Existence et unicité de i
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Existence et unicité de i



  1. #1
    invite965db33f

    Existence et unicité de i


    ------

    Bonjour,

    Ma question est simple, mais après m'être bouffé deux années de prépa je n'ai toujours pas le souvenir d'une telle démonstration :

    Démontrez-moi l'existence et l'unicité de i (ou de l'ensemble des nombres imaginaires pour se la jouer moins rhétorique)


    Merci !

    PS : Pas trouvé sur google...

    -----

  2. #2
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Citation Envoyé par Tbop Voir le message
    Ma question est simple, mais après m'être bouffé deux années de prépa je n'ai toujours pas le souvenir d'une telle démonstration :

    Démontrez-moi l'existence et l'unicité de i (ou de l'ensemble des nombres imaginaires pour se la jouer moins rhétorique)
    Difficile de répondrre à cette question car on peut la comprendre de plusieurs façon, par exemple en disant que (-i) joue exactement le même rôle que i ce qui fait 2 façons de "voir" l'ensemble des complexes ; pour être plus explicite, dans la construction des complexes par les couples de réels avec les bonnes opérations définies dessus, généralement on appelle i le couple (0,1), mais le couple (0, -1) aurait pu aussi faire l'affaire.

    Mais on peut comprendre la question d'une autre façon (plus saine àmha), et effectivement il n'y a qu'un seul corps algébriquement clos de caractéristique 0 de cardinal identique à celui de IR.
    Cela se démontre aisément quand on sait que les corps algébriquement clos de caractéristique 0 se caractérisent par une base de transcendance sur leur corps premier (qui est Q), et pour obtenir un cardinal identique à IR il faut une base de cette même dimension.
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  3. #3
    invite965db33f

    Re : Existence et unicité de i

    Difficile de répondrre à cette question car on peut la comprendre de plusieurs façon
    Exact, d'où ma parenthèse après la question

    Si je comprends bien ta démonstration, tu démontres l'existence et l'unicité du corps complexe qui implique ainsi l'existence et l'unicité de l'ensemble des imaginaires purs ?

  4. #4
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Citation Envoyé par Tbop Voir le message
    Exact, d'où ma parenthèse après la question
    Même avec cette précision, il peut y avoir plusieurs interprétations

    Citation Envoyé par Tbop Voir le message
    Si je comprends bien ta démonstration, tu démontres l'existence et l'unicité du corps complexe qui implique ainsi l'existence et l'unicité de l'ensemble des imaginaires purs ?
    Oui, mais à condition d'être d'accord sur le sens du mot unicité, pour moi, un modèle unique dans un cardinal donné signifie que tous les modèles en ce cardinal sont isomorphes (dans le langage adéquat, qui est ici le langage des corps), et c'est bien le cas des corps de caractéristique 0 et algébriquement clos pour tous les cardinaux non dénombrables.
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite965db33f

    Re : Existence et unicité de i

    Oui pardon. Comme on disait en jargon prépa "l'unicité modulo isomorphisme"

  7. #6
    invite4ef352d8

    Re : Existence et unicité de i

    Salut !

    ta question est vraiment pas claire...

    qu'est ce que tu veux montrer concrètement ?
    parceque dire que tu veux montrer l'existence est l'unicité de "x" n'as pas de sens puisque techniquement, tant que tu n'as pas prouvé que "x" existait tu as pas le droit d'en parler...
    je veux dire par là que pour qu'il y ai qqch à montrer il faut que tu nous dise par exemple (si c'est bien cela que tu veux montrer) :
    "je veux montrer qu'il existe un unique couple (K,i) ou K est un corps contenant R et i un element de K tel que R et i engendre K comme corps et i²=-1, ceci à unique isomorphisme près ie, si il existe (K',i') une autre solution il existe un unique isomorphisme de corps f:K->K' tel que f est l'identité sur R et f(i)=i' ", ou n'importe quoi d'autre avec "je veux montrer qu'il existe un objet .... vérifiant certaine propriété, et qu'il est unique dans un sens à préciser"

  8. #7
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Bonjour Ksilver,

    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    ta question est vraiment pas claire...
    Ca, je suis bien d'accord

    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    ceci à unique isomorphisme près
    J'en profite pour te demander quel est la raison essentielle qui te fait préciser "unique" ?

