L'univers en mouvement - Page 2
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L'univers en mouvement



  1. #31
    Deedee81

    Re : L'univers en mouvement


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    Citation Envoyé par aygline Voir le message
    Ce qui signifie au passage que, d’un point de vue logique là encore, les (mesures de) vitesses autres que c sont (ou peuvent être comprises comme) tout aussi objectives que c elle-même, ça dépend dans quel sens on voit les choses.
    Tu ne peux pas passer de c à toutes les vitesses comme ça, ce n'est justement pas logique, puisque ces vitesses ne sont pas invariantes. Escamoter une partie de la situation pour en tirer un raisonnement n'est pas de la logique, c'est juste... une erreur.

    Et attention : "absolu" a un sens ici beaucoup plus restreint que celui que tu décrits (j'en ai donné une définition plus haut). Oui, celui que tu décrits est rejeté pour les raisons que tu invoques, ça c'est vrai. Mais aus sens plus restreint en physique c'est rejeté pour une toute autre raison mais pas rejeté comme étant "vade retro satanas" : c'est d'ailleurs parfois utilisé et là aussi j'ai donné un exemple plus haut.

    Tu devrais lire tout le fil avant d'y répondre (bon, il y a une trentaine de messages, ça commence à faire beaucoup )

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    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  2. #32
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    La confusion est courante. Il y a deux affirmations qui, malgré l'apparente contradiction, sont parfaitement compatibles.

    "La vitesse de la lumière est absolue" et "toute vitesse est relative".

    L'erreur se voit si on écrit plus précisément :

    "Le module de la vitesse de la lumière est absolu" et "tout vecteur vitesse est relatif".

    Il n'y a plus contradiction.

    L'aspect absolu de la vitesse de la lumière, ou plus exactement de la vitesse limite, est une conséquence de la signature de la métrique (dont la constance -- de la signature-- qui est une hypothèse a priori, très forte, qui, combinée avec une autre hypothèse a priori, la différentiabilité du champ de métrique, implique cet aspect "absolu").

    L'aspect relatif est une conséquence de la multiplicité de référentiel et plus généralement de système de coordonnées.

    Les deux sont corrects et compatibles.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  3. #33
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par aygline Voir le message
    Mais en général les gens n’aiment pas trop cette idée de quelque chose d’« absolu »
    Qu'on aime ou on n'aime pas n'a aucune importance : en physique, il n'y a pas le choix. L'évolution des modèles ne consiste pas à supprimer des absolus, mais à trier entre ce qui paraît absolu, ce qu'on va pouvoir montrer comme en fait "relatif", et ce qui reste parce qu'on arrive pas à le virer.

    Dans le cas de la vitesse limite, on ne peut pas (pour le moment ?) virer la signature de la métrique.

    Par contre on peut s'insurger de certains usages de l'idée d'absolu par certains humains. Mais c'est un tout autre sujet.
    Dernière modification par Amanuensis ; 12/05/2021 à 12h01.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  4. #34
    Deedee81

    Re : L'univers en mouvement

    Il y a quelqu'un (mais je n'arrive pas à retrouver qui) qui avait dit que la théorie de la relativité aurait dû s'appeler "théorie des invariants"
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  5. #35
    Lansberg

    Re : L'univers en mouvement

    Bonjour,
    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Il y a quelqu'un (mais je n'arrive pas à retrouver qui) qui avait dit que la théorie de la relativité aurait dû s'appeler "théorie des invariants"
    Jean-Marc Lévy-Leblond, reprenant en fait les correspondances entre Einstein et Sommerfeld. Einstein évoquait la maladresse dans le choix du nom de sa théorie.
    JM Lévy-Leblond, pour sa part, préfère parler de "chronogéométrie".

