Nucléaire et réchauffement. - Page 3
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Nucléaire et réchauffement.



  1. #61
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.


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    Citation Envoyé par barda Voir le message
    Le sujet ayant été plusieurs fois abordé, voici deux liens sur l'épuisement des ressources mondiales, hydrocarbures et minerais divers.

    Ces argumentaires sont tout sauf simplistes, le concept de "pic de Hubbert" y étant très relativisé, tout comme celui de réserves, essentiellement dépendantes de considérations économiques et politiques, bien plus que de données physiques ou géologiques. Le BRGM a introduit le concept de "criticité", bien plus adapté, me semble t-il à ces questions, que celui de "pic de production"...

    Vous y verrez, en consultant les liens référencés fournis par ces deux articles, que certains métaux, dont le cuivre, devraient atteindre cette situation critique dans la décennie à venir; les hydrocarbures ont une "espérance d'exploitation" nettement plus longue, le facteur limitant n'étant pas principalement l'épuisement de la ressource, mais les dégâts sur l'environnement et les émissions de GES...


    https://www.challenges.fr/tribunes/p...tualite_141173
    https://www.ademe.fr/sites/default/f...-technique.pdf

    N.B. Il y a énormément de littérature sur ce sujet, abondamment commenté depuis des décennies; beaucoup ne sont que des resucées des idées reçues et des banalités courant dans les medias. Il serait intéressant de reprendre ce qui s'était écrit il y a une trentaine d'années, et de le confronter à ce qui s'est réellement passé; la prospective est un bien difficile métier, et ingrat.
    Un site très sérieux, comme tout ce que fait le BRGM http://www.mineralinfo.fr/page/fiches-criticite
    c'est une blague ? les deux disent exactement la même chose, qui est ce que je dis aussi : je n'ai écrit nulle part que les hydrocarbures allaient disparaitre subitement prochainement, j'ai dit juste qu'ils allaient naturellement se renchérir (ce qui est exactement ce que dit Loic LFP ) mais qu'on allait quand même les extraire tant qu'il en restait du bon marché (ce qui est exactement aussi ce qu'il dit). Ca veut dire concrètement que le renchérissement ne va pas conduire à ce qu'il n'y ait plus d'essence à la pompe du jour au lendemain, mais à une tension sur les prix qui finira par peser sur l'économie et jouer sur la demande (avec éventuellement quelques petites crises bien salées à la mode 2008 ça et là). C'est évidemment la même chose sur les métaux, aucun métal ne disparaitra subitement, mais il y aura des flambées des prix qui se calmeront quand la demande aura baissé. Tout est lié d'ailleurs : si le marché de l'automobile baisse à cause du prix de l'essence, ça fait diminuer la demande d'acier et réciproquement.
    La question n'est jamais celle de la fin (qui n'arrivera pas dans ce siècle) mais celle du pic (qui lui peut tout à fait survenir). Et c'est aussi le paramètre critique pour les scénarios climatiques. Ce que je dis c'est qu'il n'est pas du tout exclus que le pic , que ce soit fossile ou pour des ressources métalliques, arrive spontanément dans les prochaines décennies (sans compter les vicissitudes politiques : pour que les bruts lourds de l'Orénoque remplacent le pétrole saoudien, c'est mal barré) . Et que c'est justement la date dont on a besoin pour limiter le RC suivant les experts : personne ne s'attend non plus qu'on supprime brutalement les fossiles du jour au lendemain, la question qui sépare les scénarios, c'est juste la date du pic justement !

    Quel est l'impact du nucléaire sur ce pic ? et bien en ordre de grandeur, avec 100 ans de réserves, on pourrait s'attendre après le pic à une déplétion de fossile d'environ -1% par an . Mais comme le nucléaire produit 10 fois moins d'énergie que le pétrole et 20 fois moins (en gros) que les fossiles, - 1% devrait etre compensé par + 20 % de nucléaire, soit environ 100 réacteurs par an ou 2 par semaine ! (ce n'est pas si extraordinaire en soi, la Chine a bien construit plus d'une centrale à charbon par semaine ces dernières décennies). Mais franchement, qui imagine actuellement l'ouverture de 2 réacteurs nucléaires par semaine dans le monde dans les prochaines décennies , ou pire encore, 2 surgénérateurs avec des technologies même pas encore définies et maitrisées - sans même parler des technologies d'électrification de remplacement des fossiles. S. Huet peut s'extasier de quelques projets chinois qui devraient démarrer dans quelques années, et les partisans du nucléaire chanter alleluia derrière lui, mais en réalité on n'est pas du tout dans le bon ordre de grandeur pour que ça impacter en quoi que ce soit la courbe du pic dans les prochaines décennies - qui est je le répète le seul paramètre vraiment critique.

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  2. #62
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par barda Voir le message
    Cela devient un peu lassant ces pseudo réponses faites de citations tronquées et de fausses naïvetés...

    Ainsi, tu ne connais pas les conflits géopolitiques du proche-orient... Tu n'as jamais entendu parler du conflit Iran-Irak ? De la guerre du Golfe ? Des sanctions économiques contre l'Iran? Toutes choses qui n'ont rien à voir avec l'épuisement de la ressource, mais on bloqué la production de 2 importants fournisseurs de pétrole pendant plusieurs années... Etrange, cette amnésie soudaine...
    ?? la guerre Iran Irak a eu lieu de 80 à 88 , la guerre du Golfe en 90-91 puis en 2003. Les sanctions contre l'Iran concernaient surtout les armes, jusqu'a son renforcement en 2012. La crise pétrolière a eu lieu progressivement entre 2006 et 2008 , soit au contraire APRES la fin des guerres du Golfe alors que la production irakienne se relevait , et AVANT les mesures contre l'exportation des hydrocarbures d'Iran. Elle n'a été interrompue qu'en 2008 avec la violente crise économique faisant chuter la demande, puis les prix sont remontés plusieurs années autour de 100 $ avant que le pétrole de schiste ne détende temporairement le marché. Mais là , ça remonte. Aucune de ces variations n'est corrélée à la situation en Irak ou en Iran, tu peux le vérifier sur leurs courbes de production (rien à voir avec la chute spectaculaire de l'Iran au 2e choc pétrolier de 79, à une époque ou la production mondiale était nettement plus faible). Il n'y a que la disponibilité mondiale de l'offre vs la demande globale qui peuvent l'expliquer .
    https://en.wikipedia.org/wiki/Petrol...dustry_in_Iran
    Oil_Production_and_Consumption.gif
    https://en.wikipedia.org/wiki/Petrol...ustry_in_Iraq/
    OilProduction.Iraq1990-2015.png

    Cela fait 50 ans que l'on annonce la fin du pétrole dans 40 ans; c'est encore le cas aujourd'hui... Alors le peak oïl...
    c'est une démonstration irréfutable que le pic n'arrivera jamais et que donc le pétrole est une ressource infinie, ça !

