Agriculture bio - analyse critique - Page 3
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Agriculture bio - analyse critique



  1. #61
    madingaïa

    Re : agriculture bio - analyse critique


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    Citation Envoyé par Ryuujin
    Il y a un postulat qui traine, même dans ton post ( alors que tu admet qu'il est bidon ) LeLama, et qui est que quand c'est bio, pas besoin de chercher à s'en assurer, c'est forcément de meilleure qualité, et plus écologique.Le non travail du sol plus écologique ? je suis très loin d'en être convaincu !

    Bonjour a tous

    Un bienfait global et indirect du bio.

    Je suis un consommateur non intégriste du bio (produits de base). Souvent on se moque gentiment, on veut me faire douter alors que je doute déjà …

    Le bio étant une activité humaine on ne peut évacuer les erreurs scientifiques, les erreurs de procédures et les fraudes caractérisées. J’en tiens compte, mais je préfère me nourrir avec des produits respectant un contrat de développement durable et subissant des contrôles (insuffisants, imparfaits etc.…), plutôt que de me nourrir avec des produits respectant le contrat des actionnaires.

    A mon sens l’acte d’achat a un plus grand impact sur l’amélioration environnementale et nutritionnelle dans nos sociétés. C’est un geste “bio“qui envoie une information aux professionnels et décideurs concernés. Les filières BIO ou EQUITABLE ne peuvent pas apporter seules des améliorations conséquentes. La prise en compte par les industriels, d’un intérêt du plus grand nombre pour la qualité, sera plus efficace. C’est un vote financier et l’économie c’est ce que regardent d’abord les professionnels. Il ne s’agit pas de naïveté et d’idéalisme mais de pragmatisme.

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  2. #62
    Ryuujin

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Et pourquoi ça ?
    parceque je n'ai aucun élément convainquant.
    Au contraitre, j'ai vu des travaux du sols plutôt intéressants.
    Plus généralement, je doute fortement de toutes les prétendues solutions miracles simplissimes.



    Pour aller plus loin, naturel n'est pas une notion scientifique. En un sens, tout est naturel puisque tout est dans la nature. Il n'empeche que je prefere manger un yaourt avec de vrais fruits dedans provenant de mon agriculteur bio qu'un yaourt aromatise avec des parfums de synthese.
    c'est une question de gout, ça n'a absolument rien à voir avec l'écologie.
    Si ça tombe, la fabrication des aromes artificiels a une influence moindre qu'un verger sur l'environnement.



    De meilleure qualite, je le verifie empiriquement regulierement et ca me parait indiscutable. Teste au gout les tomates bio et les tomates non bio. Il y a vraiment une difference de qualite. C'est moins marquant sur d'autres legumes. Mais globalement, la qualite est meilleure.
    j'ai testé, et franchement, je fais pas la différence.

    Essaye donc plutôt de trouver une tomate bio parmis un lot de tomates conventionnelles de même variété^; pas évident.

    Bien sûr, si tu prends comme référence d'agriculture non biologique la bonne vieille tomate bourrée d'eau, mais luisante sous les spots de supermarché, logique, mais un brin de rigueur et d'honnèteté ne fait pas de mal.

    Essaye donc de faire pousser toi même tes tomates, un lot avec intrants chimiques, un lot avec intrants naturels, et va t'en faire la différence, bon courage !



    C'est un sujet tres technique dont je ne connais pas suffisamment les details. Je suis donc oblige de faire un choix en environnement incertain.
    Et tu ne trouves pas anormal que les tenants, ou plutôt les publicitaires du bio n'aient pas à justifier leurs allégations de "plus écologique que l'agriculture conventionnelle" ?

    Moi si.


    Mon raisonnement est le suivant. Pour l'instant, j'ai le choix entre bio et intensif.
    Curieuse situation. Tu es obligé de faire tes achats en supermarché ? Ton supermarché ne vend pas de produits de l'agriculture raisonnée par exemple ?
    Tu ne sais pas que même le bio peut être intensif ?


    En revanche, je n'ai pas eu de connaissance de problemes de cette ampleur avec le bio.
    normal : le bio est encore petit ; mais même à cette échelle, il y a déjà eu quelques problèmes, par exemple d'allergie ( traitement BT mal foutu ).


    Je ne comprends vraiment pas ce qui te gene dans le bio. Comme je l'ai dit, il me semble naturel qu'il y ait plusieurs modes de production en parallele.
    tout a fait d'accord.
    ce qui me gène, c'est la stratégie marketing du bio, à savoir se baser sur un élan réactionnaire pour s'accaparer à tord le monopole du label de qualité.

    Je trouve anormal qu'on puisse se prévaloir d'arguments écologiques, ou de qualité sans avoir au préalable à en faire une preuve autrement meilleur que le fatras de pseudo-évidences qu'on nous sert aujourd'hui.


    Typiquement, la majorite des consommateurs bio sont tout a fait hostiles aux ogm. Ajouter des Ogm dans les cultures bio serait un manque de respect total de leurs attentes.
    et alors, je croyais que c'était l'environnement le soucis principal ?

    l'environnement, ça vaut bien le sacrifice de quelques peurs viscérales, non ?


    La philosophie de la culture bio est de minimiser ces risques en minimisant les changements.
    ça, c'est carrément faux.
    Le principe de base du bio est au contraire un changement : on remplace toute les techniques conventionnelles par des techniques nouvelles, des traitements nouveaux, voire à découvrir.
    Les épandages de BT, de roténone et cie, ça n'a rien de très rustique.

    Le bio a un double langage ; d'un coté il renvoye une image pseudo-rustique du genre "âge d'or retrouvé", de l'autre, il exige le développement de nouvelles techniques selon des critères extravagant, plutôt éloignés de véritables considérations écologiques.
    ( pour info, un critère écologique serait l'impact réel du traitement, et pas son origine naturelle ou non ).


    Et au contraire, le bio pose des risques inconsidérés : notamment celui d'engager l'agriculture dans une voie sans doute rétrograde, et donc d'annuler les bénéfices de la révolution verte ( qu'on ne peut nier, malgrès l'existence d'inconvénients liés, qu'on atténue depuis un demi-siècle ).

    La question se pose : l'agriculture bio est-elle autonome ? continuera t'elle à produire régulièrement et suffisamment quelque soit son importance par rapport à l'agriculture conventionnelle ?


    Il faut analyser les problemes en relation avec son epoque et avec les donnees reelles. Aujourd'hui, la logique qui gouverne est presque exclusivement productiviste. Ton hypothese est hautement improbable. Je ne suis pas sur qu'il soit interessant de la discuter.
    Le bio n'est pas défendu comme un luxe permi par le conventionnel, mais comme une agriculture à part entière.
    Ce n'est pas mon hypothèse : c'est celle de l'agriculture biologique, qui s'entend autonome, et qui souhaite vivement gagner sur le conventionnel.

    Ma question est : le jeux en vaut-il la chandelle, et quels en sont réellement les dangers ?



    Ca me parait un peu court comme argumentation. Les famines datent d'avant les periodes de mecanisation de l'agriculture. Les agriculteurs bio ne refusent pas les tracteurs.
    non, ça date d'avant le développement de pesticides.

