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la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?



  1. #31
    b@z66

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?


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    Citation Envoyé par Bételgeuse
    Bonsoir,

    Avant de répondre à cette question, je crois que c'est important de rappeler quels sont les domaines de la philosophie, dont le but est de définir "le bien, le beau, le vrai".
    Si mes souvenirs sont bons, on peut distinguer 4 domaines :
    • La logique (recherche du vrai)
    • la métaphysique (recherche du vrai)
    • l'éthique (recherche du bon)
    • l'esthétique (recherche du beau).

    En matière de métaphysique et d'éthique, il est exact que de plus en plus, la science a son mot à dire et que les philosophes s'appuient sur les découvertes scientifiques pour avancer (pour les questions touchant au clonage humain par exemple), bien que des pans entiers de l'éthique n'aient rien à voir avec la science.

    En revanche, je ne vois pas bien ce que la science viendrait faire dans la branche "esthétique" de la philosophie (et je n'ai pas d'avis en ce qui concerne la logique).

    La bonne question serait peut-être "est-ce que la science remplacera la métaphysique ?" plutôt que "est-ce que la science remplacera la philosophie ?".
    Tu n'as pas d'avis concernant la logique pourtant le lien devrait t'apparaitre évident: la réalité. Le rôle de la science est en effet de chercher une logique dans le monde qui nous entoure à travers différents modèles (mathématiques ou pas) que les scientifiques nous proposent. C'est la même démarche suivi par les philosophes quand ils s'interressent à la nature de l'espace, du temps (Les grands phisiciens comme Einstein, Mach et Descartes n'étaient-ils pas aussi de grands philosophes?). Enfin, la science fait sans doute partie intégrante de la philosophie et je trouve assez incultes les personnes qui tendent à les opposer. En effet, même la démarche scientifique que l'on connait depuis Gallilée est née de l'apport de la philosophie pour se départir des considérations pseudo-religieuses qui figeaient la connaissance du monde jusqu'au moyen-âge. Le but recherché par la science est aussi finalement le but finalement recherché par la philosophie: améliorer les connaissances pour que cela bénéficie à l'humanité (sinon pourquoi s'y interesserait t'on?). Derniere remarque, ceux qui opposent métaphysique et science se trompe également car les scientifiques ont bien conscience qu'avec les différents modèles qu'ils font du monde, il n'explique en rien la réalité mais la décrive seulement en sachant qu'ils ne sauront jamais ce qu'il y a "derrière".

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    Dernière modification par b@z66 ; 18/10/2005 à 13h39.

  2. #32
    invite01600ecc

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par b@z66
    Tu n'as pas d'avis concernant la logique pourtant le lien devrait t'apparaitre évident: la réalité. Le rôle de la science est en effet de chercher une logique dans le monde qui nous entoure à travers différents modèles (mathématiques ou pas) que les scientifiques nous proposent.
    Certes, mais là, tu supposes que la logique ne s'applique qu'aux phénomènes physiques du monde qui nous entoure. Pourquoi serait-ce le cas ?

    Des souvenirs que j'ai de mes cours de philosophie, on évoquait aussi en "logique" les sentiments et relations humaines (*) et là, je ne vois pas en quoi la science serait concernée.

    (*) Je pense par exemple à l'étude de situations où le choix "logique" va à l'encontre du choix "éthique", du genre faut-il se mettre en danger soi-même pour sauver du danger quelqu'un d'autre.

  3. #33
    invitecd53dd33

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Bételgeuse
    Certes, mais là, tu supposes que la logique ne s'applique qu'aux phénomènes physiques du monde qui nous entoure. Pourquoi serait-ce le cas ?

    Des souvenirs que j'ai de mes cours de philosophie, on évoquait aussi en "logique" les sentiments et relations humaines (*) et là, je ne vois pas en quoi la science serait concernée.
    Hello !
    Ne faut-il pas croire qu'il existe plusieurs logiques ? La physique, les mathématiques, la biologie, et tout ce qu'on appelle "sciences exactes" ont leur propre logique. La philosophie, la psychologie, l'histoire ont d'autres logiques. Chaque branche du savoir cherche-t-elle dans le monde une logique qui lui est propre, ou bien n'y a-t-il qu'une seule logique possible ?
    Citation Envoyé par B@z66
    Tu n'as pas d'avis concernant la logique pourtant le lien devrait t'apparaitre évident: la réalité. Le rôle de la science est en effet de chercher une logique dans le monde qui nous entoure à travers différents modèles (mathématiques ou pas) que les scientifiques nous proposent. C'est la même démarche suivi par les philosophes quand ils s'interressent à la nature de l'espace, du temps (Les grands phisiciens comme Einstein, Mach et Descartes n'étaient-ils pas aussi de grands philosophes?). Enfin, la science fait sans doute partie intégrante de la philosophie et je trouve assez incultes les personnes qui tendent à les opposer.
    Tu emploie le mot "science" dans deux sens distincts. Le premier sens c'est la connaissance en général, qui inclue toutes les formes de savoirs (philo, maths, physique, psycho etc.).
    Le second sens c'est celui des sciences qui s'appuient sur l'expérience et le calcul mathématique. Je ne crois pas que ces sciences là "fassent partie intégrante de la philosophie", mais cela se discute, je comprends bien.

