Agriculture bio - analyse critique - Page 51
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Agriculture bio - analyse critique



  1. #1501
    triban

    Re : Agriculture bio - analyse critique


    ------

    bonjour

    vous avez aussi oublié un passage

    Ces derniers avancent en conclusion de leur livre que le "tout bio" est peu souhaitable dans les conditions actuelles, car il se traduirait par une diminution trop importantes des productions. Mais ils affirment également que les méthodes excessives de l'agriculture intensive ne sont pas durables.
    cela ne change pas fortement la conclusion du texte?

    -----

  2. #1502
    Tilleul

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Non pas du tout.
    Keep it in the Ground !

  3. #1503
    Ryuujin

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Comment pensez vous que l'agriculture industrielle telle que nous la connaissons aujourd'hui pourra survivre à la fin du pétrole?
    Localement, probablement. De même que l'agriculture bio, qui reste très dépendante du pétrole (notamment, remplacement des désherbages chimiques par des désherbages mécaniques pas forcément aussi efficaces).
    On a pas encore aujourd'hui un mode d'agriculture efficace susceptible de survivre au "peak oil".


    Comment alors faire perdurer la chaine de l'agriculture industrielle? Travail du sol - production des semences hybrides - minage et transport du phosphore et potassium - production des engrais azotés de synthèse (à grand renfort de gaz naturel) - production des pesticides - épandage - récolte - transports jusqu'aux différents centres de tri et de distribution... Cette chaine nécessite du début à la fin des quantités astronomiques d'énergie, sous forme de pétrole dans la majorité.

    On pourrait évoquer les biocarburants, mais quand on sait que l'on a déjà aujourd'hui 1 milliard de personnes qui souffrent de la faim je ne vois pas comment augmenter la production suffisamment pour en plus alimenter les machines.
    Le passage aux biocarburants pour l'agriculture serait simplement une -énorme- baisse de rendement.
    Au reste, les engrais, on en est dépendant quelque soit le mode de culture.


    Pour revenir sur la question du pétole, l'agriculture bio en est certes encore très dépendent, mais elle l'est moins que l'agriculture conventionnelle car elle ne dépend pas (ou moins) des engrais et pesticides par exemple. Je me trompe?
    Bah, oui. C'est même pire, l'approvisionnement en engrais étant plus complexe, et les pesticides utilisés étant moins efficaces.
    Ça ne veut pas dire que ça ne marche pas. Ça veut simplement dire qu'on aura jamais les mêmes rendements.


    Pour sortir un peu de l'extrémisme anti-écolo, un article intéressant sur le sujet sur le blog de Sylvere Huet.
    Je n'y trouve RIEN de particulièrement pertinent. Pas le moindre argument, peu d'infos, et pas de réel réflexion sur le sujet.


    C'est à dire que rien que le labo de Witzenhausen en Allemagne doit avoir plus chercheurs sur le sujet que l'ensemble de la France, donc on voit difficilement comment un français pourrait avoir un avis un tant soit peu éclairé sur le sujet...
    On a plus de chercheurs en mathématiques que l'Allemagne. Ça doit vouloir dire, selon toi, que mon plombier français résoudra plus facilement un système d'équa-diff qu'un plombier Allemand...
    1) la recherche est MONDIALE, pas nationale. On profite des publications des chercheurs du monde entier.
    2) qu'est-ce que ça peut faire d'avoir des chercheurs à plein temps spécifiquement sur l'agriculture bio ? Ça sert à quoi, concrètement ?
    Moi, je préfère qu'on ait des chercheurs compétents en agronomie, en phytopathologie etc...etc... qui se penchent sur des techniques et des phénomènes sans avoir un filtre "bio" ou "conventionnel".

    L'agriculture biologique n'est pas une thématique de recherche.

  4. #1504
    camaron

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Tilleul Voir le message
    Pour sortir un peu de l'extrémisme anti-écolo,]
    La défense aveugle de l'agriculture bio n'a absolument rien d'écolo.

    C'est dans la ligne du parti, mais ce qui apparait c'est justement que cette forme d'agriculture arc boutée sur ses principes n'a rien pour assurer une certaine durabilité aux civilisations humaines ....

  5. #1505
    Tilleul

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    @camaron : vous vous rendez compte que vous avez un discour de fanatique religieux ?

