d'une part les "nouveaux moyens" fabriquent surtout de l'électricité pour laquelle le pétrole est maintenant peu utilisé, et à l'inverse le pétrole est surtout utilisé pour les transports , pour lesquels il n'y a pas d'alternative bon marché. D'autre part le pétrole représente 40 % de la production mondiale d'énergie , alors que tous les renouvelables à part l'hydraulique n'en représentent que 1% à peine. Pour compenser une baisse de 1% de la production pétrolière, il faudrait donc augmenter de 50 % tous les renouvelables ! (sans même compter le mismatch d'usages dont je parlais). Enfin, la flambée du baril a un impact sur l'activité économique bien plus rapide que sur le développement des alternatives - provoquant un ralentissement de l'activité, et donc, les alternatives ne se développent pas simplement parce que personne n'en demande. Ca montre à quel point l'idée d'une croissance "à tout prix" censée etre alimentée coûte que coûte par n'importe quelle énergie quel que soit son prix est fausse : la croissance est un phénomène dynamique engendrée par l'abondance de ressources bon marché, et peut s'arreter aussi vite avec leur disparition.
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