    C'est pas le manque de mécanisation ( constant ) qui faisait les famines ( périodiques ), qui faisait que les cultures étaient régulièrement ravagées et donc insuffisantes.

    Avec la guerre, les pestes étaient les premières causes de famines.

    C'est encore le cas dans certains coin, quoi que cela tende à s'atténuer. Pense aux sauterelles, au mildiou d'Irlande 1846/48 etc...etc...
    Le principe de l'utilisation des pesticides, c'est la volonté de limiter les populations de ravageurs, de pestes, d'avoir une couverture suffisante pour garantir la récolte.

    La couverture peut être régionale ; les ravageurs tués à un instant t dans un champs sont autant de descendant en moins à t+1 dans ceux du voisins.

    Sans cette couverture du conventionnel, le bio fonctionnerait-il de façon régulière ?



    mais je préfère me nourrir avec des produits respectant un contrat de développement durable et subissant des contrôles (insuffisants, imparfaits etc.…), plutôt que de me nourrir avec des produits respectant le contrat des actionnaires.
    mais alors pourquoi le bio et pas l'agriculture raisonnée ?

    parceque bon, utiliser des épandages de pesticides naturels, et pas leurs équivalents chimiques, franchement, je ne vois pas en quoi ça a un caractère durable.
    C'est pas parcequ'un pesticide est naturel qu'il est plus écologique : naturel ou pas, ça reste un poison.

    Et puis bon, faudrait voir à pas caricaturer ; pas besoin de faire du bio pour signer des contrats de développement durable.

  3. #63
    LeLama

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    Essaye donc de faire pousser toi même tes tomates, un lot avec intrants chimiques, un lot avec intrants naturels, et va t'en faire la différence, bon courage !
    Ouaip. Je veux bien l'admettre. C'est sans doute pas le fait que les intrants soient chimiques ou pas qui fait la difference. Je n'en sais rien. Sauf qu'en pratique, meme si je ne sais pas la raison, ben sur mon marche, les legumes bio ont (en general) davantage de gout.

    C'est vrai que je trouve chez certains petits producteurs non bio des produits de qualite tres similaire. Mais c'est une minorite. La majorite des non bio sont des revendeurs avec des produits de qualite franchement moins bonne.


    Et tu ne trouves pas anormal que les tenants, ou plutôt les publicitaires du bio n'aient pas à justifier leurs allégations de "plus écologique que l'agriculture conventionnelle" ?
    La encore, je ne comprends pas ce que t'attends. Les consommateurs ne sont pas reactionnaires. S'il y a une filiere qui fait la preuve au fil des annees qu'on peut faire de l'agriculture raisonnee qui ne soit pas petit a petit gangrenee par les interets commerciaux, les consommateurs l'adopteront.

    Moi, je n'y crois pas. Je crois que d'annee en annee ca derivera pour toujours maximiser les profits au depens de la qualite gustative ou de la securite alimentaire, et qu'au bout de quelques annees le label ne signifiera plus rien. Je crois egalement qu'au fil des annees, le cahier des charges sera un catalogue de mesures techniques opaques et incomprehensibles pour le consommateur moyen qui preferera toujours la simplicite du "Pas d'intrant chimique".

    Mais j'encourage ceux qui croient qu'il est possible de monter une telle filiere. Si une filiere de qualite peut se mettre en place a cote du bio et qui propose a prix interessant des produits de bonne qualite, je dis bravo. La qualite globale augmentera et ce sera tant mieux. Il y aura les trois filieres bio, raisonnee, et intensive.

    Ton supermarché ne vend pas de produits de l'agriculture raisonnée par exemple ?
    Non. En tout cas, pas franchement etiquete. Pas de label connu et lisible. Et de toutes facons des produits de qualite tres moyenne voire franchement mauvaise. M'etonnerait qu'il y ait un quelconque label qualite parmi ces produits.

    l'environnement, ça vaut bien le sacrifice de quelques peurs viscérales, non ?
    Je te propose de mettre les ogm dans la filiere raisonnee et de laisser le bio pour les vilains hermetiques comme moi qui n'en veulent pas. Je suis sur que ton nouveau label va tout a fait repondre aux attentes des consommateurs et concurrencer le bio

    mais alors pourquoi le bio et pas l'agriculture raisonnée ?
    Je te l'ai dit. Tu opposes des choses qui sont complementaires, pas concurrentes. Rien n'empeche les tenants du raisonne de proposer a cote du bio une offre de qualite et de construire des structures de controle qui leur permette de s'assurer dans le temps que la logique commerciale ne l'emportera pas sur l'interet et les souhaits du consommateur.

    Meme si le bio peut etre ameliore comme toutes les activites humaines et si tout n'est pas parfait, les barrieres qu'il met en place pour eviter la derive productiviste s'est montree globalement efficace et elle est lisible pour le consommateur.

    Je pense que toute filiere qualite qui aura ces deux qualites: lisible pour le consommateur et perenne au fil des annees a sa place a cote du bio. Reste a la construire au lieu d'essayer de stigmatiser les consommateurs de bio.

  4. #64
    invite9bba2367

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    parceque je n'ai aucun élément convainquant.
    Au contraitre, j'ai vu des travaux du sols plutôt intéressants.
    Plus généralement, je doute fortement de toutes les prétendues solutions miracles simplissimes.
    Je ne vois pas non plus d'arguments de ta part pour réfuter ce type de méthode. Connais-tu réellement ?
    Contrairement à ce que tu dis, le semis direct sous couvert (sdsc) est loin d'être simplissime. On revient justement à une bonne part d'agronomie avec rotation longue et rotation de couverts végétaux.
    C'est quoi tes travaux du sol intéressants ?

  5. #65
    Ryuujin

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Les consommateurs ne sont pas reactionnaires.
    et bien si, ils le sont, et majoritairement.

    Il suffit de voir leur attitude ( ou d'observer les orientation du marketing en matière d'aliments, c'est corrélé ) pour s'en apercevoir. On leur vend de l'âge d'or jusqu'à leur en faire éclater le ventre.
    Même les pizza industrielles sont "traditionnelles".


    Ils réagisse par opposition bête et méchante, sans aucune nuance à chaque changement, et réagissent mieux à un mensonge bien emballé qu'à une recherche d'amélioration.
    Trop compliqué !

    allez donc dire au gens que pour être un maximum respectueux de l'environnement, l'idéal est de limiter l'influence sur l'environnement, ou de la maitriser, et que donc, un peuplier OGM appauvri en lignine par exemple, c'est "écolo".
    Le premier crétin venu qui leur sortira une jolie théorie du complot, avec des descriptions dantesques du futur aura plus de succès.


    C'est donc plutôt le contraire de ce que tu dis : une nouvelle filière ne serait pas acceptée dès lors qu'elle ferait ses preuves ; les preuves, c'est trop compliqué.
    Elle serait accepté dès lors qu'elle saurait lancer une mode, et brouiller suffisamment les pistes vis à vis de ses limites. Elle ne serait pas jugée sur ses véritables qualités, mais sur l'image que les publicitaires, les média lui tisseront, ce qui est clairement autre chose.

    Le choix du consommateur est globalement anti-scientifique, et ne tend pas vers une évolution.
    D'où ma conclusion que les choix en matière d'orientation de l'agriculture ne doivent pas être laissés aux seuls consommateurs.