    @ryuujin :
    Peut être que dans ton monde, où il semble que l'argent tombe du ciel, la recherche se fait dans les publications mais dans la recherche appliquée t'auras beau faire ton plus joli sourire, l'industriel qui te finance il va plutot t'envoyer paître quand tu vas proposer de filer à monde entier ce pour quoi il t'a payé...

    Donc pour répondre à ta question avoir des instituts qui travaille sur le sujet de l'agriculture biologique, ça sert à avoir des gens qui savent analyser un système et travailler sur un même sujet en équipe pluri-disciplinaire contrairement à une approche où des spécialistes vont optimiser chacun dans leur coins des composants de manière totalement théoriques en risquant de défavoriser les performances de l'ensemble (voir l'exemple de la destruction de nos ressources en eaux en Ile de France qui rendent au final négatif le bilan de l'augmentation des rendements agricoles dans cette région)... Ca implique donc de sortir la tête de sa paillasse ou même du champs : le système de collecte des déchets organiques mis en place il y a plus de 20 ans en Allemagne vient de la recherche en agriculture biologique...

    Par exemple contrairement à ce que tu affirmes les biocarburants ne sont pas nécessairement une diminution du rendement. Tu as une quantité de projet de la GTZ basé sur des approches intégrés qui reviennent au contraire à augmenter les rendements agricoles finaux à l'échelle d'un village gràce à la production de biocarburant. Même à l'échelle d'un pays : enlève la production d'éthanol au Brésil et les rendements de la canne à sucre s'effondrerait puisque la mécanisation aurait moins d'intérêt et que les investissements dans l'agriculture ne pourraient plus être amorti sur plusieurs années puisque tu fais disparaitre un outil de stabilisation des fluctuations des cours du sucre...
    Keep it in the Ground !

  6. #1506
    camaron

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Tilleul Voir le message
    vous vous rendez compte que vous avez un discour de fanatique religieux ?

    ...
    y a t il un début d'argument ? ou te contentes tu de l'invective à défaut de demonstration de tes affirmations !

  7. #1507
    Ryuujin

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Peut être que dans ton monde, où il semble que l'argent tombe du ciel, la recherche se fait dans les publications mais dans la recherche appliquée t'auras beau faire ton plus joli sourire, l'industriel qui te finance il va plutot t'envoyer paître quand tu vas proposer de filer à monde entier ce pour quoi il t'a payé...
    Rhoo, oui, pardon : c'est vrai qu'Airbus doit planquer des volumes incroyables de données de recherche sur les techniques de lutte bio et cie.
    Non mais franchement, tu nous prends pour qui ?


    Donc pour répondre à ta question avoir des instituts qui travaille sur le sujet de l'agriculture biologique, ça sert à avoir des gens qui savent analyser un système et travailler sur un même sujet en équipe pluri-disciplinaire contrairement à une approche où des spécialistes vont optimiser chacun dans leur coins des composants de manière totalement théoriques en risquant de défavoriser les performances de l'ensemble (voir l'exemple de la destruction de nos ressources en eaux en Ile de France qui rendent au final négatif le bilan de l'augmentation des rendements agricoles dans cette région)... Ca implique donc de sortir la tête de sa paillasse ou même du champs : le système de collecte des déchets organiques mis en place il y a plus de 20 ans en Allemagne vient de la recherche en agriculture biologique...
    Bidon de A à Z. Tout ça, on le fait très bien depuis des décennies en faisant de la recherche sur l'AGRICULTURE. Et on le fait mieux que personne ne le fera jamais avec une flopée de chercheurs limités à l'agriculture biologique.

    Au reste, c'est comme toujours : affirmation gratuite. Tu confonds tes rêves et la réalité. En réalité, tu ne nous as jamais prouvé que "la destruction de nos ressources en eaux en Ile de France [...] rendent au final négatif le bilan de l'augmentation des rendements agricoles dans cette région".
    Tu n'as fait que l'affirmer et le répéter.


    Par exemple contrairement à ce que tu affirmes les biocarburants ne sont pas nécessairement une diminution du rendement.
    Sauf que je n'ai jamais affirmé ça. C'est ballot. Même quand prétends répondre, c'est toujours à ton imagination que tu réponds.

