Sciences et unicité de conséquence
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Sciences et unicité de conséquence



  1. #1
    inviteda0f8d6f

    Sciences et unicité de conséquence


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    Bonjour, j'ai une question simple.
    Voilà, quoi qu'il se passe autour de nous, tout n'est qu'une conséquence d'autre chose. Prenons le cas d'un astéroide X. Imaginons qu'il ait une vitesse de base qui le dirige vers la droite, dans un référentiel Y. Si tous les paramètres du systèmes ne changent pas et ne vont pas à l'opposé de ce mouvement, l’astéroïde continuera irrémédiablement d'aller vers la droite, il ne peut pas aller contre les lois physiques. Il y a donc constamment un phénomène de cause conséquence, sans qu'il n'y ait de hasard. L'astéroïde ne pourra pas décider d'aller à gauche.
    Mais existe t-il en science des domaines qui ne s'appuie pas sur cette relation de cause conséquence, c'est à dire qu'à partir d'une même cause, il puisse y avoir plusieurs conséquences ? J'ai entendu parlé de la physique quantique qui disait que tout n'était qu'une question de probabilité. Ainsi dans ce domaine là, une même cause que l'on répéterait peut être à l'origine de conséquences diverses, même si le système est pris dans des conditions strictement similaires ?

    Voilà, merci de vos réponses.

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  2. #2
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    J'ai entendu parlé de la physique quantique qui disait que tout n'était qu'une question de probabilité.
    Relativement a ce qui est entendu/défini par le désigné probabilité. Il y a plusieurs écoles de pensées.

    Classical interpretation: Equivalent events are equally likely (J. Bernoulli, B. Pascal).
    Frequentist interpretation: The probability of an event is equal to its frequency in a series of independent, identical trials (R. Ellis, J. Venn).
    Propensity interpretation: The probability of an event is equal to its physical propensity (C. S. Peirce, K. Popper).
    Subjective interpretation: The probability of a proposition is equal to an individual’s degree of belief that the proposition is true (F. Ramsey, J. von Neumann, B. de Finetti).
    Logical interpretation: Probabilities quantify the degree of support that some evidence E gives to a hypothesis H (J. M. Keynes, R. Jeffrey, R. T. Cox, E. Jaynes, G. Polya).

    Dont un point de vue bayésien dans le cadre d'une extension à une logique (le bon sens fait calcul) appliqué à la MQ donnera une interprétation du type :

    The "reduction of the wave packet" does take palce in the consciousness of the observer, not because of any unique physical process which takes places there, but only because the state is a construct of the observer and not an objective property of the physical system (Jim Hartle 1968)

    Quantum Bayesian coherence

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 26/12/2012 à 15h42.

  3. #3
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par fuckthedemon Voir le message
    Écoutes j'étais sincère pour une fois !
    Moi aussi, a l’exception que je le suis de manière régulière.

    Patrick

  4. #4
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Bonjour,

    je ne pense pas avoir tout compris de votre message...
    Sous-entendez vous que la probabilité évoquée en théorique quantique n'est en réalité qu'une quantification d’évènements possibles, mais qu'en réalité les évènements qui ont lieu d'une manière A ne sont toujours que d'une seule origine, et ceux de manière B ne proviennent aussi que d'une seule autre origine ?
    Mais alors pourquoi parle t-on de probabilité en théorie quantique ? Même mes profs de DUT, qui ont pourtant de sacrés diplômes, évoquent cette notion de probabilités. Est-ce qu'on parle de probabilité parce que en fait, on n'arrive pas à déterminer ce qui cause l'origine de telle ou telle évènement en MQ ?

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Sous-entendez vous que la probabilité évoquée en théorique quantique n'est en réalité
    Toute la difficulté repose sur ce que vous entendez par "n'est qu'en réalité" concernant les modèles théoriques que nous construisons à des fins prédictives. Plusieurs interprétations, de notre part, sont possible concernant le formalisme de la MQ.

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 26/12/2012 à 16h37.

  7. #6
    invite23876543123
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Moi aussi, a l’exception que je le suis de manière régulière.

    Patrick
    Eh tu crois moi NON ????