  4. #34
    invitedd3c407b

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Après avoir été "ban" pendant une courte période ou alors l'identification de ne fonctionnait plus....je fais mon come back !
    Et je dis OUI à Mr.patate car je suis tout à fait d'accord avec lui.
    Et je dirais à Betelgeuse que tu nas toujours pas répondu à ma question : )


    *post quasi inutile lol il ne fait pas avancer les choses arf mort-de-rire à moi même (pas le droit de faire du sms).

  5. #35
    invite01600ecc

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par M0qu3tTe-M4n
    Moi je te demande pas pourquoi la science experimentale pourrait remplacer la philosophie, je te demande pourquoi elle pourrait remplacer la metaphysique
    C'est la question à laquelle ce sujet essaie de répondre depuis le début...

    Pour moi, la science ne remplacera jamais la métaphysique, ni aucune autre branche de la philosophie, les objectifs et les enjeux n'étant pas les mêmes (je pense notamment - de façon très schématique- que la science répond à la question "comment ?" et la philo à la question "pourquoi ?").

    Cela dit, peut-être que dans quelques dizaines (ou centaines) d'années, les hommes ne se demanderont plus "pourquoi ?" et se contenteront de chercher "comment"...

  6. #36
    invite03f54461

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Salut
    Citation Envoyé par patate
    Tu emploie le mot "science" dans deux sens distincts. Le premier sens c'est la connaissance en général, qui inclue toutes les formes de savoirs (philo, maths, physique, psycho etc.).
    Le second sens c'est celui des sciences qui s'appuient sur l'expérience et le calcul mathématique. Je ne crois pas que ces sciences là "fassent partie intégrante de la philosophie", mais cela se discute, je comprends bien.
    Je pense que tout philosophe jusqu'à une époque relativement récente aurait démenti ces propos, au moins tant qu'il y avait espoir pour l'"honnête homme" de posséder tout le savoir du Monde.
    A l'époque des Lumières, le philosophe se devait d'être encyclopédiste.
    Ne parlons pas de l'époque grecque où le philosophe était savant, astronome, mathématicien, logicien, géographe, médecin, stratège, musicien, poète, architecte, etc...

  7. #37
    invitecd53dd33

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Bételgeuse
    Des souvenirs que j'ai de mes cours de philosophie, on évoquait aussi en "logique" les sentiments et relations humaines (*) et là, je ne vois pas en quoi la science serait concernée.
    Hello !
    Qui pourra me dire, moi qui ne suis pas du tout philosophe, ce qui différencie la philosophie de la métaphysique ? Je ne saisis pas bien où se trouve la différence.
    Les sciences logico-physico-mathématiques se retrouvent partout sous une forme ou sous une autre dans toutes les branches du savoir. Ainsi, même en psychologie et en sciences sociales (sociologie, droit, économie etc.) on a besoin de quantifier pour pouvoir mieux prédire et dominer les événements. Le besoin de quantifier les comportements humains se retrouve en psychologie, et même il me semble que la socio-biologie tend de plus en plus à se substituer à la psychologie traditionnelle. Et on avance que la psychanalyse, surtout freudienne, serait complètement remise en question par les progrès de la neuro-biologie...
    Les sciences quantificatrices, nominalistes, positivistes, parviendront-elles à rendre raison même de l'amour humain ? Peut-on "expliquer" l'amour humain, les sentiments, l'art, la poésie, en termes de déplacements moléculaires ? Et la foi aussi alors, tant qu'on y est ? Brr...

  8. #38
    invite6c79c78c

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Arkor
    La philosophie est une science humaine. Mais les sciences humaines sont-elles des sciences?
    ce ne sont pas des sciences EXACTES, en tout k !

    et tant mieux !

  9. #39
    invite441ba8b9

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Une science est un domaine où les théories qui y sont présentées peuvent être empiriquement réfutables. Ceci n'est pas le cas des sciences humaines qui se basent sur des réflexions qui tiennent plutot de la logique et de la raison et non de l'observation et de la mesure. Ce sont deux catégories complémentaires selon moi.
    En effet une théorie scientifique peut impliquer un apport philosophique par exemple non négligeable alors que des réflexions philosophies peuvent conduire à des recherches scientifiques théoriques specifiques. Il n'y a donc pas lieu de remplacer la philosophie par la science en conséquence de cette complémentarité.

  10. #40
    invite75fca396

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Je te conseille de te referer a Descartes qui a trouvé un lien fort entre la science et la philosophie, en les comparrant a un arbre, les racines etant la philosophie et la science le tronc!
    c'est au fait un rapport etroit entre les deux, on ne pourra jamais suprimer ou remplacer l'un par l'autre. Comme dans le cas de l'arbre : il n'existe pas sans ses racines, ou sans son tronc.