    "Le passage aux biocarburants pour l'agriculture" dans l'éventualité d'une absence complète de carburant fossiles, ce n'est pas juste "les biocarburants".
    Ça n'a rien à voir avec le Brésil. C'est zéro pétrole, et la nécessité de produire l'ensemble du carburant consommé.
    Et là, mathématiquement, ça va coincer : il faudra ajouter à chaque unité de surface cultivée, à production égale, celle nécessaire à la production du carburant que son exploitation nécessite. Soit une diminution des rendements.

  8. #1508
    Scaeva

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour,
    Pour compléter l’intervention de Tilleul, je vous conseille ce lien http://www.inra.fr/comite_agriculture_biologique et notamment la plaquette qui y est présentée concernant la recherche sur l’agriculture biologique à l’Inra.
    Ca représente quand même un effort de recherche non négligeable et c’est plus parlant que les « 29 équivalent chercheurs temps plein ».

  9. #1509
    Tilleul

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Rhoo, oui, pardon : c'est vrai qu'Airbus doit planquer des volumes incroyables de données de recherche sur les techniques de lutte bio et cie.
    Non mais franchement, tu nous prends pour qui ?

    Et encore une fois désolé de casser tes rêves mais non, si tu veux avoir des crédits pour tes recherches il faut qu'il y ait du pognon. Et donc si tu veux qu'on améliore les moyens de la recherche permettant d'améliorer l'impact environnemental de l'agriculture, il faut qu'il y ait des entreprises qui financent la recherche dans l'agriculture à faible impact et donc qu'il y ait un marché pour l'agriculture à faible impact.

    Et en l'occurence sur ta boutade sur airbus : tu crois que les boîtes qui ont des investissements dans la bioénergie, la chimie verte ou la biodiversité ne s'intéressent pas à la leur approvisionnement en matière première et mettent toutes leur confiance dans les gens qui ont nous ont donné une réussite aussi brillante que l'éthanol de betterave et pour qui le summum de la recherche c'est de trouver une variété de tomate qui ne s'abime pas avec une couleur qui fait bien rouge sous un néon de supermarché ? Soyons sérieux deux minutes...

    C'est vrai que c'est juste des petites PME sans grands moyens comme Total, E.on, Chevron, Suez... Par exemple Veolia est propriétaire des terrains agricoles en Allemagne sur lesquels ils font pousser du maïs énergétique.

    Et le pire c'est qu'EADS a effectivement des activités sur les biocarburants... mais peut être que tu t'imagines aussi que la recherche est faite uniquement dans des labos internes aux entreprises sans aucune passerelle public-privé et donc que quand airbus a des activités sur les matériaux biosourcés et leur cycle de vie ils font bosser des spécialistes de l'aéronautique et pas des tout des instituts spécialisés dans le domaine avec une convention de secret industriel...

    Bidon de A à Z. Tout ça, on le fait très bien depuis des décennies en faisant de la recherche sur l'AGRICULTURE. Et on le fait mieux que personne ne le fera jamais avec une flopée de chercheurs limités à l'agriculture biologique.

    Au reste, c'est comme toujours : affirmation gratuite. Tu confonds tes rêves et la réalité. En réalité, tu ne nous as jamais prouvé que "la destruction de nos ressources en eaux en Ile de France [...] rendent au final négatif le bilan de l'augmentation des rendements agricoles dans cette région".
    Tu n'as fait que l'affirmer et le répéter.
    Non je t'ai donner toutes les références et toutes les données économiques. Le cout à l'hectare de dépollution d'eau est plus élevé que ce que la vente de la surproduction associée. T'auras beau faire un caprice parce que ça ne correspond pas à ta vision du monde uniquement basé sur l'amélioration du court terme, c'est comme ça, deal with it. Le nombre de captage impropre à la consommation en ile de france montre très clairement que, non, les gens qui travaillent uniquement sur l'augmentation de la rentabilité économique de l'activité agricole ont été incapable de prendre en compte tout ce qui n'est pas payé par la chaine d'intervenant de l'industrie agro-alimentaire qui les payent (typiquement la pollution des eaux)... Mais c'est vrai que c'est difficile d'imaginer que la recherche dans une agriculture moins consommatrice de matière première a plus de chance de donner des résultats quand on l'a fait réalisé dans des programmes de recherche qui ont pour but d'obtenir une agriculture moins consommatrice de matière première...