  8. #7
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Toute la difficulté repose sur ce que vous entendez par "n'est qu'en réalité" concernant les modèles théorique que nous construisons à des fins prédictives. Plusieurs interprétations, de notre part, sont possible concernant le formalisme de la MQ.

    Patrick
    Quand je dis "en réalité", je voulais dire "ce qui se passe concrètement dans la réalité, et non pas en terme de théorie ou de probabilité".
    Donc si je comprends bien, on a définit un modèle théorique concernant la MQ où on parle de probabilité, parce que c'est ce qu'on a pu constater, mais pour l'heure nous n'avons aucune idée de ce qui se cache derrière ces probabilités. C'est à dire qu'on est incapable de dire ce qui est à l'origine du chiffre 40% pour l'évènement A par exemple, et 60% pour l'évènement B. Est-ce correct ?
    Si oui, qu'est-ce qui nous limite à trouver l'origine de ces chiffres ?

  9. #8
    invite23876543123
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Oui , la création ! Et surtout l'imagination !

  10. #9
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Quand je dis "en réalité", je voulais dire "ce qui se passe concrètement dans la réalité, et non pas en terme de théorie ou de probabilité".
    Rien que pour cette question beaucoup de thèse philosophique s'opposent.

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Est-ce correct ?
    Si oui, qu'est-ce qui nous limite à trouver l'origine de ces chiffres ?
    Il faut d'abord prendre conscience de ce que nous dit le formalisme en physique, qui ne s'occupe que de la construction de modèle théorique permettant de coller avec les observations que nous pouvons construire. Les notions "exister", "réalité", ... ne sont pas dans ses préoccupations. Je conçois que cela peut être difficile lorsque l'on a pas le recul suffisant pour en prendre conscience.

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 26/12/2012 à 16h59.

  11. #10
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Je ne comprends pas bien cette remarque. Le propre de la science, c'est tout de même de coller le mieux à ce qui existe et qui est réel, au delà de notre perception, non ?

  12. #11
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Je ne comprends pas bien cette remarque. Le propre de la science, c'est tout de même de coller le mieux à ce qui existe et qui est réel, au delà de notre perception, non ?
    Ce qui montre le trou dans la raquette que nous avons concernant l'enseignement de l'épistémologie en science, car ces questions sont le propre des questions philosophiques, voir métaphysiques.

    Patrick

  13. #12
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Pourriez-vous être un peu plus explicite ? On dévie un peu du sujet mais c'est pas grave ça m'intéresse aussi.
    Personnellement, si j'étudie les sciences, c'est pour comprendre comment les choses fonctionnent dans la réalité, pourquoi le monde est ainsi, mais aussi pour comprendre les lois qui régissent notre vie. Ces lois décrivent une réalité il me semble, et je ne vois pas en quoi on pourrait considérer cela comme des questions métaphysiques.

  14. #13
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    On dévie un peu du sujet mais c'est pas grave ça m'intéresse aussi.
    C'est toi qui a posé le sujet "Sciences et unicité de conséquence " sans prendre conscience que tes questions sont d'ordre philosophique. La science s'intéresse à construire des modèles prédictif en rapport avec la notion d'observation et non a chercher une vérité ontologique qui est en dehors de son périmètre.

    Patrick

  15. #14
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Donc pour vous, dire que la matière est composée de particules est de l'ordre de l'ontologie ?
    Il n'y a rien dans ce que j'ai dit qui n'appartienne pas à la science il me semble. La science dans sa généralité explique que toute conséquence à une cause, et que rien n'est là par hasard. D'où ma question concernant la MQ, qui parle de probabilité. Je ne vois pas en quoi poser la question "existe t-il des origines différentes pour ces probabilités et si oui quelles sont les origines de ces probabilités", est de l'ordre de la métaphysique. Autant arrêter les recherches alors, puisque tenter d'atteindre la réalité semble être d'ordre philosophique et notamment métaphysique.........

  16. #15
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Donc pour vous, dire que la matière est composée de particules est de l'ordre de l'ontologie ?
    Oui si on confond modèle et réalité en soi, mais pas que pour moi. Auparavant nous avons du construire des modèles pour nous représenter ce que nous désignons par matière, particule, .. et l'histoire des sciences montre que nous avons fait évoluer nos représentations abstraites pour être de plus en plus précis dans nos prédictions.


