Donc il se répond à lui même, et se montre à lui même qu'il se trompe, puisqu'il les postule ? Tout cela est bien opaque.Kant n'a postulé l'existence de ces choses mais il répond à ceux qui postulent effectivement ces choses, pour montrer qu'ils se trompent en prenant des effets de de leur raison débridée
Non, plus exactement il reprend les arguments avancés à son "époque" par des théologiens et des métaphysiciens pour les critiquer et ainsi démontrer l'infondé de leurs raisonnements.Envoyé par jreeman
Cordialement.
Donc, pour synthétiser, on peut dire qu'il prend les théologiens et métaphysiciens de l'époque comme support d'argumentation de sa propre vision critique philosophique.
Et donc sa philosophie a si on peut dire une double valeur : 1 recadrer la pensée de l'époque, 2 exprimer sa propre vision philosophique.
Oui, si l'on veut. Mais ce n'est pas sur la réfutation des autres auteurs qu'il "fonde" son argumentaire (de l'affirmation "X a tort", il est impossible d'en déduire que Y a raison). "Critique" n'est pas un vain mot chez Kant (ce n'est pas pour rien que la Critique de la raison pure fait 700 pages). Sa philosophie fonde que l'Homme rationnel est seul juge du "vrai-faux", "bien-mal", "beau-laid"... C'est la première fois que, dans l'Histoire de la pensée occidentale, une épistémologie se fait explicitement non pas seulement sans fondement transcendant mais par leur négation. C'est à dire que pour la première fois, une véritéble épistémologie "moderne" est possible.
L'intérêt actuel est bien sur d'ordre historique, en tant qu'il marque un tournant décisif dans la pensée occidentale. Peu de temps plus tôt, des philosophes étaient mis sur le bucher pour trois fois moins.
Maintenant, selon moi, ce n'est pas parce que Kant est cohérent avec lui même dans son raisonnement qu'il a absolument raison (il n'a dailleurs pas cette prétention lui même). Il faut rester critique, dirait Kant, comme vous le faites. D'ailleurs cette "Critique", Kant l'apliquait d'abord à lui même, c'est une discipline de sois avant tout. Aussi, sont apparus de nouveaux moyens d'observation, de nouveaux enjeux scientifiques et donc aussi de nouveaux problèmes épistémologiques que Kant ne pouvait pas penser. Sa pensée n'en demeure pas moins importante, en tout cas assez pour que nous en discutions plusieurs jours de suite.
Cordialement.
En somme, des phénoménologues reprochent à Kant son "psychologisme transcendantal". Je partage cet avis car, pour élaborer sa critique, Kant a du diviser l'Homme en un ensemble de facultés. Facultés en vertu desquelles il pouvait montrer en quoi les postulats de la métaphysique classique étaient antinomiques. Il parle d'ailleurs rarement de l'Homme mais des "êtres rationnels" (ce qui en même temps démontre une certaine ouverture d'esprit). Donc toujours en rapport à des facultés, comme s'il n'y avait pas d'unité effective de notre expérience subjective. Par exemple pour Kant, "Je" est toujours un concept "vide" qui n'a de sens qu'en rapport auxintuitions sensibles qui lui donnent un contenu... On pourrait dire, de ce point de vue, que Kant s'est comme métaphysiquement reconstruit sous forme d'un assemblage de facultés qui peuvent sembler plus "vraies" que lui même en tant que sujet.
Mais d'un autre coté, c'est le sens même de la philosophie que de ne pas prendre l'évidence pour donnée naïvement, mais d'interroger les choses afin de les saisir également dans leur thématisation même et, dans le questionnement, de le rapporter à ses conditions de possibilité.
Comment puis-je poser la question "qui suis-je?" ou "dans quel monde est-ce que je vis?" sans en même temps me réinventer et réinventer le monde dans la définition même de ce monde? Un énoncé philosophique est toujours en rapport à la question qui fabrique le problème. Car un problème ne surgit que dans sa thématisation. Or, dans la thématisation, comment puis-je justifier de telle thématisation et pas telle autre? Il n'y a pas de réponses de fait, à ces questions, elles sont encore et toujours à réinventer.
Cordialement.
Bonjour
Je viens d'identifier une vraie fausse science : l'économie!
Prédictions fausses, expérience non reproductibles, théorie aberrantes.
Si Mediat repasse que pense t il des nombre surréels de Conway?
JR
l'électronique c'est pas du vaudou!
Une "science" qui serait dépendante de l'orientation politique du scientfique
J'en ai à peine entendu parler (mais tu as éveillé ma curiosité), a priori c'est une idée moins féconde que l'analyse non standard.
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
Et dont la validité ne tient qu'au fait que d'autres acteurs du système appliquent les théories élaborées par ces "sciences" économiques. Certaines études prétendent même, par là, à la compréhension générale du comportement humain à partir des schèmes de base que sont l'utilité, l'échange ainsi qu'une définition de la rationalité fondée sur cette même utilité dans l'échange. Il en résulte en retour des psychologies telles théorisant l'économie amoureuse (l'amour comme théorie de l'échange utilitariste), l'économie du vivant (économique de l'échange entre organes), l'économie des valeurs et des idéologies, etc. Sans parler de la réification in fine de cette formalisation économique en tant que "quasi-loi de la nature". Tout un programme!Une "science" qui serait dépendante de l'orientation politique du scientfique
Cordialement.
Bonsoir
Réification ou déification ?
Pourtant on parle de "science économique" mais sans doute comme pour "genie logiciel" avons nous à faire avec des oxymorons!
JR
l'électronique c'est pas du vaudou!