    Je crois egalement qu'au fil des annees, le cahier des charges sera un catalogue de mesures techniques opaques et incomprehensibles pour le consommateur moyen qui preferera toujours la simplicite du "Pas d'intrant chimique".
    le cahier des charges n'est pas à destination du consommateur, mais du producteur.
    Il est toujours plus ou moins opaque, et je peux te garantir que celui de l'agriculture bio est lui aussi assez indigeste.

    Ne confond pas cahier des charges, et communication, car là, on est vraiment dans le cadre de la communication. Par exemple, il est courant de lire que le bio est sans pesticides. C'est pourtant faux.
    De même, on peut produire industriellement en bio, ça se fait, et ça marche.
    Entre l'image envoyée au consommateur, et la réalité, il y a une certaine marge, et il est clair que jamais un label ne décrira correctement un produit.


    Je ne vois pas non plus d'arguments de ta part pour réfuter ce type de méthode. Connais-tu réellement ?
    oui oui, ne t'inquiètes pas, mais pour ta gouverne, si la méthode est nouvelle, c'est à elle de faire ses preuves.
    Si c'est du réchauffé, c'est encore pire ; ça veux dire que pour y croire, il faut faire une amnésie totale de toute la révolution verte.


    Plus globalement, les méthodes miracles universelles, ça me fait doucement rigoler.
    Oui, le non travail du sol est intéressant, mais faudrait voir à nuancer : pas partout ni tout le temps.


    Contrairement à ce que tu dis, le semis direct sous couvert (sdsc) est loin d'être simplissime.
    tu compares à quoi ? à un semi classique, ou à un semi classique dans son itinéraire technique complet ?
    C'est les itinéraires techniques qu'il faut comparer, car là, il me semble qu'ils sont modifiés, n'est-ce pas ?

    Enfin bref, c'est un sujet qui requiert la plus grande prudence, nuance, et je trouve que tu en manques beaucoup.


    On revient justement à une bonne part d'agronomie avec rotation longue et rotation de couverts végétaux.
    oui, mais pas à un abandon généralisé du travail du sol.

    Globalement, on cherche un juste milieu, pas un extrème : on cherche à limiter le travail du sol pour en éviter les inconvénients, mais pas trop pour pas trop en perdre les avantages ( car ils existent ).


    C'est quoi tes travaux du sol intéressants ?
    oh, il y en a une quantité.
    J'aurais tendance à dire qu'ils le sont tous ; tous présentent des avantages non négligeable ( c'est pour ça qu'ils ont été inventé : c'est pas un acte purement religieux sans aucune motivation matérielle ).

  6. #66
    madingaïa

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ryuujin
    j'ai testé, et franchement, je fais pas la différence.

    Essaye donc plutôt de trouver une tomate bio parmis un lot de tomates conventionnelles de même variété^; pas évident.

    Bien sûr, si tu prends comme référence d'agriculture non biologique la bonne vieille tomate bourrée d'eau, mais luisante sous les spots de supermarché, logique, mais un brin de rigueur et d'honnèteté ne fait pas de mal.

    Essaye donc de faire pousser toi même tes tomates, un lot avec intrants chimiques, un lot avec intrants naturels, et va t'en faire la différence, bon courage !
    Je ne peux pas croire que tu sois contre l’idée même d’une agriculture bio. Je comprends tes réserves si elles sont motivées par le refus de l’intégrisme bio ou d’un effet de mode.

    Il est heureux que l’idée d’agriculture raisonnée face son chemin. Ce qui est plus regrettable s’est que la règle largement appliquée soit celle de l’agriculture irraisonnée. Etonnante situation qui fait qu’une notion qui devrait être aussi ancienne que l’agriculture nous semble révolutionnaire et moderne.
    Cette idée marketing n’est elle pas une simple réaction provoquée par l’augmentation du marcher bio ?
    Aurait elle vu le jour sans une démarche volontaire de certains consommateurs ?

    Si le bio n’a servit qu’a ça, c’est une heureuse conséquence. Il ne faut pas oublier que cette filière permet à une agriculture familiale de se maintenir en zone rurale, elle évite la désertification et permet un minimum d’aménagement rural.

    Je n’ose pas imaginer ce qu’on nous faisait ingurgiter dans les cantines scolaires, à l’armée et dans tous les restaurants collectifs dans les années baby-boom. Les générations 60 / 70 (la mienne) sont les premières a avoir subit les conséquences des 30 glorieuses (le productivisme) et en avoir vu les résultats sur l’environnement et la santé de tous.
    Il est normal que certains veuillent renvoyer le balancier avec un peut trop d’amplitude !

    Pour ce qui est des tomates, j’ai la chance d’habiter dans un petit pavillon dans le sud, je confesse ici que selon mes expériences, mes tomates quelles soient produites avec du bio ou des engrais classiques, ont le même goût. Si je m’efforce d’employer des engrais bio ce n’est que pour éviter de participer (à mon modeste niveau) a la pollution des nappes phréatiques. Idem pour ce qui est des désherbant, pesticides etc.…
    Ce qui est important (a mon sens) pour la qualité gustative des tomates c’est le respect du rythme de la terre, le rendement implique le forçage de la plante et diminue la qualité.
    Enfin (et j’arrête de t’ennuyer avec mes tomates ), le plus grand bienfait que m’ont apporté mes tomates c’est quelles aient permis a un citadin (comme moi) de prendre conscience et de me rapprocher du rythme naturel.
    C’est ce qui pourrait arriver de mieux à nos sociétés. Alors si le bio y participe…

    J’en reviens donc a la notion que je développais plus avant, ce ne s’ont pas tellement les bienfaits mis en avant (santé, goût, environnement) qui s’ont les plus importants, mais les bienfaits collatéraux (prise de conscience, moyen de pression, désertification….).

  7. #67
    invitea65d3c27

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par LeLama Voir le message
    Voir par exemple les nappes phreatiques en Bretagne ou le probleme de la vache folle. En revanche, je n'ai pas eu de connaissance de problemes de cette ampleur avec le bio. Donc, en prenant en compte ces donnees, il me semble plus raisonnable de choisir le bio.
    Euh des problèmes avec le bio, c'est la famine et la disette en Europe avant l'ère industrielle et des millions de morts de faim en Inde ou en Chine avant la révolution verte et ses engrais "chimiques". Ce n'est pas rien quand meme hein !

    Moi, je préfère manger conventionnel et rendre les terres à la foret (c'est grace à ça que la surface des forets augmente en France de 50% depuis 1900 alors que la population a augmenté) puis aux loups et aux ours que de voir s'étendre les surfaces agricoles pour pouvoir produire assez bio.

    D'accord, je ne pourrais pas me vanter devant mes voisins de payer 50% plus cher ma nourriture mais au moins, je ne me fais pas parasiter par des soixante-huitards déguisés en paysans bio. Et l'argent que je n'aurais pas gaspillé pour mon égo, je pourrais le donner à la croix-rouge ou à l'unicef.

