Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que "bio" ne signifie pas "préservation de l'environnement", c'est souvent l'inverse.
Outre les insecticides utilisés en "bio" qui sont plus dangereux pour l'environnement que certains produits de synthèse, il y a d'autres cas où cultiver en bio est une atteinte plus grande que cultiver en "non bio".
Un de ces exemples est donné par l'utilisation du maërl, dit aussi lithotamne, constitué d'algues concentrant le calcaire en structure ressemblant au corail. Une merveille de la nature, extraite par dizaines de tonnes au bulldozer.
Cette ressource naturelle rare a été complètement massacrée sur les côtes bretonnes pour deux choses : la filtration de l'eau potable (mais là, on a d'autres produits) et l'apport de calcaire pour l'agriculture "bio" dans les régions acides, car les agriculteurs "bio" ne pouvant pas utiliser de chaux vive ou éteinte (pourquoi ? : seulement du calcaire "naturel" !) ils ne peuvent cultiver sans lithotamne.
Le maërl est donc surexploité et les réserves quasi détruites au nom de cette idéologie qui a décrété que selon l'origine du produit, il est autorisé ou non.
Et les citadins sensibilisés à "l'écologie" se ruent sur des produits au logo AB, cultivés avec des pesticides interdits en agriculture conventionnelle, et sur un sol amendé avec un des merveilles de la nature, ressource non renouvelable (à moins d'attendre quelques millions d'années) mais si facile à exploiter.
Dans certains endroits, l'exploitation du maërl a été abandonnée (voir ici), dans d'autres certaines associations militent pour l'abandon (voir là) et on trouve toujours au catalogue des vendeurs d'amendements "bio" (cliquer) ce produit. C'est un scandale, mais ce sont souvent les mêmes qui s'insurgent contre le non respect des réserves naturelles et qui font la pub pour l'agriculture "bio".
-----