    Et ce n'est pas beau de faire une citation tronquée... Mais sur le fond, oui, les gros producteurs ont plus tendance à fermer les vannes pour maintenir des prix corrects qu'à les fermer pour préserver la ressource. Et beaucoup aimeraient pouvoir vendre leur production, à commencer par la Russie (1er gisement de méthane du monde), le Venezuela, l'Iran aussi apparemment. Quant au peak oïl, je ne reconnais pas la validité de ce concept, je te laisserai donc toute latitude pour faire des prédictions... Mais la situation critique des hydrocarbures (or conflit géopolitique) ne devrait pas apparaitre avant la fin de ce siècle, si nous ne sommes pas sortis du tout-pétrole avant, ce que j'espère...
    ça montre surtout ta méconnaissance totale du problème ...la Russie se porte bien, merci pour elle , pratiquement a égalité avec les USA et l'Arabie Saoudite, il est improbable qu'elle puisse produire beaucoup plus. Les problèmes de l'Iran et du Vénezuela sont surtout dus à une gestion intérieure calamiteuse, mais ce ne sont pas ces pays qui vont produire des dizaines de Mbl/j dont on aurait besoin pour faire croitre la production jusqu'à la fin du siècle ! alors tu comptes les trouver ou ?

    Oui, divers métaux et minéraux vont devenir rares, et recyclage et économie circulaire ne joueront qu'un rôle marginal. Cela posera problème, pour le cuivre notamment, déjà en crise, d'autant plus que les alternatives ne sont pas évidentes; ce qui ne me rassure pas, c'est que les EnR en consomment encore plus -à production égale bien sûr- que les centrales nucléaires... Et il y a bien d'autres choses encore qui vont venir à manquer: tiens par exemple le stock halieutique, ou les terres agricoles, ou l'eau douce, même l'espace physique dans certaines îles du pacifique... Tu n'en a jamais entendu parler? C'est pourtant tout cela le problème majeur de l'humanité, nous sommes trop nombreux pour les ressources de la planète... Dépêche toi de te renseigner , sinon on va rire de toi...
    ah mais ça fait aussi 50 ans qu'on annonce la fin de ces ressources, alors pourquoi tout à coup tu y crois plus que pour le pétrole ?
    et en quoi les centrales nucléaires résoudraient tous ces problèmes ? (rassure toi, je suis déjà au courant et je n'ai jamais écrit nulle part que ces problèmes n'existaient pas, contrairement à toi pour les hydrocarbures).


    Si le CEA mise sur la filière U238-sodium, c'est surtout parce que eux connaissent bien l'uranium et le plutonium, que toute la logistique et la stratégie a été fondée sur cela, notamment sur les stocks énormes d'uranium appauvri et la filière de retraitement; l'option a été prise il y a plusieurs décennies, et il leur est difficile de changer leur fusil d'épaule. L'argument est essentiellement économique, pas technique ou scientifique. Ont-ils tort ou raison ? perso je n'aime pas beaucoup cette histoire de sodium et je pense qu'il vaudrait mieux avoir deux fers au feu, mais...
    tu en penses ce que tu veux mais la réalité est là. Les seuls projets (très embryonnaires) de relance des surgénérateurs sont au Pu-Na, ils seront probablement affectés par le premier accident qu'il y aura dessus (et des accidents sur des surgénérateurs, il y en a eu , parfois spectaculaires ! ), et penser qu'on va avoir d'ici 10 ou 20 ans la construction de 100 surgénérateurs par an dans le monde, qui seraient nécessaires pour infléchir sensiblement la production de fossiles (EN PLUS des besoins de croissance en électricité déjà prévus !) relève de l'auto-suggestion et du délire total.
    Dernière modification par Archi3 ; 21/08/2018 à 07h54.

  3. #63
    Eric DUPONT

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par TheBigOne Voir le message
    Avez-vous sous la main une seule étude sérieuse qui tendrait à démontrer la corrélation entre augmentation de la part intermittente du mix électrique et baisse du prix du KWh pour le consommateur final ?

    Moi je remarque de manière empirique que, en Europe, les deux pays qui disposent de la plus grosse part intermittente dans leur mix (Danemark, Allemagne) sont aussi ceux qui font partie du trio de tête concernant le prix du KWh. Il est peu dire que votre théorème ne semble pas se vérifier.
    j'ai dit que le cout du photovoltaique diminuait, c'est un fait et j'ai dit aussi que en instalant les paneaux pres du lieu de travail l'energie produit par les paneaux etait consommé directement par les voitures electriques sur le parking et que par concequent cette production ne rentre pas dans le reseau.
    autrement dit la demande accrue en electricité pour les voitures electriques a plus de chance d'etre produit par les energies renouvelable que par le nouveau nucleaire, plus cher.
    Dernière modification par Eric DUPONT ; 21/08/2018 à 08h45.
    brevet 2018 moteur générateur à azote liquide pour le stockage énergie.

  4. #64
    barda

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    ?? la guerre Iran Irak a eu lieu de 80 à 88 , la guerre du Golfe en 90-91 puis en 2003. Les sanctions contre l'Iran concernaient surtout les armes, jusqu'a son renforcement en 2012. La crise pétrolière a eu lieu progressivement entre 2006 et 2008 , soit au contraire APRES la fin des guerres du Golfe alors que la production irakienne se relevait , et AVANT les mesures contre l'exportation des hydrocarbures d'Iran. Elle n'a été interrompue qu'en 2008 avec la violente crise économique faisant chuter la demande, puis les prix sont remontés plusieurs années autour de 100 $ avant que le pétrole de schiste ne détende temporairement le marché. Mais là , ça remonte. Aucune de ces variations n'est corrélée à la situation en Irak ou en Iran, tu peux le vérifier sur leurs courbes de production (rien à voir avec la chute spectaculaire de l'Iran au 2e choc pétrolier de 79, à une époque ou la production mondiale était nettement plus faible). Il n'y a que la disponibilité mondiale de l'offre vs la demande globale qui peuvent l'expliquer .
    https://en.wikipedia.org/wiki/Petrol...dustry_in_Iran
    Pièce jointe 371763
    https://en.wikipedia.org/wiki/Petrol...ustry_in_Iraq/
    Pièce jointe 371764


    c'est une démonstration irréfutable que le pic n'arrivera jamais et que donc le pétrole est une ressource infinie, ça !


