La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce... - Page 3
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La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...



  1. #61
    oualos

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...


    ------

    Connaissant la nature humaine, je trouve cela tout de même préoccupant, même si c'est moins pire que mon idée de départ, par rapport au climat.
    ... oui ...

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  2. #62
    Archi3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    en 2023 on a rejeté [COLOR=#4D5156]36,8 milliards de tonnes de dioxyde de carbone fossile ont été émises en 2023, soit 1,1 % de plus qu'en 2022.

    Si on garde ce taux d'accroissement de 1,1% par an, il nous faudrait 60 ans pour rejeter cette masse de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

    Si on considère qu'il faut 7,81 Gigatonnes de GES pour augmenter la concentration de 1 ppm cela aboutirait à augmenter le concentration en CO² de 448 ppm.
    euh d'où tu tires ton 7,81 Gt pour 1 ppm ? ça voudrait dire que ça augmente actuellement de 36,8/7,81 = 4,71 ppm par an ce qui est bien plus que ce qui est observé.

    Décidément quand ça veut pas ça veut pas.

    A noter que si tu fais le calcul par une règle de 3 d'après les réserves, le taux de croissance n'intervient pas. Si la croissance est plus élevé tu épuises les réserves plus vite mais à la fin le réchauffement est le même. Les calculs faits avec un taux de croissance constant ne supposent pas un montant fini de réserves mais supposent des ressources "virtuellement infinies" dans lesquelles on pourra toujours taper. Ce sont deux philosophies différentes mais il faut choisir.

  3. #63
    sunyata

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    euh d'où tu tires ton 7,81 Gt pour 1 ppm ? ça voudrait dire que ça augmente actuellement de 36,8/7,81 = 4,71 ppm par an ce qui est bien plus que ce qui est observé.
    Si tu émets 36,8 gigatonnes de CO2, il y en aura 45 % qui se disperseront dans l'atmosphère, le reste est absorbé par la terre et les océans.

    0,45x36,8 = 16,56
    16,56/7,81 = 2,12 ppm/an

  4. #64
    Archi3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    ah ben oui 7,81 qui restent dans l'atmosphère mais pour 7,81/0,45 = 17,35 Gt émises. Du coup avec 3500 Gt restantes, ça fait environ 200 ppm de plus, pas 448. Tu as compté l'absorption pour faire ta règle de 3 mais tu l'as oublié pour estimer la concentration finale.

    200 ppm de plus ça ferait 620 ppm à la fin, pas 873. Pas de quoi empoisonner l'humanité (et encore ça suppose que toutes les réserves soient consommées avant 2100 ce qui n'est pas très réaliste).

  5. #65
    f6bes

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    ah ben oui 7,81 qui restent dans l'atmosphère mais pour 7,81/0,45 = 17,35 Gt émises. Du coup avec 3500 Gt restantes, ça fait environ 200 ppm de plus, pas 448. Tu as compté l'absorption pour faire ta règle de 3 mais tu l'as oublié pour estimer la concentration finale.

    200 ppm de plus ça ferait 620 ppm à la fin, pas 873. Pas de quoi empoisonner l'humanité (et encore ça suppose que toutes les réserves soient consommées avant 2100 ce qui n'est pas très réaliste).
    Bjr à toi,
    Reste à savoir, SI ce qui est absorbé par la terre et les océans est....inoffensif pour l'ENSEMBLE des éspeces
    vivant sur terre. Faut PAS seulement regarder....son nombril !! (pas de quoi empoisonner l' humanité)
    Bonne journée

  6. #66
    WizardOfLinn

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    Si la concentration moyenne en CO2 atteignait 1000 ppm, ce qui est très spéculatif et improbable, comme déjà expliqué, et que cela pose des difficultés à certaines personnes, on s'y adapterait par des moyens techniques. Pour ceux qui veulent se faire une cure d'oxygène, on trouve bien des "bars à oxygène". Et les personnes qui ont des difficultés respiratoires portent un masque pendant la nuit.
    Mais de nos jours, ce sont surtout les autres produits de combustion et réactions secondaires diverses qui ont un effet sanitaire bien réel et documenté : NOx, O3, CO, etc.
    Dernière modification par WizardOfLinn ; 12/12/2023 à 08h17.

