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Agriculture bio - analyse critique



  1. #601
    Sifo-Dyas

    Re : Agriculture bio - analyse critique


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    Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que "bio" ne signifie pas "préservation de l'environnement", c'est souvent l'inverse.

    Outre les insecticides utilisés en "bio" qui sont plus dangereux pour l'environnement que certains produits de synthèse, il y a d'autres cas où cultiver en bio est une atteinte plus grande que cultiver en "non bio".

    Un de ces exemples est donné par l'utilisation du maërl, dit aussi lithotamne, constitué d'algues concentrant le calcaire en structure ressemblant au corail. Une merveille de la nature, extraite par dizaines de tonnes au bulldozer.

    Cette ressource naturelle rare a été complètement massacrée sur les côtes bretonnes pour deux choses : la filtration de l'eau potable (mais là, on a d'autres produits) et l'apport de calcaire pour l'agriculture "bio" dans les régions acides, car les agriculteurs "bio" ne pouvant pas utiliser de chaux vive ou éteinte (pourquoi ? : seulement du calcaire "naturel" !) ils ne peuvent cultiver sans lithotamne.

    Le maërl est donc surexploité et les réserves quasi détruites au nom de cette idéologie qui a décrété que selon l'origine du produit, il est autorisé ou non.

    Et les citadins sensibilisés à "l'écologie" se ruent sur des produits au logo AB, cultivés avec des pesticides interdits en agriculture conventionnelle, et sur un sol amendé avec un des merveilles de la nature, ressource non renouvelable (à moins d'attendre quelques millions d'années) mais si facile à exploiter.

    Dans certains endroits, l'exploitation du maërl a été abandonnée (voir ici), dans d'autres certaines associations militent pour l'abandon (voir ) et on trouve toujours au catalogue des vendeurs d'amendements "bio" (cliquer) ce produit. C'est un scandale, mais ce sont souvent les mêmes qui s'insurgent contre le non respect des réserves naturelles et qui font la pub pour l'agriculture "bio".

    -----
    Cordialement. Sifo-Dyas

  2. #602
    Sifo-Dyas

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Précisions sur la chaux :

    La chaux est le résultat de la pyrolyse du calcaire naturel, qui donne la chaux vive, suivie ou non d'une réaction avec de l'eau (chaux éteinte).

    Mais, attention ! cette pyrolyse que les Romains ou autres réalisaient avec des fours à chaux (on y arrive aussi avec une lessiveuse sur un feu de bois) a été décrétée "non bio" par les instances officielles du label AB.

    C'est une aberration complète, puisque les huiles minérales et autres paraffines ont, elles, droit de cité en "bio", alors qu'elles sont le fruit de la distillation du pétrole. Vous avez vu l'aspect hautement "naturel" d'une raffinerie ?

    De plus, il se vend chez les fournisseurs d'amendement "bio", un produit nommé "chaux vitale" qui est, comme le maërl, un produit non renouvelable, celui-ci étant obtenu à partir de sédiments marins fossiles et de tourbe.

    J'ai du mal à voir le rapport direct entre la protection de la nature et l'exploitation du maërl ou d'autres sédiments marins naturels (sinon pas bio !) ou de tourbe.
    Cordialement. Sifo-Dyas

  3. #603
    KATDEN

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    peut être une explication ici sur la chaux.

  4. #604
    Sifo-Dyas

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par KATBEN Voir le message
    peut être une explication ici sur la chaux.
    Il est assez hardi d'assimiler la chaux vive ("produit calciné") de formule CaO, qui réagit effectivement violemment avec tout déchet organique contenant de l'eau, et la "chaux éteinte" qui elle n'a pas ce défaut, puisqu'on l'a justement mouillée pour transformer le CaO en Ca(OH)2.

    Dans un champ, c'est de la chaux éteinte que les agriculteurs apportent, sauf exception.

    De plus, les propriétés de la chaux sont à utiliser avec parcimonie, c'est caricaturer cette pratique que de dire que ça va "déséquilibrer les sols". L'abus de chaux détruit l'humus, on le sait, et un adage dit "la chaux enrichit le père et ruine le fils". Mais l'employer à raison de quelques grammes au m² en terrain acide permet un apport de calcium, une très légère correction du sol. C'est aussi un excellent moyen de rendre utilisables les ions "bloqués" dans le complexe argilo-humique, puisque les cations Ca2+ vont se fixer sur ce complexe et libérer ainsi d'autres cations, K+, Na+, etc., permettant aux matières nutritives d'être disponibles sans en ajouter. On n'emploie donc pas la chaux après un amendement récent en matière organique, mais quand après plusieurs années d'apport de fumier, on a une baisse de rendement, due à la capture des cations par le complexe argilo-humique.

