La consommation énergétique des infrastructures nécessaires à Internet (centre de données, liaisons et matériel réseaux, etc.) était estimée à 0,8 % de la consommation mondiale en 2005. En 2012, elle excédait déjà 2 %, autant que l'aérien civil ! C'est l'équivalent de la production de 40 centrales nucléaire... Et tous les quatre ans cette consommation double.
Pour les pays industrialisés, les plus connectés, une bonne partie de leur énergie est utilisée pour Internet : au Royaume-Uni c'est 16% de la consommation globale du pays, indique une étude la prestigieuse Royal Society britannique qui a notamment organisé un symposium scientifique mi-mai 2015 sur la question du « capacity crunch » (la crise de capacité) d'Internet.
Andrew Ellis, de l'Université Aston de Birmingham, expliquait dans le Daily Mail : "la demande rattrape l'offre. On s'en est très bien sortis pendant des années, mais on arrive au point où on ne peut pas continuer pour toujours".
A ce rythme, Gerhard Fettweis de l'Université de Dresde estimait en 2008 que la consommation énergétique liée au web atteindrait, en 2030, l'équivalent de la consommation énergétique mondiale de 2008, tous secteurs confondus ! Autant dire que la consommation du réseau des réseaux va poser de sérieux défis pour les ingénieurs. C'est pourquoi Andrew Ellis, tirait la sonnette d'alarme : "Nous allons arriver à court d'énergie dans une quinzaine d'années."
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