Maintenant intervient la notion d'origine, car comme je l'ai assez souvent précisé sur ce topic,Envoyé par Benjahman
le parc de centrales nucléaires français, pour des raisons de temps de réaction mais aussi pour des raisons de rentabilité liée à un faible taux d'utilisation, n'a en aucun cas été dimensionné pour fournir les pointes de demande hivernale causée principalement par toutes les sources de chauffage électrique direct par le biais de convecteurs ou indirects par le biais des technologies thermodynamiques que sont les pompes à chaleur et la géothermie.
Ces pointes sont dans un premier temps fourni par l'hydroélectricité, cette hydroélectricité qui est d'ailleurs fortement amoindrie ces dernières années à cause des problèmes caniculaires estivaux. les brrages sont aujourd'hui en bonne partie utilisés à des fins de réserves d'eau pour l'agriculture intensive française, ce qui me fait dire aussi qu'à l'heure actuelle le taux d'électricité fourni par des moyens dit renouvelables est inférieur à celui sur lequel on se base pour définir l'effort à fournir par notre pays pour atteindre les valeurs fixées par le protocole de Kyoto.
Le gros reste étant fourni à grand renfort de centrales dites thermiques, c'est-à-dire toutes les centrales utilisant des énergies fossiles.
Je suis donc désolé de devoir encore repréciser la même chose :
« l'énergie primaire de tous types de chauffage électrique direct ou indirect est donc fourni à grand renfort d'énergie fossile »(rapport ADEME,EDF,CEA de 2005), ce qui me permet de dire aujourd'hui que l'usage des technologies thermodynamiques pour le chauffage émet une quantité de gaz carbonique très voisine, voir parfois supérieure, aux divers systèmes de chauffages individuels à énergies fossiles tel que la chaudière gaz ou la chaudière au fioul.
Par ailleurs je me dois encore de répéter :
« le prix global d'investissement pour la collectivité (et même d'investissement pour l'individu après subvention) de ces technologies thermodynamiques, ne permet pas de dire qu'elles se substituent au chauffage électrique direct, mais plutôt qu'elles se substituent à d'autres réelles alternatives de mode de chauffage », ce qui me permet de dire aujourd'hui que l'usage de technologies thermodynamiques pour le chauffage accroît les pointes de demande d'électricité hivernale au lieu de les abaisser, et augmente donc la demande en énergie fossile hivernale de notre très cher pays.
On voit donc ainsi, que ces solutions n'apportent ni une économie d'énergie pour la collectivité (c'est-à-dire en faveur de des réserves naturelles d'énergie), ni une diminution des gaz à effet de serre de notre pays.
EDF s'est même engagé cette année à remettre en service d'anciennes centrales thermiques et d'en rajouter de nouvelles, c'est dire si l'électricité de pointe augmente.
Autrement dit, c'est dire si la masse de clients « chauffage électriques » augmente ! ! ! C'est donc EDF qui y gagne, au détriment de l'environnement et de l'intérêt général !
Je ne vois pas vraiment à quelles solutions tu fais référence, tellement la liste est longue.Envoyé par Benjahman
Cependant, sache que je prône une réduction drastique de la consommation d'énergie par la réduction du besoin initial d'énergie, grâce à des moyens simples limitant en rien les conforts thermiques, hygrométriques, d'utilisation... Etc.
J’oriente tout d'abord mes réflexions vers la conception de l'enveloppe du bâtiment, c'est-à-dire dans le sens de la conception bioclimatique ou tout simplement climatique (si l'on ne veut pas faire appel à des matériaux dits bio). J'ai assez souvent cité sur ce topic les divers labels de maison à très faible besoin d'énergie initiale (plus souvent nommé énergies utile), voir maison a besoin d'énergie utile nulle telle que les maisons passives que l'on commence à trouver depuis quelques années chez nos voisins des pays nordiques…
On sait aujourd'hui, dans ces pays, concevoir des bâtiments n'ayant besoin, ni de systèmes de chauffage en hiver, ni de climatisation l’été,et cela avec un très faible surcoût d'investissement.surcoût d'investissement très vite rentabilisé...
Pour en revenir au plancher chauffant, je ne pense pas que seul le plancher chauffant puisse être considéré comme étant confortable. Je considère plutôt d'une manière générale que tous les moyens de chauffage utilisant de grandes parois à basse température sont confortables, c'est pourquoi il serait bon de prendre en compte, aussi, les murs chauffant.
