bien évidemment, tout peut encore arriver , puisque les fluctuations aléatoires sont non négligeables !
néanmoins tu avoueras que le discours ambiant sous-entend que globalement, le bilan sera FORCEMENT négatif : quand on en vient à classer le CO2 comme un polluant, ça implique quelque part que son action globale soit négative non ?
ce qui me semble impliquer justement qu'on sache mesurer cette "action globale" (comment , j'en sais rien, mais ceux qui le disent ont l'air de savoir le faire), et ensuite que cette mesure donne une dérivée négative par rapport à la température moyenne.
Les deux points ne me semblent pas évidents, et je cherche à un peu mieux comprendre, et à un peu mieux préciser les choses. En se focalisant sur un seul phénomène, on peut très facilement en déduire des conclusions... que personne n'acceptera : par exemple , je peux dire : la voiture fait des centaines de milliers de morts par an, bien plus que le nucléaire, et même probablement que tous les conflits réunis, donc c'est évident qu'il faut l'interdire complètement. Je suppose que si je dis ça, ça soulèvera immédiatement une vague d'objections basées sur une estimation comparée des avantages et des inconvénients. Ca ne parait pas anormal d'adopter la même attitude sur le problème énergie/climat, en essayant d'évaluer plus précisément ce qu'on appelle les "risques" et les "avantages" liés à une évolution de la moyenne des températures ?
comme tu dis fort justement, les problèmes se posent différemment suivant les échelles de temps. Dans le présent immédiat, ils se posent plus en termes de problèmes économiques, avec des impacts climatiques localisés (je veux bien qu'on se préoccupe beaucoup du sort du Bengladesh, mais si on veut vraiment les aider, y a d'autres moyens plus efficaces que se contenter de réduire l'usage de la voiture pour essayer de gagner 0,2 °C dans 50 ans non ? ). Dans le futur lointain, on devra de toutes façons revenir à une situation sans fossile, mais l'impact climatique sera supérieur puisque la machine climatique a une certaine inertie. Néanmoins, même là, on peut poser la question de ce qui vaut le mieux, et si il y a un "optimum de température moyenne", il est où ?
cdt
Gilles
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