C' est un fil en forme de canulard, juste pour voir si ça donne quelque chose.
En base binaire, avec les chiffres "1" et "0", on peut écrire tous les nombres. Chaitin est un mathématicien qui s' est attaqué à un problème très complexe. Pour mieux comprendre, il a commencé par tout simplifier. Il réduit tous les problèmes à des équations diophantiennes; ce sont des équations où il n' y a que des nombres entiers. Puis, pour simplifier encore, il n' écrit les nombres entiers qu' en base deux. Finalement il ne manipule que des "0" et des "1".
Pas mal.
Alors je me suis dit, simplifions encore plus, utilisons la base "monaire". C' est une base où il n' existe qu' un seul chifre pour écrire tous les nombres. Le chiffre est "§", je l' appelle "chponk". Je commence par écrire les premiers entiers naturels :
zéro :§
un :§§
deux:§§§
trois:§§§§
quatre:§§§§§
cinq:§§§§§§
six :§§§§§§§
En apparence, et peut être même en réalité, la base monaire n' a aucun intérêt. Sauf pour les shadoks. Pour écrire mille il faut écrire mille et un chponk d' affilé.
Débile.
Pour les opérations : l' addition; a+b, il faut ajouter tous les chponks de b à la suite des chponks de a moins un chponk. Pour la multiplication je vous laisse élaborer une méthode.
Mais remarquons, pour écrire le nombre "un" il faut "deux" chponks."deux" pour "un". Il y a comme un défaut.
Dans la même lignée : Imaginez une corde de longueur infinie. On fait des noeuds à cette corde, tous les 20 cm. Ensuite on dit que cette corde marérialise N, l' ensemble des entiers naturels. Alors le premier noeud représente le zéro. Premier pour zéro. Là aussi, il y a comme un défaut.
C' est comme pour les chponks, zéro s' écrit avec un chponk. Normalement un chponk seul, devrait être réservé au nombre "un". C' est comme ci le zéro avait usurpé l' identité du "un".
Je comprend pourquoi les hommes ont mis du temps à écrire le zéro.
Est ce que ça vous inspire quelque chose ?
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