    Pour comprendre ce qu'est la gestion des sols dans une approche classique (et durable) lire le "guide pratique de la fertilisation" de André Gros, édité des années 50 aux années 70, c'est la base pour comprendre les mécanismes du sol, les apports de matière organique, les engrais "naturels" et non.

    Bref, l'a priori contre la chaux est surtout du au fait qu'il existe dans la nature des sources de calcaire immédiatement utilisables, donc plus proche de la "philosophie" bio, quitte à détruire certains écosystèmes.

    De plus, le maërl est un produit qui est maintenant utilisé par les agriculteurs bio de toutes les régions, alors qu'il était jadis réservé aux paysans des côtes bretonnes qui avaient ainsi du calcaire gratuitement, les autres utilisant de la chaux, amendement ultra-traditionnel, disponible en très grande quantité et pourtant refusé en "bio" depuis l'élaboration du fameux cahier des charges.
    Cordialement. Sifo-Dyas

  5. #605
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    Pour rappel : la population n'était pas la moitié de celle actuelle à cette époque, et elle était pourtant très mal nourrie.
    Pour préciser le nombre de gens qu'était capable de mal nourrir l'agriculture à travers les âges : http://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale

  6. #606
    invite49380129

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Une question sans prétention aucune :
    Pourquoi le calcaire est-il un fertilisant ?
    Car dans ma région, le sol est très calcaire, et l'on a pu cultiver que grâce aux fertilisants chimiques, avant c'était des "terres à moutons".
    Cela me semble donc bizarre que le calcaire soit un fertilisant, pouvez-vous donc m'éclairer sur ce sujet ?

  7. #607
    Cendres
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Le calcium apporté par le calcaire est indispensable à la croissance de la plante, ainsi qu'à la maturation et à la germination des graines. Trop de calcium entraîne des carences, notamment chez les plantes dites "calcifuges". Je ne sais pas si on peut parler de "fertilisant" de façon générale, mais on apporte parfois du calcaire pour amender un sol.
    Dernière modification par Cendres ; 01/02/2011 à 23h09.
    N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)

  8. #608
    Sifo-Dyas

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Merlinus Voir le message
    Une question sans prétention aucune :
    Pourquoi le calcaire est-il un fertilisant ?
    Car dans ma région, le sol est très calcaire, et l'on a pu cultiver que grâce aux fertilisants chimiques, avant c'était des "terres à moutons".
    Cela me semble donc bizarre que le calcaire soit un fertilisant, pouvez-vous donc m'éclairer sur ce sujet ?
    Je m'auto-cite :
    Citation Envoyé par Sifo-Dyas Voir le message
    C'est aussi un excellent moyen de rendre utilisables les ions "bloqués" dans le complexe argilo-humique, puisque les cations Ca2+ vont se fixer sur ce complexe et libérer ainsi d'autres cations, K+, Na+, etc., permettant aux matières nutritives d'être disponibles sans en ajouter.
    Pour le redire différemment, l'ion Ca2+ n'est pas en lui-même un fertilisant, mais il remplace certains cations présents dans le sol, "collés" à l'acide humique. Cet acide aggloméré aux grains d'argile fixe les cations nourrissant les plantes (K+, Na+ et autres) et les libèrent quand Ca2+ vient les remplacer, pour schématiser.

    Dans une approche où le seul engrais est le fumier et les matières organiques, il y a donc lieu de chauler (ou de plâtrer) de temps à autres le sol, pour rendre assimilables des cations piégés par l'acide humique. Ceci d'autant plus que le sol est acide et que les apports de fumiers sont importants, et ils le sont dans l'agriculture "bio" si l'on veut avoir un rendement presque correct. Par contre, il faut limiter voire stopper l'apport de chaux dans un sol non acide et n'ayant pas énormément de réserves d'humus (cas des sols très calcaires) sinon, on appauvrit le sol pour longtemps.
    Cordialement. Sifo-Dyas

  9. #609
    invite09876456789221
    Invité

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour,

    Je n'arrive absolument pas à comprendre comment l'azadirachtine puisse être autorisé en bio et pas dans l'agriculture traditionnelle (en france).