    ça montre surtout ta méconnaissance totale du problème ...la Russie se porte bien, merci pour elle , pratiquement a égalité avec les USA et l'Arabie Saoudite, il est improbable qu'elle puisse produire beaucoup plus. Les problèmes de l'Iran et du Vénezuela sont surtout dus à une gestion intérieure calamiteuse, mais ce ne sont pas ces pays qui vont produire des dizaines de Mbl/j dont on aurait besoin pour faire croitre la production jusqu'à la fin du siècle ! alors tu comptes les trouver ou ?


    ah mais ça fait aussi 50 ans qu'on annonce la fin de ces ressources, alors pourquoi tout à coup tu y crois plus que pour le pétrole ?
    et en quoi les centrales nucléaires résoudraient tous ces problèmes ? (rassure toi, je suis déjà au courant et je n'ai jamais écrit nulle part que ces problèmes n'existaient pas, contrairement à toi pour les hydrocarbures).



    tu en penses ce que tu veux mais la réalité est là. Les seuls projets (très embryonnaires) de relance des surgénérateurs sont au Pu-Na, ils seront probablement affectés par le premier accident qu'il y aura dessus (et des accidents sur des surgénérateurs, il y en a eu , parfois spectaculaires ! ), et penser qu'on va avoir d'ici 10 ou 20 ans la construction de 100 surgénérateurs par an dans le monde, qui seraient nécessaires pour infléchir sensiblement la production de fossiles (EN PLUS des besoins de croissance en électricité déjà prévus !) relève de l'auto-suggestion et du délire total.
    Eh bien, tu vois que tu te rappelles des crises géopolitiques... C'est bien, et je te laisse la responsabilité de l'affirmation que cela n'a aucun rapport avec les augmentations du prix du pétrole.

    Oh moi, je vois surtout dans cette histoire de prédiction du peak oïl la preuve que c'est une farce; pas que le pétrole ne se tarira jamais (ce que je n'ai jamais nié, bien sûr). Je dis uniquement que divers minerais essentiels sont dans une situation bien plus critique que les hydrocarbures...

    Oh, certes, la Russie se porte bien, très bien même, c'est connu... Le Venezuela aussi d'ailleurs... Mais sur le fond de la question, tes histoires de peak oïl sont basées sur une appréciation des "réserves" (quantité de ressources traditionnelles exploitables aux conditions économiques actuelles), c'est à dire à l'exclusions des autres ressources, bien plus abondantes. C'est cela qui rend ces prédictions obsolètes dès leur parution, car elles ne tiennent pas compte des progrès techniques ni des méthodes et découvertes nouvelles; le concept de peak oïl n'est rien d'autre que l'application mécanique d'un schéma ancien à une situation radicalement nouvelle... Libre à toi de ne pas comptabiliser les ressources du Venezuela, du Canada et des pétroles de roche-mère, mais je ne te suivrai pas dans cette voie erronée.

    Je n'ai jamais utilisé ce concept de pic de Hubbert, et surtout pas aux minéraux; mais la situation du cuivre est connue de longue date, et a abouti à une vraie crise, transitoire certes, mais qui va reprendre dans les années qui viennent. accessoirement, le nucléaire n'a jamais prétendu régler les problèmes de pénurie de matériaux, il est une partie de la solution aux énergies carbonées et aux émissions de GES... c'est déjà pas mal...

    Pour ce qui est des surgénérateurs, tes renseignements sont erronés. Plusieurs pays travaillent sur les filières sels fondus, ou refroidis à l'helium, ou au plomb; la France est très timide sur ces alternatives (mais y travaille quand même); c'est probablement une erreur que nous paierons cher... mais...

  5. #65
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par barda Voir le message
    Eh bien, tu vois que tu te rappelles des crises géopolitiques... C'est bien, et je te laisse la responsabilité de l'affirmation que cela n'a aucun rapport avec les augmentations du prix du pétrole.
    je connais parfaitement l'histoire du XXIe siècle, merci, je n'ai pas d'Alzheimer. Je te demandais quel conflit géopolitique était corrélé au 3e choc pétrolier , parce que je ne voyais pas, et ta réponse n'est pas convaincante .

    Oh moi, je vois surtout dans cette histoire de prédiction du peak oïl la preuve que c'est une farce; pas que le pétrole ne se tarira jamais (ce que je n'ai jamais nié, bien sûr). Je dis uniquement que divers minerais essentiels sont dans une situation bien plus critique que les hydrocarbures...
    si tu ne nies pas que le pétrole s'épuisera un jour, tu ne peux pas nier le pic, c'est mathématiquement inévitable. Donc je ne vois pas pourquoi tu appelles ça une "farce". Que la date ne soit pas précisément connue et que certains aient fait des erreurs dans leurs prédictions, ça ne rend pas pour autant le concept absurde. Ce qui est absurde, c'est de nier une nécessite mathématique.
    Oh, certes, la Russie se porte bien, très bien même, c'est connu...
    je parle de sa production pétrolière, pas de son régime et de son économie (impacté justement par la baisse des prix du baril lorsque le pétrole de schiste est arrivé sur le marche). Je te dis juste que la Russie n'a pas de grosse capacité de croissance de production.

    Le Venezuela aussi d'ailleurs... Mais sur le fond de la question, tes histoires de peak oïl sont basées sur une appréciation des "réserves" (quantité de ressources traditionnelles exploitables aux conditions économiques actuelles), c'est à dire à l'exclusions des autres ressources, bien plus abondantes.
    mon "histoire" de peak oil est juste basée sur un théorème mathématique qu'une fonction continue d'intégrale finie a un maximum , c'est tout.
    Après , la date dépend de ce que tu supposes sur les réserves. Que les spécialistes du peak oil aient sous-estimé le potentiel du pétrole de schiste, c'est un fait, ça ne prouve aucunement qu'il est reporté à la fin du siècle.

