Dans le passage que tu cites Foundalis dit juste que la cognition n'est pas une propriété biologique comme les autres, mais plutôt une étape séparée de l'évolution de la matière dans l'Univers, il n'a pas dit que la cognition n'était pas "une propriété de la biologie".
Donc j'ai l'impression que tu reconnais qu'on observe une tendance. C'est aussi l'avis de Foundalis, qui encore une fois affirme le caractère non-déterminé de l'évolution (ce n'est a priori pas un créationniste).
Peut-être que j'interprète mal tes propos, mais là encore tu sembles privilégier l'idée que le degré d'intelligence humain n'est pas le fruit d'un hasard extraordinaire, au contraire de Dawkins, Pinker et Dennett. Donc, encore une fois (corriges-moi si je me trompe), tu sembles d'accord avec Foundalis.
Donc le seul point que tu abordes pour lequel tu es en désaccord avec Foundalis est celui de savoir si la cognition est oui ou non, une propriété comme les autres des organismes vivants.
On voit que tout le développement de Foundalis est basé sur le fait que ce qu'il appelle la cognition serait selon lui "une propriété beaucoup plus fondamentale de l'Univers", carrément, ("a much more fundamental property of the Universe") que ne l'est l'aile (le vol), la trompe etc.
Alors voilà, je suis plutôt séduit par le fait de voir la cognition, non pas comme un biais anthropocentrique (comme décrit par DPD), c'est-à-dire que nous humain nous accorderions à la cognition un rôle trop important, mais plutôt comme une propriété plus fondamentale de l'évolution des organismes vivants, toujours en réaffirmant mon attachement au caractère non déterminé de l'évolution biologique. Je ne souhaite d'ailleurs pas voir dans cette discussion des dérives créationnistes.It appears there is a consensus, at least among the above eminent scientists, that cognition of the human genre is an evolutionary fluke, unlikely to be replicated in extraterrestrial life. But a corollary is that cognitive science is motivated by our anthropocentric concerns. Science should provide an objective description of the natural world. If human intelligence is a fluke, then most of the research in cognitive science is human-centered, because it attributes to cognition an unjustifiably important role in universal affairs. If we were elephant scientists, we would want to develop not cognitive science but elephantine truncology; if we were swift scientists, we would want to develop the science of swift-like aviation; and so on.
Does the above view hold any water? An immediate (and rather troubling) observation is that the Diamond–Pinker–Dawkins (DPD)(*) analogies are asymmetrical: whereas it is human cognition that enables us to argue whether cognition is objectively as important as hole-boring, trunk-bearing, or swift-flying, none of those features enable purported woodpecker, elephant, or swift scientists to argue in an analogous way. Such animal scientists, as both Pinker and Dawkins fancy them, would still need cognition to argue about anything at all. But this asymmetry is only a minor glitch in the DPD analogies. To claim that cognition is a much more fundamental property of the universe than trunks, flight, or any other biological feature — regardless of our human biases — and that it is therefore worthy of a rigorous discipline (cognitive science) devoted to its scientific investigation, we must do more than point out glitches: we must show that cognitive science is indeed rigorous, independent of biology, and based on elements and principles similar to those of the other so-called hard sciences.
Je trouve amusant et très parlant le fait que Foundalis écrivent :
Je crois que c'est pour ça, que j'accorde à la thèse de Foundalis un plus grand crédit que la plupart d'entre vous. Est-ce que j'ai tort de penser que peut-être (comme le suggère Foundalis), la cognition est, parmi les innombrables organes, sens ou caractéristiques développés par les êtres vivants au cours de l'évolution, quelque chose de plus fondamental qu'un long nez, des ailes, ou que sais-je encore ?[…] Such animal scientists, as both Pinker and Dawkins fancy them, would still need cognition to argue about anything at all. […]
Cordialement.
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