    En suisse elle semble tout à fait autorisée dans n'importe quelle "culture".



  10. #610
    invite565e6b3a

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par gianluca6 Voir le message
    Bonjour,

    Je n'arrive absolument pas à comprendre comment l'azadirachtine puisse être autorisé en bio et pas dans l'agriculture traditionnelle (en france).

    En suisse elle semble tout à fait autorisée dans n'importe quelle "culture".


    salut
    elle est interdite autant en bio qu'en conventionnel, j'ajouterai qu'en conventionnel, on en a pas besoin, on a de bien meilleures substances de synthèse que l'huile de neem.
    c'est la roténone qui bénéficie jusque qu'en avril d'une dérogation en bio (limite d'utilisation en octobre), alors qu'elle est interdite en conventionnel, tout simplement parce que il n'y a pas de molécule de remplacement satisfaisant le cahier des charges bio.

  11. #611
    invite09876456789221
    Invité

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour,

    Donc interdit en France et autorisée en Suisse.

    Fiche de donnée de sécurité pour NeemAzal-T/S (suisse) :

    http://shop.biocontrol.ch/KundenUplo...urit%C3%A9.pdf

    Quelqu'un pourrait m'expliquer comment est-il possible de
    dire "Protection respiratoire: N'est pas nécessaire".
    et d'avoir dans la rubrique "Toxicité aiguë" :
    Inhalatoire LC50 / 4h > 5,4 mg/l (rat) ?

    Surtout s'il y a des doutes concernant l'effet de perturbateur
    endocrinien.

  12. #612
    invite565e6b3a

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    salut,
    effectivement, les phyto sont régulés au niveau de l’Europe, et la suisse n'en fait pas parti.
    concernant la réglementation suisse, je ne pourrais pas t'en dire plus...

  13. #613
    invite86c3a745

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Excusez moi mais quand je lis vos commentaires, l' "imbécile" que je suis reste stupéfait par cette vision aveugle que le progrès en agriculture ne peut se traduire par la connaissance toute simple de la Nature sans passer par la magie de la "chimie" des produits de synthèse... Une chose est évidente : je ne dois pas avoir le même ordinateur que le votre, le mien ne reçoit pas les mêmes informations, il doit fonctionner au bois ! Continuez votre rêve de science-fiction, je dois terminer un bouquin d' André Pochon. By by...

  14. #614
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par helies22 Voir le message
    Excusez moi mais quand je lis vos commentaires, l' "imbécile" que je suis reste stupéfait par cette vision aveugle que le progrès en agriculture ne peut se traduire par la connaissance toute simple de la Nature sans passer par la magie de la "chimie" des produits de synthèse...
    Outre que les produits naturels sont tout autant "chimiques" que les produits synthétiques mais souvent avec bien plus de composés actifs qui ne sont pas supprimés du fait qu'ils ne sont justement pas synthétisés, je ne vois absolument pas ou vous avez lu ça.

    C'est même le contraire, l'agriculture moderne passe par une connaissance de la nature pour une utilisation raisonné plutôt qu'utiliser aveuglément toujours les mêmes recettes sans discernement (je ne dis pas que tout le monde fait ça).

    Par contre, si vous attendez que la nature vous nourrisse naturellement ... et bien attendez ...



    Une chose est évidente : je ne dois pas avoir le même ordinateur que le votre, le mien ne reçoit pas les mêmes informations, il doit fonctionner au bois ! Continuez votre rêve de science-fiction, je dois terminer un bouquin d' André Pochon. By by...
    Nanan, vous avez bien, comme nous, ordinateur fait de plastique issus de produits pétroliers, de métaux plus ou moins rares raffinés a grand renfort d'industries polluantes, emballé et livré grâce à de l'énergie encore issue de produits pétroliers et autres réactions nucléaires produisant des déchets radioactifs, etc ...
    Bref, que des produits issus de la nature (naturels) qui devraient donc beaucoup vous plaire.
    Mais il est vrai que même avec un ordinateur identique, il est plus facile de trouver n'importe quoi comme informations et à partir du moment ou elle nous font plaisir, leur validité n'a plus d'importance, n'est-ce pas ?