  7. #67
    Archi3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    Citation Envoyé par f6bes Voir le message
    Bjr à toi,
    Reste à savoir, SI ce qui est absorbé par la terre et les océans est....inoffensif pour l'ENSEMBLE des éspeces
    vivant sur terre. Faut PAS seulement regarder....son nombril !! (pas de quoi empoisonner l' humanité)
    Bonne journée
    pour le moment, je ne fais que rectifier des calculs complètement faux (le premier message citait quand même "5000 ppm" alors qu'on serait en réalité à dix fois moins). Le sujet n'était pas l'ensemble des conséquences sur la biosphère mais les conséquences biologiques d'une trop grande concentration sur l'être humain.

  8. #68
    sunyata

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    pour le moment, je ne fais que rectifier des calculs complètement faux (le premier message citait quand même "5000 ppm" alors qu'on serait en réalité à dix fois moins). Le sujet n'était pas l'ensemble des conséquences sur la biosphère mais les conséquences biologiques d'une trop grande concentration sur l'être humain.
    +1

    Bonjour,

    La question qui importe en effet, est de savoir si nous atteindrons le seuil de toxicité à la fin du siècle : D'après le document ci-dessous, nous pourrions arriver à 950 ppm en 2100, ce qui signifie que le seuil de toxicité serait franchi vers 2150-2200.

    Cela pourrait se produire dans le pire scénario du GIEC dit du "business as usual". La toxicité due au CO² atmosphérique est un problème qui viendrait
    s'ajouter, aux changements climatiques.




    RCP 8,5 est un scénario de référence du changement climatique développé par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Il décrit un monde dans lequel les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter au cours du 21e siècle, sans politiques d'atténuation significatives.


    Dans ce scénario, le forçage radiatif, qui mesure l'impact des gaz à effet de serre sur le climat, atteint 8,5 W/m2 en 2300. Cela correspond à une augmentation de la température moyenne mondiale de 3,8 à 4,8 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.


    Les impacts du changement climatique dans le scénario RCP 8,5 seraient graves et généralisés. Ils comprendraient :


    Une montée des océans de 1,5 à 2,0 mètres d'ici la fin du siècle, inondant des zones côtières habitées et des infrastructures importantes.
    Une intensification des événements extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et les ouragans.
    Une diminution de la production agricole, entraînant une pénurie alimentaire et des migrations massives.
    La perte de biodiversité, avec des conséquences importantes pour les écosystèmes et les services écosystémiques.

    Auquel on pourrait ajouter : Dégradation des performances cognitives à l'approche de la concentration de CO² de 1000 ppm.

    Cordialement
    Dernière modification par sunyata ; 12/12/2023 à 19h48.

  9. #69
    Archi3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour note espèce...

    Sur le scénario 8.5, selon le GIEC lui même

    High-end scenarios (like RCP8.5) can be very useful to explore high-end risks of climate change but are not typical ‘business-as-usual’ projections and should therefore not be presented as such.
    (FAQ 3.3 de ce document : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg3/d...s_Compiled.pdf )
    Pour résumer l'histoire des scénarios : le besoin de scénarios a émergé quand on s'est mis à développer des modèles climatiques et qu'il a fallu les comparer : en effet pour les comparer, il fallait les faire tourner avec les mêmes scénarios d"émission (les mêmes forçages), sinon la comparaison ne voulait rien dire. Et il fallait différents scénarios pour tester la sensibilité des modèles aux émissions. Donc on avait besoin d'un ensemble (raisonnablement petit parce que faire tourner des modèles ça coute cher) qui serve de référence commune à toutes les équipes. Jusque là c'est raisonnable.

    Mon avis est qu'on aurait simplement pu prendre des courbes paramétrées genre courbes en cloche de Hubbert pour différentes valeurs du forçage (tant qu'à faire on aurait pu prendre des chiffres ronds comme 2, 4, 6, 8 W/m2) et tourner avec ça, ça aurait été très simple. Mais on n'a pas fait comme ça. Si tu regardes les scénarios utilisés, d'abord ils ont des valeurs un peu bizarres, non entières et inégalement réparties (1.9, 2.6, 4.5, 7, 8.5 ...), et ensuite dans le détails les courbes présentent des bizarreries, par exemple des courbes peuvent se croiser, un scénario finalement moins consommateur pouvant être au dessus au début puis ensuite décroitre plus vite ... pas d'explication claire à ça.