    Je ne sais pas ce qui est le plus "écologique"

  8. #68
    invite9bba2367

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    oui oui, ne t'inquiètes pas, mais pour ta gouverne, si la méthode est nouvelle, c'est à elle de faire ses preuves.
    Si c'est du réchauffé, c'est encore pire ; ça veux dire que pour y croire, il faut faire une amnésie totale de toute la révolution verte.
    1- je ne vois toujours pas d'arguments de ta part
    2- ce paragraphe me conforte dans l'idée que tu ne connais pas réellement cette méthode
    3- c'est une méthode qui existe depuis une trentaine d'années en amérique du sud. Elle a permis dans certaines régions de maintenir l'agriculture menacée par l'érosion due au travail intensif du sol et au brulage des déchets de récolte. Les terres en sdsc augmentent d'année en année dans le monde mais peu en Europe car les problèmes d'érosion sont moins flagrants

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    Plus globalement, les méthodes miracles universelles, ça me fait doucement rigoler.
    Oui, le non travail du sol est intéressant, mais faudrait voir à nuancer : pas partout ni tout le temps.
    Lis ce que j'ai écrit : je n'ai pas parlé de solution miracle, juste si vous connaissiez cette méthode et donc ce que vous en pensiez car on ne voit partout qu'agriculture bio et raisonnée. Il existe autre chose aussi.

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    tu compares à quoi ? à un semi classique, ou à un semi classique dans son itinéraire technique complet ?
    C'est les itinéraires techniques qu'il faut comparer, car là, il me semble qu'ils sont modifiés, n'est-ce pas ?

    Enfin bref, c'est un sujet qui requiert la plus grande prudence, nuance, et je trouve que tu en manques beaucoup.
    Tes questions me font encore penser que tu ne connais pas.
    Le semis direct ne concerne au départ que les techniques de semis. Le reste de l'itinaraire est identique au raisonné en théorie. En pratique, le sol est plus vivant et implique pas mal de changements en bien : baise de l'utilisation des anti-limaces, de fongicides (notamment sur piétin verse) et à terme, baisse de l'utilisation d'azote pour un même rendement de culture.
    Je ne vois aucunement dans mes propos où je manque de prudence. Je n'ai fais qu'exposé la théorie de cette pratique. Si tu veux parler technique, pas de problème : je pratique depuis 4 ans, je connais des agri en France qui pratiquent depuis 10 ans. Et cela fait 14 ans que je ne laboure plus.

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    oui, mais pas à un abandon généralisé du travail du sol.

    Globalement, on cherche un juste milieu, pas un extrème : on cherche à limiter le travail du sol pour en éviter les inconvénients, mais pas trop pour pas trop en perdre les avantages ( car ils existent ).
    Des exemples concrets, merci.

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    oh, il y en a une quantité.
    J'aurais tendance à dire qu'ils le sont tous ; tous présentent des avantages non négligeable ( c'est pour ça qu'ils ont été inventé : c'est pas un acte purement religieux sans aucune motivation matérielle ).
    Encore des exemples concrets STP.

    Mais bon, je ne veux pas passer mon temps à polémiquer pour rien, Ryuujin.
    Comme je le dis plus haut, je demandais juste si vous connaissiez. Et après, on peut en discuter.

  9. #69
    LeLama

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par miniTAX Voir le message
    D'accord, je ne pourrais pas me vanter devant mes voisins de payer 50% plus cher ma nourriture mais au moins, je ne me fais pas parasiter par des soixante-huitards déguisés en paysans bio. Et l'argent que je n'aurais pas gaspillé pour mon égo, je pourrais le donner à la croix-rouge ou à l'unicef.
    C'est interessant ce point.

    Les gens qui ont vecu avec les tres pauvres ou qui ont oeuvre contre la pauvrete (soeur Emmanuelle, Gandhi, Ivan Illich, Majid Rahmena...) disent plutot que c'est ce qu'il ne faut pas faire : reduire un pauvre a sa dimension materielle et vouloir l'aider en donnant de l'argent.

    On connait la belle phrase de Gandhi: vivre simplement pour que les autres puissent simplement vivre.

    Donc la Croix-Rouge, l'unicef, ou meme le commerce equitable, ca peut eventuellement etre un plus, mais c'est pas le fond du probleme. Le fond du probleme, c'est de reussir a penser les pauvres dans leur totalite, leur besoin d'autonomie, de responsabilite, d'initiative ... Simplement leur laisser une place. Bref, acheter local et responsabiliser les acteurs locaux, participer a la vie de sa region, tendre la main aux gens qui vivent a cote de chez soi et qu'on peut parfois aider par un sourire, par quelques mots, voire par une piece, et faire confiance aux gens qui sont a l'autre bout du monde pour s'occupper d'eux memes.

    Mais bon, on s'eloigne un peu du bio....

  10. #70
    Ryuujin

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Je ne peux pas croire que tu sois contre l’idée même d’une agriculture bio. Je comprends tes réserves si elles sont motivées par le refus de l’intégrisme bio ou d’un effet de mode.
    ah, mais je ne suis pas contre du tout ! simplement, je trouve anormal la façon que cette agriculture a de jouer sur des images faussées pour prendre un monopole des filières de qualité.
    En outre, je trouve dangereux qu'on décide d'orientations agricoles sans base scientifique.


    Aurait elle vu le jour sans une démarche volontaire de certains consommateurs ?
    non, une chose est sûre, c'est que le consommateur n'est à l'origine de rien.
    Ce sont les producteurs qui décident de ce genre d'essai, les consommateurs tranchent ensuite par sélection.


    Il ne faut pas oublier que cette filière permet à une agriculture familiale de se maintenir en zone rurale, elle évite la désertification et permet un minimum d’aménagement rural.
    ça par contre, c'est totalement faux ; l'agriculture familiale ne doit rien au bio qui ne change pas fondamentalement la donne ( sauf peut être dans le domaine des productions à grande échelle ; céréales et cie ).


    Il est normal que certains veuillent renvoyer le balancier avec un peut trop d’amplitude !
    justement, non : l'extrémisme n'est jamais normal.


    Si je m’efforce d’employer des engrais bio ce n’est que pour éviter de participer (à mon modeste niveau) a la pollution des nappes phréatiques. Idem pour ce qui est des désherbant, pesticides etc.…
    et t'es tu jamais demandé si le fait d'utilisder du bio y change vraiment quelque chose ?

    Si les engrais sont bien dosés, bio ou pas, c'est idem ( et pour un jardin, c'est loin d'être infaisable ), et d'ailleurs, l'engrais bio pollue aussi ( nb : les marées vertes en Bretagne, c'est rien d'autre que de l'engrais bio ; du lisier ).
    Bio ou pas, c'est quoi ? c'est de l'azote, du phosphore et cie. Tout est question de gestion ( apports raisonnés, maintient du taux de matière organique et cie ).
    Quant aux pesticides, un poison est un poison, et ce n'est pas son origine qui fait son niveau de biodégradabilité.
    Il y a de grandes chances que ce choix n'ait pas l'intérêt souhaité du point de vue de l'état des nappes.


    Ce qui est important (a mon sens) pour la qualité gustative des tomates c’est le respect du rythme de la terre, le rendement implique le forçage de la plante et diminue la qualité.
    oui, ainsi que des questions d'ensoleillement et cie...


    c’est quelles aient permis a un citadin (comme moi) de prendre conscience et de me rapprocher du rythme naturel.
    C’est ce qui pourrait arriver de mieux à nos sociétés. Alors si le bio y participe…
    non.
    L'agriculture de proximité y participe.

    le bio, franchement, non, car pour tous ceux qui achètent leurs bio en supermarché et cie, rien n'a changé au fond, si ce n'est qu'ils payent plus cher, et pensent avoir des produits d'une qualité supérieure ( et peut être même des produits plus respectueux de l'environnement, ce qui est un curieux et dangereux raccourci ).