  15. #615
    Sifo-Dyas

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    J'ignore si quelqu'un en a déjà parlé, mais voici une étude publiée le 26 janvier 2011 sur la relation entre deux pesticides et la maladie de Parkinson : Rotenone, Paraquat and Parkinson’s Disease.
    Conclusions: PD [Parkinson desease] was positively associated with two groups of pesticides defined by mechanisms implicated experimentally: those which impair mitochondrial function and those which increase oxidative stress, supporting a role for these mechanisms in PD pathophysiology.
    Les deux pesticides en question sont la roténone et le Paraquat.

    Comme le second est produit synthétiquement, il est interdit en agriculture bio, alors que le premier y est, on l'a vu, autorisé.

    En agriculture conventionnelle, les pesticides sont interdits ou autorisés selon ce que l'on sait de leur utilité et de leur toxicité, pas en fonction de leur origine. En France le paraquat est donc interdit, pareil pour la roténone, même si l'un est synthétique et l'autre "naturel".

    En agriculture "bio" on expose donc les agriculteurs à un risque qu'ils n'auraient pas s'ils étaient de "bêtes et méchants" agriculteurs conventionnels.

    Cela ne signifie pas qu'un agriculteur conventionnel ne risque rien tandis qu'un agriculteur "bio" est condamné plus ou moins rapidement (ne déformez ni mes propos ni le résultat de l'étude, svp).

    Cela signifie que dans ce cas précis, étayé scientifiquement, on est loin des sempiternels messages et articles peu documentés déversant des généralités sur la méchante agriculture "chimique" qui ne fonctionne qu'avec des "poisons" et sur la gentille agriculture "bio" qui serait "sans pesticide".

    Il y a donc des cas où les risques sont plus importants avec le "bio" qu'avec le conventionnel. Cela concerne la vie des sols (cuivre) ; les insectes auxiliaires (roténone, neem, etc.) ; la santé du consommateur (risques de mycotoxines) et donc aussi la santé des agriculteurs (roténone).

    Les apôtres du "principe de précaution" qui se débrouillent pour interdire la culture de végétaux donc le risque sanitaire n'a jamais été prouvé auront donc du pain sur la planche quand ils se pencheront, enfin, sur les risques dus à l'idéologie du cahier des charges de l'agriculture biologique.
    Cordialement. Sifo-Dyas

  16. #616
    Sifo-Dyas

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Précision sur le cas de l'huile de neem :

    La Suisse autorise donc ce produit.

    Ceci est étonnant, puisque c'est une étude suisse d'il y a une dizaine d'année qui montrait pourtant que ce produit n'est pas anodin pour les insectes auxilliaires et plus particulièrement pour les abeilles.

    L'article est ici en français.

    Il partait d'une constatation :
    Effets sur les abeilles
    Afin de tester la tolérance des abeilles face à l'huile de neem dans le cas d'un traitement phytosanitaire contre les parasites des plantes, des essais sous tente en été entrepris. En guise de culture attractive, on a utilisé des phacélies, dont une partie a été aspergée au moyen d'une préparation à base d'huile de neem. Les abeilles ont butiné les fleurs aspergées avec la même régularité que celles qui n'avaient pas subi de traitement phytosanitaire. Aucun dommage n'a été constaté chez les butineuses ni dans les colonies.

    Par contre, une dizaine de jours après l'application de hauts dosages, de jeunes abeilles prêtes à éclore n'ont pas été capables de se libérer de leur exuvie et leurs ailes présentaient des atrophies.

    D'autres études ont montré que l'azadirachtine entraîne à fortes doses des troubles de la métamorphose chez les larves d'abeilles et peuvent conduire à la mort.
    Le but était de tester précisément (de quantifier) les doses de neem nocives pour les abeilles afin de voir si la Suisse pouvait continuait à autoriser son usage sur des bases scientifiques. Ceci principalement pour l'utilisation dans les ruches, mais en extrapolant, on peut se servir de cette étude pour avoir une vision plus large de l'intérêt de ce produit dans les champs où butinent les abeilles et autres hyménoptères pollinisateurs.

    Le résultat montrait que lorsque la dose de neem est suffisante pour détruire une partie des varroas, elle est aussi suffisante pour détruire une partie du couvain, et que quand la dose de neem est suffisante pour détruire tous les varroas de la ruche, elle détruit aussi tout le couvain et même une partie des abeilles adultes.