Les poêles de masse, rayonnent une chaleur douce, et on peut considérer que cette chaleur radiative est émise principalement à l'horizontale, ceci associé à des masses thermiques secondaires sur les parements internes de l'habitat permet d'obtenir au final un excellent confort thermique venant de toutes parts.
D'une manière générale une conception dite bioclimatique ou passive, utilise en priorité l'énergie radiative solaire provenant des vitrages et stockés dans ces mêmes parements internes, donc sans capteurs supplémentaires, permet de fournir la majeure partie voire même la totalité (dans certaines réalisations très bien pensées)
Envoyé par Benjahman
Je ne pense pas que ce soit la majorité des avis, cependant il est vrai que la vision obsolète de la filière bois énergie vue au travers des médias français y contribue largement, car ils continuent encore de mettre en avant les solutions inefficaces, inconfortable, coûteuses, dangereuses et contraignantes telles que la cheminée ouverte ou bien les poêles et inserts de piètre factures…
Envoyé par Benjahman
Effectivement, la gestion de plusieurs systèmes cumulés augmente la probabilité de défaillance.
Je suis moi-même issu du domaine très technique de la maintenance industrielle (notamment dans le domaine du nucléaire), et j'ai toujours apris à prendre en considération que le système le plus simple ne peut être statistiquement que le plus fiable.
C'est pourquoi bien avant l'utilisation des systèmes dits actifs, je fais la promotion des systèmes dits passifs, soit, la quasi-totalité des fenêtres (à isolation renforcée) au sud, une toiture qui dépasse au sud pour protéger du soleil en été, des bonnes masses thermiques internes, une très bonne isolation externe, et divers auxiliaires supplémentaires tels que la végétation, de simple système d'occultation mécanique... Etc.
Cette conception ne demande pas plus d'équipement qu'une conception normale, cela demande juste une réorganisation de ses divers matériels. L'architecture bioclimatique est donc un concept copiable à l'infini et non un bien supplémentaire dans lequel il faudrait réinvestir à chaque fois.
Le seul risque que l'on court, est celui de devoir assumer un mauvais dimensionnement ou de mauvaise répartition de l'un ou l'autre de ses divers constituants. Et c'est ici qu'interviennent de nouvelles compétences en matière de conception, de projection, de simulation thermique dynamique, de production de matériaux et de mise en oeuvre.
Mais fort heureusement, les matériaux les plus efficaces, les moins chers, les plus locaux, et qui demandent le moins d'énergie grise, sont bien souvent voire même dans la plupart des cas, ceux de la nature que l'on utilise dans leur état quasiment brut, la terre, la paille, le bois... Etc.
Les véritables blocages, ne sont donc pas d'ordre technique ni de hauteur d'investissement, mais plutôt d'ordres sociétaux, car encore beaucoup de banquiers ou d'assureurs refusent de vous prendre sérieux et donc de vous suivre dans ce type de projet. Mais ne désespérons pas! Les choses avancent bel et bien dans le bon sens, petit à petit certes, mais sûrement...
Et je ne pense pas qu'une fois que le citoyen sera averti, converti, rompu à la discipline, il fera marche arrière.
Et pour finir, comme je le dis toujours :
Pour faire le meilleur de demain, il faut commencer à marier le meilleur d'hier avec le meilleur d'aujourd'hui… Il n'y a donc aucun retour en arrière, ni aucune mesure rétrograde dans cette démarche.
Moi-même pour économiser ma propre énergie et du temps, j'utilise désormais un logiciel de reconnaissance vocale efficace pour écrire mes réponses sur ce forum, car je considère que j'ai déjà consumé beaucoup d'énergie sur ce topic...
Comme toute recherche d'efficacité, cela demande un temps d'adaptation, dans mon cas il ne m'a fallu qu'à peine une heure pour que ce dispositif s'adapte à ma diction.
L'architecture bioclimatique, ne demande pas non plus un long temps d'adaptation, elle nécessite juste une prise de conscience des différents acteurs de la profession, car il s'agit de techniques simples de bon sens que nous avons oublié depuis quelques décennies à cause de l'énergie peu chère.
bon! sinon concernant mon logiciel, j'imagine d'avance que certains vont commencer à craindre mes romans…
Amitié sympathique et bioclimatique
l'ayatollah vert…
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