    L'explication est dans l'historique de ces scénarios. Au lieu de paramétrer les scénarios par des courbes simples, on a fait bosser des tas d'économistes pour faire tourner des simulations numériques sur des modèles de société genre "psycho-histoire" à la Asimov pour prédire le développement futur. Essentiellement, il n'y a pas de théorie avérée qui permette de calculer le futur, ça se saurait. Ce sont des modèles d'ordinateur qui utilisent des équations intuitées au doigt mouillé, sans aucune validation scientifique, ça n'a rien de théories solidement établies. Chat GPT montre que l'ordinateur est bonne fille, chaque fois que tu lui poses une question, il répond, on s'en fiche de savoir si la réponse est vraie ou pas.

    D'où le résultat très prévisible au départ : les différentes équipes ont sorti un peu tout et n'importe quoi. Sur les mêmes hypothèses de base, différentes équipes ont sorti des scénarios très différents. Il n'y avait aucun moyen de savoir lequel était plus vraisemblable que d'autres. A la fin t'avais une quarantaine de courbes dont aucune n'était plus plausible que d'autres, en tout cas la plausibilité n'était pas calculée. C'était juste différentes courbes venant des simulations parmi une infinité possible mais rien ne dit bien sûr qu'une de ces courbes doit etre suivie. Et dans le détail ces courbes pouvaient être très étranges, parfois elle montaient brutalement avant de stabiliser, ou alors au contraire elles démarraient lentement puis se mettaient à grimper de folie, ou parfois elles n'étaient pas monotones, elles montaient et elles descendaient puis elles remontaient... bref une belle illustration de la méthode "GIGO" (Garbage In, Garbage Out), en somme l'ordinateur te ressort le n'importe quoi que tu lui as mis au départ.

    Mais une quarantaine c'était encore trop donc le GIEC s'est mis d'accord pour en choisir une poignée (4 puis 5) censées être "représentatives", c'est à dire raisonnablement réparties dans l'intervalle simulé. D'où les valeurs "étranges" de 1.9, 2.6, 4.5, 7, 8.5 , et les comportements aberrants de certaines courbes qui se croisent - comme ça venait de simulations différentes ça pouvait donner n'importe quoi.

    A noter qu'aucun de ces scénarios ne prenaient en compte de possibles politiques climatiques (c'était le cahier des charges initiales) donc c'était toutes des "BAU", mais dans différentes hypothèses d'évolution des populations, des technologues etc... comme je disais on n'a pas une théorie qui donne une trajectoire unique "si on ne fait rien", ça n'existe pas "ne rien faire", donc tout dépend d'hypothèses que tu mets à la main. Une autre caractéristique est que ces scénarios ne considèrent pas le montant fini des réserves de fossiles, parce que les économistes n'aiment pas ça. Il n'y a pas de peak oil dans leurs modèles, si la consommation baisse c'est juste parce qu'on a trouvé des substituts mais jamais parce qu'on est à bout de ressources. Le manque pour eux ça n'existe pas. Aussi dans le détail tous les scénarios excèdent largement le montant des réserves prouvées dans au moins un des combustibles fossiles (charbon, gaz ou pétrole).

    Bref à la fin on s'est retrouvé avec quelques courbes de validité et de probabilité inconnue. Il y en avait forcément une la plus élevée, c'était la 8.5. Ca ne veut absolument pas dire que c'est LA courbe qui serait suivie le plus probablement "si on ne faisait rien". Ca ne veut même pas dire que c'est la plus élevée possible, il y avait quelques courbes qui produisaient encore plus, c'est juste la plus élevée de celles qu'on a gardé dans le groupe final. Mais rien ne dit qu'elle soit probable, elle excède de beaucoup les réserves prouvées (les réserves prouvées donne plutot un forçage final entre 3 et 4 W/m^2, qui ne correspond d'ailleurs à aucun des scénarios retenus ) .