    Sachant que quand une structure possède un nombre fini d'automorphisme (n), il suffit d'enrichir le langage d'un nombre fini de symboles de constantes (n-1) pour qu'il n'ait plus qu'un seul automorphisme : l'identité ; c'est d'ailleurs ce que tu fais en ajoutant i dans le langage et en précisant f(i) = i'.

    Sachant que pour des structures ayant un nombre infini d'automorphismes cette opération est souvent impossible, je suppose que tu dirais que n'est pas unique dans ton sens ; alors que je dis que est unique au sens que j'ai donné : toutes les relations d'ordre totale, dense, sans extremums et dénombrables sont isomorphes à (même si cet isomorphisme est loin d'être unique).
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  9. #8
    invite4ef352d8

    Re : Existence et unicité de i

    je précise "unique isomorphisme près" parceque c'était le cas ^^

    mon point de vue sur cette question était d'éssayer de considérer l'Objet i comme un objet d'une certaine catégorie, et la catégorie naturelle qui s'impose dans ce cas, c'est les "corps pointé" (ie les corps avec un element marqué). ce que je veux dire, c'est que je trouvais que le moyen "naturelle" de donner un sens à "i" c'est en tant que corps pointé car il n'existe que en tant qu'element de C.

    à partir de là la notion naturel de morphisme de corps pointé est le morphisme de corps qui envoie l'element pointé sur l'element pointé. et le fait que le morphisme doit aussi envoyé R sur R (sans cela, on à pas non plus unicité du morphisme envoyant i sur i') viens du fait que le problème de dire que "K contiens R", "K est engendré par R et i" "i²=-1² dise qu'on ce place en réalité dans la catégorie des R algèbre pointé...

    une fois ce cadre posé on avait l'unicité du morphisme, et "être unique à unique isomorphisme près" est une notion d'unicité bien plus forte qu'être unique à isomorphisme près...

    d'un point de vue plus "logique" dire qu'on peut toujour ce débrouiller pour que le morphisme deviennent unique est une chose, mais en précisant qu'elle sont les conditions exacte à ajouter pour que le morphisme soit effectivement unique je donne bien une information suplaimentaire non triviale, (même si on sait que de telles conditions existe toujours...)

  10. #9
    invite965db33f

    Re : Existence et unicité de i

    parceque dire que tu veux montrer l'existence est l'unicité de "x" n'as pas de sens puisque techniquement, tant que tu n'as pas prouvé que "x" existait tu as pas le droit d'en parler...
    Je te retourne le compliment : "ta phrase n'est vraiment pas claire". "L'existence est l'unicité" ?

    J'ai même envie de dire qu'elle est d'une logique un peu caduque et alambiquée puisque tu la contredis toi-même quelques lignes après :

    Je veux montrer qu'il existe un unique couple (K,i) ou K est un corps contenant R et i un element de K tel que R et i engendre K comme corps et i²=-1, ceci à unique isomorphisme près ie, si il existe (K',i') une autre solution il existe un unique isomorphisme de corps f:K->K' tel que f est l'identité sur R et f(i)=i'
    Dis comme cela, cela revient déjà à connaitre un peu la démonstration (comme disait mon prof de maths normalien : "Bien poser le problème c'est déjà faire une partie de la réponse !").
    Mais tu l'auras compris je ne suis pas (ou plus) mathématicien donc ce sont des choses qui m'échappent un peu.
    Je m'en remettais donc à votre autorité et au dialogue didactique pour tenter de comprendre ce que chacun attendait de l'autre. Ce qui s'est révélé être très efficace avec Médiat que je remercie une fois de plus.
    Je pense de plus que repréciser que i doit évidemment vérifier i²=-1 dans mon "énoncé" était plus que dispensable est n'est pas la cause principale de sa formulation maladroite.

