Je suis d'accord avec ton idée sur le décalage historique entre les technologies du moment et celles qui changeront la vie quelques générations plus tard.
Dans le cas du Moyen Age que tu cites, bien des choses ont changé entre les IX-Xe siècles et le XVe siècle, que l'on ne perçoit plus trop en effet : charrue à la place de l'araire, attelage moderne du cheval (pas d'étranglement grâce au collier d'épaule et à la bricole) et généralisation de cet animal pour le labour et le transport, assolement triennal, chariot à avant-train mobile, canaux à écluse, voile carrée et gouvernail axial, boussole, horloge, perfectionnement de la mécanique hydraulique (connexion aux soufflets, foulons, pilons, cames), méthode indirecte en métallurgie et laminage, mécanisation de l'exhaure en extraction minière, premières armes à feu... et beaucoup de petits progrès locaux en textile, verrerie, clouterie, construction, etc. Une fois passé la désorganisation politique post-Empire romain, et malgré la rupture chrétienne dans la transmission des connaissances antiques, la période médiévale n'a pas été inactive et la Renaissance n'est pas tombée de nulle part.
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. Mais ma question était de séparer le désir de la possibilité réaliste - je ne vois toujours pas pourquoi le fait d'enrichir tout le monde au niveau des milliardaires serait moins "désirable" qu'amener les rwandais au niveau des américains - enfin sur quel critère tu te bases pour le dire 

) qui vit depuis des millénaires de l'élevage de yachs et chèvres à 4000 mètres d'altitude va vouloir construire un gratte-ciel! Elle continuera à son rythme millénaire, du moins tant que ses enfants n'auront pas l'idée de migrer...