    On s'est mis à employer le 8.5 parce que c'est la courbe qui donnait le plus d'effets, donc la plus "spectaculaire". Maintenant de plus en plus de gens, y compris des climatologues, alertent que ce n'est absolument pas "la" courbe BAU qui serait suivie, qu'aucune probabilité spécifique ne lui est attachée, et que c'est juste une courbe possible parmi une infinité d'autres et juste celle qui consomme le plus de fossiles dans l'échantillon retenu, mais rien de plus. Mais il ne faut pas la présenter comme étant "ce qu'il se passerait si on ne faisait rien", en réalité personne ne sait dire ce qui se passerait si on ne faisait rien, on n'est même pas d'accord sur le montant des réserves réelles ni sur nos capacités à extraire des ressources non conventionnelles (genre hydrates de méthane ou bruts lourds).

    Si on ne prend que les réserves prouvées actuelles, le scénario le plus plausible serait plutot autour de 550 ppm en 2100 (on n'aurait pas tout épuisé mais pas loin), un peu en dessous de 4.5.

  10. #70
    sunyata

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Bonjour,

    Merci à toi, pour ces précisions, c'est très intéressant car cela pondère considérablement le risque d'atteindre une concentration de CO² qui altèrerait le fonctionnement du cerveau. Le facteur climatique nous impactera bien avant qu'un quelquonque risque pour le cerveau ne devienne préoccupant.
    Reste à savoir ce que les politiques climatiques pourront faire pour infléchir notre trajectoire, mais ça c'est une autre histoire...

    Cordialement
    Dernière modification par sunyata ; 13/12/2023 à 12h25.

  11. #71
    Bounoume

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    pour la toxicité directe du CO2.... j'ai des doutes sur le seuil affirmé: 1000 ppm ....
    ça veut bien dire 1000 par million?
    Si c'est bien ça, 1000 grammes CO2 par 1000 kilogrammes d'air, c'est aussi 0,1% de CO2..... alors que l'air alvéolaire (en équilibre avec le compartiment interne sanguin) en contient 4,5 % environ.....
    le minus 0,1 % supplémentaire me semble bien faible......
    référence
    https://www.maxicours.com/se/cours/e...x-pulmonaires/
    et pour les effets (bien réels vers 4%) l'INRS, à priori sérieux....
    https://www.inrs.fr/dms/inrs/Catalog...TC-74/tc74.pdf
    dont une étude de Sayers sur les effets sur les performances mentales... altérées, oui, mais aux alentours de 4%..... soit 40 fois la valeur qui nous affole....

    Avant que le CO2 ne nous ait rendus idiots, il y aura longtemps que nous serons morts de chaleur, de faim, de soif, d'agression violente, etc....
    La carbonarcose climatique, au moins c'est une catastrophe qui ne nous atteindre sûrement pas... mais qui hélas peut tuer, entre autres, de malheureux malades insuffisants respiratoires....
    Mais par contre, une fois que nous aurons disparu, si la tendance à l'ascension du CO2 atmosphérique continue encore beaucoup, les vertébrés survivants, entre autres, ils seront atteints..... (et même des végétaux.....)
    rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)

  12. #72
    sunyata

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par Bounoume Voir le message
    pour la toxicité directe du CO2.... j'ai des doutes sur le seuil affirmé: 1000 ppm ....
    ça veut bien dire 1000 par million?
    Si c'est bien ça, 1000 grammes CO2 par 1000 kilogrammes d'air, c'est aussi 0,1% de CO2..... alors que l'air alvéolaire (en équilibre avec le compartiment interne sanguin) en contient 4,5 % environ.....
    le minus 0,1 % supplémentaire me semble bien faible......
    Bonjour,

    Oui mais c'est normal que l'air alvéolaire contienne d'avantage de CO² à l'expiration. C'est justement ce qui va augmenter assez rapidement la concentration en CO² dans une pièce mal aérée, si trop de personnes s'y trouvent réunies.

    La chute des performances cognitives commence à 940 ppm, et cela est bien documenté.