  11. #10
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    je précise "unique isomorphisme près" parceque c'était le cas ^^
    Je ne l'ai pas contesté

    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    mon point de vue sur cette question était d'éssayer de considérer l'Objet i comme un objet d'une certaine catégorie, et la catégorie naturelle qui s'impose dans ce cas, c'est les "corps pointé" (ie les corps avec un element marqué). ce que je veux dire, c'est que je trouvais que le moyen "naturelle" de donner un sens à "i" c'est en tant que corps pointé car il n'existe que en tant qu'element de C.
    J'avais bien compris que ton point de vue était catégoricien. Mais cela ne m'explique toujours pas ce que cela ajoute d'essentiel de dire isomorphisme unique (hors du cadre des problèmes universels spécifiques des catégories)

    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    une fois ce cadre posé on avait l'unicité du morphisme, et "être unique à unique isomorphisme près" est une notion d'unicité bien plus forte qu'être unique à isomorphisme près...
    En quel sens est-ce une condition plus forte d'unicité, en quoi est-il moins unique ?

    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    d'un point de vue plus "logique" dire qu'on peut toujour ce débrouiller pour que le morphisme deviennent unique est une chose, mais en précisant qu'elle sont les conditions exacte à ajouter pour que le morphisme soit effectivement unique je donne bien une information suplaimentaire non triviale, (même si on sait que de telles conditions existe toujours...)
    Et toujours faciles à mettre en évidence dans le cas d'un nombre fini d'automorphismes connus, par exemple pour le cas présent, tout élément non fixe par le deuxième automorphisme (celui qui n'est pas l'identité) convient.

    PS : je ne critique pas, j'essaye de comprendre.
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  12. #11
    invite4ef352d8

    Re : Existence et unicité de i

    Je te retourne le compliment : "ta phrase n'est vraiment pas claire". >>> pour faire plus simple : dis moi ce que tu entend par "i" et je te prouverai son existence et son unicité si elle sont vrai.
    si tu me dit juste que "i est un nombres tel que i²=-1" je te répondrai que l'existence est assuré par la construction de C (qu'on définie par exemple par R[X]/(X²+1) ) et que l'unicité est fausse puisque (-i)²=-1 aussi.


    En quel sens est-ce une condition plus forte d'unicité >>> par exemple, Quand tu as un objet qui est unique à isomorphisme non unique près, et que tu définie une structure supplémentaire dessus, cette structure peut dépendre du choix de l'isomorphisme est donc ne pas être canonique.
    l'exemple le plus typique de problème de ce genre est le cas de la cloture algébrique et du groupe de galois absolue : la cloture algébrique est unique à isomorphisme non unique près et ca pose plein de problème concret... typiquement, le groupe de galois absolue d'un corps est un objet en général mal défini car si on change de cloture algébrique on applique une conjugaison au groupe, ces élements sont donc définie à conjugaison près uniquement... c'est essentiellement pour cela qu'on a que très peu d'espoire de trouver un jour des théorèmes permettant de décrire le groupe de galois absolue d'un corps de nombre : on ne peut accéder qu'à son abélianisée (théorie du corps de classe) ou à ses classes d'équivalence de représentations (les correspondances de Langlands) qui sont bien invariant par conjugaison.
    ce qui apparait ici c'est que même si la cloture algébrique est unique, le fait de changer de cloture algébrique n'est pas anodins, alors que ce qu'on attend d'une bonne notion d'unicité c'est justement qu'on ne puisse pas "changer" l'objet qui est unique... et c'est l'unicité à unique isomorphisme près qui remplit en général ce rôle...

  13. #12
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Bonjour Ksilver,

    Je comprends ton explication, et je vois bien ce que cela peut amener d'important, voire de très important (d'ailleurs je n'ai jamais pensé que la notion de problème universel était sans intérêt ), mais je la trouve assez éloignée de la notion d'unicité d'une structure et je ne comprends toujours pas ce que peut vouloir dire être plus ou moins unique pour une structure, une structure unique cela signifie qu'il n'y en a qu'une à isomorphisme près, je ne vois pas ce que pourrait vouloir dire "il y en à presqu'une, ou à peine plus qu'une".

