Souvent vous dites "je pense que", "il me semble que", ce qui fait plutôt spéculatif par rapport au reste du texte qui sonne comme une affirmation...ça me pose problème.Il me semble que le principe d'émergence explique pourquoi les propriétés d'un niveau d'organisation ne peuvent pas toujours être déduites du niveau sous-jacent.
Il me semble que le principe d'organisation explique comment l'élévation du niveaux de complexité, permet l'émergence de nouveaux degrés de liberté.
Lesquels, précisément?
Quel résultat?
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
.
Essayons de prendre un peu de recul.
Lorsque Dignaga est dans sa bulle finaliste, il se débrouille plutôt bien.
Il n’est pas idiot et manipule des concepts assez élaborés avec une certaine aisance, voire même une certaine cohérence.
Ce qui est étonnant, c’est qu’il soit incapable de quitter cette bulle pour en explorer d’autres.
Pourtant, à tout prendre, la bulle déterministe n’est conceptuellement pas bien plus difficile à concevoir.
Alors, pourquoi ?
D’ordinaire dans ce forum, on rencontre davantage de gens qui préfèrent s’enfermer dans des bulles exclusivement déterministes ou mécanistes.
Je me souviens d’un gars qui prétendait décrire l’univers selon une simple dynamique causale que l’on pourrait réduire à un programme informatique, jusqu’à imaginer que le moi lui-même serait codifiable et donc transposable (une sorte de clonage binaire, en somme)
Lui aussi était plutôt doué dans son genre, n’hésitant pas à manipuler des auteurs plutôt ardus tel Wittgenstein.
Mais lui aussi était totalement incapable de quitter sa bulle conceptuelle, comme si sa vie en dépendait.
Alors, pourquoi ?
Ces personnes, comme cuirassées dans leurs systèmes, ne sont pourtant pas dénuées d’intelligence.
Elles ont les moyens intellectuels des transitions qui leur permettraient de passer d’un concept à l’autre, de façon à les confronter et tenter de les dépasser.
Mais elles ne le font pas, ignorant toutes argumentations ou confrontations, s’enfermant toujours davantage dans une sorte d’autisme qui les rend inatteignables et insensibles à toutes critiques.
On peut les qualifier tour à tour de créationnistes, vitaliste, rationalistes, scientistes, ou de toute autres qualifiants relevant de divers réductionnismes ou intégrismes, elles n’en ont cure.
Elles traversent le monde critique, vaporeuses et insaisissables comme l’ectoplasme qui s’évanouit au dessus de la table du spirite.
Alors, pourquoi ?
A ce point de la discussion, c’est ça, la vraie question...
Aigoual
Les évènements singuliers qui jalonnent l'évolution de la vie, ne manquent pas :Lesquels, précisément?
L'apparition du premier organisme, les différentes extinctions " de masse" dues à des évènements probablement cataclysmiques, les remaniements génétiques due à la dérives des continents, aux glaciations, etc, etc...
Je parlais d'une brisure spontanée de symétrie, et de ce qui pouvait expliquer, notamment, pourquoi lorsqu'un stylo, est posé sur sa pointe verticalement, il tombe d'un côté, ou d'un autre.Quel résultat?
Cette brisure de symétrie, en tant qu'évènement n'est pas réductible, à une explication de type causale. Tout simplement parce que l'ensemble des causes n'est pas explicitable, et les causes ne sont pas discernables.
Tout au plus pourrez-vous dire, qu'un déséquilibre est à l'origine de la chute du stylo, mais cela ne peut pas vous permettre de prédire de quel côté il va tomber.
Ce raisonnement peut s'appliquer à tout évènement singulier s'inscrivant dans une histoire , un chemin évolutif.
Cordialement,
C'est tout de même le sujet de la discussion...Lorsque Dignaga est dans sa bulle finaliste, il se débrouille plutôt bien.
D'où peut-être l'effet "bulle"...par ailleurs merci pour le compliment.Il n’est pas idiot et manipule des concepts assez élaborés avec une certaine aisance, voire même une certaine cohérence.
A aucun moment je ne pense m'être écarté de la bulle non pas du "déterminisme" (Qui est une position philosophique) mais du déterminisme physicochimique, qui est aussi un réservoir de propriétés émergentes.Ce qui est étonnant, c’est qu’il soit incapable de quitter cette bulle pour en explorer d’autres.
Pourtant, à tout prendre, la bulle déterministe n’est conceptuellement pas bien plus difficile à concevoir.