  6. #36
    Deedee81

    Re : L'univers en mouvement

    Merci Lansberg, j'espère que je vais le retenir cette fois

    Citation Envoyé par Lansberg Voir le message
    JM Lévy-Leblond, pour sa part, préfère parler de "chronogéométrie".
    Ca me rappelle le géométrodynamique pour la RG

    Hummmm.... je tchatte un peu là, désolé, j'arrête
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  7. #37
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Il y a longtemps que la "géo"métrie n'est pas un terme réservé à la mesure de la planète.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  8. #38
    jojo17

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Plus loin encore. Comme concept géométrique. Qu'on peut décrire avec des notions purement géométriques. Puis formaliser avec des notations purement géométriques. Qu'on peut ensuite traduire en coordonnées une fois le système choisi.

    [C'est assez simple, suffit de regarder la notion de courbure d'une ligne différentiable en géométrie plane euclidienne : la notion se présente sans aucune formule par l'idée de cercle osculateur (https://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_osculateur). De là une formule avec notations géométriques. De là une expression analytique une fois un système de coordonnées choisi. L'article cité suit cette progression, d'ailleurs. C'est un peu plus compliqué que cela pour l'accélération propre, la géométrie euclidienne étant qu'un cas spécial qui permet certains "court-circuits", mais c'est l'idée.]
    Je suppose que pour cela on ne peut pas se passer de modéle à forte symétrie?
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  9. #39
    Deedee81

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Je suppose que pour cela on ne peut pas se passer de modéle à forte symétrie?
    On sait le faire (au moins en partie) mais sur calculateur. Exemple : la fusion de deux trous noirs (fort d'actualité puisque c'est lié aux détections d'ondes gravitationnelles) : du fait qu'il y en a deux, on perd la symétrie sphérique et à la main c'est impossible à calculer. Ca se fait numériquement (sur de grosses bécanes)
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  10. #40
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Je suppose que pour cela on ne peut pas se passer de modéle à forte symétrie?
    Oui et non. En toute généralité, voir la réponses précédente.

    Pour le cas de la courbure, il y a bien un modèle à forte symétrie qui intervient, c'est "l'approximation locale", la linéarisation permise par différentes hypothèses. Mais cela n'implique pas un modèle global symétrique.

    Le modèle local le plus courant en relativité, c'est la RR, c'est à dire considérer que localement on peut approcher par un espace-temps de Minkowski.

    Mais cela apparaît partout. En mécanique classique, genre "on supposera le référentiel galiléen", ou "on supposera la pesanteur uniforme", etc. Dans tous ces cas, on se ramène à un modèle fortement symétrique, ou du moins bien plus symétrique que la "réalité" (et aussi fortement symétrique que possible). (L'uniformité est une notion de symétrie, le temps absolu aussi, la platitude aussi, etc.)
    Dernière modification par Amanuensis ; 12/05/2021 à 13h33.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  11. #41
    jojo17

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Pour le cas de la courbure, il y a bien un modèle à forte symétrie qui intervient, c'est "l'approximation locale", la linéarisation permise par différentes hypothèses. Mais cela n'implique pas un modèle global symétrique.

    Le modèle local le plus courant en relativité, c'est la RR, c'est à dire considérer que localement on peut approcher par un espace-temps de Minkowski.
    En relativité, Einstein n'avait-il pas en tête que le modèle global (RG) devait être symétrique, justement parce que "l'approximation local" (RR) l'était?
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  12. #42
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    En relativité, Einstein n'avait-il pas en tête que le modèle global (RG) devait être symétrique, justement parce que "l'approximation local" (RR) l'était?
    Cela ne me dit rien. Peut-être.

    D'un autre côté la RG n'est pas un "modèle global", son équation principale est strictement locale ! Le seul aspect "global" est l'universalité (même loi en tout événement). Toutes les conséquences "globales" viennent de constructions de solutions ayant les propriétés locales indiquées par la RG.

    Quant au local, disons l'échelle contenant au moins du micron à l'année-lumière, c'est évidemment, pure observation, très peu symétrique ! On ne retrouve du symétrique qu'à la limite passant à une échelle nulle ! (Et un point, c'est très symétrique ...)
    Dernière modification par Amanuensis ; 12/05/2021 à 17h05.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  13. #43
    jojo17

    Re : L'univers en mouvement

    Ne penses-tu pas que dans la construction théorique, si "l'approximation locale" est symétrique, le modèle global doit l'être aussi? Même si l'un n'implique pas l'autre?
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  14. #44
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Je ne vois pas pourquoi. Mais je n'ai jamais réfléchi dans ce sens, trop de contrexemples !

