prenons un exemple très très concret : les constructeurs automobiles américains auraient-ils fait les memes choix il y a 10 ans si le discours des agences officielles avait collé à ceux qui , il y a 10 ans, publiaient un article ("The end of cheap oil" Campbell et Lahérrère, 1998 ) annonçant un pic du pétrole conventionnel entre 2005 et 2010, une flambée du baril et de graves conséquences économiques ? c'etait bien possible de le prédire, puisque certains l'ont fait !
Nous sommes actuellement dans une situation critique, une séparatrice. Soit le pic est proche et imminent, et une décroissance de la production pétrolière va s'engager dans les années qui viennent, ce qui conduira par exemple en 2020 à une décroissance d'environ 20 % de la production pétrolière. Soit on croit ceux qui comme Ulysse, ne voient pas de probleme a continuer à croitre de 1 ou2 % /an, ce qui au contraire donnerait une augmentation de 20 % de cette meme production. Entre les deux, la différence est de presque 50 % ! ça a deja des conséquences économiques tres fortes, ne serait-ce par exemple que sur les investissements en routes, aéroport, industrie aéronautiques, qui ont besoin de prospectives à ce terme !
Est-ce trop demander à des experts de donner un avis un peu fiable sur la question ? sont-ils vraiment dédouanables et excusables de dire n'importe quoi, si ils avaient les éléments objectifs pour le savoir et qu'ils les ont plus ou moins volontairement ignorés ? quel gaspillage se prépare si on investit lourdement dans des équipements inutiles, au lieu de consacrer cet argent à l'isolation, au développement des transports collectifs, à l'aide à la relocalisation de l'habitat, et qu'on met des maintenant des mécanismes de protection pour faire face aux possibles crises, et si possible les prévenir (au lieu de les improviser au dernier moment quand ça arrive)?
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