    1- je ne vois toujours pas d'arguments de ta part
    ce n'est pas grave, passe donc ton chemin.

    2- ce paragraphe me conforte dans l'idée que tu ne connais pas réellement cette méthode
    c'est bien, à vrai dire, je n'en ai rien à faire, et je doute que cela intéresse grand monde ici d'ailleurs.


    3- c'est une méthode qui existe depuis une trentaine d'années en amérique du sud. Elle a permis dans certaines régions de maintenir l'agriculture menacée par l'érosion due au travail intensif du sol et au brulage des déchets de récolte. Les terres en sdsc augmentent d'année en année dans le monde mais peu en Europe car les problèmes d'érosion sont moins flagrants
    non, mais ça va, merci, je connais.

    Mais ça te tuerais d'admettre que "ta méthode" n'a pas fait ses preuve n'importe ou, n'est pas utilisable pour n'importes quelles productions, et n'a pas que des avantages ?

    Tu ne réalises pas à quel point c'est ridicule de présenter ce genre de technique comme une solution miracle universelle ?
    Ca ne t'es jamais venu à l'idée que ce genre de technique, on l'invente pour répondre à des problèmes précis, mais qu'elle a ses coûts, ses contraintes ( ça demande un matériel spécifique, donc un investissement pas toujours justifié, ça pose des pb de limaces ), et qu'elle ne répond pas à tous les problèmes ?


    Je ne vois même pas pourquoi tu viens nous parler de ça ; ça n'apporte rien au débat, on dirait un simple étalage de connaissance à la "ha ha, tu connais pas ça !!". Si c'est le cas, c'est ridicule, car c'est un peu un "cas d'école", et il est évident que j'en ai un minimum entendu parler ; je suis en école d'agronomie.

    Qu'est-ce que ce semi change à la question ? il est complètement hors sujet : on peut l'appliquer en bio comme en conventionnel !



    Lis ce que j'ai écrit : je n'ai pas parlé de solution miracle, juste si vous connaissiez cette méthode et donc ce que vous en pensiez car on ne voit partout qu'agriculture bio et raisonnée. Il existe autre chose aussi.
    toujours aussi confus : autre chose ? c'est qu'une méthode de semis ! pas une agriculture ! d'ailleurs, c'est utilisé, notamment en bio, et en raisonné !

    Enfin bref, je passe avec cet épisode : ça pollue clairement le débat.



    Le semis direct ne concerne au départ que les techniques de semis. Le reste de l'itinaraire est identique au raisonné en théorie. En pratique, le sol est plus vivant et implique pas mal de changements en bien : baise de l'utilisation des anti-limaces, de fongicides (notamment sur piétin verse) et à terme, baisse de l'utilisation d'azote pour un même rendement de culture.
    sauf que justement, avec cette méthode les risques liés aux limaces sont augmentés.

    Enfin bref, on va pas en parler 107 ans : c'est complètement hors sujet.



    Des exemples concrets, merci.
    ne viens donc pas nous bassiner avec ton semis direct sous couvert végétal quand tu sembles n'avoir jamais entendu parler du désherbage mécanique, ou encore des bienfaits du labourage - et oui, c'est pas pour rien qu'on laboure, c'est pas une sorte de tradition - .

    Je ne vais pas faire tout un topo de gestion des peuplements végétaux ( remarque, je pourrais, j'ai mes poly sous la main, mais ce serait vraiment complètement hors sujet ) : tu n'as qu'à te renseigner de ton coté sur les problèmes d'oxygénation des sols, de porosité, battance, tassement, tu pourras sans doute aussi trouver des trucs sur l'influence du travail du sol sur sa teneur en matière organique, ou sur son activité ; ça n'a pas que des inconvénients, tu verras.



    Donc la Croix-Rouge, l'unicef, ou meme le commerce equitable, ca peut eventuellement etre un plus, mais c'est pas le fond du probleme. Le fond du probleme, c'est de reussir a penser les pauvres dans leur totalite, leur besoin d'autonomie, de responsabilite, d'initiative ...
    l'Unicef fait aussi dans le durable, et mine de rien, c'est bien joli l'autonomie, la responsabilité toussa, mais avant tout, faudrait voir à survivre.
    Les morts ont un besoin d'autonomie très limité ( du moins, je pense ).

    C'est vrai que l'aide économique à court terme ne suffit pas, mais elle reste nécessaire, et elle est encore insuffisante ; des gens meurent encore pour des conneries, des maladies qu'on peut traiter à moindre coût, de faim etc...

    Mais effectivement, on s'éloigne du sujet.


    Ceci dit, l'occasion m'a été donné d'assister à un exposé sur la perméaculture, je n'ai pas perdu mon temps. C'est une caricature, mais c'est vrai qu'il faut garder ça à l'esprit ; un cultivateur dont la production baisse, c'est une perte d'efficacité, et pour une même population, un besoin de cultivateurs qui se créé. Si on a pas les terres, ou la main d'oeuvre, il faudrait y réfléchir.
    Ok, on en est loin, Dieu merci, mais dès lors qu'on parle d'orientation à long terme, il ne faudrait pas l'oublier.


    De même, miniTAX le rappelait ; le bio, c'est pour l'instant une baisse de protection des cultures.
    Pour l'instant, ça marche, mais avant de parler de durable concernant le bio, il faudrait se demander jusqu'où ça marchera, parceque bon, les millions de mort à cause du mildiou de la patate en Irlande, c'était du bio.
    La protection des cultures, c'est une course constante contre les pestes qui elles aussi évoluent ; est-il prudent d'accepter de sacrifier une telle longueur d'avance ? jusqu'où peut-on aller ?

  11. #71
    invite9bba2367

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Bon OK, impossible de discuter.
    Une agriculture qui, si elle peut se développer en France, permettrai d'utiliser moins de produits phytos qu'en raisonné et moins de carburant et de matériel que le reste (et bilan énergétique meilleur), je ne trouve pas ca si hors-sujet. Et peu de gens connaissent. C'était ma démarche ici.
    Mais la situation risque peu d'évoluer avec des gens comme toi. C'est bien pour un prof (j'imagine). Beaucoup de théorie, peu de pratique. As-tu déja été voir des gens en sdsc ? Je t'invite chez moi pour voir que ce que tu racontes est faux.
    Bref, apparté close. C'est bien de pouvoir discuter sur un forum !!

  12. #72
    Narduccio

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par LeLama Voir le message
    Donc la Croix-Rouge, l'unicef, ou même le commerce équitable, ça peut éventuellement être un plus, mais c'est pas le fond du problème. Le fond du problème, c'est de réussir a penser les pauvres dans leur totalité, leur besoin d'autonomie, de responsabilité, d'initiative ... Simplement leur laisser une place. Bref, acheter local et responsabiliser les acteurs locaux, participer a la vie de sa région, tendre la main aux gens qui vivent a cote de chez soi et qu'on peut parfois aider par un sourire, par quelques mots, voire par une pièce, et faire confiance aux gens qui sont a l'autre bout du monde pour s'occuper d'eux memes.