    C'est cela qui rend ces prédictions obsolètes dès leur parution, car elles ne tiennent pas compte des progrès techniques ni des méthodes et découvertes nouvelles; le concept de peak oïl n'est rien d'autre que l'application mécanique d'un schéma ancien à une situation radicalement nouvelle... Libre à toi de ne pas comptabiliser les ressources du Venezuela, du Canada et des pétroles de roche-mère, mais je ne te suivrai pas dans cette voie erronée.
    ce qui a évité le pic, pour le moment, ce ne sont pas les bruts lourds du Vénezuela, les sables, et les schistes bitumineux, qui font le gros des réserves non conventionnelles, mais le pétrole de schiste, qui est une forme de pétrole "normal" mais dans des tout petits réservoirs qu'il faut fracturer. Mais les prévisions de production de ces réservoirs ne sont pas plus infinis que le reste, et quand ils décroitront (ce qui arrivera bien avant la fin du siècle), pour continuer la croissance globale, il faudra trouver d'autres sources qui compensent à la fois le déclin des conventionnels ET celui du pétrole de schiste. Tu crois qu'on va continuer ce petit jeu indéfiniment ?

    .


    Je n'ai jamais utilisé ce concept de pic de Hubbert, et surtout pas aux minéraux; mais la situation du cuivre est connue de longue date, et a abouti à une vraie crise, transitoire certes, mais qui va reprendre dans les années qui viennent.
    tout comme le pétrole ... il y a aussi des minerais moins riches en cuivre, la rentabilité des mines dépend aussi du prix, je ne vois pas la différence !

    accessoirement, le nucléaire n'a jamais prétendu régler les problèmes de pénurie de matériaux, il est une partie de la solution aux énergies carbonées et aux émissions de GES... c'est déjà pas mal...
    je t'ai donné des chiffres précis : pour remplacer 1% de la production de fossiles par an, il faut ouvrir une centaine de réacteurs par an. Tu es d'accord , ou pas ? et tu penses qu'on va vraiment avoir prochainement l'ouverture d'une centaine de surgénérateurs par an dans le monde ? tu prévois ça pour quand ? sérieusement ?
    Pour ce qui est des surgénérateurs, tes renseignements sont erronés. Plusieurs pays travaillent sur les filières sels fondus, ou refroidis à l'helium, ou au plomb; la France est très timide sur ces alternatives (mais y travaille quand même); c'est probablement une erreur que nous paierons cher... mais...
    je ne parle pas de travaux, je parle de programmes définis avec l'identification de réacteurs, leurs puissances prévues, les planning de constructions, et les financements. Ou sont ils ?

  6. #66
    barda

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    c'est une blague ? les deux disent exactement la même chose, qui est ce que je dis aussi : je n'ai écrit nulle part que les hydrocarbures allaient disparaitre subitement prochainement, j'ai dit juste qu'ils allaient naturellement se renchérir (ce qui est exactement ce que dit Loic LFP ) mais qu'on allait quand même les extraire tant qu'il en restait du bon marché (ce qui est exactement aussi ce qu'il dit). Ca veut dire concrètement que le renchérissement ne va pas conduire à ce qu'il n'y ait plus d'essence à la pompe du jour au lendemain, mais à une tension sur les prix qui finira par peser sur l'économie et jouer sur la demande (avec éventuellement quelques petites crises bien salées à la mode 2008 ça et là). C'est évidemment la même chose sur les métaux, aucun métal ne disparaitra subitement, mais il y aura des flambées des prix qui se calmeront quand la demande aura baissé. Tout est lié d'ailleurs : si le marché de l'automobile baisse à cause du prix de l'essence, ça fait diminuer la demande d'acier et réciproquement.
    La question n'est jamais celle de la fin (qui n'arrivera pas dans ce siècle) mais celle du pic (qui lui peut tout à fait survenir). Et c'est aussi le paramètre critique pour les scénarios climatiques. Ce que je dis c'est qu'il n'est pas du tout exclus que le pic , que ce soit fossile ou pour des ressources métalliques, arrive spontanément dans les prochaines décennies (sans compter les vicissitudes politiques : pour que les bruts lourds de l'Orénoque remplacent le pétrole saoudien, c'est mal barré) . Et que c'est justement la date dont on a besoin pour limiter le RC suivant les experts : personne ne s'attend non plus qu'on supprime brutalement les fossiles du jour au lendemain, la question qui sépare les scénarios, c'est juste la date du pic justement !

    Quel est l'impact du nucléaire sur ce pic ? et bien en ordre de grandeur, avec 100 ans de réserves, on pourrait s'attendre après le pic à une déplétion de fossile d'environ -1% par an . Mais comme le nucléaire produit 10 fois moins d'énergie que le pétrole et 20 fois moins (en gros) que les fossiles, - 1% devrait etre compensé par + 20 % de nucléaire, soit environ 100 réacteurs par an ou 2 par semaine ! (ce n'est pas si extraordinaire en soi, la Chine a bien construit plus d'une centrale à charbon par semaine ces dernières décennies). Mais franchement, qui imagine actuellement l'ouverture de 2 réacteurs nucléaires par semaine dans le monde dans les prochaines décennies , ou pire encore, 2 surgénérateurs avec des technologies même pas encore définies et maitrisées - sans même parler des technologies d'électrification de remplacement des fossiles. S. Huet peut s'extasier de quelques projets chinois qui devraient démarrer dans quelques années, et les partisans du nucléaire chanter alleluia derrière lui, mais en réalité on n'est pas du tout dans le bon ordre de grandeur pour que ça impacter en quoi que ce soit la courbe du pic dans les prochaines décennies - qui est je le répète le seul paramètre vraiment critique.
    ce qui est surtout sidérant, c'est ta capacité à nier le réel.

    Le Floch Pringent dit exactement l'inverse de ce que tu affirmes : "Je prédis 150 ans de pétrole dans la zone de prix actuel " . A aucun moment il n'emploie le terme de peak oïl, et il explique longuement que les prix sont actuellement indépendants de la question de la disponibilité de la ressource.

    Pour ce qui est de l'article de l'ADEME et du BRGM, c'est à une critique du concept de pic de production, que ce soit pour le pétrole ou pour les minerais, qu'ils se livrent, au profit du concept de criticité, heureusement moins simpliste que cette histoire de pic.

    Enfin, pour le nucléaire, ce n'est que ton pauvre avis que tu répètes à loisir: "ça ne sert à rien, ça n'a pas d'impact sur les émissions de ges, etc..."; mais alors, que dire des EnR, encore moins importantes en termes de production électrique ?