    "Une étude récente a été particulièrement utile pour comprendre les effets du CO2 dans les milieux de travail et scolaires, car elle a exposé les participants à des niveaux contrôlés de CO2 sur une période correspondant approximativement à une journée de travail ou d'école (6 heures) et a utilisé une conception puissante intra-sujets pour évaluer comment des concentrations croissantes de CO2 affectent la cognition chez chaque individu (Allen et al., 2016). L'étude a évalué une gamme de domaines cognitifs de haut niveau, y compris la prise de décision et la planification. Trois conditions d'exposition ont été appliquées : des concentrations de CO2 de 550, 945 et 1400 ppm. Pour le contexte actuel, 550 ppm est seulement ~34% plus élevée que la concentration moyenne de CO2 atmosphérique (extérieur) mondiale en 2019 (411 ppm), 945 ppm est conforme aux directives de ventilation de l'American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (2016) pour une qualité d'air intérieur acceptable, et 1400 ppm est conforme à une concentration moyenne mesurée dans les bureaux publics et commerciaux aux États-Unis au milieu des années 1990 selon l'Agence américaine de protection de l'environnement, mais est beaucoup plus basse que les concentrations qui ont été mesurées dans les bâtiments scolaires mal ventilés (Bakó-Biró et al., 2012; Wargocki et al., 2020). Des relations systématiques ont été trouvées entre la plupart des scores de fonction cognitive et la concentration de CO2, y compris entre 550 et 945 ppm et entre 945 et 1400 ppm. À travers la gamme complète de concentrations de CO2, les relations statistiques apparentes étaient linéaires pour certains déclins des scores de fonction cognitive avec une augmentation de la concentration de CO2 (par exemple, l'aptitude globale à prendre des décisions), et non linéaires pour d'autres, dans lesquels le déclin du score cognitif est plus prononcé entre 945 et 1400 ppm (par exemple, la stratégie complexe). Non seulement ces réductions des scores de fonction cognitive étaient statistiquement significatives, mais elles étaient généralement assez importantes - de l'ordre d'une diminution de dizaines de pour cent des performances par augmentation de ~400 ppm de CO2 (équivalent à un doublement de la concentration de CO2 extérieure actuelle). De nombreux domaines de la cognition n'ont pas été trouvés comme étant si gravement affectés, ou pas affectés du tout, par une augmentation du CO2 (Jacobson et al., 2019; Stankovic et al., 2016). Il se peut que les tâches de niveau supérieur et plus exigeantes cognitivement soient plus susceptibles d'être sensibles aux effets des niveaux modérés de CO2 ambiant. Cependant, des effets nuls ou non monotones ont été trouvés même dans ces tâches exigeantes pour deux populations spéciales - les sous-mariniers (Rodeheffer et al., 2018) et les sujets ressemblant à des astronautes (Scully et al., 2019). Ces résultats suggèrent que des facteurs tels que l'expérience accrue dans des tâches cognitives exigeantes ou une adaptation physiologique à une augmentation du CO2 ambiant pourraient potentiellement atténuer les effets nocifs du CO2 sur la cognition. Il faudra beaucoup plus d'efforts pour déterminer quels processus cognitifs sont sensibles aux effets d'une augmentation du CO2 et dans quelles conditions."
    Lien ici

    Atteindre 1000 ppm en 2100 est-il possible ? Archi3 a suggéré que le scénario le plus défavorable du GIEC était peu probable.
    Mais il faut être prudent car il existe des phénomènes de rétroaction positive avec les océans qui pourraient amplifier la gradient d'augmentation de la concentration en CO² dans l'air par détérioration du puit de carbone océanique.
    Le plus préoccupant est lié à l'acidification des océans qui modifie les populations de Phytoplanctons par exemple. Ce qui pourrait altérer l'efficacité du puit de carbone.
    Voir l'article du CNRS

    Cordialement
    Dernière modification par sunyata ; 14/12/2023 à 22h18.

