Bonjour Jean,
C'est pourquoi je m'interroge sur l'Histoire du monde contemporain telle qu'elle est en train d'advenir au temps présent, et en train d'être écrite par... la presse.
Les quotidiens ne seraient-ils pas d'une certaine manière le prolongement pour les adultes des livres d'Histoire scolaires ?
non, tout depend de ce que tu choisi de lire, contrairement aux programmes qui eux sont formatés !Envoyé par Paminode
y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !
je fais un aparté.
je me souvient de "l'histoire-géo" mais qui en fait étaient enseignées en parallèle et non en concordance.
si j'avais une petite voix , je dirais qu'il faut demarer tout de suite ( le plus tôt possible ) par le concept de géopolitique.
y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !
Je me souviens d'un panneau "éducatif" que l'instituteur avait accroché au tableau, représentant la nuit de la St-Barthélémy.
Scène de rue nocturne et sanglante avec des cadavres tombant des fenêtres. Et le corps, gisant sur le pavé, d'un nouveau-né dans ses langes en bas à droite. Cette vision m'avait terrifié.
Il est même intéressant de noter comment l'Etat laïque utilisait le même genre d'imagerie "sulpicienne", faite de paraboles à l'emporte-pièce, que le catéchisme.
L'enfant passait de l'image de Clovis fendant en deux la tête d'un de ses soldats d'un coup de francisque à celle de Salomon proposant de couper en deux un enfant.
Je me demande quel pouvait être l'impact dans les cervelles d'écoliers de 6-8 ans.
Curieuse façon de façonner des "citoyens".
Le problème - me semble-t-il - est que toute personne qui n'aura pas, par la suite, réapprofondi par lui-même, en autodidacte, et découvert d'autres formes d'Histoire, restera avec seulement de telles images dans la tête en fait de culture concernant certaines périodes du passé.
Cela repose la question complexe de la pédagogie et de la vulgarisation.
Cf. http://forums.futura-sciences.com/de...arisation.html
Re-,
Je pense que le but était justement de doter d'un "fonds" de "connaissances" commun l'ensemble de la population. Ce fonds fût-il sommaire ... Cela a commencé par les fresques, le vitraux et la statuaire des églises, qui fournissaient à des illettrés une connaissance commune mais sommaire de la Bible. Les plus lettrés pouvaient aller plus loin avec la "Légende Dorée" ou la Bible elle-même. Il semble que les œuvres d'un Froissart, par exemple, aient été beaucoup moins répandues.
Ensuite, la République a forgé sa propre mythologie, tout au long du XIXe siècle, avec des Michelet puis Lavisse ! Il s'agissait cependant, à partir de 1870, d'élever le niveau de la population générale, et de lui apprendre, outre lire écrire et compter, des rudiments d''Histoire".
Je ne sais pas si la situation a beaucoup progressé depuis. L'Histoire enseignée actuellement se veut plus universelle, et plus "synthétique", mais cette vaste ambition semble se heurter tout simplement à des problèmes d'horaires et de simple compréhension. Je me souviens des années primaire et secondaire de mon fiston il y a une dizaine d'années. On passait sans transition de la "démocratie athénienne" au "monde byzantin", puis au "monde arabo-musulman", présentées de façon ma foi pertinente en soi, mais sans le moindre lien simplement chronologique ou géographique entre ces différents chapitres. D'où apparemment une certaine confusion et surtout à mon sens l'absence de chronologie et de "sens" historique - j'entends par là, par exemple, ce qui relie la France et l'Europe actuelles à la Grèce et à l'Empire romain ou à d'autres.
Amitiés,
Jean
A mon avis, l'enseignement de l'histoire, c'est quand même, en grande partie, de la politique. Disons de la vulgarisation. Le discours historique se construit au contact de l'archive. Ce n'est pas aussi contre-intuitif que la mécanique quantique. Mais c'est aussi passionnant, je pense. Et, contrairement à la mécanique quantique, c'est accessible au pékin moyen... même à la madame Michu d'un des messages précédents lorsqu'elle décide de faire de la généalogie...
bonsoir jean,
j'en doute.
et mon interprétation un peu simpliste peut être, c'est que l'avalanche des medias quotidiens ne font que renforcer l'importance du present, au détriment du reste.
je dois devenir vieux ....
Dernière modification par ansset ; 18/11/2013 à 19h41.
y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !
Bonjour,
Alors il y a eu pendant longtemps une sacrée inertie au niveau du ministère en ce qui concerne l'Histoire...
Mes années de primaire ne remontent pas à 1870...
En 9ème-8ème on m'inculquait encore ces pseudo-notions plus idéologiques qu'historiques, et 2-3 ans plus tard, en 6ème, on m'initiait aux maths dites "modernes" !
Sacré décalage !
C'est donc aussi mon sentiment !
le terme politique peut preter à confusion et être mal interprété ( dans ce cadre là )
pour ce qui me concerne : "le dessous des cartes" représente par exemple ce que devrait être ( dans l'esprit ) l'enseignement de l'histoire-geo aujourd'hui.
y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !
Bonjour Ansset,
En effet, j'avais mal interprété.
Bien d'accord pour Le dessous des cartes, qui montre que la TV peut parfois être intelligente et éducative sans être rébarbative.
oui, ça me fait penser à une sorte de vision de "tectonique des plaques" en version humaine ( peuples ) mais aussi avec des failles, des points névralgiques, des "incidents" , des migrations.... etc
y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !
J'avais exposé cette proposition à l'équipe de modération.
Suite à cela, la description de la section "Epistémologie et logique" a été modifiée comme suit :
On peut donc parler d'histoire des sciences dans cette section, de préférence pour clarifier l'épistémologie, et son histoire.Philosophie et histoire des sciences : origine, sens et implications des concepts scientifiques
Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.
Merci pour la rubrique !
Bonjour Paminode, Bonjour à toutes et à tous,
Il me semble bien que les programmes d'Histoire n'ont commencé à évoluer réellement que dans le courant des années 1960. Auparavant, on était bien dans la mythologie républicaine. Mais bon, cette "mythologie républicaine" était commune à tous les élèves, but recherché. Donc en gros, 1870-1960, très large continuité.Alors il y a eu pendant longtemps une sacrée inertie au niveau du ministère en ce qui concerne l'Histoire...
Mes années de primaire ne remontent pas à 1870...
En 9ème-8ème on m'inculquait encore ces pseudo-notions plus idéologiques qu'historiques, et 2-3 ans plus tard, en 6ème, on m'initiait aux maths dites "modernes" !
Sacré décalage !
Et si mes souvenirs sont bons, les "maths modernes" démarrent aussi dans les années 1960 - en parallèle avec les "cas d'égalité des triangles". Donc, nous avons à peu près le même âge !
C'est clair ! Ou du moins, le "story telling" de présentation, la recherche et la validation des sources étant une discipline scientifique, à mon sens, et cela de plus en plus avec le développement technique.
Amitiés,
Jean