    "Le passage aux biocarburants pour l'agriculture" dans l'éventualité d'une absence complète de carburant fossiles, ce n'est pas juste "les biocarburants".
    Ça n'a rien à voir avec le Brésil. C'est zéro pétrole, et la nécessité de produire l'ensemble du carburant consommé.
    Et là, mathématiquement, ça va coincer : il faudra ajouter à chaque unité de surface cultivée, à production égale, celle nécessaire à la production du carburant que son exploitation nécessite. Soit une diminution des rendements.
    C'est toi qui te plantes... Déjà de base, les biocarburants c'est juste retirer l'énergie de la plante, tous les éléments nutritifs tu continues à les avoir en sortie (ou alors je te mets au défi de te nourrir uniquement de glucose pendant un mois)... Ensuite quand j'ai juste besoin de la cellulose, tu m'expliques quel est l'intérêt pour moi d'attendre que la plante forme ses grains et de garder les cycles habituels de l'industrie agro-alimentaire ? Tu peux aller voir en Allemagne le sytème de double cropping (voire même triple cropping!) qui repose sur ce principe culture énergétique/légumineuse. On peut également du gachis de place lié à la monculture : en sylviculture tu as 5 à 10 ans de culture intercalaires avant que les arbres n'arrivent à des tailles où leur espace est nécessaire... Et on peut rajouter tous les terrains et cultures qui n'intéressent par l'industrie agro-alimentaire mais qui marchent très bien pour la production de biocarburant...

    Oh mais mince, pour faire ça il faut travailler avec des gens qui ont des besoins et innover pour y répondre et pas faire de la recherche pour le plaisir de publier...
    Dernière modification par Cendres ; 10/09/2012 à 16h15. Motif: Ad Hominem
    Keep it in the Ground !

  10. #1510
    Tilleul

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    ...autre point complémentaire sur le lien culture énergétique/rendement... Dans les pays en développement il ne peut tout simplement pas y avoir d'accès à l'énergie permettant la mécanisation ou le process de transformation alimentaire (conservation), donc mettre les cultures énergétiques permet de faire fonctionner les moyens matériels permettant à leur tour d'augmenter les rendements agricoles et de diminuer les pertes de conservation dans la chaine alimentaire...

    Mais pour comprendre ça par contre ça nécessite de savoir que l'être humain n'est pas une équation chimique...
    Keep it in the Ground !

  11. #1511
    camaron

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    pour Tilleul qui s'exite un peu tout seul en mélangeant un peu tout : son aversion non explicitée pour tout ce qui est fait par une grande compagnie. Tilleul sais tout sur le metier de chercheur qu'il ne connait que par de larges préjugés. En fait Tilleul sais tout et selon Tilleul les chercheurs sont manipulés, les salariés des grands groupes oeuvrent contre l'humanité. Nous devons écouter les lecons de Tilleul qui sais que le bio c'est la solution.

    Bon cet article ne changera pas l'opinion de Tilleul mais permettra à ceux qui s'interessent à des réponses scientifiques sur l'intérêt du bio pour la santé de se faire une idée :

    Le bio est-il meilleur pour la santé ? Une étude américaine publiée ce mois ci n'a pas décelé d'avantages santé significatifs.

    http://annals.org/article.aspx?articleid=1355685

  12. #1512
    myoper
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    On se calme, svp et on reste dans l'argument factuel ou théorique, même si on est énervé.
    Merci à tous et en particulier aux auteurs des futures réponses.

  13. #1513
    CortoMalt

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Article intéressant qui semble montrer que le bio n'a pas d'avantage sur le plan nutritif. En revanche ils ont démontré qu'il y avait moins de résidus de pesticides ce qui pour moi est le principal avantage du bio. Car ce que cette étude n'a pas fait c'est analyser sur le long terme les effets de l'exposition à ces résidus.
    Ici est l'article du monde sur cette publication : http://www.lemonde.fr/planete/articl...7216_3244.html

  14. #1514
    myoper
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par CortoMalt Voir le message
    En revanche ils ont démontré qu'il y avait moins de résidus de pesticides ce qui pour moi est le principal avantage du bio.
    A priori et sauf erreur de ma part, il n'y a même strictement aucun résidu de pesticides de synthèse (puisqu'ils ne sont pas utilisés).