  11. #41
    invite588fad4e

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Si l'on s'en tient a la définition d'une science, la philosophie n'est elle pas une science elle même?

  12. #42
    invite441ba8b9

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par M_A_L
    Si l'on s'en tient a la définition d'une science, la philosophie n'est elle pas une science elle même?
    science:
    l'ensemble des connaissances humaines qui obéissent à des lois, découlent de la recherche et sont vérifiables par l'expérience.

    Donc non. Il faut bien se dire que la philosophie se résume à l'élaboration de systèmes logiques et de raisonnement, de méthodes pour clarifier la pensée. Un homme de science s'emploie à fonder des théories à partir de son expérience physique et non "psychique". La philosophie peut toutefois être fort utile aux scientifiques qui peuvent justement user de ces méthodes de pensée ainsi que de la logique.

  13. #43
    invite333943ff

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Historiquement, les anciennes sciences (physique, mathématique, astronomie) ont procédées par la philosophie !

  14. #44
    invite441ba8b9

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Pierre de Québec
    Historiquement, les anciennes sciences (physique, mathématique, astronomie) ont procédées par la philosophie !
    Plutot que certains philosophes étaient de grands scientifiques non? Mais je pense que l'on peut élaborer une hypothèse de manière philosophique mais que la validation de celle-ci ne pourra se faire qu'empiriquement pour être jugé scientifique.

  15. #45
    invitedd3c407b

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    La curiosité humaine est l'essence de la philosophie. ( cest de moi ça pete non ?)
    Selon Aristote, avant de philospher on a deja du s'occuper des disciplines utilitaires et relevant de la survie...donc Mathematiques etccc...la philosphie selon Socrate ne peut se faire qu'apres avoir depassé le stade du "Primum Vivere" par consequent avant d'être philosophe on est savant à l'antiquité car on doit pouvoir subvenir à ses besoins vitaux.
    Mais de nos jours, nous arrivons au monde avec un minimum qui nous permet de philosopher à l'occasion, pas besoin d'être Artisans, Scientifiques etc. La philosophie venant après la science elle a deja remplacé la philosphie puisque pratiqué avant .... bon ok c'est nimporte quoi c que je viens de dire mais javance une autre hypothese ^^...je prefere netement ma premiere ^^.

  16. #46
    invite333943ff

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par M0qu3tTe-M4n
    La philosophie venant après la science elle a deja remplacé la philosphie puisque pratiqué avant ....
    Aille ! As-tu vraiment relu ta phrase ?

  17. #47
    invitedd3c407b

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    vivi dsl. je voulais dire puisque la philosophie a été pratiqué apres la science, la science n'a pas pu remplacer la philosophie...mais de toute façon cet argument tiens pas la route

  18. #48
    invite8b55c46f

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    La Science ne remplacera JAMAIS la philosophie pour les raisons suivantes qui tiennent aux trois facultés de notre entendement humain, selon le genre de vérité qui en résulte (cf. http://philosophiecontresuperstition.over-blog.com), dont je publie le début ici :

    A propos de « vraie » philosophie

    Ce texte de présentation de la « vraie philosophie », inspiré par la pensée de Spinoza et de Constantin Brunner, son héritier spirituel, entend préciser le sens donné à cette expression par Spinoza pour la distinguer radicalement de la Superstition.

    Pour le dire brièvement, la vraie philosophie est la voie et la voix de l’Absolu UN, unique, tandis que la Superstition se caractérise, dans son expression religieuse et métaphysique, par la coexistence de « deux » absolus. Ceci peut être établi à partir de l’analyse détaillée des facultés ou genres de connaissance de notre entendement humain, puisque seule la confusion de ces facultés, leur emploi inapproprié, est à l’origine du penser superstitieux prenant pour absolu ce qui n’est que relatif. A ce sujet, Brunner dénonce constamment dans son œuvre ce péché capital de l’entendement humain, et il le nomme « absolutisation du relatif »

    L'analyse des facultés de notre entendement humain, établie par le philosophe juif allemand Constantin Brunner (1862-1937), complète et développe celle de Spinoza dans Éthique II, proposition XL, scolie II. Brunner distingue trois genres de connaissance :

    - l'entendement pratique, à savoir imaginatio et ratio spinozistes,
    - le penser spirituel ou penser de l’Esprit = intuitio,
    - le penser superstitieux ou penser de Analogon de l'Esprit

    A ces trois facultés de l'entendement humain correspondent trois sortes de « vérités » - ou réalités – pensées spécifiquement par chacun de ces genres de connaissance. Les vérités de notre monde humain sont respectivement :
    - la vérité « relative » de l'entendement pratique
    - la Vérité « absolue » du penser spirituel
    - la vérité « superstitieuse » de l'Analogon de l'Esprit, ou vérité relative fictivement « absolutisée », c’est-à-dire présentée artificiellement comme étant absolue.