  13. #73
    Archi3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    si one préoccupe vraiment des capacités cognitives supérieures de l'humanité, il y a plein de choses qu'on pourrait faire disparaitre avant les énergies fossiles, et avec beaucoup moins d'inconvénients, comme l'alcool, Tiktok, la télé-réalité ..... Si on ne s'en préoccupe pas assez pour les supprimer, on ne se passera sûrement pas non plus des énergies fossiles juste à cause de ça.

  14. #74
    Tawahi-Kiwi
    Modérateur

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    si one préoccupe vraiment des capacités cognitives supérieures de l'humanité, il y a plein de choses qu'on pourrait faire disparaitre avant les énergies fossiles, et avec beaucoup moins d'inconvénients, comme l'alcool, Tiktok, la télé-réalité ..... Si on ne s'en préoccupe pas assez pour les supprimer, on ne se passera sûrement pas non plus des énergies fossiles juste à cause de ça.
    Tout a fait. Rien que pour l'atmosphere, la pollution urbaine par exemple, est connue pour avoir des effets sur les capacites cognitives, que ce soit la matiere particulaire et les toxines associees, le CO2 (qui atteint surement 1000 ppm a l'occasion), ou des teneurs plus basses que 19% en oxygene...

    T-K
    If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)

  15. #75
    sunyata

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par Tawahi-Kiwi Voir le message
    la pollution urbaine par exemple, est connue pour avoir des effets sur les capacites cognitives, que ce soit la matiere particulaire et les toxines associees, le CO2 (qui atteint surement 1000 ppm a l'occasion), ou des teneurs plus basses que 19% en oxygene...T-K
    Bonjour,

    Dans cet article on évoque des concentrations urbaines pouvant monter jusqu'à 600 ppm, très loin des 1000 ppm que tu évoques.

    mais pour l'effet d'autres polluants sur les performances cognitives cela a fait l'objet de recherches et confirme ce que tu dis. Cet article en parle.
    Je trouve ce passage là particulièrement intéressant :

    Pour donner une idée de l’exposition au CO2 dans la vie quotidienne, au Québec, en février 2022, 22 % des salles de classe étudiées par le gouvernement québécois affichaient une concentration moyenne de CO2 qui se situait entre 1000 et 1500 ppm, et 3,5 % des classes recensées dépassaient le seuil des 1500 ppm.
    C'est déjà plutôt préoccupant, mais ça donnerait quoi avec 800 ppm ou 1000 ppm en extérieur ?

    Cordialement
    Dernière modification par sunyata ; 15/12/2023 à 08h44.

  16. #76
    yves95210

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Salut,

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Dans cet article on évoque des concentrations urbaines pouvant monter jusqu'à 600 ppm, très loin des 1000 ppm que tu évoques.
    Les 600 ppm dont parle l'article (et la publication à laquelle il fait référence) sont la proportion de CO2 dans l'air extérieur, dans la ville et au moment où l'expérience a été effectuée. Cela ne veut évidemment pas dire que ces 600 ppm sont un maximum, quelles que soient la ville (il y en a probablement de plus polluées que celle-ci) et la période de l'année ou de la journée.

  17. #77
    Tawahi-Kiwi
    Modérateur

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Dans cet article on évoque des concentrations urbaines pouvant monter jusqu'à 600 ppm, très loin des 1000 ppm que tu évoques.
    Premier resultat quand je fais une recherche google: 900ppm, et c'est juste un rapport general de l'USDA (pour les villes americaines je suppose)

    https://www.fsis.usda.gov/sites/defa...on-Dioxide.pdf


    bref....
    Dernière modification par Tawahi-Kiwi ; 15/12/2023 à 10h06.
    If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)

  18. #78
    Tawahi-Kiwi
    Modérateur

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par Tawahi-Kiwi Voir le message
    ...connue pour avoir des effets sur les capacites cognitives, que ce soit .... le CO2 (qui atteint surement 1000 ppm a l'occasion)....
    Remarque qu'en fait non, je n'en sais rien si 1000 ppm de CO2 a un effet sur les capacites cognitives....
    If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)

