Peut-on forcer un spin particulier d'une particule intriquée (ou anticiper un spin modifié) ?
(https://www.apie-people.com/forum/lo...rrestres-23523
https://www.apie-people.com/forum/lo...s/aspect-24706)
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Peut-on forcer un spin particulier d'une particule intriquée (ou anticiper un spin modifié) ?
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Bonsoir. La réponse est non. On peut faire passer l'une des particules de la paire dans un polariseur mais on ne peut pas contrôler de quelle côté elle en sort (c'est-à-dire qu'on ne peut pas la forcer à avoir par exemple un spin "up" le long de l'axe du polariseur).
Bonsoir,
Merci.
J'ai demandé la suppression de la discussion.
Dernière modification par N738139 ; 15/11/2019 à 19h40.
Pas de problème pour moi.
Vous pensez donc que la réponse n’intéresse que vous ?J'ai demandé la suppression de la discussion.
Étrange réaction qui supposerait que ce forum n'est fait que pour votre instruction personnelle !
Par contre, une fois qu'on a "lu" le spin de l'une, on connait automatiquement le spin de l'autre, avant même de la "regarder", car elle a subit un "forçage" lors de la décohérence de la paire non ?La réponse est non. On peut faire passer l'une des particules de la paire dans un polariseur mais on ne peut pas contrôler de quelle côté elle en sort (c'est-à-dire qu'on ne peut pas la forcer à avoir par exemple un spin "up" le long de l'axe du polariseur).
C'est le genre de truc qui faisait croire a certains qu'on pouvait faire de la communication instantanée a longue distance si je ne m'abuse ?
Alors qu'en fait, on ne connait le résultat de la seconde qu'en la regardant, mais sans savoir alors si elle a déjà subit la décohérence ou si on la provoque en la regardant ?
C'est bien ça l'obstacle de la communication avec ce moyen non ?
Très schématiquement bien sûr...
... ?
C'est bien ça.
En fait on peut refaire l'analyse en "oubliant" la mécanique quantique complètement, c'est à dire en faisant comme si on ne la connaissait pas, et se demander jusqu'où les corrélations peuvent aller pour qu'il soit encore impossible de les exploiter afin de transmettre de l'information instantanément. Si on admet le principe classique de réalité locale, on peut montrer qu'une somme de taux de corrélation entre les mesures distantes est soumise à une limite par un théorème corollaire de celui de Bell, qui s'appelle l'inégalité BCHSH (on montre qu'une certaine corrélation doit être inférieure ou égale à 2). On sait que cette borne est violée par la mécanique quantique. Si on prend la question dans l'autre sens, à savoir jusqu'où on pourrait aller sans autoriser la transmission d'information et en ignorant ce que nous dit la mécanique quantique, on obtient un résultat assez étonnant, la borne de Cirel'son. Etonnant, car cette borne est en fait supérieure à ce qu'autorise la mécanique quantique! Autrement dit le principe de causalité relativiste selon Einstein-Minkowski est respecté de manière très robuste par la mécanique quantique (voir https://link.springer.com/article/10.1007/BF00417500 ).
Bonjour à tous,
J'essaye de m'intéresser à ce sujet depuis quelques temps mais malgré plusieurs lectures j’avoue que j’ai un peu de mal.
Cependant, d’après ce que j’avais compris, la violation des inégalités de BELL (et l'inégalité BCHSH ou la borne de Cirels’on), qui est maintenant réalisée avec des tests « sans failles » (https://www.pourlascience.fr/sd/phys...ille-12185.php
J’avais compris qu’il existait des théories non-locales qui respectent la causalité relativiste et d’autres non, mais qu’aucune n’était infirmée ou confirmée ? Non?Autrement dit le principe de causalité relativiste selon Einstein-Minkowski est respecté de manière très robuste par la mécanique quantique
Alors là, il me semblait que c'était le point de vue de Einstein, qui est justement infirmé par la violation des inégalités de Bell?Alors qu'en fait, on ne connait le résultat de la seconde qu'en la regardant, mais sans savoir alors si elle a déjà subit la décohérence ou si on la provoque en la regardant ?
Il n'existe donc pas de variables cachées locales (dans le sens de créées localement, avant d'être séparées entre les participants)
Salut,
Il existe en effet des théories non réfutables (on peut donc les voir comme des interprétations, les différences entre les versions étant "non physique").
Notons que la théorie de Bohm est non locale et non réfutable au niveau non relativiste (et on n'a pas encore de teste clairement relativiste et l'invalidant, mais ça viendra) et il n'existe pas d'équivalent relativiste mais il n'est pas exclut que ce soit possible.
Le groupe Zeilinger a réussi des tests invalidants presque toutes les théories non locales réfutables... et donc, forcément, pas Bohm !!!
Oui, mais pas celui-là. Einstein a cru (il n'était pas infaillible) que le mécanique quantique + la relativité devait forcément conduire à des variables cachées locales.
(ses fameux "éléments de réalité")
Il se trompait. La théorie peut être locale (au sens de Einstein) et respecter la MQ et Bell et sans variables cachées locales.
Mais à sa décharge, personne n'a trouvé la faille à l'époque de la publication de l'article EPR, c'était non trivial.
Il a fallu, Bell, Aspect et d'autres théoriciens pour comprendre. Ca été difficile et le problème n'est pas tout à fait clôt (mais il y a eut d'énormes progrès, y compris expérimentaux)
On parle maintenant de "réalisme naïf" pour le point de vue Einstein, de manière un peu péjorative, mais qui fait aussi référence au fait que la majorité des physiciens sont peut-être positivistes dans la pratique expérimentale mais réalistes dans l'âme, comme moi d'ailleurs (*) (mais pas un réalisme naïf, du moins s'ils sont aux faits de ces problématiques et des travaux sur le sujet).
(*) Je suis réaliste pragmatique, ce qui est une attitude philosophique extrêmement répandue.
Dernière modification par Deedee81 ; 22/12/2019 à 15h51.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)