    Patrick

  17. #16
    Paraboloide_Hyperbolique

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Bonsoir,

    Comme ù100fil l'a fait remarqué, le terme "réalité" est philosophique et non-scientifique. Je pense que vous devriez reformuler votre question ainsi: dans le cadre du modèle actuel de la MQ, comment calcule-t-on les probabilités d'états finaux d'une particule soumise à une expérimentation donnée ?

    Si cette reformulation vous satisfait, je me ferais un plaisir de vous répondre.

  18. #17
    Amanuensis

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    La science dans sa généralité explique que toute conséquence à une cause, et que rien n'est là par hasard.
    La science n'explique rien de tel !

    D'où ma question concernant la MQ, qui parle de probabilité. Je ne vois pas en quoi poser la question "existe t-il des origines différentes pour ces probabilités et si oui quelles sont les origines de ces probabilités", est de l'ordre de la métaphysique.
    Dès qu'on utilise le mot "exister" on se place nécessairement dans le champ de la métaphysique et en dehors de la science. C'est "par définition". La métaphysique est la branche de la philosophie qui se consacre aux mots "exister", "réalité", et apparentés.

    Autant arrêter les recherches alors, puisque tenter d'atteindre la réalité semble être d'ordre philosophique et notamment métaphysique.........
    Vous écrivez cela parce que vous pensez que les recherches scientifiques tentent "d'atteindre la réalité". Mais c'est une vue erronée du but de la science, qui explique que la discussion est bloquée.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  19. #18
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par Paraboloide_Hyperbolique Voir le message
    Bonsoir,

    Comme ù100fil l'a fait remarqué, le terme "réalité" est philosophique et non-scientifique. Je pense que vous devriez reformuler votre question ainsi: dans le cadre du modèle actuel de la MQ, comment calcule-t-on les probabilités d'états finaux d'une particule soumise à une expérimentation donnée ?

    Si cette reformulation vous satisfait, je me ferais un plaisir de vous répondre.
    Bien sûr qu'elle me satisfait, probablement que je me trompe de termes et j'en suis désolé, mais la question (dans son sens) reste la même il me semble

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    La science n'explique rien de tel !



    Dès qu'on utilise le mot "exister" on se place nécessairement dans le champ de la métaphysique et en dehors de la science. C'est "par définition". La métaphysique est la branche de la philosophie qui se consacre aux mots "exister", "réalité", et apparentés.



    Vous écrivez cela parce que vous pensez que les recherches scientifiques tentent "d'atteindre la réalité". Mais c'est une vue erronée du but de la science, qui explique que la discussion est bloquée.
    Bon, si je dois reprendre toutes les notions alors, allons-y.
    Pour moi, la science est l'étude des phénomènes, sur un plan expérimental et théorique, qui a pour volonté de décrire de mieux en mieux une réalité existante indépendante de notre perception.
    En quoi est-ce métaphysique ? Plus l'étude sera poussée, et plus la science, telle que je viens de la décrire, touche à la réalité. Et associer science et réalité ne me semble en rien loufoque, puisque le propre même de la science est d'essayer de décrire la réalité !
    C'est comme si vous me disiez : "je fais des théories sur les choses qui nous entourent, toujours plus complexes, mais je ne cherche pas à comprendre ce qu'il se passe en réalité". Désolé de le dire ainsi, mais ça me semble absurde.

  20. #19
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Désolé de le dire ainsi, mais ça me semble absurde.
    Relativement aux objectifs que vous assignez. Si vous vous intéressez aux discours philosophiques sur la question d'un rapport entre la physique et une notion de réalité en soi en voici un exemple parmi tant d'autre.

    Patrick

  21. #20
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    une notion de réalité en soi en voici un exemple parmi tant d'autre.
    Un discours philosophique plus récent du même auteur.

    Patrick

  22. #21
    Amanuensis

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Bon, si je dois reprendre toutes les notions alors, allons-y.
    Pour moi, la science est l'étude des phénomènes, sur un plan expérimental et théorique, qui a pour volonté de décrire de mieux en mieux une réalité existante indépendante de notre perception.
    En quoi est-ce métaphysique ?
    À cause des mots "réalité existante". Essayez sans...