    Tu es d'accord que l'existence de plusieurs isomorphismes entre deux structures est equivalente à l'existence de plusieurs automorphismes dans cette structure et que cette notion est mieux capturée en qualifiant la structure en-soi plutôt qu'en la caractérisant par rapport aux structures isomorphes (je sais que je méloigne de la notion de catégorie).

    Dans le cas particulier des complexes, dans le langage des corps il existe plein d'automorphismes de , pour supprimer ces automorphismes il faut enrichir le langage d'une infinité de constantes (a minima : une base de transcendance de sur son corps premier + un symbole pour une constante non réelle), c'est beaucoup plus qu'un corps avec un élément distingué.

    Donc, pour revenir à la question initiale, je ne vois pas comment dire autre chose que est unique, même si cette structure possède plein d'automorphismes.

    Merci encore de ton explication
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  14. #13
    invite4ef352d8

    Re : Existence et unicité de i

    ce que peut vouloir dire être plus ou moins unique pour une structure >>> en ce qui me concerne "unique à isomorphisme près" ce n'est pas vraiment unique, ca veut juste dire que si il y en à d'autre, on peut toujours choisir un isomorphisme entre les deux mais on ne peut pas toujours identifier les deux objets : C en tant que corps est isomorphe à Cp, mais je pense que personne n'osera dire qu'on peut identifier C à Cp tellement l'isomorphisme est non canonique.

    d'un point de vue un peu trop métaphysique à mon gout, on peut dire que quand un objet est unique à isomorphisme non unique prêt il peut avoir de nombreuse réalisation distincts (par exemple C, Cp, ou encore la cloture algébrique de Qp), alors que quand il est unique à unique isomorphisme près il n'as qu'une seul réalisation possible car si on ce donne deux réalisation elle sont isomorphe de facon canonique. d'une certaine facon c'est ce genre de chose qui le font dire que C en tant que corps n'est pas un objet intéressant, l'objet interessant c'est C en tant que corps topologique, ou que R algèbre qui eux sont bien défini à "unique isomorphisme pret" (enfin... à nombre fini d'isomorphisme près, mais comme tu l'as dit plus haut c'est plus ou moins la meme choses).

    en fait, ce qui est important dans cette histoire c'est plus d'avoir "isomorphe à isomorphisme canonique pret" plutot que unique, mais il me semble bien que c'est quasiement la même chose (il doit suffir de rajouter quelques conditions à la structure pour passer de canonique à unique...)

    bref tous ca pour dire que dans beaucoup de cas, "unique à unique isomorphisme pret" est une meilleur notion d'unicité que "unique à isomorphisme pret" donc quand on connait une façon naturelle de rendre unique l'isomorphisme ca coute rien de dire comment il faut faire...

  15. #14
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    C en tant que corps est isomorphe à Cp
    Bonjour,

    Désolé, mais je ne sais pas ce qu'est Cp ...
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  16. #15
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    J'ai trouvé : merci Google.

    Mais dans ton exemple, si j'ai bien compris la définition de Cp, les corps C et Cp sont isomorphes en tant que corps (je te fais confiance sur ce point), et ne le sont plus lorsque l'on ajoute des distances différentes dans le langage, c'est à dire que C et Cp vérifient les mêmes formules, et même, les mêmes types du langage des corps, ce qui, pour moi, est une bonne raison de les identifier : le langage ne permet pas de les distinguer, même avec une infinité de formules.

