La technique argumentaire consistant à faire table rase de ce qui est avancé par les autres est, je pense, ce qu'il y a de plus énervant.
Tu n'as donc pas lu la discussion en entier, ni même les 10 ou 15 pages précédentes, et tu arrives là avec tes gros sabots. Penses-tu ré-inventer la roue avec des affirmations pourtant démontées plusieurs fois auparavant, ou essaies-tu d'exaspérer ceux qui mettent certains faits à disposition des lecteurs doués d'esprit critique ?
Tu auras la gentillesse de chercher par toi même en quoi tes arguments n'en sont pas. Merci.
Un exemple que je prendrai la peine d'expliciter :
Quelques pages plus haut, je donne la DL50 de la roténone et celle d'un insecticide ayant une partie de son champ d'action (cherche, tu verras). De plus, la roténone avait un champ d'action plus vaste que les insecticides auxquels elle se substituait (lire le cahier des charges de l'agriculture bio, posté plus haut). Cela signifie très clairement que oui, elle est plus dangereuse car elle est délétère pour bon nombre d'espèces non cibles. Tu tueras plus de "bestioles" non dangereuses pour les cultures avec des traitements à base de roténone (et c'est pire pour l'huile de neem, quasiment aussi dangereuse que le tabac) qu'avec un insecticide plus spécifique. C'est un fait que je ne vois pas l'intérêt de nier.Bien sûr la roténone et le pyrèthre sont toxiques, c'est leur rôle non ? Je ne crois pas que les insecticides classiques soient moins dangereux, si vous avez des exemples
De plus ces insecticides "bio" ont une tare importante : ils ne sont pas systémiques, ils ne circulent pas dans la sève de la plante. Ils trucident donc par contact, à la différence des produits systémiques qui tuent par ingestion. Entre un insecticide qui s'attaquent aux ravageurs des plantes qui les mangent (car il circule dans la sève) et un autre qui tue tous ceux qui ont le malheur de passer par là, qu'est-ce qui est le plus pertinent pour une lutte ciblée ? Et comme les insecticides non systémiques ne sont actifs que sur les parties de plantes exposées directement au produit (c'est pareil pour l'action fongicide du cuivre), on risque de se retrouver avec à la fois des insectes non ciblés mais détruits et des insectes ciblés mais non détruits car cachés sous une feuille. Et que penser de la nécessité de recommencer les traitements avec ces produits non systémiques dès la moindre pluie ? Les produits systémiques continueront leur action sur les ravageurs de la plante traitée, les non systémiques lessivés s'attaqueront alors aux insectes et araignées du sol. Pas trop "bio" ...
Beaucoup d'éléments de ton message sont à l'avenant : il suffit de lire les pages précédentes pour les démonter. Autre exemple : oser écrire" laisser faire ensuite l'évolution naturelle" pour décrire ce qui est depuis des milliers d'années une recherche constante pour contrarier l'évolution naturelle (l'élaboration de variétés qui ne pourraient survivre dans un environnement naturel) m'a bien fait rire, et il y en a d'autres du même acabit.
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