    Notre entendement pratique a pour unique objet de nous orienter dans notre monde des choses, en le connaissant de mieux en mieux grâce au penser scientifique. Il comprend le penser en images représentatives de l'expérience des sens, ou imaginatio spinoziste, à l’origine des concepts génériques (Homme, femme, cheval, maison, égalité, justice, etc.), et le penser des Abstractions (langage, causalité, mathématiques et autres constructions auxiliaires - théorie atomique, par exemple), appelé ratio par Spinoza. Ce penser sert assurément à la pratique de notre vie, mais il n’est d’aucune utilité pour « philosopher » !

    En effet, l’entendement pratique parvient seulement à établir des « vérités relatives », y compris les théories et les hypothèses scientifiques concernant notre monde, lequel est par ailleurs seulement « relatif » à ce premier genre de connaissance. Il faut entendre par-là que, en dehors du penser pratique qui le pense, « notre » monde n'a aucune existence véritable, aucune réalité absolue, mais seulement une existence relative à notre penser.

    Pour ôter à notre monde tout caractère d’ « absoluité », il suffit de le mettre en rapport avec l’infinité des autres entendements infinis. Chacun d’entre eux, différent du nôtre et distinct de l’un à l’autre, a également son propre monde « relatif » à son entendement particulier. Ainsi coexistent tous ces infinis mondes relatifs, les uns à côté des autres, dans l‘ignorance la plus totale, c’est-à-dire sans jamais rien savoir du monde du voisin. Notre monde ne saurait avoir de réalité absolue, ne peut pas exister « absolument », du seul fait que ses choses constitutives, à commencer par nous-mêmes, sont en perpétuel mouvement, donc en constant changement : seul, ce qui est « immuable » peut-être à la fois absolu.

    Le monde humain est assurément « le » monde pour nous les humains, mais il n’est pas « LE » monde, au sens d'un monde unique pensable de manière identique par l'infinité des entendements infinis - ou attributs spinozistes, en tant que définis comme ce que chaque entendement saisit de la substance à travers son monde propre (cf. Éthique I, définition IV, et Éthique II, proposition VII) : la Substance se révèle à nous les humains par notre monde, comme elle se manifeste à chaque entendement singulier par son monde spécifique.

    Ainsi notre entendement pratique pense notre « relativité » humaine, une parmi l’infinité des autres relativités infinies avec leurs infinis autres mondes infinis. Notre monde humain n’est que du « pensé », le contenu pensé par nous humains dans et sur (à propos de) notre monde ; notre monde des choses humaines et « sa » matière n'ont pas de « réalité absolue », pas de matérialité, pas de substantialité absolue : ils n'existent que « relativement », c’est-à-dire seulement en relation à notre entendement pratique spécifique humain.

    Toutefois, considéré dans la globalité de ses trois genres de connaissance [Pour plus de précisions, cf. « Les trois facultés du penser », dans Brunner I], il se trouve que notre entendement ne se limite pas à penser notre monde dans sa « relativité » humaine, mais dans sa relation à l’Absolu ou substance spinoziste. Dès lors, l’entendement pratique, commun à tous les humains sans exception, bifurque soit vers le penser de l’Esprit véritable, ou penser spirituel, soit vers le penser superstitieux, ou Analogon de l’Esprit.

    Il se tourne vers l’Esprit véritable à la condition expresse que notre monde des choses soit considéré comme une réalité seulement « relative » à notre entendement pratique sur la base de l'expérience des sens, laquelle confère assurément une réalité « perceptible », mais en aucun cas absolue ! Il bifurque vers l’Analogon de l’Esprit, ou penser superstitieux, si notre monde est pris pour une réalité absolue, c’est-à-dire existant « absolument » ; dans ce cas, le penser superstitieux conduit forcément au « dualisme » des absolus, à savoir un créateur ou un principe créateur, et sa création ou production.

    L’ « absolutisation » de notre monde – niant ipso facto sa réalité relative - est à l‘origine de la superstition religieuse et de la superstition métaphysique [Philosophie theologico-scolastique ou spiritualisme de Descartes ou de Kant notamment, ainsi que matérialisme d’Aristote, entre autre, et du scientisme contemporain, positivistes inclus. Avec leurs deux absolus, ces modes d’expression de la superstition sont contraints de rechercher un commencement absolu, une prétendue « cause première » susceptible d’expliquer l’origine de notre monde pour justifier son existence, puisqu’il est bel et bien là pour nous…
    Par ailleurs, pour être convaincu de la réalité relative de notre monde, il suffit à chacun d’entre nous de constater la finitude de sa propre existence comme celle de toutes les choses, et ceci devrait suffire à attester que les choses de notre monde n'ont pas de réalité absolue. L’existence des choses terrestres est « finie », elle a des limites - un commencement et une fin -, tandis que l'Absolu se caractérise précisément par l'existence éternelle : il EST - il existe - de toute éternité, c’est-à-dire « sans commencement ni fin ». Certes, ce dernier point pose un problème insurmontable à notre « raison », mais précisément celle-ci n’a pas vocation à philosopher – et encore moins avec notre appareillage sensoriel !