    Mais bon, on s'eloigne un peu du bio....
    On s'éloigne un peu du bio, mais pas trop. Acheter local, OK. Mais ça ne résoudra pas la pauvreté. dans mon village, les agriculteurs (bio ou pas) roûlent en berline allemande. Ce n'est pas le cas du paysan d'un pays du tiers monde. Pour l'aider, je ne dispose que des ONG. J'aimerais qua la vie soit ainsi faite, que je n'ai pas besoin de devoir l'aider. Mais ce n'est pas le cas.
    Mais en réclamant de sa part des produits bio (café, thé, ect ...) je risque de l'obliger à augmenter sa surface, puisqu'il produira moins et donc de diminuer la surface pour les cultures vivrières. C'est pour cela que ces produits je n'achète qu'en commerce équitable. Pour qu'il ai suffisamment d'argent pour qu'il puisse faire vivre des gens autour de lui. Il est vrai que de plus en plus les produits équitables sont bios; c'est parce que ceux qui achètent prioritairement des produits équitables sont les mêmes que ceux qui achètent du bio (ce qui prouve que c'est aussi une affaire d'argent).

    Ensuite, j'aimerais comprendre pourquoi, lorsque je vais me renseigner sur un site "bio", je trouve plus facilement des attaques contre l'agriculture raisonnée que contre l'agriculture traditionnelle. En fait, je connais la réponse; en termes de communication, ces 2 techniques sont en concurrences directes et visent le même public. Le bio ne peut se valoriser que face à l'agriculture "traditionnelle". Il doit donc faire en sorte qu'il ne reste au consommateur qu'un choix binaire: traditionnel vs bio et non un choix ternaire où le bio risquerait de sombrer. Cette explication est là pour bien faire comprendre que le bio c'est aussi de la communication, de la pub, bref la même chose que les communiquants du bio condamnent.
    "Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable". Karl Popper

  13. #73
    invitea65d3c27

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ludovic91 Voir le message
    Bon OK, impossible de discuter.
    Une agriculture qui, si elle peut se développer en France, permettrai d'utiliser moins de produits phytos qu'en raisonné et moins de carburant et de matériel que le reste (et bilan énergétique meilleur), je ne trouve pas ca si hors-sujet. Et peu de gens connaissent. C'était ma démarche ici.
    Inutile de prendre les gens pour des ignorants aussi. Le semis sous couvert, la plupart des gens concernés connaît depuis des lustres. Même mon cousin, un paysan inculte du Sud-Ouest manipulé par Monsanto et tenu sous le joug de l'agro-business le connaît. Seulement, autant ça pourrait marcher pour le Brésil au sol pauvre, beaucoup de soleil et d'humidité, qui peut accepter une productivité inférieure de 30% pour la culture de seulement certaines espèces, autant, le semis sous-couvert n'est pas forcément adapté en France.
    Il y a des études comparatives là-dessus. Prétendre que le semis sous-couvert pourrait le faire en France, c'est comme demander aux riziculteurs camarguais d'adopter la technique des paysans asiatiques qui ont une productivité à la surface au moins le triple de celui en France (mais qui demande 100x plus de main d'oeuvre !).

  14. #74
    invite9bba2367

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Mais oui, bien sur. Les gens qui pratiquent en France sont donc crétins ? Ou bien sont contents d'aller à leur perte.
    Vive les clichés.
    Inutile d'essayer de parler d'autre chose que le bio et le raisonné (qui soit dit en passant est la même chose que le traditionnel).

  15. #75
    invitea65d3c27

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ludovic91 Voir le message
    Mais oui, bien sur. Les gens qui pratiquent en France sont donc crétins ? Ou bien sont contents d'aller à leur perte.
    Ne carricature pas mes propos stp.
    C'est inexact de prétendre que le sdsc pourrait marcher pour des zones de monocultures intensives telles que la Beauce.
    Et c'est faux de prétendre que le sdsc n'est pas connu des gens.

    A part dire que le sdsc te permet de ne pas labourer ou d'épargner des limacides, pour autant que je sache, tu n'as pas donné de détails ou de chiffres qui montrent que c'est une méthode "supérieure". Pour toi, peut-être le rendement à l'hectare n'a pas d'importance, tout comme les agriculteurs bio, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde.
    Et comme le dit Ryuujin, il faut se poser la question de savoir où en serait la sécurité alimentaire du pays si tout le monde s'y mettait ?

  16. #76
    invite9bba2367

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Quand je parle de pas connu, c'est du grand public. Ce n'est pas connu, non.
    Par contre, je voudrais bien savoir comment tu crois que l'on vit en agriculture : c'est quand même en vendant une production. Donc si les rendements étaient si inférieurs que ça en France (et même en Beauce, c'est pratiqué partout), je crois qu'on aurait déja fait faillite : on n'a pas de suventions supplémentaires ni de prix supérieurs au traditionnel avec cette méthode. C'est vraiment bien de prendre les agriculteurs pour des c***.
    Ce n'est pas simple à mettre en oeuvre mais il y a une marge de manoeuvre très importante en positif. Mais bon, avec des gens comme vous, ce n'est pas pret de bouger.
    Bon, pas la peine d'argumenter, tout le monde sait mieux que ceux qui pratiquent.

  17. #77
    invitea65d3c27

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Je n'ai pas vu d'argument de ta part. Donne nous des chiffres, des références, des détails sur le type de culture, les pour, les contre, etc... Un cas personnel unique ne vaut pas démonstration.
    Si tu te contentes de dire que ça n'a que des avantages, que c'est mieux, il ne faut pas t'étonner que les gens n'adhèrent pas à tes arguments. Non?

  18. #78
    invite9bba2367

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Je te retourne la question : quels arguments concrets as-tu pour réfuter cette méthode et dire que ca ne marche pas en France ?
    Je n'argumenterai pas car tu as déja une opinion toute faite. Tout ce que je pourrais dire (les pour mais surtout les contre) se retournera contre moi.
    Donc je laisse tomber. Ne crois pas que je n'ai pas d'argument. Va voir sur le forum agricool : mon exploitation et mes pratiques culturales y sont détaillés. Et il y a d'autres exemples.

  19. #79
    LeLama

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Bonjour Ludovic,
    pour les ignorants comme moi qui ne savent pas ce qu'est le semi sous couvert, est-ce que tu pourrais donner davantage de details sur les procedures mises en oeuvre, les avantages, difficultes etc ...?