    Plus l'étude sera poussée, et plus la science, telle que je viens de la décrire, touche à la réalité.
    Position métaphysique appelée "réalisme scientifique", ou "réalisme épistémologique" : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9...C3%A9mologique (vous vérifierez sans peine que l'article est classé en philosophie...)

    Et associer science et réalité ne me semble en rien loufoque, puisque le propre même de la science est d'essayer de décrire la réalité !
    C'est ce que VOUS affirmez.

    C'est comme si vous me disiez : "je fais des théories sur les choses qui nous entourent, toujours plus complexes, mais je ne cherche pas à comprendre ce
    qu'il se passe en réalité". Désolé de le dire ainsi, mais ça me semble absurde.
    Beaucoup de choses sont considérées absurdes par ceux qui ne les ont pas étudiées.
    Dernière modification par Amanuensis ; 26/12/2012 à 19h18.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  23. #22
    Paraboloide_Hyperbolique

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Bien sûr qu'elle me satisfait, probablement que je me trompe de termes et j'en suis désolé, mais la question (dans son sens) reste la même il me semble
    Ne connaissant pas votre niveau en physique, je vais essayer de faire simple. En physique quantique, lorsqu'une particule d'état initial connu (ou pas) subit un ou plusieurs processus (interactions), celle-ci peut changer d'états avec une certaine probabilité. Le modèle standard permet de calculer pour chaque interaction la probabilité de transition d'un état initial vers un état final donné (et vers tous les états finaux possibles en sommant ces probabilités).

    Suivant la situation considérée (type de particule, type d'interaction, énergies considérées...), ce calcul s'effectue en résolvant l'équation de Schrödinger (pour les cas non-relativistes), de Dirac (pour les cas relativistes et les particules de spin demi-entiers) ou encore avec d'autres Lagrangiens (un formalisme permettant d'exprimer les potentiels associés aux interactions en jeux et d'en tirer des équations), comme dans le cas de la QCD (Quantum Chromo-Dynamics, la théorie des interactions fortes).
    Ces équations modélisent les effets d'une ou plusieurs interactions (ou aucune interaction) sur une ou plusieurs particules données.

    Une particule est quant-à-elle modélisée par une "fonction d'onde" (une fonction qui appartient à un espace mathématique appelé espace de Hilbert). Cette "fonction d'onde" permet notamment de déterminer la (densité de) probabilité de présence de la particule en un point de l'espace à un instant donné. C'est-à-dire qu'elle donne la probabilité de trouver la particule à un instant donné dans un volume (infinitésimal) donné de l'espace.

    L'évolution de la particule dans l'espace et le temps est modélisée par une des équations citées ci-dessus. Cela signifie que "l'application" de l'équation adéquate (dépendant de la situation considérée) à une fonction d'onde initiale donnera une fonction d'onde "finale" différente, donnant les nouvelles (densités de) probabilité de la particules après interaction.

    Résoudre ces équations n'est en général pas trivial, et hormis dans des cas simples (ou en faisant appel à de gros moyens de calculs), cette résolution est hors de notre portée actuellement. Il existe plusieurs manières de résoudre ces équations:

    -) analytiquement (résolution mathématique directe). Ceci est réservé aux cas vraiment simples.
    -) par perturbations. L'équation considérée est simplifiée afin de permettre sa résolution. Cela se fait par exemple en tronquant au premier ordre les développements de Taylor des potentiels non-linéaires, ou au moyen des diagrammes de Feynman. Il s'agit d'une approximation et il faut alors être prudent quant au domaine de validité de celle-ci.
    -) par calcul numérique (avec une éventuelle étape perturbative au préalable).

    En espérant avoir répondu à votre question.

  24. #23
    Paraboloide_Hyperbolique

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    C'est comme si vous me disiez : "je fais des théories sur les choses qui nous entourent, toujours plus complexes, mais je ne cherche pas à comprendre ce qu'il se passe en réalité". Désolé de le dire ainsi, mais ça me semble absurde.
    Je vous comprend. Pour expliquer cela, j'ai l'habitude d'employer l'image suivante: une théorie physique est comparable à une carte routière. Elle vous permet de trouver votre chemin et même de le planifier (à quels restaurants ou hôtels s'arrêter...) Cependant, une carte routière n'est pas la route elle-même, elle ne fait que décrire celle-ci de manière plus ou moins exacte.