    En général le résultat de l'intégration d'une équation locale dépend à la fois de l'équation et des "conditions aux limites". Si ces dernières ne présentent pas une symétrie donnée, ce n'est pas l'équation qui va l'obtenir !

    Par contre, évidemment, si les conditions aux limites présentent une des symétrie de l'équation locale, la solution l'aura souvent (et l'ensemble des solutions l'a -- si ce n'est que l'ensemble, on parle de symétrie brisée), voir le principe de Curie.

    ---

    Notons que la notion de "conditions aux limites" est cruciale en cosmologie. L'univers est manifestement non homogène à petite et moyenne échelle. Faut bien que cela ait une cause non homogène, ou une brisure de symétrie. Cela indique quelque chose sur "l'origine" de l'Univers. Cela rend difficile l'idée d'un "point" comme la vulgarisation présente souvent le "Big Bang".
    Dernière modification par Amanuensis ; 12/05/2021 à 18h02.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  15. #45
    jojo17

    Re : L'univers en mouvement

    A quel "moment" de l'histoire de l'univers intervient la brisure de symétrie?
    Est-ce à "l'époque" du CMB?
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  16. #46
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    A quel "moment" de l'histoire de l'univers intervient la brisure de symétrie?
    Est-ce à "l'époque" du CMB?
    Si tant est qu'il y ait eu brisure de symétrie. (Le sujet est quand même très spéculatif!)

    Mais je ne sais pas répondre, sauf que c'est "bien avant" l'époque du CMB (du découplage), car les non-homogénéités du CMB, bien observées, le prouve.

    Peut-être lors de l'inflation (dans le cadre de l'hypothèse correspondante), ou avant (l'inflation les aurait alors amplifiées) ?

    Gilgamesh est plus à même de répondre que moi.
    Dernière modification par Amanuensis ; 13/05/2021 à 10h15.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  17. #47
    jojo17

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Je ne vois pas pourquoi. Mais je n'ai jamais réfléchi dans ce sens, trop de contrexemples !

    En général le résultat de l'intégration d'une équation locale dépend à la fois de l'équation et des "conditions aux limites". Si ces dernières ne présentent pas une symétrie donnée, ce n'est pas l'équation qui va l'obtenir !

    Par contre, évidemment, si les conditions aux limites présentent une des symétrie de l'équation locale, la solution l'aura souvent (et l'ensemble des solutions l'a -- si ce n'est que l'ensemble, on parle de symétrie brisée), voir le principe de Curie.

    ---

    Notons que la notion de "conditions aux limites" est cruciale en cosmologie. L'univers est manifestement non homogène à petite et moyenne échelle. Faut bien que cela ait une cause non homogène, ou une brisure de symétrie. Cela indique quelque chose sur "l'origine" de l'Univers. Cela rend difficile l'idée d'un "point" comme la vulgarisation présente souvent le "Big Bang".
    Quelle pourrait-être "une cause non homogène?
    Dernière modification par jojo17 ; 15/05/2021 à 17h45.
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  18. #48
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    Quelle pourrait-être "une cause non homogène?
    Je ne sais pas. Quelqu'un d'autre pourrait répondre ?

    L'une des réponses scientifiques que je connais n'est pas satisfaisante, ce serait parce qu'il y aurait eu contraction avant un rebond qu'on verrait comme le "big bang" (cosmologie cyclique). Mais évidemment cela ne fait que repousser le problème !

    Une autre réponse, pas scientifique, est que c'est la même question que "Pourquoi quelque chose plutôt que rien ?", et appelle les mêmes réponses. Avec les versions nombrilistes, genre "Pourquoi l'Univers est-il tel qu'il permet l'apparition de l'homme ?"