  15. #1515
    Listo

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par CortoMalt Voir le message
    .
    Ici est l'article du monde sur cette publication : http://www.lemonde.fr/planete/articl...7216_3244.html
    C'est quand même sidérant de voir que le Monde titre l'article " Les aliments bio moins nocifs mais pas plus nourrissants" alors que l'étude ne conclut justement pas à une nocivité plus grande, se bornant à constater que les risques de dépasser les limites autorisées sont faibles de toute façon.
    Et la conclusion en devient amusante du coup :
    Il reste que l'on peut également questionner leur conclusion sur l'absence de bénéfice clinique sur la seule base de la validité des normes en vigueur pour les doses journalières admissibles, supposées définir une consommation sans risque sanitaire.
    L'auteur ne semble pas se rendre compte que son titre ne questionne pas, il affirme qu'il y a une nocivité. Mais cette conclusion a au moins le mérite de confirmer au lecteur que le titre ne correspond pas au contenu de l'étude mais aux idées sur la question du journaliste.

  16. #1516
    myoper
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Le problème et je fais un court HS, c'est que le titre est valable puisque les pesticides sont des produits nocifs et n'est pas valable puisqu'il n'est pas constaté qu'ils sont nocifs pour les consommateurs dans ces conditions et qu'il n'est pas vérifié que les pesticides naturels restant sur les autres produits ne seraient pas plus nocifs. Fin du HS.
    En tout état de cause, une fois rincé, il reste quoi sur le produit en question ?

  17. #1517
    Listo

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Le problème et je fais un court HS, c'est que le titre est valable puisque les pesticides sont des produits nocifs et n'est pas valable puisqu'il n'est pas constaté qu'ils sont nocifs pour les consommateurs dans ces conditions et qu'il n'est pas vérifié que les pesticides naturels restant sur les autres produits ne seraient pas plus nocifs. Fin du HS.
    "les aliments bio contiennent moins de produits nocifs" ce serait OK (et encore en vérifiant TOUS les produits nocifs y compris mycotoxines etc...) Mais là il parle d'"aliments moins nocif". C'est aller bien plus loin que l'étude en question qui justement évite d'entrer dans cet amalgame. Et en prime il leur reproche de ne pas l'avoir fait.
    Dernière modification par Listo ; 09/09/2012 à 10h00.

  18. #1518
    myoper
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Listo Voir le message
    Mais là il parle d'"aliments moins nocif".
    En effet, j'avais zappé.

  19. #1519
    camaron

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Produits nocifs ! Sauf que c'est grace à ces produits que l'on peut éviter les intoxications au mycotoxines ou que les gens qui mangent du bio auraient pu éviter 50 morts l'été dernier avec les graines gérmées contaminées et traitées avec des moyens inapropriés, en plus d'améliorer les rendements en champs....

    Donc si les résidus de pesticides n'ont pas d'impact sur l'état sanitaire des consommateurs, heureusement c'est ce que raisonablement on cherche à atteindre avec tous les contrôles mais qu'en plus ces produits peuvent sauver des vies pourquoi se les interdire ?

  20. #1520
    Ryuujin

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Tilleul : la recherche, je connais, merci : j'y suis. Et en sciences de l'environnement après un passage rapide en agro, donc je vois très bien de quoi il retourne.
    Ce qui n'est clairement pas ton cas.

    Non, on ne va pas voir des industriels lorsqu'on bosse sur ce genre de sujet d'intérêt public et non commercial. On dépose des projets ANR, des projets régions quand on a la chance d'être dans une région qui investit dans la recherche, des projets européens etc...etc...
    Et on publie. Le plus possible, parce que c'est en publiant qu'on obtient des financements, pas en cachant des informations comme tu l'imagines.

    Donc tu peux garder tes petits clichés et tes théories du complot à deux sous : non, dans ce domaine on a clairement pas d'agenda caché, de technique de derrière les fagots etc...
    On publie tout ce qu'on peut, tant qu'on peut, dès qu'on peut. Probablement même trop vite.