    L'étude suisse concluait donc il y plusieurs années que
    Signification des résultats
    Nous avons pu prouver que l'huile de neem, dans le cas d'une application par contact, exerce un effet varroacide qui dépend de la dose appliquée. On ne sait toutefois pas quels composants de l'huile de neem sont à l'origine de cet effet puisqu'elle en contient plus de 100. Sur la base d'analyses qui ont été effectuées avec d'autres acariens, nous avons tout lieu de penser que l'azadirachtine, connue pour les dommages causés au couvain d'abeilles, n'exerce que peu d'effets sur les varroas. La tolérance des abeilles à l'huile de neem pourrait vraisemblablement être améliorée en optimisant la composition, le dosage et la durée du traitement sans pour autant que l'effet varroacide en soit réduit.
    Dans le cas où l'on continuerait à étudier l'huile de neem en vue d'une utilisation thérapeutique dans la lutte contre la varroatose, il faudrait identifier chimiquement les composants qui ont un effet varroacide et les tester quant à leur innocuité pour les abeilles. Ensuite, il conviendrait d'effectuer des essais pratiques avec les substances actives les plus intéressantes. En d'autres termes, de nombreuses années se seront écoulées - sans compter les gros investissements nécessaires - avant que n'apparaisse sur le marché un moyen de lutte efficace.
    À l'heure actuelle, nous déconseillons aux apicultrices et apiculteurs d'utiliser toute préparation à base d'huile de neem pour lutter contre les varroas dans les colonies, les risques de dommages au couvain et d'effets secondaires étant trop importants. Par ailleurs, des incertitudes quant à son efficacité demeurent.
    Pardon pour la longueur, mais ceci nous montre qu'en Suisse comme en France, l'idéologie du cahier des charges "bio" va au delà des résultats scientifiques.

    En effet, l'azadirachtine est montrée du doigt comme étant plus toxique pour le couvain que pour le parasite.Il est donc recommandé par les scientifiques de ne plus utiliser cette substance, ni l'huile de neem qui la contient (ce qu'a fait la France, merci), mais de trouver ce qui dans l'huile de neem est toxique pour le varroa sans l'être pour les larves d'abeilles.

    En d'autres termes isoler ou produire synthétiquement une ou plusieurs molécules issues de l'huile de neem, mais surtout pas l'huile dans son ensemble, et encore moins son composé appelé azadirachtine.

    Et le résultat a été ... l'utilisation de l'azadirachtine et de l'huile neem ! Le lac Léman n'arrête donc pas les comportements illogiques.

    On trouve aussi de très nombreux amateurs qui utilisent (par bidons de 5 litres !) soit l'huile de neem, soit son composant azadirachtine (même en France où elles sont interdites) et qui, bien sûr, sont convaincues que ces produits ne peuvent être toxiques, ils sont "naturels" ! Et ces mêmes personnes pestent (icides ?) souvent contre les agriculteurs conventionnels qui "tuent les abeilles avec leurs insecticides" qui sont des produits qui, eux, ont dû passer des tests de toxicité et qui doivent être utilisés sous des formes précises, à des dosages bien déterminés et à des périodes autorisées.
    Cordialement. Sifo-Dyas

  17. #617
    invite32f57b05

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Excusez moi mais quand je lis vos commentaires, l' "imbécile" que je suis reste stupéfait par cette vision aveugle que le progrès en agriculture ne peut se traduire par la connaissance toute simple de la Nature sans passer par la magie de la "chimie" des produits de synthèse...
    La connaissance toute simple de la Nature ne te fera pas à manger pour ce soir.
    Par contre, elle est utilisée en agriculture pour produire ta nourriture.

    C'est bien joli ta position, mais dans la vraie vie, la nature ne nourrit pas son homme.
    On est très très mal adapté à la vie dans la nature ; c'est précisément pour ça qu'on modifie notre environnement pour le rentre plus "accueillant".
    Un champs, c'est déjà plus "la nature". Mais en attendant, ça nous permet d'avoir à manger.

  18. #618
    invite5d4a1850

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Sifo-Dyas Voir le message
    Il y a donc des cas où les risques sont plus importants avec le "bio" qu'avec le conventionnel. Cela concerne la vie des sols (cuivre) ; les insectes auxiliaires (roténone, neem, etc.) ; la santé du consommateur (risques de mycotoxines) et donc aussi la santé des agriculteurs (roténone).


    Les cas inverses sont sans doute plus fantasmés que scientifiquement prouvés.