    Parce que, évidemment, un Univers parfaitement homogène est contradictoire avec notre existence. Entre autres.
    Dernière modification par Amanuensis ; 15/05/2021 à 19h23.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  19. #49
    invite7f291776

    Re : L'univers en mouvement

    Ce qui signifie au passage que, d’un point de vue logique là encore, les (mesures de) vitesses autres que c sont (ou peuvent être comprises comme) tout aussi objectives que c elle-même, ça dépend dans quel sens on voit les choses.
    Tu ne peux pas passer de c à toutes les vitesses comme ça, ce n'est justement pas logique, puisque ces vitesses ne sont pas invariantes.
    Bonjour,

    … L’Afrique et l’Eurasie se rapprochent à Gibraltar https://www.futura-sciences.com/scie...ar-549/page/3/ au rythme de 1cm par an autrement dit, 1 mètre par siècle :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9troit_de_Gibraltar :

    Les plaques tectoniques européenne et africaine s'y rapprochent au rythme d'environ un centimètre par an, contribuant ainsi à la fermeture du détroit qui pourrait être effective d'ici quelques millions d'années


    Donc si je place deux réflecteurs A et B, à Gibraltar, en regard de part et d’autre et donc je peux mesurer via des lasers etc., « 1cm par an » même si c’est objectivement très faible comme vitesse, idem le réflecteur placé sur la lune pour obersver depuis la terre et via des lasers etc., l’éloignement de la lune.

    Mais si je suis dans un vaisseau spatial exple continûment sur AB et qui fuit A (ou B peu importe) à une vitesse très grande genre proche de c, comment vais-je faire, de ce point de vue ou d’observation, pour voir ou observer ou mesurer, la vitesse du rapprochement des plaques tectoniques à Gibraltar ?

    Sans doute de ce point de vue je n’observerai pas « 1cm par an » mais, « 1cm par an » existera tout autant, sera tout autant objective ou réelle, que je l’observe ou mesure, ou pas !

    Donc là encore la question qui rapplique est de savoir, pour un phénomène physique donné, quelle est la distance optimale mais encore plus largement l’état physique (en termes de masse, température, pression etc. autant de paramètres physiques observables, mesurables ) non moins optimal pour observer ou voir ou mesurer, AU MIEUX ce phénomène ?

  20. #50
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Juste pour indiquer d'où vient la seconde partie citée :

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Tu ne peux pas passer de c à toutes les vitesses comme ça, ce n'est justement pas logique, puisque ces vitesses ne sont pas invariantes.
    (La première citation était un message d' Aygline, et la seconde y répondait.)
    Dernière modification par Amanuensis ; 17/05/2021 à 11h36.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  21. #51
    invite7f291776

    Re : L'univers en mouvement

    … au reste j’avais oublié de préciser qui disait quoi mais l’image que je souhaitais mettre et elle est passée je ne sais pas comment au reste car d’ordinaire les images ont du mal à s’afficher, donc du détroit vu par satellite je pense mais qui permet de se rendre compte mieux de la réalité concrète, objective, du phénomène (en l’occurrence le rapprochement de l’Afrique de l’Eurasie à raison de 1cm par an.

    Et donc Thomas Pesquet de là où il se trouve actuellement peut attester, témoigner, mieux que de nul par ailleurs sur la terre, que la terre est rotonde et qu’elle n’est pas plate et donc souvent des grandes idées sont très belles et font rêver mais si elles se confrontent à la réalité concrète, objective ...

    Donc un ami voulait voir le soleil la nuit et observer des galaxies avec un microscope et des bactéries avec un télescope et donc à ce moment-là il avait pris un télescope et entrepris d’observer des bactéries avec mais stupeur après 5 ou dix stupéfaction il s’était esclaffé « Que sont ces bactéries que je ne vois pas du tout ? » ou quelque chose comme ça

  22. #52
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par aygline Voir le message
    comment vais-je faire, de ce point de vue ou d’observation, pour voir ou observer ou mesurer, la vitesse du rapprochement des plaques tectoniques à Gibraltar ?
    En prenant des photos successives extrêmement précises, par exemple.