    La science elle-même témoigne que la matière n'a pas de réalité absolue, pas de « substantialité » absolue, puisqu'elle dissout les choses en mouvement, mais sans répondre pour autant à la question : mouvement de quoi, qu'est-ce qui se meut réellement, puisqu’il n’y a pas de matière absolue..? Ce mouvement sans substrat réellement « absolu » ne peut donc être la réalité ou Vérité absolue ; le mouvement universel des choses n'est que l'idée ultime, seulement le concept suprême, de notre entendement pratique, et il appartient donc au domaine du « relatif », à notre contenu pensé « relatif ».
    Le penser spirituel ou intuitio spinoziste, voie d’accès au UN absolu, s'exprime dans la mystique authentique [Cf. le Bouddha et le Christ dans leur Parole non pervertie par la superstition religieuse qui a usurpé leur nom], dans la « vraie » philosophie [Ménippe, Epictète, Plotin, Sénèque, Marc Aurèle, Socrate, Platon, Bruno, Spinoza, Brunner, etc.], et dans l'art véritable inspiré par l’Esprit. Seul le penser spirituel, ou penser de l'Esprit véritable qui n’est pas le Saint-Esprit, ouvre la voie vers la réalité absolue, vers ce qui est « absolument » réel, tout en demeurant inconnaissable « en soi » pour notre entendement pratique.

    C’est d’ailleurs un paradoxe de notre penser de croire, à la manière de saint Thomas, que ce qui est perçu par l’expérience des sens est « absolument » réel, et a contrario de nier l’Absolu, la réalité « absolue », du fait de ne pas le percevoir comme il en va de nos choses humaines ! Il est certain, en tout cas, puisque nous en avons la « preuve », que l’opinion de saint Thomas est démentie par la raison, laquelle corrige l’expérience des sens. Ceux-ci, en effet, nous donnent à voir le soleil se levant à l’est et se couchant à l’ouest, donc en mouvement autour d’une planète immobile, alors que la raison, le penser scientifique, nous indique le contraire. Ce qui se présente à la conscience de notre entendement humain ou de n’importe lequel des entendements infinis n’est donc pas « absolument » réel ; seulement ce qui EST de toute éternité est la réalité ou Vérité absolue - indépendante des infinis entendements infinis qui pensent leur monde spécifique seulement relatif.

    L’Absolu est UN, malgré ses multiples appellations : « Substance », Dieu ou Nature chez Spinoza, le Père chez le Christ , l'Idée des idées chez Platon, le Pensant chez Brunner, Atman et Tao chez de grands penseurs orientaux, etc. Ce quid absolu, cet UN éternel et absolu, est dans une relation d'immanence - et non de transcendance ! - avec notre monde et les mondes des infinis entendements infinis ou infinité des attributs « infinis en leur genre », au sein de l'UN, unité de la Nature naturante, l’Absolu, et de la nature naturée, le relatif, à savoir la totalité des relativités infinies.

    A SUIVRE...

  19. #49
    invite32f57b05

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Ça veut dire quoi concrètement "vérité absolue" ?

  20. #50
    invite6754323456711
    Invité

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Ralph1344 Voir le message
    La Science ne remplacera JAMAIS la philosophie
    Une raison plus simple s'en invoquer les Absolus, Vérités, qui sont relatif à nous pauvre humain... Ils n'ont pas le même objet d'étude. Plutôt que vouloir les opposer mieux vaut en chercher leurs complémentarités.

    Patrick

  21. #51
    f6bes

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Ralph1344 Voir le message
    La Science ne remplacera JAMAIS la philosophie pour les raisons suivantes qui tiennent aux trois facultés de notre entendement humain, selon le genre de vérité qui en résulte (cf. http://philosophiecontresuperstition.over-blog.com), dont je publie le début ici : bla bla bla ...etc..
    BONJOUR à toi bienvenue sur FUTURA,
    Joli dérrage de.....................2005 !
    Dans la philosophie j'aime bien que l'on PENSE....SURTOUT à qq régles de bienséance. lorsqu'on viens ur un forum !
    Bonnes fétes

  22. #52
    invitecfbb42c9

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Se présenter en héritier de spinoza c'est manquer une chose important. On considère souvent à tort que la philosophie donne exclusivement dans le sens. La philosophie répond de problèmes abstraits par le biais du sens. Et ce qu'ont fait spinoza et leibniz en leur temps c'est prouver quelque chose d'essentiel. Qu'on est capable de tout ranger dans une boite. Le problème est de savoir si cette boite est bien hermétiquement fermée. Le reste tient en effet du sens et pour certains philosophes semble anecdotique.

  23. #53
    invite85c8a821

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Azen Voir le message
    Je ne pense pas que la science puisse un jour remplacer la philosophie par le simple fait que leur champs d'etudes de sont pas le meme. Certes la science est une maniere d'expliquer le monde (theorie du big bang etc) mais la frontiere entre le physique et le metaphysique etant subtile a etablir, il y aura toujours une distinction entre ces deux disciplines. Neamoins elles peuvent sur certains points se recouper mais elle ne peuvent le faire sur la totalite de leur competences. Qu'elles se completeront toujours est je pense une evidence mais que l'une "mange" l'autre ne peut etre possible que si une discipline unique pouvant expliquer la realite dans sa gobale totalite existe. Et ca...
    tout juste.