  20. #80
    kinette

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Bonjour à tous,
    Finalement à vous lire, il ressort il me semble un certain consensus général, même si il y a accroche sur des points de détails:
    - nécessité de changer les pratiques agricoles actuelles, pas toujours idéale dans le respect de l'environnement
    - reconnaissance d'un certain nombre de faiblesses de l'agriculture biologique (certains traitement comme le Bt, ou le sulfate de cuivre, ou encore le lâcher d'insectes ne sont peut-être pas si anodins qu'on nous les présente, bilan global non idéal si transport loin du site de production, problème de productivité à discuter: vaut-il mieux occuper de grandes surfaces en produisant moins, ou de petites surfaces avec une productivité maximale)
    - achat de bio par "faute de mieux": la lisibilité de la filière n'est pas idéale, mais tout de même meilleure que celle des filières "classiques" ou "raisonnées"
    - intérêt de développement de nouvelles méthodes (peu de personnes prônent un "retour total au bon vieux temps), mais qui doivent être évaluées
    - intérêt pour la qualité gustative des produits (avec ici des avis divergents sur la différence entre bio/non bio)

    Ce que je pense il faut ressortir de tout ceci est que globalement, il est difficile pour tout le monde de se faire une idée de la meilleure solution en terme d'agriculture, et du coup en tant que consommateur. L'information n'est généralement pas facilement accessible, et souvent différente selon les sources, et même si on a l'information on n'a parfois pas les bases permettant de bien l'analyser et faire des choix...
    A mon avis on a encore du chemin à faire, et c'est malheureusement encore au consommateur de faire pression pour que les choses changent, tant en filière bio qu'en non bio. Le "risque" de la création d'une filière bio, séparée du reste, est qu'au final les personnes soucieuse de l'environnement se sentent "tranquilles" en achetant bio, tandis que les sceptiques, et ceux qui se posent peu de questions continuent avec la flilière "classique". Bref, une sectorisation du marché qui ne fera pas tellement avancer les choses (il ne faut pas se leurrer, je pense qu'on n'aura jamais une majorité de personnes achetant exclusivement bio, et je ne suis d'ailleurs pas convaincue de la faisibilité de ceci).
    Même si personne n'est convaincu de la "meilleure" solution, il me semble donc important que toutes les personnes soucieuses de l'impact de l'agriculture sur l'environnement fassent pression sur les pratiques agricoles, sur leur impact environnemental (pas seulement pointer du doigt globalement une filière)... malheureusement on a finalement bien peu d'outils pour ceci...

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  21. #81
    invitea65d3c27

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par kinette Voir le message
    Le "risque" de la création d'une filière bio, séparée du reste, est qu'au final les personnes soucieuse de l'environnement se sentent "tranquilles" en achetant bio, tandis que les sceptiques, et ceux qui se posent peu de questions continuent avec la flilière "classique".
    Ce risque minime n'est pas spécifiquement celui que je reproche au bio. Que des agriculteurs veuillent sincèrement gagner leur vie en suivant une certaine éthique de respect de l'environnement et en refusant la productivité forcenée, je n'y trouve rien à redire.

    Ce que je trouve contestable, tout comme Narduccio, c'est que le bio essaye de tirer sa légitimité en faisant un dénigrement systématique des autres pratiques culturales, par exemple en encourageant à interdire les OGM sous prétexte de "contamination". Ca se traduit maintenant par des campagnes d'arrachage de champs expérimentaux d'OGM, quasiment plébicitée par les français, chose qui ne se produit qu'en France, et ça se finirait où ? Par l'interdiction pure et simple de champs adjacents de conventionnel sous prétexte qu'on veut ZERO "contamination" de pesticide ?

    La raison d'être médiatique du bio, c'est de devenir hégémonique par des arguments qui relèvent plus de la manipulation de masse que de la raison. Je trouve ça inacceptable.

  22. #82
    invitea65d3c27

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ludovic91 Voir le message
    Je te retourne la question : quels arguments concrets as-tu pour réfuter cette méthode et dire que ca ne marche pas en France ?
    Je n'argumenterai pas car tu as déja une opinion toute faite. Tout ce que je pourrais dire (les pour mais surtout les contre) se retournera contre moi.
    Je n'ai pas "d'opinion toute faite" sur le semis sous couvert. Je sais que ça a des résultats excellents pour certaines cultures dans certains endroits du globle. J'ai vu une étude (qu'il faut que je retrouve) qui en parle pour la France et des conclusions qui sont moins flatteuses que les tiennes, c'est tout. Cet avis mitigé, je l'ai entendu également venant de mon cousin cultivateur, point.
    Après, que tu n'arrives pas à me convaincre, pour l'instant, ça ne signifie en aucun cas que c'est une mauvaise méthode, ni que j'y vois d'un mauvais oeil qu'on la pratique. Au contraire, je te souhaite d'en profiter et de la populariser le plus possible.

  23. #83
    invite9bba2367

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Si tu veux voir ce que ca donne grandeur nature, contacte-moi pour organiser une visite.

  24. #84
    kinette

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par miniTAX Voir le message
    Ce que je trouve contestable, tout comme Narduccio, c'est que le bio essaye de tirer sa légitimité en faisant un dénigrement systématique des autres pratiques culturales, par exemple en encourageant à interdire les OGM sous prétexte de "contamination". Ca se traduit maintenant par des campagnes d'arrachage de champs expérimentaux d'OGM, quasiment plébicitée par les français, chose qui ne se produit qu'en France, et ça se finirait où ? Par l'interdiction pure et simple de champs adjacents de conventionnel sous prétexte qu'on veut ZERO "contamination" de pesticide ?
    La raison d'être médiatique du bio, c'est de devenir hégémonique par des arguments qui relèvent plus de la manipulation de masse que de la raison. Je trouve ça inacceptable.
    Bonjour,
    Le monde du "bio" est loin d'être si homogène que ça, et parler de volonté d'hégémonie est à mon avis exagérer... dans les agriculteurs, il y a les "puristes", il y a les "opportunistes", et puis ceux qui n'emmerdent personne et font simplement du bio parce que après tout ça permet de vendre un peu plus cher sans bousiller ses terre ni mettre plein d'insecticides, et pour certains en faisant de la qualité avec des variétés intéressantes (bref, tous ne sont pas excessifs)... finalement c'est un peu comme ce qu'on regroupe sous le grand terme "médecine douce": c'est un gros fourre-tout, avec du bon comme du mauvais, des gens honnêtes et d'autres moins. Donc le problème ne vient pas du côté de la production, mais bien plus je pense du côté de la médiatisation, et aussi de la raisonnance de certains arguments avec l'inconscient et les fantasmes des gens (l'idée de "nature" et de "chimique", les peurs de changement...).
    Le terme "biologique" lui-même est déjà tellement ambigü et chargé de signification diverses...

    Le problème des OGM est je pense finalement assez marginal, et pas directement lié à la filière bio, mais bien plus à certains mouvements et courants de pensée...
    Et à noter que dans les activiste anti-OGM on n'a pas que des personnes agissant par idéologie "il faut que tout soit comme mère Nature l'a décidé": on a aussi des personnes qui font partie de ces mouvements plus par "antimondialisme" (sans le côté "fantasme OGM= danger total), ou parce qu'ils considèrent qu'on n'a pas assez de recul et de contrôle sur la technologie (et ne sont pas systématiquement des ignorants complets en biologie mais peuvent être biologistes eux-même).

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  25. #85
    invite93f19dbc

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Quel est le but de l'agriculture bio ???

    outre l'impact écologique dérisoire et le besoin quasi instinctif de vouloir se placer à la droite de l'autre

    pourquoi mcdo et consort seraient le diable ???

    qui prime sur quoi ? la qualité ? le respect de certaine valeure douteuse ? le besoin de se détacher de la masse ? de faire partie d'une élite ?

    a quand un internet bio ?

    j'adore le big tasty !!!! il anime mes sens !!! dois-je être écartelé ?