    Sans doute de ce point de vue je n’observerai pas « 1cm par an »
    Cela dépend de qu'on signifie par "observer".

    La mesure directe est celle d'un angle. La durée entre photos est mesurée par une horloge locale. On a donc comme mesure brute d'une modification spatiale en fonction une vitesse angulaire locale.

    Dirait-on qu'on a mesurer la vitesse linéaire, ramenée à l'horloge de la Terre, de 1 cm/an ?

    Là est la question !


    mais, « 1cm par an » existera tout autant, sera tout autant objective ou réelle, que je l’observe ou mesure, ou pas !
    Exister est trop métaphysique pour moi, mais cette vitesse (une fois bien référencée, une fois précisés le référentiel (le terrestre) et l'horloge) est parfaitement définie, mesurable, objective au sens où cela est répétable et les humains peuvent atteindre un consensus. Et mesurable en tant que telle à distance, à partir d'une vitesse angulaire, une fois connues toutes les informations permettant le calcul du changement de référentiel entre le référentiel terrestre et le référentiel local du dispositif de mesure.

    C'est assez évident, non ? Où le problème ?

    Donc là encore la question qui rapplique est[ de savoir, pour un phénomène physique donné, quelle est la distance optimale mais encore plus largement l’état physique (en termes de masse, température, pression etc. autant de paramètres physiques observables, mesurables ) non moins optimal pour observer ou voir ou mesurer, AU MIEUX ce phénomène ?
    Oui, mais c'est là une question "technique", pas une question conceptuelle ou sur des limites que la physique poserait sur une possibilité.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  23. #53
    invite7f291776

    Re : L'univers en mouvement

    cette vitesse (une fois bien référencée, une fois précisés le référentiel (le terrestre) et l'horloge) est parfaitement définie, mesurable, objective au sens où cela est répétable et les humains peuvent atteindre un consensus. Et mesurable en tant que telle à distance, à partir d'une vitesse angulaire, une fois connues toutes les informations permettant le calcul du changement de référentiel entre le référentiel terrestre et le référentiel local du dispositif de mesure.
    Vous en restez au « consensus » mais quand même il y a des « consensus » qui sont tellement « consensuels » qu’à bien y réfléchir tout le monde se dit direct : c’est plus que simplement consensuel, c’est aussi très réel.

    Donc c est ou serait (en tout cas pour le moment ça fait consensus) la borne sup des vitesses et zéro la borne inf des vitesses.

    Et pour c la mesure du phénomène (en l'occurrence le déplacement de photons dans « le vide ») semble devoir être la même chose que la réalité et c’est sans doute pour ça que c est qualifiée d’« absolue » et il faudrait dire que quand les résultats de la mesure d’une vitesse ne sont pas les mêmes quand les points de vues d’observation changent, cette vitesse n’est pas « absolue ».

    bonne journée

  24. #54
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par aygline Voir le message
    Et pour c la mesure du phénomène (en l'occurrence le déplacement de photons dans « le vide »)
    Attention de bien distinguer deux concepts, issus de deux théories différentes : la notion de vitesse limite (ce que dénote "c"), qui vient du modèle qu'est la relativité restreinte, et n'est pas mesurable "en soi" ; et la vitesse de propagation d'une perturbation électro-magnétique (dont "de la lumière") suivant le modèle de l'électro-dynamique, et mesurable. L'égalité entre les deux vient des modèles, et est suffisamment admise pour qu'on considère que la mesure de la seconde (dans les conditions idoines) donne la valeur de la première. "c" est "absolue" dans les "modèles relativistes", si on entend par cela la RR et la RG.

    semble devoir être la même chose que la réalité
    Comme déjà écrit, c'est de la métaphysique pour moi, et pas sujet à consensus scientifique. Mais éventuellement sujet à consensus entre scientifiques.

    et c’est sans doute pour ça que c est qualifiée d’« absolue »
    Rigoureusement, elle est qualifié d'invariant, ou même de valeur covariante.

    et il faudrait dire que quand les résultats de la mesure d’une vitesse ne sont pas les mêmes quand les points de vues d’observation changent, cette vitesse n’est pas « absolue ».
    Mais cela est applicable depuis Galilée ! La première théorie de la relativité (fondements chez Galilée, formalisation par Newton) affirme déjà qu'il n'y a pas de vitesse absolue.