    En réalité, je ne comprends pas où tu veux en venir: est ce que c'est de tenter de prouver qu'il n'y a rien à faire? Qu'il nous reste comme solution le suicide collectif ? Ou autre chose encore, moins avouable ? En tous cas, cela ne t'autorise pas à faire dire aux autres ce qu'ils ne disent pas...

  7. #67
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par barda Voir le message
    ce qui est surtout sidérant, c'est ta capacité à nier le réel.

    Le Floch Pringent dit exactement l'inverse de ce que tu affirmes : "Je prédis 150 ans de pétrole dans la zone de prix actuel " . A aucun moment il n'emploie le terme de peak oïl, et il explique longuement que les prix sont actuellement indépendants de la question de la disponibilité de la ressource.
    rooh ... mais c'est un rusé LFP ! moi aussi je prédis 150 ans de pétrole dans la zone de prix actuel ! ça t'épate non ? sauf que ce qu'il ne dit pas (et moi non plus) c'est 150 ans de croissance , et même pas 150 ans au volume actuel. Tu saisis la différence ?
    le prix du pétrole n'atteindra jamais les sommets auxquels certains tenants du PO croyaient, tout simplement parce que l'économie n'y résisterait pas , et que la baisse de la demande fera aussi rabaisser le prix. C'est un problème d'équilibre offre demande : sauf que le point d'équilibre correspond au début à un volume croissant lorsque le prix de la ressource augmente peu et la demande augmente, puis à un volume décroissant quand le renchérissement de la ressource pèse sur la demande.

    C'est marrant : tu te plains du prix des EnR - c'est donc bien que tu penses qu'une énergie chère pèse sur l'économie ? et tu crois que la taxe carbone peut faire baisser la consommation : c'est donc bien que tu penses que le prix peut impacter la consommation aussi ? et tu prévois des difficultés pour l'approvisionnement en métaux : là encore, c'est bien l'épuisement des ressources qui provoque ces difficultés ? tout ça parait logique, mais apparemment, tu ne comprends pas que ça joue tout autant sur les ressources fossiles : une cécité sélective ?

    Enfin, pour le nucléaire, ce n'est que ton pauvre avis que tu répètes à loisir: "ça ne sert à rien, ça n'a pas d'impact sur les émissions de ges, etc..."; mais alors, que dire des EnR, encore moins importantes en termes de production électrique ?
    où ai-je défendu les EnR ? je t'ai juste donné quelques chiffres , en te demandant si tu étais d'accord ou pas : pour remplacer 1% de production de fossile par an, il faut ouvrir une centaine de centrales nucléaires (EN PLUS de celles nécessaires pour assurer la croissance de la demande en électricité qui existerait déjà sans ce remplacement !), et si tu veux que ce soit durable, il faut que ce soit des surgénérateurs. Donc une centaine de surgénérateurs par an.

    Tu es d'accord ou tu contestes ? et si tu contestes, tu donnes quels chiffres à la place ?


    En réalité, je ne comprends pas où tu veux en venir: est ce que c'est de tenter de prouver qu'il n'y a rien à faire? Qu'il nous reste comme solution le suicide collectif ? Ou autre chose encore, moins avouable ? En tous cas, cela ne t'autorise pas à faire dire aux autres ce qu'ils ne disent pas...
    la première chose où je veux en venir, c'est qu'on parle de choses réelles et pas de fantasmes, de chiffres et pas de bla bla vague fondé sur des idéologies.

    Maintenant quand on est d'accord sur les chiffres, on en tire les conclusions qu'on veut. Dis moi d'abord si tu es ok avec les estimations que je te donne et après on discutera des conséquences à en tirer. Si tu veux les miennes, c'est effectivement que les problèmes des prochaines décennies seront effectivement dominés par la déplétion naturelle des ressources fossiles (incidemment les scénarios dit parfois "BAU" avec une croissance de consommation jusqu'à la fin du siècle sont a mon avis irréalistes), que le problème de la production d'électricité est marginal (qu'on mette un peu d'EnR par ci et un peu de nucléaire par là, ça n'y changera pas grand chose), qu'on ne lancera pas des programmes massifs de surgénérateurs, et que probablement on ira vers une forme de décroissance imposée, pas très agréable , mais pas de quoi se suicider en masse non plus (on peut vivre comme au milieu du XXe siècle sans etre forcément malheureux non ?) . Mais c'est un débat plus vaste qui mériterait sans doute un autre fil.

  8. #68
    invitebd567847

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par barda Voir le message
    Le Floch Pringent dit exactement l'inverse de ce que tu affirmes : "Je prédis 150 ans de pétrole dans la zone de prix actuel " . A aucun moment il n'emploie le terme de peak oïl, et il explique longuement que les prix sont actuellement indépendants de la question de la disponibilité de la ressource.
    Quelle est la logique qui lui permet d’affirmer "Je prédis 150 ans de pétrole dans la zone de prix actuel "
    - stocks plus important que déclarés ?
    - besoins décroissant ? pour quelle raison, quelles alternatives ?
    - découvertes de future gisements ?

    Si un lien a déjà été posté, et il possible de le remettre, car je ne l'ai pas vu, vous êtes très prolifiques tous les deux.

    croisement...

  9. #69
    Eric DUPONT

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    au niveau des chiffres, en europe, ce qui est sur c'est que le prix de l'essence va augmenter pour atteindre les 2 euros. il a augmenté de 7 centimes cette année et il va continuer d'augmenter meme si le baril de petrole baisse car la taxe carbone va augmenter.

    ensuite il y a la taxe sur les vehicules qui emette du co2 qui augmente tandis qu'il ya des aides pour les vehicules electriques. de plus le prix des vehicules electriques diminue tandis que le prix de l'electricité en energie renouvelable diminue. ce


    ce qui fait autant raison de penser qu'en europe la consommation d'essence pour le transport va diminuer
    il en va de même pour le fuel pour le chauffage des habitations qui augmente avec la taxe carbone.

    apres , pour la question du nucleaire, il est prevue de diminuer le nombre de centrale, qui certe produisent a un cout peu eleve, mais qui sont dangereuse, il suffit qu'un avion tombe dessus avec un pilote candidat au suicide comme cela peu arriver. donc le nucleaire va diminuer et si il est remplacer par un nucleaire plus sur , il va etre plus cher , le double du prix des energies renouvelables.

    il ya peu de chance que le nucleaire participe a la baisse du rechauffement vue que le nucleaire ne represente que 10 % des energie fossiles et que les reserves d'uranium sont limité et d'autre part un nucleaire qui consommerait 100 fois moins d'energie a peu de chance d'aboutir a part dans un laboratoire car trop dangereux.
    brevet 2018 moteur générateur à azote liquide pour le stockage énergie.