    Bref, j'ai compris ton point de vue, j'espère que tu comprends le mien.
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  17. #16
    invite4ef352d8

    Re : Existence et unicité de i

    J'ai trouvé : merci Google. >>> je précise quand meme ce que je disais si jammais quelq'un d'autre souhaite nous lire :

    Cp est le complété de la cloture algébrique de Qp (corps des nombres p-adique).
    pour faire simple, c'est un corps algébriquement clos munie d'une valeur absolue au propriété très différente de celle de C (elle est ultramétrique) qui comme il a le meme cardinal que C lui est isomorphe (à cause de sombres histoires de base de transendance...). Mais les deux corps ont des propriété "naturelle"* très différente : il y à une injection naturelle de Qp dans Cp, les automorphismes continue de Cp sont exactement ceux qui stabilise Qp, et ils sont assez nombreux (infinité non dénombrable) mais assez bien compris (quoique, je sais pas si on sait donner une description complete du groupe d'automorphisme continu de Cp).
    et quand on envoie les automorphismes de Cp en des morphismes de C au travers d'une bijection entre les deux on tombe obligatoirement sur des automorphismes "éxotique" de C (ie qu'on ne sais pas expliciter)

    *le naturelle est à prendre ici dans un sens Naif : il est question "d'objet qui ce définisse bien et sont intéressant à étudier" comme l'est la conjugaison de C, et comme ne le sont pas vraiment les automorphisme éxotique de C.






    mais sinon oui, je suis d'accord avec toi. d'un pur point de vue "language de la théorie des corps" ces objets sont indistinguable car isomorphe. Ceci dit je suis sûr qu'on doit pouvoir trouver une interprétation en logique d'une notion similaire à "l'unicité à unique isomorphisme près", j'ai l'impression que ca correspond à une sorte de "ca reste unique même si on enrichit le language en un sens à préciser" mais je ne suis pas suffisement callé en théorie des modèle pour me lancer plus profondement dans ce genre de réfléxion ^^

  18. #17
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Nonsoir,

    Je reviendrai sur la première partie, mais je peux dire rapidement quelques mots sur celle-ci :
    Citation Envoyé par Ksilver Voir le message
    Ceci dit je suis sûr qu'on doit pouvoir trouver une interprétation en logique d'une notion similaire à "l'unicité à unique isomorphisme près", j'ai l'impression que ca correspond à une sorte de "ca reste unique même si on enrichit le language en un sens à préciser" mais je ne suis pas suffisement callé en théorie des modèle pour me lancer plus profondement dans ce genre de réfléxion ^^
    L'existence d'un isomorphisme unique entre structures pour un même langage est équivalent à la non existence d'automorphisme différent de l'identité. En enrichissant le langage avec des symboles de constantes (avec des symboles de relation ou de fonction aussi, mais c'est moins facile à mettre en évidence), on diminue le nombre d'automorphismes (puisque l'on impose des points fixes), par contre, à vue de nez, je ne vois pas comment on peut augmenter le nombre d'automorphismes ; si une bijection est rendu unique par certains éléments du langage, ajouter de nouveaux symboles aux langage ne peut la rendre "moins unique".
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  19. #18
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Citation Envoyé par Ksilver
    (à cause de sombres histoires de base de transendance...).
    Disons : parce qu’un corps algébriquement clos est défini « à isomorphisme près » par sa caractéristique et le cardinal de sa base de transcendance sur son corps premiers. Dans le cas de et de , la caractéristique est 0 (donc le corps premier est , le cardinal est (comme ), donc la base de transcendance doit être de cardinal dans les deux cas, donc les deux corps sont isomorphes ; pour le dire rapidement, la théorie des corps algébriquement clos de caractéristique donnée est catégorique en tout cardinal infini non dénombrable.

    Citation Envoyé par Ksilver
    Mais les deux corps ont des propriété "naturelle"* très différente : il y à une injection naturelle de Qp dans Cp, les automorphismes continue de Cp sont exactement ceux qui stabilise Qp, et ils sont assez nombreux (infinité non dénombrable) mais assez bien compris (quoique, je sais pas si on sait donner une description complete du groupe d'automorphisme continu de Cp).
    Il y a une injection naturelle de dans , les automorphismes continus de sont exactement ceux qui stabilise (qui est le complété de ), et il n’y en a qu’un : la conjugaison (et l’identité bien sur).
    Les automorphismes non forcément continus sont assez nombreux (infinité non dénombrable) mais assez bien compris (il me semble : permutation des éléments d’une base de transcendance (dont certains non définissables, ceux que tu appelles exotiques, je suppose), plus conjugaison).
    Quand tu dis que cet aspect rend et très différents, est-ce bien parce que dans un cas il n’y a qu’un seul automorphisme continue et une infinité non dénombrables dans l’autre ?
    Citation Envoyé par Ksilver
    et quand on envoie les automorphismes de Cp en des morphismes de C au travers d'une bijection entre les deux on tombe obligatoirement sur des automorphismes "éxotique" de C (ie qu'on ne sais pas expliciter)
    Et dans l’autre sens ?
    Est-ce que tous les automorphismes continus de sont définissables ?