Personnellement je trouve cette question un peu hors sujet...D’ordinaire dans ce forum, on rencontre davantage de gens qui préfèrent s’enfermer dans des bulles exclusivement déterministes ou mécanistes.
Je me souviens d’un gars qui prétendait décrire l’univers selon une simple dynamique causale que l’on pourrait réduire à un programme informatique, jusqu’à imaginer que le moi lui-même serait codifiable et donc transposable (une sorte de clonage binaire, en somme)
Lui aussi était plutôt doué dans son genre, n’hésitant pas à manipuler des auteurs plutôt ardus tel Wittgenstein.
Mais lui aussi était totalement incapable de quitter sa bulle conceptuelle, comme si sa vie en dépendait.
Alors, pourquoi ?
Ces personnes, comme cuirassées dans leurs systèmes, ne sont pourtant pas dénuées d’intelligence.
Elles ont les moyens intellectuels des transitions qui leur permettraient de passer d’un concept à l’autre, de façon à les confronter et tenter de les dépasser.
Mais elles ne le font pas, ignorant toutes argumentations ou confrontations, s’enfermant toujours davantage dans une sorte d’autisme qui les rend inatteignables et insensibles à toutes critiques.
On peut les qualifier tour à tour de créationnistes, vitaliste, rationalistes, scientistes, ou de toute autres qualifiants relevant de divers réductionnismes ou intégrismes, elles n’en ont cure.
Elles traversent le monde critique, vaporeuses et insaisissables comme l’ectoplasme qui s’évanouit au dessus de la table du spirite.
Alors, pourquoi ?
A ce point de la discussion, c’est ça, la vraie question...
Aigoual
Cordialement,
1. En quoi ces évènements "échapperaient à tout effort de théorisation"? Sur la base de quels faits objectifs précis?Les évènements singuliers qui jalonnent l'évolution de la vie, ne manquent pas :
L'apparition du premier organisme, les différentes extinctions " de masse" dues à des évènements probablement cataclysmiques, les remaniements génétiques due à la dérives des continents, aux glaciations, etc, etc...
2. Qu'est-ce que cette histoire de "remaniements génétiques due à la dérives des continents"? Il n'y a pas besoin de ça pour des remaniements génétiques.
Ce qui n'empêche qu'il y ait des causes, donc une explication causale théoriquement accessible.
Vous faites référence au hasard en évolution, je suppose.
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Notez que je ne parlais pas de l'entropie générale, dont la tendance à l'augmentation ne s'est à ce jour, jamais démentie, mais de l'entropie du système clos, de l'organisme, dont la complexité organisée se maintient tout au long de son existence, "loin de l'équilibre" thermodynamique.Aigoual :
Non.La néguentropie locale est nécessairement accélération de l’entropie générale.
Elle ne se comprend que par elle.
On alors, tu me réécris les lois de l’univers selon un modèle qui lui est externe.
Cordialement,
Ca, c’est logique...
Pour le reste, non : le déterminisme n’est pas une position philosophique.
C’est la base même de la science, qui énonce la correspondance des causes et des effets, sans laquelle le monde ne serait pas cohérent.
Ce n’est pas un dogme, c’est un constat, réfutable au sens de Popper.
Aigoual
Encore une fois dans ma bulle...
Prouvez-le ...Pour le reste, non : le déterminisme n’est pas une position philosophique.
En somme un principe opératoire, fonctionnel, efficient, nécessaire à la démarche scientifique. Effectivement je vous le concède.C’est la base même de la science, qui énonce la correspondance des causes et des effets, sans laquelle le monde ne serait pas cohérent. Ce n’est pas un dogme, c’est un constat, réfutable au sens de Popper.
Mais néanmoins réfutable, et improuvable...
En ce sens le déterminisme est une position philosophique, mais pas seulement...
Cordialement,
Ben oui, c’est bien ça le problème...
... Faut sortir de sa coquille, mon vieux, pour se mettre à l’épreuve d’autres cohérences et d’autres regards.
D’autant plus que le risque n’est pas nécessairement destructeur.
Il peut au contraire être puissamment intégrateur, en extension d’une réalité jamais achevée mais toujours plus riche et complète.
C’est quand même plus enthousiasmant qu’un petit cocon, certes douillet et protecteur, mais anesthésiant, voire même à terme, carrément mortifère...
Enfin, bon, comme tu veux, n’est-ce-pas ?
Aigoual.
La discussion est fermée car ca ressemble plus a une discussion de comptoir qu'a une discussion scientifique.
Yoyo