  24. #54
    invite4b33f0a0

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Imrahi a écrit

    peut-on ou pourra-t-on un jour répondre scientifiquement a toutes les questions philosophiques ? que deviendra la philosophie? cette question est on le voit de grande actualité car la science "empiète" de plus en plus sur son terrain: la philosohie est -elle a un nouveau point de son évolution?


    La réponse est non. Sciences et philosophie sont différentes par leurs objets tout autant que par leurs méthodes. La science contemporaine procède de la méthode expérimentale définie entre autre par Claude Bernard elle a pour objet les réalités objectives ou objectivable de la nature, la philosophie procède de l’intuition discursive et à pour objet des réalités subjectives qui n’existent pas dans la nature, l’égalité, la liberté, la justice, le droit…sont des réalités subjectives qui prennent naissance dans l’esprit humain mais qui n’existent pas dans la nature.
    Trois auteurs pour t’aider à comprendre Werner Heisenberg, prix Nobel de physique « Le manuscrit de 1942 », François Jacob, prix Nobel de médecine, « Le hasard et la nécessité » et le plus récent Trinh Xuan Tuan « Le chaos et l’harmonie ».
    La science propose des connaissances réfutables (Karl Popper) par ce biais elle élimine les fausses pistes comme les croyances mais elle ne peut donner sens « Je comprends que si je puis par la science saisir les phénomènes et les énumérer, je ne puis pour autant appréhender le monde » Camus, Le mythe des Sisyphe.
    Opposer sciences et philosophie est absurde, l’une se nourri de l’autre « Sciences sans consciences n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais, Heisenberg, Jacob et Xuan Tuan ne font qu’appliquer ce proverbe.

  25. #55
    invite32f57b05

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Opposer sciences et philosophie est absurde, l’une se nourri de l’autre « Sciences sans consciences n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais
    Citer en conclusion ce lieu commun qui relève de l'erreur de lecture détruit tout ton propos.
    Le mot science dans cette phrase de Rabelais n'a strictement rien à voir avec ce qu'on y entends, et ça change tout le sens de la phrase.

    N'importe qui qui a réellement lu le bouquin, au lieu de trouver la citation dieu sait ou et de la répéter sans l'avoir comprise, sait que Rabelais parle en fait de la méthode d'enseignement scolastique.
    Cette citation ne parle pas de la science moderne, mais ne fait que dire qu'il ne sert à rien d'apprendre par cœur des choses qu'on ne comprends pas (voire, qui n'ont pas de sens).

    S'il vous plait, si vous voulez être pris au sérieux, ne citez pas des extraits d’œuvres que vous ne maitrisez pas. Ca ne marche pratiquement jamais. Mieux vaut ne s'en référer à personne, et se contenter de présenter ses propres raisonnements, que de citer des choses pour les déformer.

  26. #56
    invite4b33f0a0

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    Citer en conclusion ce lieu commun qui relève de l'erreur de lecture détruit tout ton propos.
    Le mot science dans cette phrase de Rabelais n'a strictement rien à voir avec ce qu'on y entends, et ça change tout le sens de la phrase.

    Je ne puis te suivre sur ce point. Le mot science recouvre une réalité qui n’est plus exactement celle qu’il avait à l’époque de Rabelais et c’est pourquoi j’ai parlé de science contemporaine et cité Claude Bernard comme point de référence, il n’en reste pas moins qu’à l’époque de Rabelais le mot science recouvrait un ensemble de connaissances de même que dans l’acceptation contemporaine. Je n’aime pas les attaque ad-personam surtout lorsqu’elles ne se fondent sur rien et puisque ta culture semble lacunaire je m’en vais de ce pas éclairer ta lanterne. J’ai repris effectivement une citation attribuée à Rabelais parce que se trouvant au chapitre VIII de Pantagruel, mais celui-ci en fait cite Salomon, donc le véritable auteur serait Salomon et pas Rabelais. Etait ce utile de le préciser ? Pantagruel s’adresse ainsi à Gargantua « En somme, que je voie en toi un abîme de science … Mais, parce que, selon le sage Salomon, Sagesse n’entre pas en âme malveillante et que Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme, tu dois servir, aimer et craindre Dieu, et mettre en lui toutes tes pensées et tout ton espoir. » J’avoue humblement ne pas connaître suffisamment le livre de la sagesse pour confirmer qu’il s’agit bien d’une citation de Salomon.

    Il n’y a dans le message paternel aucune méfiance à l’égard de la science, bien au contraire, mais simplement l’affirmation que la connaissance aussi étendue qu’elle soit ne peut assurer l’éducation morale et qu’il faut y ajouter l’amour et la crainte de Dieu. Le sens de cette citation est donc bien celui que je lui attribuais, Dieu étant à cette époque le référant moral, créateur régulateur et juge de toute chose, rien à voir avec tes explications alambiquées sur la méthode scolastique qui ne sont qu’une évocation douteuse de quelques vagues souvenirs scolaires mal mémorisés et présentés péremptoirement comme des certitudes.