  10. #70
    jacquolintégrateur

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Eric DUPONT Voir le message
    pour la question du nucleaire, il est prevue de diminuer le nombre de centrale, qui certe produisent a un cout peu eleve, mais qui sont dangereuse, il suffit qu'un avion tombe dessus avec un pilote candidat au suicide comme cela peu arriver.
    Bonjour
    Parce que, si un pilote suicidaire écrase son A380 sur la Place de la Madeleine ou à Strasbourg Saint Denis, par exemple, bien sûr, comme il n'y a pas grand chose de radio actif et pas de centrale nucléaire, ça n'aura aucun caractère de gravité.
    Cordialement.
    Ne jetez pas l’anathème : il peut servir !

  11. #71
    invite2e218215

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    "il ya peu de chance que le nucleaire participe a la baisse du rechauffement vu" qu'il n'est pas soutenu.

    Je pense que si les gouvernements donnent le feu vert, le nucléaire aura des financements garantis sans problème pour se multiplier et améliorer sa sécurité.
    La lenteur de l'EPR est évidemment liée à un manque de motivation côté français.
    Vous imaginez un projet nucléaire ambitieux "dirigé" par des ministres qui ont acté la décroissance du nucléaire ? Les investisseurs ils ne sont pas fous : ils hésitent !

  12. #72
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Cotissois31 Voir le message
    "il ya peu de chance que le nucleaire participe a la baisse du rechauffement vu" qu'il n'est pas soutenu.
    c'est très variable , contrasté plutôt :
    http://daxueconseil.fr/le-nucleaire-civil-chinois/
    et en complément :
    https://www.connaissancedesenergies....a-chine-150521
    toujours mieux que de ne rien faire , non ?

  13. #73
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    c'est très variable , contrasté plutôt :
    http://daxueconseil.fr/le-nucleaire-civil-chinois/
    et en complément :
    https://www.connaissancedesenergies....a-chine-150521
    toujours mieux que de ne rien faire , non ?
    ça ne fait toujours que 1% de la consommation d'énergie mondiale, et ça n'empêchera pas de consommer ces 1% de toutes façons ailleurs ou plus tard, comme j'ai expliqué. Donc l'impact réel sur la consommation de fossiles sera nul. Le seul avantage, c'est que ça améliorera peut etre localement les problèmes de pollution au charbon, en espérant qu'il n'y ait pas d'accident majeur à la place.

  14. #74
    invited0188023

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Les retards sur l'epr viennent aussi des différents soucis apparus sur le chantier plus que d'un manque de motivation de l'état qui reste pro nucléaire sinon pourquoi autant de répression a bure.

    J'espère que les investisseurs détestent autant le co2 que moi.

    Quand aux marchés ils n'ont vraiment de conscience écologique sinon ca ferait longtemps qu'ils lutteraient contre la déforestation ou investirait largement plus dans la recherche que dans le développement de produits qui rapporte a court termes.

    Il n'y a qu'à voir le fameux marché du co2 sensé réguler et lutter contre le réchauffement qui n'a servi jusqu'à présent a faire de l'optimisation, du blanchiment et de la fraude massive...

    A moins d'un accord de kyoto++ ou les industriels et leur lobby reste loin de la prise de décision on restera sur les trajectoires de scénarios les plus merdiques.

  15. #75
    barda

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par abeilledeschamps Voir le message
    Quelle est la logique qui lui permet d’affirmer "Je prédis 150 ans de pétrole dans la zone de prix actuel "
    - stocks plus important que déclarés ?
    - besoins décroissant ? pour quelle raison, quelles alternatives ?
    - découvertes de future gisements ?

    Si un lien a déjà été posté, et il possible de le remettre, car je ne l'ai pas vu, vous êtes très prolifiques tous les deux.

    croisement...
    Il suffit de lire l'article, mais l'explication est simple et repose sur trois phénomènes:

    - aujourd'hui, nous savons récupérer 50% d'un gisement, contre 5% il y a trente ans; il est même possible de revenir sur des gisements réputés épuisés

    - une part importante de la planète n'a pas été explorée, dont nombre de zones prometteuses

    - le concept de réserve ne concerne que les gisements traditionnels, alors que les gisements nouveaux -offshore, pétrole roche-mère, sables bitumineux, schistes- constituent une réserve bien supérieure, et très peu exploitée

    Le lien est https://www.challenges.fr/tribunes/p...tualite_141173

  16. #76
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    ça ne fait toujours que 1% de la consommation d'énergie mondiale, et ça n'empêchera pas de consommer ces 1% de toutes façons ailleurs ou plus tard, comme j'ai expliqué. Donc l'impact réel sur la consommation de fossiles sera nul. Le seul avantage, c'est que ça améliorera peut etre localement les problèmes de pollution au charbon, en espérant qu'il n'y ait pas d'accident majeur à la place.
    tu oublies qu'il vont aussi exporter.
    et aussi que chez eux l'EPR est en cours.
    mais je te sens tellement "optimiste" dans cette discussion que je préfère ne pas m'y attarder.
    du style :
    "
    en espérant qu'il n'y ait pas d'accident majeur à la place."

  17. #77
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par barda Voir le message
    Il suffit de lire l'article, mais l'explication est simple et repose sur trois phénomènes:

    - aujourd'hui, nous savons récupérer 50% d'un gisement, contre 5% il y a trente ans; il est même possible de revenir sur des gisements réputés épuisés
    pfff .... comme je t'ai dit, il est utile de jeter un coup d'oeil aux vraies courbes pour quelques acteurs majeurs de la production pétrolière ayant passé leur pic, par exemple : (données de https://tradingeconomics.com/ ) :

    Royaume uni :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    Norvège :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    Mexique :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    tous ces pays sont ils idiots de ne pas avoir profité des nouvelles techniques pour ne pas multiplier par 10 leurs réserves ? ou masochistes ?

    Les SEULS ayant réussi à faire monter rapidement leur production sont les Etats Unis, encore une fois uniquement à cause de la mise en production rapide et massive de leur pétrole de schiste :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    Ca n'a donc strictement rien à voir avec la remise en production des anciens champs épuisés. Et ça durera le temps que le pétrole de schiste durera - pas plus d'une dizaine d'années suivant la plupart des prévisionnistes. La chute risque d'être aussi brutale que la croissance...