    Mais dans toutes les théories, toutes les vitesses bien définies sont des absolus (au sens où on peut construire un accord sur l'objectivité de sa valeur entre tous les observateurs ; la condition "bien définie" est critique).

    Le problème est dans la notion même de vitesse. Une vitesse est un rapport entre une distance et une durée. S'il y avait une notion de durée absolue chez Newton, ce n'est pas le cas en relativiste. Et les distances entre événements non simultanés n'étaient pas "absolues"depuis Galilée.

    Le concept de vitesse demande étude détaillées, nuances, explications. (Et je ne vais pas le développer.) Ce qu'on voit régulièrement sur ce forum et ailleurs est l'emploi sans rigueur de ce terme et concept, et en particulier en relativiste, domaine dans lequel un manque de rigueur sur l'idée de vitesse amène à de graves erreurs, dénotant une incompréhension.
    Dernière modification par Amanuensis ; 17/05/2021 à 13h56.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  25. #55
    invite7f291776

    Re : L'univers en mouvement

    En tout cas il y a autant de vitesses réellement nulles (et pas « pratiquement » nulles ou quelque chose comme v = 6,2.10-6 m/s qui serait « en gros » nulle http://public.iutenligne.net/mecaniq...noulli_41.html ) que d’objets physiques puisque tout objet physique et à commencer par l’Univers physique lui-même, a une vitesse réellement nulle par rapport à lui-même.

    Donc la vitesse nulle (réellement nulle) est à la fois tout ce qu’il y a de plus relatif ET, tout ce qu’il y a de plus universel.

    Et si être « universel » c'est être « absolu » … mais bon peut-être qu’en fin de compte il faut choisir entre dire « tout est relatif » et non moins dire, « tout est absolu » car comment penser sans contradiction logique que quoi que ce soit pourrait être tout uniment relatif ET absolu


  26. #56
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par aygline Voir le message
    En tout cas il y a autant de vitesses réellement nulles (et pas « pratiquement » nulles ou quelque chose comme v = 6,2.10-6 m/s qui serait « en gros » nulle http://public.iutenligne.net/mecaniq...noulli_41.html ) que d’objets physiques puisque tout objet physique [...] a une vitesse réellement nulle par rapport à lui-même.
    Plus précisément, on peut toujours proposer un référentiel tel qu'un objet ponctuel, ou un objet concret rigide y soit immobile.

    et à commencer par l’Univers physique lui-même,
    Ben, c'est discutable. Parler d'un référentiel tel qu'un objet non ponctuel, concret mais non rigide (se déformant), soit "immobile" c'est plus difficile. Stricto sensu, c'est impossible puisqu'il y a mouvement "interne". Faut définir la notion de vitesse dans ce cas...

    Et "l'Univers physique" est évidemment dans cette situation.

    Et si être « universel » c'est être « absolu » … mais bon peut-être qu’en fin de compte il faut choisir entre dire « tout est relatif » et non moins dire, « tout est absolu » car comment penser sans contradiction logique que quoi que ce soit pourrait être tout uniment relatif ET absolu
    On conclut seulement que dire "tout est relatif" est vide de sens. Toute théorie va présenter des concepts relatifs et des concepts "absolus" (invariants, covariants, ...). La bonne approche est alors de bien faire le tri !!!
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  27. #57
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    A quel "moment" de l'histoire de l'univers intervient la brisure de symétrie?
    Est-ce à "l'époque" du CMB?
    La brisure de symétrie dont il est question en cosmologie est abstraite (ça concerne les rotations dans SU(2), le groupe de symétrie de jauge de la force électrofaible). Le paradigme général de la brisure de symétrie porte le nom de mécanisme de Goldstone et celle de la brisure électrofaible en particulier est le mécanisme de Brout-Englert-Higgs-Hagen-Guralnik-Kibble (le dernier ferme la porte).