  19. #79
    agitateur

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par Tawahi-Kiwi Voir le message
    Tout a fait. Rien que pour l'atmosphere, la pollution urbaine par exemple,
    Sur le plan urbain, le coté ilot de chaleur est pas mal non plus. Le béton et le bitume, les murs vitrés, les "fours" avec façade entière de groupe de clim, etc...
    Le RC chiffre du 1.5°, du 2° ou 3°C selon l'échéance.
    Que ce soit à Paris ou à Singapour, le "climat" ultra local est considérablement éloigné de ce qu'il se passe aprés seulement quelques kilomètres avec un peu de champ et de verdure ( en T max, T min, heure d'arrivée du Tmin pour le sommeil en nocturne, etc...).
    Souvenir de HK. Quand on ne voit pas le groupe extérieur de clim, c'est qu'il y en a un non visible en recul. 4 groupes par façade et par étage. C'est pas innocent si les étages du bas ont les groupes le plus à l'extérieur possible, on va dire qu'en bas y'a pas bcp de circulation d'air....
    On peut aussi considérer, à ce stade, le réchauffement induit par la seule présence humaine, en prenant 100 watts instantané permanent au repos en chaleur. A 100 000 habitant par kilomètre carré, soit 10 personnes par équivalent d'une maison de 100m², celà fait un radiateur de 1000 W allumé 24/24 dans la dite maison.

    Nom : _MG_5068.jpg
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  20. #80
    OnlineMeteo

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Ce sujet est encore un hyper alarmisme faussement humaniste pour succomber à la mégalomanie.

    On peut rêver de baisser les GES par diplomatie, c'est çà l'humanisme. Ca prendra du temps et ça ne sera qu'une baisse mais on est humaniste ou on ne l'est pas.

    Perso je n'ai pas peur de le dire : quand j'étais malade, j'avais envie de soutenir les mégalomanes plus gaiens que pro humains puis je me suis soigné.

  21. #81
    polo974

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Et ça apporte quoi, cette profession de foi???
    Jusqu'ici tout va bien...

  22. #82
    OnlineMeteo

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Le PP a trouvé le moyen de créer un sujet alarmiste et appelant à la révolution en se trompant d'un facteur 10. Dans un monde sain, c'est "à dégager !". Dans un monde malade, c'est différent car la la maladie agit.
    N'appelez pas cela une discussion scientifique par pitié.

  23. #83
    sunyata

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par OnlineMeteo Voir le message
    Le PP a trouvé le moyen de créer un sujet alarmiste et appelant à la révolution en se trompant d'un facteur 10. Dans un monde sain, c'est "à dégager !". Dans un monde malade, c'est différent car la la maladie agit.
    N'appelez pas cela une discussion scientifique par pitié.
    Bonjour,

    Facteur 10 non, facteur 5 oui peut-être, et encore cela dépend de l'intervalle de temps qu'on considère. Nous sommes en train de provoquer un changement majeur à l'échelle de la planète sur une durée extrêmement courte.
    Je pense que nous prenons le chemin du RCP 8-5. que c'est le plus probable, parce-que dans un monde fondé sur le croissance la dette et le crédit, il n'y a pas d'autre chemin possible. Ma conviction est que nous brûlerons tout jusqu'à la dernière goutte de pétrole, jusqu'au dernier morceau de charbon et cela de manière accélérée jusqu'à l'effondrement.
    C'est d'ailleurs ce qui ressort de la COP28 qui est la pure expression de notre impuissance et de notre hypocrisie.
    Dernière modification par sunyata ; 16/12/2023 à 10h17.

  24. #84
    titijoy3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Bonjour,

    Facteur 10 non, facteur 5 oui peut-être, et encore cela dépend de l'intervalle de temps qu'on considère. Nous sommes en train de provoquer un changement majeur à l'échelle de la planète sur une durée extrêmement courte.
    Je pense que nous prenons le chemin du RCP 8-5. que c'est le plus probable, parce-que dans un monde fondé sur le croissance la dette et le crédit, il n'y a pas d'autre chemin possible. Ma conviction est que nous brûlerons tout jusqu'à la dernière goutte de pétrole, jusqu'au dernier morceau de charbon et cela de manière accélérée jusqu'à l'effondrement.
    C'est d'ailleurs ce qui ressort de la COP28 qui est la pure expression de notre impuissance et de notre hypocrisie.
    pour bouger il faut que ça fasse mal, ce n'est pas encore le cas..
    Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..