    En conclusion je ne peux que te conseiller de t’appliquer ces conseils que tu distribues si généreusement ensuite d’éviter les attaques ad-personam inévitablement blessantes surtout lorsqu’elles sont totalement infondées.

  27. #57
    invite4b33f0a0

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Petite erreur, ce n'est pas Pantagruel qui s'adresse à Gargantua mais l'inverse.

  28. #58
    invite32f57b05

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Désolé, mais je répète : la bonne grosse partie de Pantagruel, de même d'ailleurs que celle de Gargantua consacrée à l'éducation est un pamphlet contre l'éducation scolastique de l'époque, ni plus, ni moins. C'est un des plus gros thèmes de Rabelais.
    Pour toute personne qui a réellement lu le bouquin, et pas des extraits sortis de leur contexte, c'est on ne peut plus clair.

    Jamais Rabelais ne dit que la science se nourrit de la philosophie comme vous l'affirmez.
    Il se contente d'affirmer qu'une bonne éducation ne se limite pas à la science : elle doit aussi être morale. Ce que Rabelais mets derrière la conscience, c'est la foi en Dieu, la noblesse de coeur et cie. Pas la philo.
    Avez-vous lu Gargantua ? Ca fait l'objet d'un bon paquet de pages. Rabelais fait même subir une phase d'éducation scolastique caricaturale à Gargantua pour l'illustrer.
    C'est à des kilomètres de ce pour quoi vous utilisez cette citation.

    Et dans cette phrase, le mot "science" signifie en fait connaissance, et ne renvoie pas à des disciplines et des méthodes précises comme c'est le cas aujourd'hui.

    Maintenant, c'était bien essayé, mais il ne suffira pas de blablater pour faire bonne figure.
    Vous utilisez cette citation à mauvais escient, et quand bien même ça n'aurait pas été le cas, cela ne vous aurait pas mené bien loin : il ne suffit pas de citer un auteur pour pouvoir affirmer que la science se nourrit de la philosophie.
    Chose d'ailleurs difficile à défendre aujourd'hui.

    Argumentez svp au lieu de vouloir jouer les érudits avec des lieux communs. On est là pour discuter, pas pour noter des dissertes de philo (et encore, ça n'aurait pas été fameux).

  29. #59
    invite4b33f0a0

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Citation Envoyé par Ryuujin Voir le message
    Et dans cette phrase, le mot "science" signifie en fait connaissance, et ne renvoie pas à des disciplines et des méthodes précises comme c'est le cas aujourd'hui.

    Maintenant, c'était bien essayé, mais il ne suffira pas de blablater pour faire bonne figure.
    Vous utilisez cette citation à mauvais escient, et quand bien même ça n'aurait pas été le cas, cela ne vous aurait pas mené bien loin : il ne suffit pas de citer un auteur pour pouvoir affirmer que la science se nourrit de la philosophie.
    Chose d'ailleurs difficile à défendre aujourd'hui.

    Argumentez svp au lieu de vouloir jouer les érudits avec des lieux communs. On est là pour discuter, pas pour noter des dissertes de philo (et encore, ça n'aurait pas été fameux).
    Je ne peux que répéter la recommandation de t’appliquer à toi-même les sages conseils que tu dispenses aux autres. Le débat porte sur l’objet de la science et de la philosophie, pas sur l’œuvre de Rabelais. Utiliser une citation de cette œuvre, la situer dans son contexte et dans le débat n’est pas faire référence au sens de l’œuvre dans sa totalité. Nous ne sommes pas en train de débattre du Pantagruel à ce que je sache.

    Pourquoi dis-tu que j’utilise cette citation à mauvais escient ? Il ne suffit pas d’affirmer il faut justifier, « argumentez s’il vous plait » ! Le fait que l’essentiel du livre dont elle est tirée porte sur un objet différent n’ôte pas à la citation sa signification propre, car elle occupe une place particulière dans le livre. La phrase est tirée d’une lettre adressée à Pantagruel par son père Gargantua qui, soucieux de donner à son fils la meilleure éducation, lui conseille d’absorber toutes les connaissances de l’époque : « premièrement le grec, comme le veut Quintilien ; deuxièmement le latin ; puis l’hébreu pour l’Écriture sainte, le chaldéen et l’arabe pour la même raison et qu’il n’y ait pas d’étude scientifique que tu ne gardes présente en ta mémoire » « En somme, que je voie en toi un abîme de science … Mais, parce que, selon le sage Salomon, Sagesse n’entre pas en âme malveillante et que Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme, tu dois servir, aimer et craindre Dieu, et mettre en lui toutes tes pensées et tout ton espoir. »

    J’ai, et je le répète pour la troisième fois, précisé que j’entendais par sciences l’acceptation contemporaine en la situant à partir de Claude Bernard, j’ai aussi dit que la philosophie et la science différaient non seulement par leur objet mais aussi par leur méthode.