    Citation Envoyé par Sifo-Dyas Voir le message
    Les apôtres du "principe de précaution" qui se débrouillent pour interdire la culture de végétaux
    Veux tu dire OGM ? C'est effectivement tout a fait paradoxal que les defenseurs de l'agriclture bio soient opposés aux OGM qui font appel aux plantes elles même pour lutter contre certaines maladies ou ravageurs.

    Quand j'entend, un maire ideologue, farouche opposant aux OGMs selon le principe de précaution et le respect de dame nature. Il defend par ailleurs l'adoption des enfants par des couples homosexuels, je n'arrive pas à comprendre ce qu'il met derriere les concepts de principe de précaution et d'ordre naturels. Même si les deux sujets n'ont rien à voir, Le principe de precaution et de respect de la nature se pose. (SVP pas de polemique à ce sujet, je n'essaie que de comprendre son raisonnement à lui).
    Je me demande vraiment les arguments scientifiques que l'on peut appliquer pour défendre le bio ?

    Je suis choqué qu'on impose ce type d'alimentation idéologique à mes enfants à la cantine. Mais j'ai vraiment l'air au mieux d'un abruti quand je pose cette question aux réunions à l'école. Certaines réactions sont virulentes et aggressives si on ne partage pas la pseudo évidence de la supériorité des produits labellisés bio. Imposer le bio consiste en un vaste business idéologique auquel certains ne soupsonne pas de participer activement.

    Citation Envoyé par Sifo-Dyas Voir le message
    donc le risque sanitaire n'a jamais été prouvé auront donc du pain sur la planche quand ils se pencheront, enfin, sur les risques dus à l'idéologie du cahier des charges de l'agriculture biologique.

  19. #619
    invite1d291045

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    A propos de la roténone , son interdiction est déjà effective dans d'autres pays européens. Quelqu'un sait-il si cela pose des problèmes aux agriculteurs bio de ces pays? Est-ce que cela a des incidences importantes sur la production?
    Merci.

  20. #620
    Sifo-Dyas

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Euh, belle faute d'orthographe de ma part, "donc" à la place de "dont" ! Je me permets de me corriger :

    Les apôtres du "principe de précaution" qui se débrouillent pour interdire la culture de végétaux dont le risque sanitaire n'a jamais été prouvé auront donc du pain sur la planche quand ils se pencheront, enfin, sur les risques dus à l'idéologie du cahier des charges de l'agriculture biologique.

    Citation Envoyé par listo
    A propos de la roténone , son interdiction est déjà effective dans d'autres pays européens. Quelqu'un sait-il si cela pose des problèmes aux agriculteurs bio de ces pays? Est-ce que cela a des incidences importantes sur la production?
    Merci.
    Je n'ai pas de réponses sûres, mais cela permet de comprendre (en partie) pourquoi les agriculteurs bio de ces pays se sont mis à l'huile de neem et pourquoi certains en France poussent pour faire évoluer la législation dans ce sens.
    Cordialement. Sifo-Dyas

  21. #621
    invite1d291045

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Merci pour la réponse.

    N'y a-t-il pas de pays où huile de néem et roténone sont tous les deux interdits? Cela donnerait une idée de la future situation en France.

  22. #622
    invite09876456789221
    Invité

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour,

    Voilà la réponse de l'OFAG, office fédéral de l'agriculture suisse, concernant l'huile de Neem :
    (la première partie correspond à la question que j'avais posée pourquoi il n'y a pas besoin de protection respiratoire) :

    "L'insecticide NeemAzal-T/S a fait l’objet d’un test de toxicité aiguë. Les concentrations requises pour qu’une toxicité aiguë par voie sous-cutanée, par voie orale ou par inhalation apparaisse sont si élevées qu’une classification ou un étiquetage particulier du produit n’est pas nécessaire. Le produit utilisé conformément aux prescriptions n’entraîne pas l’apparition de concentrations toxiques aiguës. Si la toxicité par inhalation était déjà atteinte pour de faibles concentrations (inférieures à 5 mg/l/4h), le produit devrait être étiqueté en conséquence et il y aurait lieu de déterminer si des mesures de protection respiratoire sont nécessaires. Ceci n’est toutefois pas valable pour le NeemAzal.

