Bonjour !
Je pense vraiment qu'il y a confusion, comme je l'ai déjà dit je ne suis pas platonicien. Pour proposer une définition de "réel" que j'ai pu voir dans cette vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=0sPxyll_Avo) :Diriez-vous que le fait que le monde entier fasse des mathématiques de la même façon est un miracle ? Diriez-vous que la seule solution pour que ce ne soit pas un miracle est que les objets mathématiques existent hors et indépendamment de l'homme (cf. la remarque de pm42 au message 15) ? Dans ce cas là pouvez-vous me dire ce qu'ils sont, où ils sont et qui les a créés (je n'attends pas de réponse à ces questions je veux juste vous montrer que dire "la seule solution" (parce qu'elle vous apparaît évidente) entraine d'autres questions, pas si évidentes et qui confinent au religieux, donc plus à la science).
- ce qui "produit" nos expériences conscientes, nos observations est réel
- tout ce qui "intéragit" avec quelque chose de réel est aussi réel
Par exemple, je ne dis pas que la fonction d'onde "est" réelle (au sens mathématique), mais qu'elle "dit quelque chose" du réel, se réfère à quelque chose qui a à voir avec la réalité (au sens ci-dessus). C'est comme un langage : le mot "table" n'est pas réel en soi mais désigne quelque chose de réel, à savoir la table.
Je sais bien que je fais tout un tas de postulats ici, mais c'est juste pour clarifier.
Ensuite, je reconnais que j'ai été trop catégorique en affirmant que l'argument de l'absence de miracle soit forcément juste, cela fait encore débat. La position de Amanuensis est très bien résumée dans cet article de l'encyclopédie de Stanford : (https://plato.stanford.edu/entries/s...oilForScieReal)
Though intuitively powerful, the miracle argument is contestable in a number of ways. One skeptical response is to question the very need for an explanation of the success of science in the first place. For example, van Fraassen (1980: 40; see also Wray 2007, 2010) suggests that successful theories are analogous to well-adapted organisms—since only successful theories (organisms) survive, it is hardly surprising that our theories are successful, and therefore, there is no demand here for an explanation of success. It is not entirely clear, however, whether the evolutionary analogy is sufficient to dissolve the intuition behind the miracle argument. One might wonder, for instance, why a particular theory is successful (as opposed to why theories in general are successful), and the explanation sought may turn on specific features of the theory itself, including its descriptions of unobservables. Whether such explanations need be true, though, is a matter of debate. While most theories of explanation require that the explanans be true, pragmatic theories of explanation do not (van Fraassen 1980: ch. 5). More generally, any epistemology of science that does not accept one or more of the three dimensions of realism—commitment to a mind-independent world, literal semantics, and epistemic access to unobservables—will thereby present a putative reason for resisting the miracle argument. These positions are considered in section 4.
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