    L’objet de la science c’est la connaissance objective, une connaissance qui se partage quelle que soit sa culture ou son pays d’origine et cette acceptation du sens n’a pas changée depuis l’époque de Rabelais, seule la méthode à changé. Il n’en reste pas moins que cette connaissance, ni d’ailleurs la méthode scientifique contemporaine, n’implique une réponse dans l’éthique. C’est exactement le sens de la citation extraite de Pantagruel. L’interrogation éthique ne disparaît pas avec l’accroissement de la connaissance, au contraire elle s’accroit de questions nouvelles. Heisenberg dit autrement le distinguo nécessaire lorsqu’il écrit « La revendication de vérité propre à la science est donc toujours dérivé de l’objet, car le langage de la science se forme en relation avec ce qui est objectivé et le but idéal de la présentation est la représentation « objective » d’un état de chose déterminé…..mais il existe de larges régions qui ne se laissent pas objectiver en ce sens, c'est-à-dire qui ne se laissent pas dissocier du procédé de connaissance ».

    Pour Heisenberg il existe des réalités subjectives, non pas qu’elles soient sujette à caution mais qui ne se laissent pas dissocier du sujet qui les pense, l’éthique qui se fondait à l’époque de Rabelais en Dieu est une de ces réalités subjectives qui se fonde dans la subjectivité du sujet qui la pense, elle est aujourd’hui du domaine de la philosophie et la méthode scientifique ne peut apporter de réponse à cette question. Lorsque Jacques Monod, prix Nobel de médecine écrit : « il faut bien que l’homme enfin se réveille de son rêve millénaire pour découvrir sa totale solitude, son étrangeté radicale. Il sait maintenant que, comme un tzigane, il est en marge de l’univers où il doit vivre. Univers sourd à sa musique, indifférent à ses espoirs comme à ses souffrances ou à ses crimes », parle-t-il de science ou de philosophie ?

    J’ai cité volontairement quelques livres de scientifiques internationalement reconnus par leur pairs, Heisenberg, Monod ou Xuan Thuan, mais j’aurais pu en citer d’autres comme Damasio, Bohr, Pauli, Einstein, Poincaré…ces scientifiques ne cachent pas un intérêt profond pour la philosophie même si à juste titre ils peuvent souvent se montrer critique quand aux prétentions de certains philosophes et plus particulièrement de leurs contemporains. Einstein, par exemple, correspondit toute sa vie avec son ami, le philosophe Maurice Solovine, traducteur de Démocrite et d’Epicure. Dans une lettre, il lui confie : “j’ai éprouvé beaucoup de joies à la lecture de votre Epicure. Que cet homme ait dans l’ensemble raison avec son éthique, on peut à peine en douter...». Pour Bohr (Prix Nobel de physique) « parallèlement aux leçons de la théorie atomique….nous devons nous tourner vers les problèmes épistémologiques auxquels des penseurs comme Bouddha et Lao-Tseu ont déjà été confrontés, en essayant d’harmoniser notre situation de spectateurs et acteurs dans le grand drame de l’existence ». Par contre je ne pouvais pas parler de Philipp Lenard ou Johannes Stark, tous deux aussi prix Nobel de physique, nazis notoires et créateur de la « physique aryenne » censée contrer la « physique juive » d’Einstein, leur œuvre philosophique étant proche du néant.


    En choisissant d’attaquer sur un point particulier tu as montré ton gout pour la polémique, en parlant du sens de l’œuvre de Rabelais plutôt que du sens de l’extrait que j’ai utilisé tu ne fais que développer une controverse hors de propos du sujet traité, en m’accusant sans fondement de ne pas l’avoir lu pour n’en citer toi-même que le thème général tu ne fais que montrer ta propre ignorance de l’œuvre en question dans son détail. En fait la vrai raison de ton agressivité tu la révèles enfin, j’ai osé écrire que « la science se nourrit de la philosophie », crime de lèse majesté à tes yeux mais il ne suffit pas d’affirmer que je n’ai pas lu Rabelais, il ne suffit pas d’invinctiver sur la validité d’une citation, il ne suffit pas d’accuser les autres de « blablater », pour répondre à cette proposition, « argumentez s’il vous plait », ce ne sera que plus intéressant!

  30. #60
    invitea4732f50

    Re : la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?

    Bonjour,

    la science pourra-t-elle un jour remplacer la philosophie?
    Pour que la science puisse se substituer à la philosophie, elle doit pouvoir traiter de tous les problèmes abordés par la philosophie.

    Hors la philosophie traite de sujets tels que le bonheur, la politique, la société, l'histoire, la justice, l'éthique,la culture, l'art , l'esthétique, faisant appel à la subjectivité et à l'inter-subjectivité humaine, qui ne peuvent-être mis en équations, ni être étudiés en tant qu' "objets" expérimentaux, ni être objectivés dans la cadre d'un protocole expérimental.

    Conclusion : Il existe des sujets abordés par la philosophie dont la science ne peut traiter donc la science ne peut la remplacer.

    Cordialement

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