    En Suisse la substance active azadirachtine figure à l'annexe 1 de l'ordonnance sur les produits phytosanitaires. Les produits contenant cette substance peuvent donc toujours être autorisé et mis dans le commerce. Cependant nous sommes tenus par la législation de considérer les décisions de l'UE en la matière. Dans l'UE, le statut de cette substance est encore incertain. En effet cette substance a fait l'objet d'une demande de réévaluation. En attendant les résultats de cette procédure les Etats membres de l'UE peuvent toujours autorisés les produits qui contiennent cette substance."

  23. #623
    invite09876456789221
    Invité

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Concernant la rotenone je ne savais pas qu'en bio l'on pouvait (autorisation suspendue en suisse) utilisé du Parexan :

    Substance active Teneur
    pipéronyl butoxid 4.5 % 43 g/l
    roténone 2.8 % 26.8 g/l
    pyréthrines 1.4 % 13.4 g/l

    Sacré petit mélange, et quand on sait que, comme par exemple pour le rundup, c'est plus les interactions des substance et des adjuvants qui font la dangereusement des produits et que les substance active seule.
    Et que les interactions ne sont jamais testées, mais seulement les substances actives.

    On disait pas que le Rundup était biodégradable....

  24. #624
    invite09876456789221
    Invité

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Rotenone :

    Trois produit en vente libre pour amateur :

    http://www.staehler.ch/web/de/produkte/sicid.html

    http://mobile.landi.ch/Laden/fra/sor...55&ArtNr=46197

    http://www.maag-garden.ch/fr/produits/paraderil.html
    (celui-là c'est mon préféré matière active biologique vendu par maag = syngenta)

  25. #625
    invite1d291045

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par gianluca6 Voir le message
    Sacré petit mélange, et quand on sait que, comme par exemple pour le rundup, c'est plus les interactions des substance et des adjuvants qui font la dangereusement des produits et que les substance active seule.
    Et que les interactions ne sont jamais testées, mais seulement les substances actives.

    On disait pas que le Rundup était biodégradable....
    Pour le round up est-ce qu'il y a autre chose de plus sérieux que tout le buzz fait autour de l'étude de l'université de Caen (Séralini)? Pour la biodégradabilité, c'est une autre histoire, mais j'avais cru comprendre que c'étaient les normes qui avaient changé, pas l'évaluation du produit.

  26. #626
    invite565e6b3a

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    pas vraiment, on est toujours dans le buzz des études controversées... et partisanes.
    Dernière modification par Philou67 ; 21/02/2011 à 15h15. Motif: Citation inutile

  27. #627
    invite86c3a745

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Monsanto a été condanné en 2007 pour son Roundup suite à des publicités faisant croire de l' innocuité totale et immédiate par ces mentions "biodégradable" et "respectueux de l environnement". Le Glyphosate composé principal du Roundup est classé "irritant" avec "risques d' effets néfastes à long terme sur l' environnement".
    2008 nouvelles campagne publicitaire de Monsanto dénigrant le... désherbage manuel... de façon à banaliser l' utilisation de désherbants chimiques.
    Mieux encore l' OMS affirme que près de 3 millions de personnes dans le monde sont empoisonnées chaque année par des pesticides, principalement dans les pays en développement, 220 000 périssent des suites de ces empoisonnements.
    La FAO a inventorié 500 000 tonnes de pesticides périmés éparpillées dans le monde, ces produits chimiques toxiques sont souvent stockés de manières déféctueuses s' infiltrent dans le sol et contaminent l' eau.
    Les pesticides sont aussi des "tue-tout" y compris les annimaux utiles comme les abeilles, les bourdons (pollinisation) les vers de terre et bactéries du sol (fertilisation et biodiversité) coccinelles, sprphes, chryssopes (prédateurs de pucerons)... etc etc... tout ça sont des affirmations PARTISANES issues d' études CONTROVERSEES nous restons dans la bouse...

  28. #628
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par helies22 Voir le message
    Monsanto a été condanné en 2007 pour son Roundup suite à des publicités faisant croire de l' innocuité totale et immédiate par ces mentions "biodégradable" et "respectueux de l environnement".
    2008 nouvelles campagne publicitaire de Monsanto dénigrant le... désherbage manuel... de façon à banaliser l' utilisation de désherbants chimiques.
    Certes, les publicités mensongères, ce n'est pas bien. De même que travestir la réalité pour amener a penser que tel produit serait utile ou plus utile qu'un autre.
    Mais je me demande si Monsanto est la seule société a faire ce genre de publicités mensongères je vois aussi des milliers de pubs, tous les jours qui voudraient me faire acheter ou faire ce que je ne ferais peut être pas spontanément.
    Et, ça démontre qui, tout ça ?
    Quel rapport avec le bio ?
    Mon chat a chié devant la porte, donc-le-bio-c'est-pas-bien, c'est ça ?