    L'explication la plus accessible (sans être purement avec les main) que j'ai trouvé est ici : http://feynman.phy.ulaval.ca/marleau...rofaible/V.htm

    Cherche "Goldstone" dans la page pour voir à quoi ça ressemble.

    C'est normal si tu ne comprends pas tout (et probablement quelques bribes). Faut intégrer auparavant les bases du formalisme de la théorie quantique des champs, et c'est une loooongue marche...
    Dernière modification par Gilgamesh ; 18/05/2021 à 18h25.
    Parcours Etranges

  28. #58
    invite7a0a8d2e

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Notons que la notion de "conditions aux limites" est cruciale en cosmologie. L'univers est manifestement non homogène à petite et moyenne échelle.
    A mon avis c'est vite dit.
    La bonne question c'est : Homogène en quoi ?
    En matière dans l'espace ?
    Certes.
    Mais en temps ?
    Les choses vont et viennent... dans l'espace, et je ne serait pas surpris de constater que vu sous l'angle de la présence de la matière dans l'espace, l'espace est bien homogène.

    D'autre part je pense que si on parle de l'Univers, qui est constitué d'un univers observable et de tout ce qu'on suppose "autour", à l'échelle de l'univers observable (la grande échelle) il est tout à fait possible que cet Univers là soit homogène.
    Comme un cristal, si on en prend le motif répétitif (le motif serait donc ici l'univers observable), il est, à quelques défauts près dans son maillage (ou pas) , parfaitement "homogène".

    Faut bien que cela ait une cause non homogène, ou une brisure de symétrie. Cela indique quelque chose sur "l'origine" de l'Univers. Cela rend difficile l'idée d'un "point" comme la vulgarisation présente souvent le "Big Bang".
    Difficile même de croire qu'on puisse obtenir de l'énergie à partir de rien sans respecter scrupuleusement un équilibre.
    On n'a pas plus après qu'avant... donc... conclusion ?

  29. #59
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par BrainMan Voir le message
    Difficile même de croire qu'on puisse obtenir de l'énergie à partir de rien sans respecter scrupuleusement un équilibre.
    C'est le cas dans le cadre de l'inflation, qui est donné comme l'origine du Big Bang dans le modèle standard de la cosmologie.

    Dans le cadre de la relativité générale, un fluide de densité d'énergie positive mais de pression négative (de même valeur absolue que la densité d'énergie) gravite positivement. La théorie quantique des champs donne cette caractéristique au vide. Un vide de densité non nulle provoque une expansion spontanée de l'espace. Cette création de vide est compensée par l'énergie du champ gravitationnel qui est négative. Et les deux se compensent exactement : tandis que l'espace se dilate à densité constante, de plus en plus d'énergie est créée. Mais dans le même temps, de plus en plus d'énergie négative apparaît sous la forme du champ gravitationnel qui remplit la région. L'énergie totale reste constante (et possiblement nulle, ou quasi).

    À un moment donné, l'inflation prend fin parce que ce vide est métastable. Il décroit (sa densité d'énergie s'effondre) et se désintègre en particules ordinaires, ce qui aboutit à un Big Bang chaud (un milieu dense à haute température en expansion décroissante).
    Parcours Etranges

  30. #60
    Amanuensis

    Re : L'univers en mouvement

    Citation Envoyé par BrainMan Voir le message
    L'univers est manifestement non homogène à petite et moyenne échelle
    A mon avis c'est vite dit.
    Pourtant ! C'est d'une telle évidence que je ne sais même pas quel exemple prendre. Tout ou presque fait l'affaire...

    La meilleure hypothèse est que nous n'avons pas la même compréhension de la phrase.
    Dernière modification par Amanuensis ; 18/05/2021 à 22h21.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

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