Libération, 23 septembre 2005, Par Sylvestre HUET :
Plus il fait chaud et sec, moins les plantes poussent et plus il fera chaud. En scientifique dans le texte, cela s'appelle une «rétroaction positive». Dont l'effet négatif sur le climat futur inquiète de plus en plus. Aujourd'hui, dans Nature (1), une équipe européenne dirigée par Philippe Ciais, spécialiste des cycles du carbone, publie une étude couvrant toute l'Europe géographique et qui révèle un aspect inattendu et menaçant de la canicule de 2003. Outre les 35 000 morts prématurées et les dégâts économiques, les températures élevées (surtout à l'ouest de l'Europe) et la sécheresse sévère (surtout à l'Est, Ukraine, Roumanie) ont violemment affecté le cycle du carbone lié à la croissance végétale (...)
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Commentaires :
Autre exemple de rétroaction positive (aux conséquences négatives...) : La solubilité du CO2 dans l'eau varie dans le sens inverse de la température - Quand il fait plus chaud, il y a relargage de CO2 (gaz à effet de serre) vers l'atmosphere et donc une amplification du réchauffement.
Et enfin : le réchauffement conduit à une diminution des surfaces englacées qui ont une albedo très élevée (entre 80 et 95% de réflexion) - Le remplacement de ces espaces englacés par des zones de toundra (a albedo beaucoup plus faible : 10 à 20%) conduit également à l'amplification du réchauffement.
Dans le passé récent de la planète (700 000 ans), on sais que les variations naturelles des paramètres orbitaux (Théorie de Milankovitch) a conduit à l'alternance de phases glaciaires et interglaciaires (période principale de 100 000 ans). Le signal thermique lié à ces changements astronomiques (flux solaire incident) a également été très amplifié par les relargages de CO2 et les variations d'albedo.
Mais cette fois-ci, c'est l'homme l'initiateur de ces changements.
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