  25. #85
    agitateur

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Je pense que nous prenons le chemin du RCP 8-5. que c'est le plus probable,
    Oui, probablement.
    Mais le CO2 est à la fois une conséquence et une cause de plein d'autres choses.
    La teneur pCO2 en elle même pourrait être tout à fait "négligeable" devant tous les autres phénomènes concomitants. Une montée des eaux de 2 mètres ( pour prendre un seul autre critère ) ce sont d'autres difficultés ( majeures ) pour qq petits Mds de personnes dans le SE asiatique, d'une autre nature que la difficulté cognitive ou le sommeil.

  26. #86
    Archi3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Bonjour,

    Facteur 10 non, facteur 5 oui peut-être, et encore cela dépend de l'intervalle de temps qu'on considère. Nous sommes en train de provoquer un changement majeur à l'échelle de la planète sur une durée extrêmement courte.
    Je pense que nous prenons le chemin du RCP 8-5. que c'est le plus probable
    Je ne sais pas trop comment tu estimes ta "probabilité" et suivant quel critère. Je crains que ce que tu appelles "le plus probable", ce soit simplement "ce qui te fait le plus peur", ce qui rejoint la critique de Online Meteo : on est plus dans un type de raisonnement biaisé par des émotions (l'angoisse du futur qui tend à privilégier les scénarios les plus anxiogènes), donc en un sens "pathologique", que dans un raisonnement scientifique.

    En tout cas ton jugement sur la probabilité du scénario 8.5 n'est pas partagé par tous les scientifiques, dont beaucoup le jugent au contraire "extrêmement improbable" : https://www.bbc.com/news/science-environment-51281986

    Il conduit à des émissions vers la fin du siècle de l'ordre de 3 fois les émissions actuelles, et aussi un montant des ressources exploitables environ 3 fois les réserves prouvées actuelles. Mais ça veut dire que vers la fin du siècle, toutes les ressources conventionnelles auront été épuisées, et qu'on produirait 3 fois plus que maintenant avec des ressources encore non exploitées actuellement ? ça me parait très peu plausible.
    Dernière modification par Archi3 ; 16/12/2023 à 18h32.

  27. #87
    agitateur

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    En tout cas ton jugement sur la probabilité du scénario 8.5 n'est pas partagé par tous les scientifiques, dont beaucoup le jugent au contraire "extrêmement improbable"
    Les conséquences de divers schémas probables qu'ils soient 4, 6, 8 ou 8.5+, relèvent du champ scientifique.
    La survenue d'un des scenarios, c'est de l'ordre économique et géopolitique. C'est hors champ scientifique. Avec un champ d'incertitude particulièrement conséquent.

  28. #88
    Archi3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    Si tu veux (même si je doute qu'on ait vraiment des données scientifiques fiables sur l'évolution de la société à 100 ans , et par exemple les possibles adaptations qui pourraient changer significativement les conséquences des scénarios - 100 ans c'est aussi loin de nous que les années 1920, les choses ont un peu changé depuis quand même), mais je commentais juste l'emploi de la notion de "probabilité" d'occurrence des scénarios, dont il n'est pas clair du tout d'à partir de quoi on les estime. La notion de "on est sur une trajectoire de ..." par exemple est aussi obscure, car personne n'a de théorie fiable à mon sens pour calculer des trajectoires futures.

  29. #89
    titijoy3

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    @onlinemeteo,

    l'évolution des températures ainsi que les calculs, simulations et prévisions de scientifiques aguerris donnent raison aux alarmistes, a tu des arguments allant dans l'autre sens ? à part que le climat a déjà changé de façon importante avec une évolution en milliers d'années ?

    tu as une technologie pour contrer l'évolution des températures ?

    ceux qui ont mal actuellement ne sont pas à l'origine du souci, ils le subissent,

    tu as raison: il faut soigner les malades !
    Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..

  30. #90
    dadykass1993

    Re : La réduction des énergies fossiles est une question de survie pour notre espèce...

    @Ondinemétéo vous êtes ulysse avec les Lotophages dans l’Odyssée d'Homère lol

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