    - une part importante de la planète n'a pas été explorée, dont nombre de zones prometteuses

    - le concept de réserve ne concerne que les gisements traditionnels, alors que les gisements nouveaux -offshore, pétrole roche-mère, sables bitumineux, schistes- constituent une réserve bien supérieure, et très peu exploitée
    et il y a des raisons pour ça évidemment ...

  18. #78
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    tu oublies qu'il vont aussi exporter.
    et aussi que chez eux l'EPR est en cours.
    exporter quoi ? et en quoi ça change ce que je dis ?
    mais je te sens tellement "optimiste" dans cette discussion que je préfère ne pas m'y attarder.
    du style :
    "
    en espérant qu'il n'y ait pas d'accident majeur à la place."
    je dis que ça fait 1% de la production mondiale d'énergie parce que ça fait 1% de la production mondiale d'énergie. Et je dis aussi que je ne vois pas ce qui empêchera de consommer les 1% de charbon économisés un peu plus tard. Ce n'est ni optimiste, ni pessimiste, c'est juste factuel et rationnel. Apparemment, c'est ça qui ne passe pas bien ...

  19. #79
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    …...
    qu'est ce qui fait 1% précisément ?
    le nucléaire chinois seul ? en y ajoutant les autres centrales développées par la chine et exportées.
    et on ne tient pas compte non plus tous les autres pays. ?

  20. #80
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    récap des parts actuelles mondiales pour la production d'électricité.
    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosnu...lectricite.php

  21. #81
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    qu'est ce qui fait 1% précisément ?
    le nucléaire chinois seul ? en y ajoutant les autres centrales développées par la chine et exportées.
    et on ne tient pas compte non plus tous les autres pays. ?
    oui pardon j'aurais du préciser : l'article de ton premier lien dit
    Si ce rythme est respecté, la puissance du nucléaire civil chinois devrait atteindre 58 gigawatts (GWe) d’ici 2020-2021 et dépasser les 150 GWe en 2030.
    150 GWe, c'est environ 1/4 de la production électrique nucléaire mondiale, qui ne représente qu'environ 4% de la production mondiale d'énergie : donc l'effort "considérable" de la Chine ne remplacera que 1% de la production de fossiles à l'horizon 2030.
    Pour les autres pays, tu estimes les nouvelles capacités à combien, sachant que de plus en plus de centrales seront décommissionnées ?

  22. #82
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    récap des parts actuelles mondiales pour la production d'électricité.
    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosnu...lectricite.php
    et tu divises ça par 3 pour avoir la fraction de la production d'énergie, l'électricité ne représentant qu'environ 30 % de la consommation totale d'énergie.

  23. #83
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Oui, aujourd'hui !
    bon, de toute façon, comme je suis mal à l'aise avec les projection à 50 ou 100 ans, il me convient déjà de voir ce qui avance ( ou pas ) et comment .

  24. #84
    barda

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    pfff .... comme je t'ai dit, il est utile de jeter un coup d'oeil aux vraies courbes pour quelques acteurs majeurs de la production pétrolière ayant passé leur pic, par exemple : (données de https://tradingeconomics.com/ ) :

    Royaume uni :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    Norvège :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    Mexique :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    tous ces pays sont ils idiots de ne pas avoir profité des nouvelles techniques pour ne pas multiplier par 10 leurs réserves ? ou masochistes ?

    Les SEULS ayant réussi à faire monter rapidement leur production sont les Etats Unis, encore une fois uniquement à cause de la mise en production rapide et massive de leur pétrole de schiste :

    https://d3fy651gv2fhd3.cloudfront.ne...01&d2=20181231

    Ca n'a donc strictement rien à voir avec la remise en production des anciens champs épuisés. Et ça durera le temps que le pétrole de schiste durera - pas plus d'une dizaine d'années suivant la plupart des prévisionnistes. La chute risque d'être aussi brutale que la croissance...


    et il y a des raisons pour ça évidemment ...
    Mais, cher ami, c'est à Le Floch Pringent qu'il faut aller expliquer tout cela, fort de ta riche expérience des forages pétroliers et de leur exploitation...

    Nous, pourquoi veux tu que l'on te croit sur parole, et que l'on n'entendrait pas la parole d'un ancien dirigeant d'une grande entreprise pétrolière...

    Mais surtout, que veux tu prouver ? Que si c'est possible, les sociétés exploiteront jusqu'au bout les sources de profit et nous conduiront jusqu'au mur ? Mais ça, nous le savons déjà... Qu'il n'y a rien à y faire, et qu'il faut s'apprêter à souffrir ? Comprends que ce pessimisme ne convient pas à tout le monde...

    Au départ, la discussion est partie du fait que tu affirmais que dans peu de temps les ressources pétrolières déclineraient et que finalement les émissions de GES se règleraient d'elles-mêmes . Ce à quoi plusieurs t'ont répondu que quand les hydrocarbures et le charbon seraient en déclin, il sera déjà trop tard.
    Que proposes tu de faire exactement, à part attendre ?

  25. #85
    invitebd567847

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par barda Voir le message
    Il suffit de lire l'article, mais l'explication est simple et repose sur trois phénomènes:

    - aujourd'hui, nous savons récupérer 50% d'un gisement, contre 5% il y a trente ans; il est même possible de revenir sur des gisements réputés épuisés

    - une part importante de la planète n'a pas été explorée, dont nombre de zones prometteuses

    - le concept de réserve ne concerne que les gisements traditionnels, alors que les gisements nouveaux -offshore, pétrole roche-mère, sables bitumineux, schistes- constituent une réserve bien supérieure, et très peu exploitée

    Le lien est https://www.challenges.fr/tribunes/p...tualite_141173
    Merci de la réponse.
    Ca n'augure rien de bon pour le RC... , ni pour l’intérêt de basculer rapidement sur des sources alternatives décarbonées (nucléaire,Enr)
    C'est quand les bonnes nouvelles ?!
    Étonnant que jancovici ne relaye pas ce discours, par contre. il est plus pessimiste sur les resserves.

  26. #86
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par barda Voir le message
    Mais, cher ami, c'est à Le Floch Pringent qu'il faut aller expliquer tout cela, fort de ta riche expérience des forages pétroliers et de leur exploitation...