    Question annexe : est-ce que le complété de la clôture algébrique est isomorphe à la clôture algébrique du complété ?
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  20. #19
    invite4793db90

    Re : Existence et unicité de i

    Salut,

    Citation Envoyé par Médiat Voir le message
    Question annexe : est-ce que le complété de la clôture algébrique est isomorphe à la clôture algébrique du complété ?
    C'est un théorème que le complété de la clotûre algébrique de est algébriquement clos. Sinon, on aurait pu imaginer compléter à nouveau, puis prendre la clotûre algébrique, et ainsi de suite.

    Cordialement.

  21. #20
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Bonjour martini_bird
    Citation Envoyé par martini_bird Voir le message
    C'est un théorème que le complété de la clotûre algébrique de est algébriquement clos. Sinon, on aurait pu imaginer compléter à nouveau, puis prendre la clotûre algébrique, et ainsi de suite.
    Merci de l'information, puis-je déduire de ta formulation que ce n'est pas un cas général ?

    Cordialement.
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

  22. #21
    invite4793db90

    Re : Existence et unicité de i

    Citation Envoyé par Médiat Voir le message
    Merci de l'information, puis-je déduire de ta formulation que ce n'est pas un cas général ?
    J'aurais tendance à dire oui, sans toutefois pouvoir te proposer de contre-exemples.

    Cordialement.

  23. #22
    invite4ef352d8

    Re : Existence et unicité de i

    est-ce bien parce que dans un cas il n’y a qu’un seul automorphisme continue et une infinité non dénombrables dans l’autre
    oui, mais aussi le caractère ultramétrique de Cp et le fait qu'il soit de dimension infinie sur Qp.


    Merci de l'information, puis-je déduire de ta formulation que ce n'est pas un cas général ?
    la preuve est il me semble général à tous les corps valué ultramétrique. Etant donné que les seuls corps valué complet non ultramétrique sont R et C, c'est général à tous les corps valué (=munie d'une valeur absolue)
    pour ce qui est des corps topologique non valué, le completé n'as enfait aucune raison d'être un corps donc pas de théorème généraux dans ce sans...



    Les automorphismes non forcément continus sont assez nombreux (infinité non dénombrable) mais assez bien compris (il me semble : permutation des éléments d’une base de transcendance (dont certains non définissables, ceux que tu appelles exotiques, je suppose), plus conjugaison).
    il y à correspondance entre les automorphismes de C et les bases de transcendances : si on fixe une base de transcendances de C un endomorphisme quelconque est définie par l'image de cette base, et c'est un automorphisme si et seulement si l'image est une base. mais les bases de transcendance de C sont des objet non explicites. Il me semble que C n'admet aucun automorphisme mesurable autre que l'identité et la conjugaison donc aucun n'est définissable, on les appelle en effet "éxotiques".

    Est-ce que tous les automorphismes continus de Cp sont définissables ?
    question difficile là. la réponse est soit "oui" soit on ne sais pas à priori ^^
    je sais qu'il n'y a aucun automorphisme continu de Cp dont on n'as prouvé qu'il était non définisable. mais leur compréhenssion complete est un problème très complexe qui me dépasse encore et dont j'ignore si il est résolue ou non. mais ils sont quand meme nettement plus "sympatique" que les automorphismes discontinu de C... (NB : les Automorphismes continu de Cp correspondent aux élements du groupe de galois de la cloture algébrique de Qp sur Qp )

  24. #23
    invite2ac85754

    Re : Existence et unicité de i

    Bonsoir,

    Je permet juste une petite intrusion: on a le théorème suivant:
    si K est un corps algébriquement clos de caractéristique nulle
    ayant le même cardinal que le corps des nombres réels, alors
    K est isomorphe au corps des nombres complexes.

