Une analogie (formelle) entre électromagnétisme et hydrodynamique de H. Marmanis, qui montre des correspondances (formelles) entre la turbulence dans un fluide incompressible et l'électromagnétisme, a entrainé un certain nombre de publications scientifiques.
Par exemple, celle de Rousseaux & Guyon, parue dans le Bulletin de l'union des physicien n°841. Il y en a beaucoup d'autres : une recherche "Marmanis electro hydro" sur google suffit à s'en convaincre.
Cela fait déjà plusieurs mois que j'étudie cette analogie.
Il y a déjà l'intérêt de faire d'une "pierre deux coups" : une seule étude permet de connaître deux secteurs de la physiques habituellement distingués.
Les correspondances entre les deux domaines sont :
.................. Grandeur hydrodynamique ................. <=> Grandeur électromagnétique
.................... Enthalpie massique : .................... <=> Potentiel scalaire
.............................. Vélocité : .............................. <=> Potentiel vecteur
....................... Vorticité : ....................... <=> Induction magnétique
.. Vecteur de Lamb (ou de Bernouilli) : ... <=> Champ électrique :
... Charge Hydrodynamique : ..... <=> Charge électrique
Mais il y a aussi l'aspect concret donné à l'électromagnétisme, ce qui est d'un grand réconfort.
Ce coté concret vient du fait de poser un substrat matériel en support à la description mathématique, chose que la physique moderne a abandonné (par peur de se tromper, j'imagine).
Cela revient donc à utiliser à la notion de l'éther.
On sait qu'une des grandes réussites de cette notion a été la théorie électromagnétique elle-même, car Maxwell a unifié le magnétisme et l'électricité, pour aboutir aux ondes électromagnétiques, grâce à une modélisation mécanique de l'éther.
L'utilisation de cette notion est en fait un choix épistémologique, posé à priori, car si la relativité le déclare superflu, dans les limites de nos connaissances actuelles, elle n'en écarte pas tout-à-fait l'idée. De fait, dans sa publication "la dynamique de l'électron", qui met au point rigoureusement le principe de relativité, Poincaré utilise la notion d'éther.
Je souhaite donc que ce fil d'interrogation soit dédié à des discussions où le choix épistémologique de l'éther est posé à priori.
Que ceux qui fassent un autre choix épistémologique n'en soit pas chagrinés : ils leur restent tout le forum pour laisser libre-court à leurs axiomatiques préférées (avec internet la place n'est pas limitée).
Dans un premier temps, je souhaiterais avoir l'opinion des scientifiques du coin au sujet de la publication de Messieurs Rousseaux et Guyon.
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