantités initiales de constituants ?
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