    Nous, pourquoi veux tu que l'on te croit sur parole, et que l'on n'entendrait pas la parole d'un ancien dirigeant d'une grande entreprise pétrolière...
    tu remarqueras que l'interview date de 2014, or en regardant la courbe de production des USA, on voit que le boom du pétrole de schiste commençait juste ... mais LLFP en parle à peine !

    J'ai vérifié sur les données de BP statistical review par exemple , entre 2016 et 2017, les US ont ajouté + 0,691 Mbl/j à leur production, et le monde entier ... + 0,625 . Ce qui signifie que sans les US, la production de pétrole mondiale aurait baissé.

    Je ne te demande pas de me croire "sur parole", je te donne des chiffres et des faits, à toi d'en faire ce que tu veux.

    Mais surtout, que veux tu prouver ? Que si c'est possible, les sociétés exploiteront jusqu'au bout les sources de profit et nous conduiront jusqu'au mur ? Mais ça, nous le savons déjà...
    au départ, je voulais te prouver que contrairement à beaucoup de discours, le nucléaire n'impactera pas sensiblement (et plus probablement pas du tout) la quantité de fossiles extraite dans le sol. Je t'ai donné des chiffres et des arguments pour ça. Je t'ai demandé si tu estimais plausible qu'on fabrique une centaines de surgénérateur par an pendant des dizaines d'années, tu ne m'as pas répondu. Mais sans ça, il est évident que le nucléaire n'aura pas d'impact significatif, c'est juste une règle de trois à faire, ça ne va pas chercher bien loin (encore faut il accepter de la faire...).

    Qu'il n'y a rien à y faire, et qu'il faut s'apprêter à souffrir ? Comprends que ce pessimisme ne convient pas à tout le monde...
    les aspects psychologiques n'ont pas grand chose à voir avec les faits. Si ça ne te plait pas que ton médecin te dit que tu vas mourir un jour, tant pis, mais tu vas quand meme mourir un jour non ?

    Au départ, la discussion est partie du fait que tu affirmais que dans peu de temps les ressources pétrolières déclineraient et que finalement les émissions de GES se règleraient d'elles-mêmes . Ce à quoi plusieurs t'ont répondu que quand les hydrocarbures et le charbon seraient en déclin, il sera déjà trop tard.
    Que proposes tu de faire exactement, à part attendre ?
    tu m'as répondu ça sans me le justifier par aucune date ni aucun argument quantitatif. Moi je ne le pense pas (et "trop tard" pour quoi au juste ?).

    Après ce n'est pas à moi de dire ce qu'il faut faire. Déjà ça dépend de ce que tu veux, et la réponse n'est pas la même pour tous. Certains voudraient absolument continuer à avoir trois voitures et se déplacer aux quatre coins de la planète, d'autres se contentent d'un mode de vie bien plus simple. La question que tu poses supposes déjà que tu aies défini une finalité à la société et au mode de vie, ce qui me parait à la fois très ambitieux et très incertain. Ce que je dis juste, c'est qu'il est très improbable qu'on continue à faire croitre notre mode de vie encore longtemps et qu'une forme de décroissance arrivera forcément - et que ce n'est pas le nucléaire qui nous en sauvera. C'est tout.

  27. #87
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    sans rentrer dans des calculs mondiaux ( qui ne résultent que de la somme des résultats locaux ) , on peut titre d'exemple citer le cas de l'Allemagne.
    dont la démarche est assez paradoxale.
    par choix ( sans revenir sur ce point ) , elle a décidé de supprimer sa filière nucléaire, mais devant compenser par un retour au charbon.
    par ailleurs, dans un esprit "d'écologie", elle a massivement investie dans les ENR.
    mais le premier point fait qu'elle est aujourd'hui le premier émetteur de CO² en Europe !????

  28. #88
    invite6c250b59

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    Si ce rythme est respecté, la puissance du nucléaire civil chinois devrait atteindre 58 gigawatts (GWe) d’ici 2020-2021 et dépasser les 150 GWe en 2030.
    150 GWe, c'est environ 1/4 de la production électrique nucléaire mondiale, qui ne représente qu'environ 4% de la production mondiale d'énergie : donc l'effort "considérable" de la Chine ne remplacera que 1% de la production de fossiles à l'horizon 2030.
    Toujours au même rythme cela ferait donc 3% à l'horizon 2040; 9% à l'horizon 2050; ...2200% à l'horizon 2100. Si tu ne penses pas que c'est considérable, c'est que tu n'as pas fait ce calcul. Donc, peut-être voulais-tu considérer une croissance linéaire de +100 GWe par dix ans?

    Toujours au même rythme cela ferait donc +0.7% tous les dix ans, donc le nucléaire Chinois en 2100 produirait "seulement " 50% de l'énergie consommée dans le monde en 2030. Ceci avec un coût qui se réduirait avec les années en proportion du PIB.

    Bref... je ne vois absolument pas comment tu réussis à te faire croire que c'est petit.

  29. #89
    Archi3

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Jiav Voir le message
    Toujours au même rythme cela ferait donc 3% à l'horizon 2040; 9% à l'horizon 2050; ...2200% à l'horizon 2100. Si tu ne penses pas que c'est considérable, c'est que tu n'as pas fait ce calcul. Donc, peut-être voulais-tu considérer une croissance linéaire de +100 GWe par dix ans?
    ###### supprimé
    mais ton calcul est faux, simplement parce que ce sont des centrales conventionnelles et à ce rythme on aura bouffé tout l'U235 bien avant 2100...

    Toujours au même rythme cela ferait donc +0.7% tous les dix ans, donc le nucléaire Chinois en 2100 produirait "seulement " 50% de l'énergie consommée dans le monde en 2030. Ceci avec un coût qui se réduirait avec les années en proportion du PIB.

    Bref... je ne vois absolument pas comment tu réussis à te faire croire que c'est petit.
    meme dans cette extrapolation absurde, ce ne serait pas encore énorme, car les scénarios BAU prévoient un triplement de la consommation énergétique a l'horizon 2100 (ben oui, si on veut faire des catastrophes, faut aussi mettre le paquet ...)
    Dernière modification par JPL ; 21/08/2018 à 19h47.

  30. #90
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Nucléaire et réchauffement.

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    mais ton calcul est faux, simplement parce que ce sont des centrales conventionnelles
    ha bon ? même les trucs en cours et les projets à venir ?

    anyway, ce fil est bien trop long pour moi.

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