Bonjour,
Alors que je lisais des extraits de La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges m'est venue à l'esprit une situation paradoxale que j'ai été incapable de démêler. Peut-être saurez-vous trouver la faille de ce paradoxe :
Considérons une infinité de livres possédant chacun le même nombre de caractères (lettres+ponctuation). Le nombre de caractères utilisables étant fini il existe donc un nombre fini de combinaisons de ces différents caractères. D'où nous pouvons dire que si le nombre de livres est infini alors chaque livre possède une infinité de copies parfaitement identiques à lui-même.
Le problème apparaît lorsque nous décidons que chaque livre devra traiter d'un sujet différent. Evidemment il n'existe pas une infinité de sujets donc pour qu'aucun livre ne traite de la même chose nous disons que chaque ouvrage est le commentaire ou l'analyse (peu importe en fait) de celui qui le précède. Ainsi le second livre traite du premier, le troisième du second etc... De sorte que chacun parle au final de quelque chose de différent.
Nous obtenons donc que chaque livre possède une infinité de copies parfaitement identiques à lui-même et qui pourtant traitent toutes d'un sujet différent. Voilà qui est bien paradoxale !
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