  26. #86
    Zouzoute

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Bonjour (ou bonsoir) à tous,


    Et moi , qui achète bio pour certains produits ...

    Suis-je donc obligatoirement
    -Une Bobo pleine de fric (hélas ...!)?
    -Une affreuse rétrograde qui hait le progrès (c'est évident !) ?
    -Une suffisante qui ne cherche pathétiquement qu'à se démarquer de la "plèbe" (fi !Vils manants!) ?
    -Une pauvre décérébrée victime d'un marketing hyper-agressif? (OO "vos paupièères sont louuurdes, vous allez acheter BIOOO !")
    -doit-on me pendre en place publique ?!

    Plus sérieusement, nous voyons combien " une agriculture qui préserve l'environnement" est une question complexe, multiple, inextricable...il est impossible pour un non-spécialiste d'avoir une idée fiable, complète de la question;les données sont fragmentaires, on manque de recul, d'études d'envergures etc. La polémique fait rage de part et d'autre...
    Pour ma part,je pense que la question philosophique intervient beaucoup dans le choix personnel du bio ou du pas bio: conceptions individuelles sur la terre, l'avenir, la place de l'Homme etc. Et même si ce sont des questions qui n'ont pas leur place dans ce forum (non non chers modos, rassurez-vous j'ai bien lu la charte ), il ne faut pas les occulter lorsque l'on parle des consommateurs comme des agriculteurs : se nourrir, cultiver la terre ne sont pas de purs faits scientifiques, mais ont aussi une dimension symbolique importante et différente pour chacun d'entre nous.

    voili-voilou...

  27. #87
    camaron

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par DonPanic Voir le message
    Salut
    C'est parce que la date limite de vente inscrite sur beaucoup de produits n'est heureusement pas la date limite de consommation ...que beaucoup confondent
    Tu confond peut être aussi une date limite de vente et une date limite d'utilisation optimale (DLUO) ?

    Il y a une date limite de consommation que fixe la réglementation pour certains produits et comme le dit Kinette ce n'est pas parceque la DLC d'un Yaourt est dépassée de trois mois que je ne le mange pas.

    La DLUO pour les produits sans DLC est en revanche la date jusqu'a laquelle la qualité des produits sera comme à l'origine au delà le produit se transforme mais on peut aimmer aussi.

  28. #88
    camaron

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    ah, mais je ne suis pas contre du tout ! simplement, je trouve anormal la façon que cette agriculture a de jouer sur des images faussées pour prendre un monopole des filières de qualité.
    En outre, je trouve dangereux qu'on décide d'orientations agricoles sans base scientifique.
    Je souhaite soutenir les arguments de Ryuujin et le fait de critiquer l'exploitation de l'image BIO ne peut pas signifier que l'on soit contre cette technique.


    Les bases de l'agriculture BIO sont des méthodes de culture précisées dans un cahier des charges. Leur objectif est de mieux préserver l'environnement. Il n'y a rien d'autre de garanti que les méthodes utilisées. Aucun engagement n'existe sur le résultat mais seulement sur les moyens.

    Sur ce thème de l'impact sur l'environnement, les résultats sont discutables. L'impact du sulfate de cuivre ou le refus d'envisager l'utilisation de certaines variétés comme les OGM en sont des sujets de discussion.

    Je pense que les personnes impliquées dans la production et la consommation des produits bio et qui par ailleurs se comportent en eco_responsable ne sont pas leurrées par cette étiquette.

    En revanche ceux qui s'attendent à des produits plus sains, meilleurs au gout, plus équitables sont trompées ou trompent les autres car celà ne correspond pas à ce qui est visé à travers le label Bio. Ce n'est d'ailleurs pas non plus ce que constatent des enquêtes comme celle des associations de consommateurs (60 millions ou Que choisir)

    Les exemples de produits bio importés de pays ou cette notion n'est pas définie de la même manière montre aussi l'exploitation commerciale de ce label. Les importations de céréales Bio en provenance d'Ukraine à l'époque de l'accident de Tchernobyl pouvaient ne pas forcément être en phase avec ce que les consommateurs s'attendaient à trouver dans leur pain.

    Le rejet de l'agriculture traditionnelle par les partisants du Bio est également tendancieuse car les arguments avancés tendent à dénigrer le travail des agriculteurs qui dans leur grande majorité sont beaucoup plus écolo que n'importe quel urbain dans sa manière de vivre.

    Je trouve également exagérées les décisions des élus qui imposent les produits BIO dans la restauration scolaire. Ces produits ne sont pas meilleurs que d'autres et ils sont l'expression d'une conviction dans l'effet (non démontré) de l'application des cahiers des charges labellisé BIO sur l'environnement. Celà relève plus d'un engagement personnel, l'imposer ne respecte pas les convictions de chacun.
    Dernière modification par camaron ; 19/08/2006 à 08h55.

  29. #89
    DonPanic

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par dorklaness
    Quel est le but de l'agriculture bio ???
    outre l'impact écologique dérisoire
    L'impact écologique ne serait évidemment pas dérisoire si l'agriculture bio devenait majoritaire.
    Faut voir, normalement, l'agriculture biologique doit aider à préserver la biodiversité en ne s'en prennant pas indistinctement à toute bébête, reduire la consommation d'hydrocarbures.

    D'abord ne pas confondre le label "BIO" et agriculture biologique ou écologique.

    Le truc est qu'il faut faire gaffe à des pratiques bien biologiques comme le retour au fumier qui n'a pas que des avantages. Les lixiviats de fumier et les infiltrations vers le sous-sol d'une fosse à purin mal fichue, ça te salope les ruisseaux et la nappe phréatique encore plus sûrement que les nitrates avec toute sorte de bacteries.

    Citation Envoyé par miniTAX
    La raison d'être médiatique du bio, c'est de devenir hégémonique par des arguments qui relèvent plus de la manipulation de masse que de la raison. Je trouve ça inacceptable.
    Mais quelle vertueuse indignation
    Tu tombes à bras raccourcis sur un secteur économique parce qu'il utilise les mêmes techniques de pub et promo dont ne se privent aucun de ces lobbies et dont la distribution des produits dépend tout autant des ces mêmes lobbies que tu aimes tant que n'importe quel produit commercial.

    Si tu finissais par t'apercevoir que c'était inhérent au système, mais pour ça, faut s'ôter ses oeillières...
    ... t'investirais dans le bio
    Dernière modification par DonPanic ; 19/08/2006 à 11h49.

  30. #90
    camaron

    Re : agriculture bio - analyse critique

    Citation Envoyé par DonPanic Voir le message

    D'abord ne pas confondre le label "BIO" et agriculture biologique ou écologique.

    :
    Désolé de nouveau de te contredire mais au sens de la réglementation : BIO et agriculture bilogique se réfèrent exactement aux même régles.
    selon la FAO :
    "Un label 'bio' indique que les produits répondent aux normes spécifiques de l'agriculture biologique. Il porte le nom de l'organisme de contrôle et les normes appliquées (EU 2092/91)."

    Il a même fallu que Danone débatise son yaourt BIO parceque les proprétaires du Label BIO ont estimé qu'ils étaient les seuls à pouvoir utiliser ce terme alors que les yaourt en question existait depuis des années. C'est pas grave mais demontre quand même l'intégrisme des exploitants du label AB.

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