    Ainsi, une théorie physique ne fait que décrire (et parfois prédit) des résultats expérimentaux observés. Avec l'analogie de la carte routière ce serait par exemple: "la théorie dit qu'au kilomètre 93 vous devriez observer la présence d'un motel." Cependant, une théorie physique ne dit rien à propos de la réalité (au sens philosophique du terme), elle ne peut parler que de ce qui est observable et mesurable (la réalité du physicien). Pas plus qu'une carte routière ne vous dira si le gérant du motel du kilomètre 93 s'est brûlé avec son café ce matin, une théorie physique ne vous renseignera sur ce qu'est la réalité (au sens philosophique).

  25. #24
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    En fait je ne cherchais pas à imposer mon point de vue, je cherchais simplement à énoncer mes définitions pour que vous puissiez plus simplement trouver où je me trompais et me le dire.
    D'où cette petite phrase :

    Bon, si je dois reprendre toutes les notions alors, allons-y.
    Mais bon vous avez l'air d'être encore une fois l'humain moyen qui ne cherche pas à comprendre l'idée au delà des mots, et qui, fort de son savoir, ne cherche pas à le partager. Ca fait trois plombes que j'essaie de faire ressortir quelque chose de cette discussion, j'étais ouvert à toute remarque, mais vous vous contentez de petites phrases avec plein de mots compliqués, qui n'ont pas de sens pour qui ne sait pas, ou alors vous me donnez des liens avec une trentaine de pages (que je lirai à l'occasion, mais qui ne m'aident pas sur une question qui je pense est relativement simple à aborder). Si vous ne voulez pas me montrer où je me trompe, ben alors je n'ai rien de plus à dire.
    Je commence à en avoir marre de tous ces gens qui cherchent qu'à rabrouer les autres. Je viens ici, je pose une question, peut être pas avec les termes exacts, on me répond par énigmes, des phrases en anglais, des sous-entendus, et j'essaie malgré tout de faire avancer le schmilblick sans qu'il n'y ait vraiment rien en face.
    Si vous ne voulez pas aider les gens, dites leur dès le premier message, ou ne postez pas. Le partage, ce n'est pas qu'énoncer des vérités, c'est se mettre à la place de l'autre et essayer de lui présenter le sujet par un cheminement de pensées. Personnellement j'ai fait mon boulot, j'ai recherché les définitions des mots que vous me donniez, j'ai essayé de voir ce qui ne collait pas.

    Bref, ciao.

    EDIT : je n'avais pas vu vos messages paraboloide, je les lis et je vous dis, merci.

  26. #25
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    pour que vous puissiez plus simplement trouver où je me trompais et me le dire.
    Il me semble pourtant que c'est ce que nous avons essayé de faire, en cherchant a vous montrer la confusion que vous faites entre modèle et "réalité en soi", mais vous ne semblez pas vouloir l'entendre.

    Ceci n'est pas une pipe


    On ne peut réduire en quelque ligne tout un historique de construction scientifique.

    Patrick

  27. #26
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par Paraboloide_Hyperbolique Voir le message
    Je vous comprend. Pour expliquer cela, j'ai l'habitude d'employer l'image suivante: une théorie physique est comparable à une carte routière. Elle vous permet de trouver votre chemin et même de le planifier (à quels restaurants ou hôtels s'arrêter...) Cependant, une carte routière n'est pas la route elle-même, elle ne fait que décrire celle-ci de manière plus ou moins exacte.

