Les PAC air-eau ou air-air ont une fonction dégivrage. Celles que je connais ont un cycle 45' de chauffage et 15' de dégivrage. Il se met en route en dessous des fameux 7°C, à environ 4°C.
Conséquences:
Le chauffage fonctionne 75% du temps
- Lorsque le givrage est important, les échanges de chaleur avec l'air se font très mal.
- Souvent, l'air ne peut même plus passer, dans ce cas le COP est négatif, le groupe fonctionne pour rien, il travaille dans de mauvaises conditions.
- Point positif ! ! Pendant le dégivrage, l'énergie absorbée par unité de temps est 4 fois moins grande que pendant le chauffage.
Le givrage est bien sur lié au taux d'humidité dans l'air lorsque la température est au dessus de 0°C.
En dessous de 0°C, il y a le brouillard givrant composé de fins cristaux de glace et de particules hygroscopiques saturées d'eau.
Ce brouillard rentre dans l'échangeur en le colmatant très rapidement.
Lorsque la PAC est surdimensionnée:
Le chauffage de la maison arrive à se faire mais avec un COP qui tourne autour de 1.
La plupart du temps de la période hivernale, le chauffage est en fonctionnement pour des températures supérieures à 0°C.
La PAC n'arrive pas à fonctionner en régime économique, c'est uniquement du tout ou rien. Un peu comme un radiateur de 2 kW qui serrait remplacé par un radiateur de 10 kW !
Les essais en laboratoire ne sont jamais fait au pifomètre. Il faut des conditions environnementales très précises et reproductibles.
Nous venons de voir que dans la réalité les choses sont plus complexes qu'il n'y parait.
C'est la raison pour laquelle les essais à basses températures sont réalisés en milieu anhydre.
Dans les normes, les performances sont données pour des ambiantes de +7°C.
Il faut également que les PAC puissent fonctionner jusqu'à -15°C sans tomber en panne. Dans ce cas, on n'aborde pas les problèmes de COP.
Les fabricants font des essais en milieu anhydre pour donner des valeurs de COP à basses températures.
Pour des problèmes de marketing, ils n'abordent pas les rendements obtenus avec le givrage. Ils trichent uniquement par omission ! !
Conclusion:
Je conseille de ne pas surdimensionner les PAC, viser simplement un chauffage jusqu'à 0°C moyen Ext et prévoir des chauffages de substitution pour les températures inférieures à 0°C.
Pour chauffer une maison de 100 m2 j'ai choisi une PAC air-air qui coûte 3600 €
Les "spécialistes" me proposaient une installation à 13 000 €
J'ai deux chauffages de substitution, bois et radiateurs électriques.
Ils sont nécessaires environ 8 jours par an.
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