    Non je t'ai donner toutes les références et toutes les données économiques. Le cout à l'hectare de dépollution d'eau est plus élevé que ce que la vente de la surproduction associée.
    On t'a répondu que tes données ne permettent pas de conclure comme tu le fais. Le coût de dépollution de l'eau est hypothétique et basé sur des hypothèses très fortes (volonté de dépolluer à 100% tout le volume d'eau disponible, ce qui n'a aucun sens), et nulle part le surcoût lié au mode d'agriculture n'est chiffré.
    Donc maintenant, soit tu corriges soit on passe à autre chose, mais tu ne va pas continuer éternellement de répéter que tu as tout prouvé sans tenir compte de nos remarques.


    Le nombre de captage impropre à la consommation en ile de france montre très clairement que, non, les gens qui travaillent uniquement sur l'augmentation de la rentabilité économique de l'activité agricole ont été incapable de prendre en compte tout ce qui n'est pas payé par la chaine d'intervenant de l'industrie agro-alimentaire qui les payent
    Un nombre de captages impropre à la consommation ne montre RIEN. Ce nombre dépend d'activités non-agricoles, des activités agricoles passées, tu type de captage, du type de nappe...
    Cesse donc de te comporter en politicien : on est sur un forum scientifique. Yen a marre de tes affirmations gratuites et de ton ton péremptoire. Soit tu as un raisonnement et des arguments solides, auquel cas, tu les donnes, soit tu n'en a pas, auquel cas, tu ne lances pas ce genre d'affirmation.


    C'est toi qui te plantes... Déjà de base, les biocarburants c'est juste retirer l'énergie de la plante, tous les éléments nutritifs tu continues à les avoir en sortie (ou alors je te mets au défi de te nourrir uniquement de glucose pendant un mois)... Ensuite quand j'ai juste besoin de la cellulose, tu m'expliques quel est l'intérêt pour moi d'attendre que la plante forme ses grains et de garder les cycles habituels de l'industrie agro-alimentaire ? Tu peux aller voir en Allemagne le sytème de double cropping (voire même triple cropping!) qui repose sur ce principe culture énergétique/légumineuse. On peut également du gachis de place lié à la monculture : en sylviculture tu as 5 à 10 ans de culture intercalaires avant que les arbres n'arrivent à des tailles où leur espace est nécessaire... Et on peut rajouter tous les terrains et cultures qui n'intéressent par l'industrie agro-alimentaire mais qui marchent très bien pour la production de biocarburant...
    Et il est où le rapport avec ce dont on parlait ? Nulle part : il n'y en a pas.
    C'est quand même fort de commencer par "c'est toi qui te plante" pour continuer sur un discours qui n'a absolument rien à voir avec la conversation.
    Il serait franchement temps qu'un modérateur fasse quelque chose.


    ...autre point complémentaire sur le lien culture énergétique/rendement... Dans les pays en développement il ne peut tout simplement pas y avoir d'accès à l'énergie permettant la mécanisation ou le process de transformation alimentaire (conservation), donc mettre les cultures énergétiques permet de faire fonctionner les moyens matériels permettant à leur tour d'augmenter les rendements agricoles et de diminuer les pertes de conservation dans la chaine alimentaire...
    Oui, c'est très bien. Mais toujours aucun rapport avec la conversation, qui portait sur l'éventualité d'un recours GÉNÉRALISÉ aux biocarburants pour CONSERVER un modèle reposant sur la mécanisation.
    Pour la seconde fois, ça n'a strictement rien à voir avec la canne à sucre au Brésil.

  21. #1521
    Scaeva

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par camaron Voir le message
    Le bio est-il meilleur pour la santé ? Une étude américaine publiée ce mois ci n'a pas décelé d'avantages santé significatifs.

    http://annals.org/article.aspx?articleid=1355685
    Je n’ai pas lu l’article en entier, mais d’après le résumé de cette étude, il n’y a pas plus de risque de contaminations bactériennes dans les produits bio que dans les conventionnels. Apparemment, il y a même plus de bactéries résistantes aux antibiotiques dans les produits conventionnels que dans les bio.