    La preuve utilise (ou bien est l'un des nombreux avatars de)
    l'axiome du choix. La seule preuve connue de l'existence
    d'un isomorphisme entre le corps des nombres complexes
    et celui de la clôture algébrique des nombres p-adiques
    utilise le théorème ci-dessus (ou une variante), ce qui en dit
    long sur l'aspect extrêmement non canonique de cette identification
    (en tous cas, on ne peut pas construire explicitement un tel
    isomorphisme).

    Une autre petite remarque: les automorphismes de corps
    (et donc la non-unicité des extensions de corps)
    sont le sujet d'une très grande partie de l'arithmétique
    et de la géométrie moderne: théorie de Galois, théorie de
    Galois différentielle, théorie du corps de classe
    supérieure de Kato, etc. Pour ce qui est de l'unicité du corps
    des nombres complexes, le seul énoncé raisonnable que je vois
    est l'évidence même: une fois contruit le corps des réels R
    (qui lui est unique, en tant que la complétion archimédienne
    du corps des nombres rationnels), le corps des nombres
    complexes C est la clôture algébrique de R, et est
    donc unique modulo le groupe de Galois de C/R.
    Cette non-unicité est liée au problème d'un choix d'une
    racine carrée de -1 (par la théorie de Galois), ou bien
    au choix d'une orientation du plan, ou encore, au choix d'un
    générateur du noyau de l'exponentielle complexe (selon
    que l'on préfère respectivement la géométrie algébrique,
    la géométrie différentielle, ou bien la géométrie analytique
    complexe). Le fait que le plan n'admette pas d'orientation
    canonique est l'un des aspects intrinsèque de notre intuition
    de ce qu'est un plan. Lorsque que l'on quitte cette
    référence à la géométrie on perd la majeure
    partie de la nature de cet objet: un autre exemple de ce type,
    c'est l'existence d'une bijection entre l'espace affine réel de
    dimension n>1 et la droite réelle: c'est vrai en théorie des
    ensembles, mais cela suppose un abandon total de l'intuition
    géométrique, et donc de la nature même de l'espace affine.
    De même, regarder C comme un corps indépendament de R,
    c'est oublier la nature même de C, ce qui est très intéressant
    aussi (je trouve le théorème que j'ai cité plus haut très
    impressionnant et très beau), mais n'est pas anodin du tout.

    Cordialement,

  25. #24
    Médiat

    Re : Existence et unicité de i

    Bonjour,
    Citation Envoyé par specieuse Voir le message
    Je permet juste une petite intrusion: on a le théorème suivant:
    si K est un corps algébriquement clos de caractéristique nulle
    ayant le même cardinal que le corps des nombres réels, alors
    K est isomorphe au corps des nombres complexes.
    C'est ce que j'ai rappelé au message #2 et au message #18, avec une idée de la démonstration.

    Citation Envoyé par specieuse Voir le message
    le corps des nombres
    complexes C est la clôture algébrique de R, et est
    donc unique modulo le groupe de Galois de C/R.
    Cette non-unicité est liée au problème d'un choix d'une
    racine carrée de -1
    Au premier paragraphe vous rappelez que C est unique, et au deuxième vous dites qu'il ne l'est pas ...

    Si l'on veut parler de non unicité, ce que l'on peut dire c'est qu'il existe un IR-automorphisme de C différent de l'identité, ce qui peut encore se dire autrement :
    possède un automorphisme différent de l'identité, alors que n'en possède pas (autrement dit, la clôture algébrique de IR étant donnée, il y a deux façons d'interpréter i); ou encore : chaque fois que j'ai un modèle de , je peux en fabriquer un deuxième en interchangeant le rôle de i et de -i, mais ces deux modèles sont isomorphes (et si on considère comme différent des modèles isomorphes, alors il devient totalement inutile de parler d'unicité qui n'a plus aucun sens).
    Je suis Charlie.
    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse

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