    Le Glyphosate composé principal du Roundup est classé "irritant" avec "risques d' effets néfastes à long terme sur l' environnement".
    Oui comme quasiment la totalité des autres pesticides, y compris et surtout naturels et comme beaucoup d'autres produits.
    Je ne vois pas non plus ce que ça démontre.

    Par exemple, tous les médicaments présentent des dangers (connus et inconnus), il faudrait donc s'en passer ?

    Votre cuisine/salle de bains est remplie de produits irritants et/ou néfastes sur l'environnement et pourtant, vous les utilisez toujours et encore ... et vous ne comptez pas vous en passer.

    Mieux encore l' OMS affirme que près de 3 millions de personnes dans le monde sont empoisonnées chaque année par des pesticides, principalement dans les pays en développement, 220 000 périssent des suites de ces empoisonnements.
    La FAO a inventorié 500 000 tonnes de pesticides périmés éparpillées dans le monde, ces produits chimiques toxiques sont souvent stockés de manières déféctueuses s' infiltrent dans le sol et contaminent l' eau.
    Les pesticides sont aussi des "tue-tout" y compris les annimaux utiles comme les abeilles, les bourdons (pollinisation) les vers de terre et bactéries du sol (fertilisation et biodiversité) coccinelles, sprphes, chryssopes (prédateurs de pucerons)... etc etc...
    Oui, les pesticides sont des produits toxiques car leur fonction est précisément d'éliminer certains nuisibles : ils ont étés conçus pour cela sinon, ça ne servirait à rien.
    Mais on peut arrêter toute l'agriculture et on devrait retourner à la population mondiale d'avant sont invention, soit quelques milliards de morts de faim.



    tout ça sont des affirmations PARTISANES issues d' études CONTROVERSEES nous restons dans la bouse...
    Certains émettent des idées diminuer ces pollutions et surtout pour éviter qu'on ne se trouve dans une bouse encore beaucoup plus importante et incontrôlable avec des raisonnements faux basés sur des arguments tronqués et incompris imposés par des gens dont certains ne savent même pas ce qu'est l'agriculture ni à quoi elle sert pour sortir des conclusions partisanes facilement reconnues par le fait qu'elles ne sont jamais justifiées correctement et que jamais les arguments sérieux ne sont pris n compte, lus ni même compris.

  29. #629
    invite86c3a745

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Dans la famille on connait un peu la nature et l' agriculture, y compris leurs ennemis. Je pourrai continuer à développer et argumenter mais à te lire je vois bien que c' est peine perdue... Utilises tu le BRF ?

  30. #630
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par helies22 Voir le message
    Je pourrai continuer à développer et argumenter mais à te lire je vois bien que c' est peine perdue... Utilises tu le BRF ?
    On a bien compris. Le bio c'est mieux parce que :

    - Dans la famille on connait un peu le sujet.
    - Une publicité mensongère.
    - C'était mieux avant.
    - Monsanto.
    - Ordinateur au bois.
    - 25 agriculteurs se convertissent tous les jours.
    - C'est naturel donc c'est bien.
    - Pesticides = cancers, maladies et surtout leucémies.
    - L'agriculture naturelle.
    - ...

    Quand ce n'est pas faux, c'est n'importe quoi ou ça n'a aucun rapport avec le sujet et le peu de chose qui pourrait avoir un intérêt est infondé (1).
    Chaque assertion ayant été réfuté sans que vous teniez compte des réponses.

    Bien sur qu'on sait que vous pouvez argumenter encore longtemps et normalement, soit vous répétez en boucles vos différentes affirmations dans l'espoir qu'elles deviennent miraculeusement vraies, soit on passe à l'amiante, les ondes electromagnétiques, les chinois d'il y a 5000 ans, le mercure et l'aluminium ou on mélange le tout.
    En tout dernier, sur ce genre de sujet, on a Galilée, Hitler et parfois un physicien qui s'égare.
    J'en oublie certainement mais le point commun sera le (1).

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