    Pour les mycotoxines, il n’y a rien de probant non plus, ni dans un sens ni dans l’autre. Voir par exemple dans Magkos et al, 2006. Organic Food: Buying More Safety or Just Peace of Mind? A Critical Review of the Literature.
    http://spot.colorado.edu/~carpenh/Magkos.pdf

  22. #1522
    myoper
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Pour préciser:
    Citation Envoyé par Scaeva Voir le message
    Je n’ai pas lu l’article en entier, mais d’après le résumé de cette étude, il n’y a pas plus de risque de contaminations bactériennes dans les produits bio que dans les conventionnels. Apparemment, il y a même plus de bactéries résistantes aux antibiotiques dans les produits conventionnels que dans les bio.
    Je n'ai lu que le résumé du lien: à priori ce n'était pas le but de l'étude (effets sur la santé) qui n'a recherché que le risque de contamination (infection chez le consommateur ou présence effective dans le produit ?) par E.Coli et Campylobacter.
    Et la contamination effective/ résistance ne concerne que le poulet (car la résistance ne s'attend pas la ou on n'utilise pas d'antibiotiques) qui, sauf erreur de ma part, ne fait pas partie de l'agriculture.

  23. #1523
    Scaeva

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Poulets et porcs pour être précis . Donc des produits animaux c'est vrai.
    Et l’élevage fait bien partie de l’agriculture (l'agriculture ne concerne pas uniquement la production végétale), mais l’important n’est pas là.

  24. #1524
    myoper
    Modérateur

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Scaeva Voir le message
    Et l’élevage fait bien partie de l’agriculture (l'agriculture ne concerne pas uniquement la production végétale), mais l’important n’est pas là.
    Oui mais c'est bien d'avoir rectifié mon erreur (de même que la précision concernant les mycotoxines - je pense que Camaron voulait parler de l'avantage de certaines céréales OGM).
    D’où, amha, la nécessité de découper le sujet pour déterminer dans chaque contexte, pour chaque problème ou but recherché, les avantages et inconvénients (...) (et faire des fils séparés parce qu'il me semble que le tour a été fait ici à un point qu'on ne peut même plus conseillé à un nouvel arrivant de lire ce sujet ).

  25. #1525
    bouerpascal

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour,

    après huit années d'interventions sur ce sujet, et un vide de trois ans, peut on dégager une idée générale?

    Est-il concevable de pouvoir produire en 2016, sans aucun pesticide?

    Est-ce que la valeur ajoutée d'un produit certifié bio peut compenser la baisse de volume de la production?

    Merci à ceux qui possèdent des connaissances et des exemples traçables de me répondre (projet de pôle agricole bio sur 25 000ha en Afrique sub-saharienne).

  26. #1526
    CortoMalt

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour Pascal,

    Je pense que tout dépend des domaines agricoles. En maraichage par exemple l'agriculture bio est très pertinente puisqu'il est aisé de faire des rotations de culture assez longues pour briser le cycle des ravageurs et parce que les solutions de désherbage mécanique sont bien développées. Dans ce cas passer en bio est tout de suite très intéressant économiquement. En revanche pour les fruitiers la question est beaucoup plus délicate puisqu'il va falloir avoir recours à des produits (labellisés bio) pour pallier à l'impossibilité de faire des rotations.
    Les céréales sont un peu entre les deux, mais je ne travaille pas dans ce milieu alors je laisse la parole à d'autres qui y travaillent vraiment.

    Pour ce qui est de l'Afrique la problématique est assez différente. Déjà il faut savoir si ce sont des cultures d'exportation ou vivrières, donc quel type de culture. Le bio pourra être bien valorisé économiquement pour l'exportation ou si il est vendu aux élites. Sinon il faut s'intéresser aux bienfaits pour les sols et les populations locales.
    Quel type de sols est-ce? Dans de nombreux endroits en Afrique les sols sont très fragiles et ne supportent pas l'agriculture industrielle (ou je devrais dire ils la supportent moins bien que les notres, qui sur le long terme ne vont pas la supporter éternellement non plus).
    L'agriculture bio donne l'immense avantage aux populations et au pays de ne pas dépendre de l'étranger. Ils peuvent continuer à produire même si le prix des produits monte ou une crise économique arrive. Couplé avec de la traction animale cela donne une agriculture très résiliente, tout en étant performante et durable.
    Vous devriez regarder les travaux de l'association Prommata, ils travaillent beaucoup autour de l'agriculture bio en traction animale, en France et aussi en Afrique.