    Ainsi, une théorie physique ne fait que décrire (et parfois prédit) des résultats expérimentaux observés. Avec l'analogie de la carte routière ce serait par exemple: "la théorie dit qu'au kilomètre 93 vous devriez observer la présence d'un motel." Cependant, une théorie physique ne dit rien à propos de la réalité (au sens philosophique du terme), elle ne peut parler que de ce qui est observable et mesurable (la réalité du physicien). Pas plus qu'une carte routière ne vous dira si le gérant du motel du kilomètre 93 s'est brûlé avec son café ce matin, une théorie physique ne vous renseignera sur ce qu'est la réalité (au sens philosophique).
    Cette explication et la précédente m'aident déjà nettement plus, merci bcp. J'ai bien compris le principe de probabilité de présence et d'évolution d'état de la particule. Mais ma question n'était pas exactement portée sur ceci en fait, désolé.
    Reprenons votre exemple. J'ai une fonction d'onde initiale d'une particule qui me donne une certaine probabilité de présence en un point à un certain temps. Imaginons (je ne sais pas si c'est possible), que cette probabilité soit de 100% (c'est juste pour simplifier ma pensée). Appliquons lui une seule interaction, peu importe laquelle, et ce plusieurs fois, dans les mêmes conditions. Selon vos dires,

    Le modèle standard permet de calculer pour chaque interaction la probabilité de transition d'un état initial vers un état final donné (et vers tous les états finaux possibles en sommant ces probabilités).
    Je ne suis pas sûr de comprendre alors on va procéder ainsi :
    Hypothèse 1 : de ce que je comprends de cela, c'est que l'interaction peut avoir diverses conséquences sur la particule. L'interaction n'est donc pas "en quelque sorte" immuable, c'est-à-dire qu'elle pourra avoir une nature différente à chaque fois (pas que l'interaction soit d'un autre type, juste qu'elle ait des propriétés différentes que la celle de la précédente expérience). En effet, sinon comment, sur une particule dont on connait la position initiale exacte, peut-on avoir des probabilités d'évolutions différentes ? Cela ne peut être causé que par une nature de l'interaction qui diverge. Si c'est le cas, alors il y a unicité de conséquence. Parce qu'alors les probabilités de la fonction d'onde finale ne sont que des conséquences du fait que l'expérience à été répété avec des origines diverses (différentes interactions). C'est à dire que chaque probabilité aura une origine unique, expliquant qu'il puisse y avoir plusieurs probabilité.
    Hypothèse 2 : Si maintenant l 'interaction est strictement identique mais que malgré tout il existe une densité de probabilité pour la fonction d'onde finale, c'est que, pour une même origine (même fonction d'onde initiale et même interaction), il peut y avoir diverses conséquences. C'est à dire que pour un système strictement identique, on obtient des probabilités de fonction d'onde finale différentes. A ce moment là, il n'y a pas unicité de conséquence. Et donc pour une même origine, il peut exister plusieurs choses. L'idée est assez dérangeante.

    Laquelle des deux est vrai ? Je suis peut être encore à la masse, si c'ets le cas désolé. Je ne sais pas si je suis bien clair, si je ne le suis pas dites le moi j'essayerai de reformuler.

  28. #27
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Il me semble pourtant que c'est ce que nous avons essayé de faire, en cherchant a vous montrer la confusion que vous faites entre modèle et "réalité en soi", mais vous ne semblez pas vouloir l'entendre.

    Ceci n'est pas une pipe


    On ne peut réduire en quelque ligne tout un historique de construction scientifique.

    Patrick
    Paraboloide a réussi a le faire avec une simple analogie d'une carte routière. Sans vouloir vous manquer de respect, vous n'avez pas dû chercher bien longtemps. Mais j'apprécie tout de même votre aide, j'ai au moins appris aujourd'hui ce qu'était l'ontologie. (c'est sincère).

  29. #28
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Sans vouloir vous manquer de respect, vous n'avez pas dû chercher bien longtemps. Mais j'apprécie tout de même votre aide, j'ai au moins appris aujourd'hui ce qu'était l'ontologie. (c'est sincère).
    Je viens de lire votre texte qui montre l'incroyable confusion dans vos propos lié manifestement à des a-priori bien ancrés dans le superficiel, donc bien au contraire cela ne m'impacte absolument pas.

    Patrick

  30. #29
    inviteda0f8d6f

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Je n'ai jamais eu la prétention d'avoir la connaissance vous savez... C'est justement pour cela que je suis sur ce forum. Mais ça, vous avez l'air d'avoir du mal à le concevoir. Si vous êtes ici simplement pour faire des remarques désobligeantes à l'égard d''autres membres sans leur expliquer le pourquoi du comment, c'est vraiment dommage. On ne devient pas un pro de la MQ en quelques heures il me semble. Après, je peux encore me tromper.