    Salutations

  27. #1527
    f6bes

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par bouerpascal Voir le message
    Bonjour,

    après huit années d'interventions sur ce sujet, et un vide de trois ans, peut on dégager une idée générale?

    Est-il concevable de pouvoir produire en 2016, sans aucun pesticide?

    Est-ce que la valeur ajoutée d'un produit certifié bio peut compenser la baisse de volume de la production?

    .
    Bsr à toi,
    SANS pesticide n'a guére de signification. Il ya des pesticides ...bio!
    Reste à savoir ce que l'on dénomme pesticide !

    La valeur ajoutée ( de combien la VALEUR) ne dépends que de ce que tu voudras bien en demander
    et des éventuels...clients.

    Bonne soirée

  28. #1528
    bouerpascal

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour Corto,

    merci de votre réponse.
    Pour ce qui est du sol, il est de type latéritique (texture argileuse et structure polyédrique) qui demande de la fumure (rendements moyens actuels 0,8 t/ha en riz).
    Le scénario sur lequel je travaille est: sécurisation foncière faite au niveau des associations de paysans, petite mécanisation attelée (zébus), pas d'intrants chimiques, fumure organique (compost lombriqué) élaborée sur place, pas de pesticides (épandage trop contraignant sur de telles surfaces), culture principale riz (sous couverture végétale), et maraîchage de contre saison.
    L'idée directrice est de transformer la contrainte majeure (enclavement donc difficulté d'acheminer intrants et tracteurs) en opportunité (riz et spéculations maraîchère certifiées bio). La valeur ajoutée étant établie à l'exportation (existence de la demande avec cahier des charges). La faiblesse du rendement étant équilibrée par la superficie cultivée (grandes surfaces disponibles).

    La spéculation qui semblerait la plus appropriée (demande et adaptation au terrain) est la carotte.
    Je vais regarder le travail de l'association dont vous m'avez parlé.
    (comme vous avez l'air de connaitre le maraîchage je suis preneur de toute info supplémentaire)

    très bonne journée.

  29. #1529
    bouerpascal

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par f6bes Voir le message
    Bsr à toi,
    SANS pesticide n'a guére de signification. Il ya des pesticides ...bio!
    Reste à savoir ce que l'on dénomme pesticide !

    La valeur ajoutée ( de combien la VALEUR) ne dépends que de ce que tu voudras bien en demander
    et des éventuels...clients.

    Bonne soirée
    Bonjour à vous,

    sans (aucun) pesticide car surface trop grande pour épandage. Pour la valeur ajoutée ma question s'adresse à des personnes qui ont eu l'occasion de constater en situation la part (justifiable) que l'on peut ajouter par rapport au même produit sans certification.
    Dans mon cas d'étude, le choix du biologique doit être justifié en termes de retour sur investissement avec de très faibles rendements. D'où ma demande de retour d'expérience.

    Je vous remercie de votre réponse et vous souhaite une bonne journée.

  30. #1530
    poloassalili

    Re : Agriculture bio - analyse critique

    Bonjour,

    L'agroforesterie devrait être la meilleure réponse possible pour votre cas, et de nombreux cas d'ailleurs si on veut se passer de pesticides (même "bios" sauf lutte intégrée...)
    Elle associe des arbres (à fruits ou à bois d'oeuvre ou les deux) qui ont un enracinement profond et stabilisent les sols tout en leur donnant de la matière organique (feuilles tombées, branches d'élagage broyées). Ils doivent être bien espacés et les espèces si possible bien séparées pour limiter les transmissions de maladie et donc le recours aux interventions (traitements)
    Ils fournissent un ombrage bénéfique aux cultures maraichères ou céréalières (qui peuvent être mises en rotation) en climat chaud que l'on peut intercaler, ainsi qu'une protection au vent. Le rendement global est plus élevé sur un hectare que si on séparait les cultures en monocultures (voire études de l'INRA qui travaille là-dessus depuis plusieurs années avec des résultats prometteurs y compris en France)
    J'ai un ami ingénieur qui bosse là-dessus, je pourrais voir s'il a des références d'études à mettre en lien.

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