  31. #30
    Paraboloide_Hyperbolique

    Re : Sciences et unicité de conséquence

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Reprenons votre exemple. J'ai une fonction d'onde initiale d'une particule qui me donne une certaine probabilité de présence en un point à un certain temps. Imaginons (je ne sais pas si c'est possible), que cette probabilité soit de 100% (c'est juste pour simplifier ma pensée).
    Oui, c'est possible

    Citation Envoyé par EwiGal Voir le message
    Appliquons lui une seule interaction, peu importe laquelle, et ce plusieurs fois, dans les mêmes conditions. Selon vos dires,

    "Le modèle standard permet de calculer pour chaque interaction la probabilité de transition d'un état initial vers un état final donné (et vers tous les états finaux possibles en sommant ces probabilités)."

    Je ne suis pas sûr de comprendre alors on va procéder ainsi :
    Hypothèse 1 : de ce que je comprends de cela, c'est que l'interaction peut avoir diverses conséquences sur la particule. L'interaction n'est donc pas "en quelque sorte" immuable, c'est-à-dire qu'elle pourra avoir une nature différente à chaque fois (pas que l'interaction soit d'un autre type, juste qu'elle ait des propriétés différentes que la celle de la précédente expérience). En effet, sinon comment, sur une particule dont on connait la position initiale exacte, peut-on avoir des probabilités d'évolutions différentes ? Cela ne peut être causé que par une nature de l'interaction qui diverge. Si c'est le cas, alors il y a unicité de conséquence. Parce qu'alors les probabilités de la fonction d'onde finale ne sont que des conséquences du fait que l'expérience à été répété avec des origines diverses (différentes interactions). C'est à dire que chaque probabilité aura une origine unique, expliquant qu'il puisse y avoir plusieurs probabilité.

    Hypothèse 2 : Si maintenant l 'interaction est strictement identique mais que malgré tout il existe une densité de probabilité pour la fonction d'onde finale, c'est que, pour une même origine (même fonction d'onde initiale et même interaction), il peut y avoir diverses conséquences. C'est à dire que pour un système strictement identique, on obtient des probabilités de fonction d'onde finale différentes. A ce moment là, il n'y a pas unicité de conséquence. Et donc pour une même origine, il peut exister plusieurs choses. L'idée est assez dérangeante.

    Laquelle des deux est vrai ? Je suis peut être encore à la masse, si c'est le cas désolé. Je ne sais pas si je suis bien clair, si je ne le suis pas dites le moi j'essayerai de reformuler.
    Pas la peine de reformuler, c'est tout à fait clair. Je reconnais par ailleurs volontiers que ma phrase peut-être compliquée à comprendre pour un néophyte.
    Aussi dérangeante soit-elle, l'hypothèse correcte est l'hypothèse 2: pour un même état initial et une même interaction, le résultat peut être différent. Cela est expérimenté tous les jours dans les accélérateurs de particules. Par exemple, pour une même énergie et les mêmes états initiaux une collision électron/anti-électron peut donner:

    -) un électron et un anti-electron déviés.
    -) deux photons.
    -) un muons et un anti-mouons.
    -) un quark et un anti-quark.
    ...

    A chacun de ces événements étant associé une certaine probabilité.

    La mécanique quantique est (en général) incapable de dire quel sera le résultat d'une expérience donnée. Tout ce qu'elle dit c'est avec quelle probabilité on peut obtenir tel résultat. Dans le cadre du modèle standard, il semble qu'il faille renoncer à toute causalité directe entre les phénomènes observés. Cela signifie-t-il que la causalité n'existe pas en général (et auquel cas, le modèle standard serait incomplet car ne tenant pas compte de phénomènes sous-jacents) ? Je ne sais pas. Il s'agit d'un débat philosophique très "chaud" qui dure depuis 50 ans et la célèbre phrase d'Einstein "Dieu ne joue pas aux dés". Tout ce que je sais, c'est que le modèle standard fonctionne bien en pratique et c'est tout ce que le physicien lui demande.
    Dernière modification par Paraboloide_Hyperbolique ; 27/12/2012 à 17h05.

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