Reflections autour de sa consommation.

[invite4d4c7b95]

Bonjour,
comme la plupart d'entre vous nous nous battons pour baisser notre conso énergétique (Isolation, lampes et appareils électroménager performant,....) pour différentes raisons (écologique, économique,......) Cette année, nous avons économisez 780 kwh par rapport à l'an passé. Super pour la planète et je devrais dire super pour ma facture EDF qui a augmenté, malgré la baisse de notre conso.,de 30 euros à cause des différentes hausses.
Il y a quelques temps, nous avons investi dans une piscine auto portante (Merci à la démocratisation du marché de la piscine que nous refusions depuis long temps).Notre région est chaude et au lieu de rester comme un rat mort dans notre maison isolé et rafraichi par un puits canadien, on préfère profiter de la vie autour de ce bassin d'autant + que la piscine municipale la + proche est loin.
Et là arrive les paradoxes quand on voit la conso électrique de la pompe et de l'éléctrolyseur à sel. Dépenser autant d’énergie pour autant de futilités si agréable et économiser durant l'hiver parfois à la marge pour se donner bonne conscience.
On pourrait multiplier les exemples (Ecrire sur un forum des futilités,........), illustrant des paradoxes du même ordre. L'autre jour, j'étais sidéré d'entendre à la tv que notre poste le + énergivore était notre alimentation et pas notre maison ou notre voiture. C'est fou.
Quelle est la solution? Trouver le meilleur compromis chaque jour entre la planète et nos vies (familliales, morale,.....)?
Merci d'avance aux philosophes en herbe.
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[invite75f98d98]

Devenir Amish

[Did67]

Très intéressant. Sans reprendre ce que j'ai posté par ailleurs, cela montre :

- qu'il est nécessaire d'avoir une approche globale des émissions directes + émissions indirectes ("énergie grise" - donc CO² d'origine fossile - contenue dans nos produits de consommation, dont l'alimentation : 1 kg d'engrais azoté = 3 l de pétrole ; certaines cultures, bien que chlorophylienes, ont un bilan négatif : il faut plus d'énergie fossile qu'il n'y a d'énergie dans le produit obtenu !). Je regrette beaucoup l'abandon de la taxe carbone et les tergiversations autour d'un étiquetage d'un bilan C (aussi sommaire soit-il !)...

- qu'il faut aussi, si on s'interroge sérieusement, englober plusieurs aspects : CO² d'origine fossile mais aussi autre polluants (particules par ex, à mon avis gravement passés sous silence en ce moment) et bien sûr, nucléaire (on ne peut ignorer Fukushima)...

D'où il ressort que cela devient très vite décourageant si on ne fait gaffe !

Et qu'on ne peut s'en sortir qu'avec un ensemble de choix qui constituent le "moins pire compromis possible"...

Dans mon cas, j'habite bien à l'écart d'un village (7 km). A l'origine, un choix. Agé (même si je ne suis pas encore à la retraite), cardiaque... la voiture s'impose... Sans tout reprendre, j'ai bazardé la chaudière fuel pour une chaudière à pellets : réduction drastique (de moitié environ) de mes émissions directes de CO² d'origine fossile (l'autre moitié = carburants) mais... augmentation de mes émissions de particules.

D'où "bazardage" de deux Diesel / TurboDiesel au profit de voitures essences GPLisées. Réduction drastique de mes émissions de particules par les voitures (compensant largement le supplément généré par la chaudière) et de CO, mais un peu moins bilan CO² fossile (qu'avec les Diesel - en fait, une des deux est une C1, j'ai donc aussi réduit la consommation, ce qui a annulé l'effet négatif)... J'avais un CESI, dont la "rentabilité" s'est effondrée (la préparation de l'ECS par les pellets coutant beaucoup moins chère)

Et pour raisons médicales, quasi suppression de la viande rouge, réduction de la viande (et surtout des dérivés : charcuterie, pâtés...)et tendance nette à passer au bio (sans être dogmatique), donc forte amélioration des émissions indirectes que générait l'agriculture et les engrais.

Tendance forte à être "locavore" (y compris jardin personnel re-développé - cela fait aussi partie de la "gym" qui s'impose à moi et d'une thérapie "anti-stress") et à ne manger que des produits de saison... Donc réduction non chiffrable mais nette des CO² indirects...

Le tout dans un budget serré (qui, globalement, s'est sensiblement réduit - l'alimentation sophitiquée, truffée de choses pas bonnes du tout, coûte très chère ! on peut se payer, avec des économies, du bio "simple" pour moins cher !!!)...

Notamment, il est très facile (nefin...) de supprimer les viennoisseries industrielles, les charcuteries et manger mieux pour moins cher tout en mangeant du bio : pain complets, sardines ou maquereaux, etc...

Voilà, pour une petite réflexion / contribution ! C'est évidemment très chématique, la réalité un peu plus compliquée, mais c'est juste pour stimuler la réflexion et relancer...

[invitefa43a995]

Voici notre contribution à la réflexion, c'est la solution qui nous convient, à nous et notre mode de vie :
Il est vrai que nous aurions aimé construire une maison écologique à la campagne, mais nous avons finalement choisi un appartement dans une maison en pierre de 1780. Même si nous consommons plus pour le chauffage qu'une maison BBC (mais pas vraiment plus qu'une maison RT 2005 et un confort supérieur) c'est toujours moins énergivore que de faire construire. Nous améliorons petit à petit son isolation et l'hiver on met un pull avant de faire tourner le poêle à fond.
Ce choix a pas mal de conséquences, c'est pour cela que nous l'avons fait :
- je suis du coup 15 minutes à pied de mon boulot et à 10 min à pied de la gare (ter, tgv)... donc abandon de notre 2ème voiture et une économie d'énergie (et de sous) non négligeable, sans compter le plaisir d'aller bosser à pied, jamais de pb pour se garer et pas de stress. L'usage de notre voiture est assez limité.
- nous avons tout sous la main dans notre petite ville du finistère et faisons nos courses au marché à pied : nous trouvons des produits de saison et bio pour à peu près tout : légumes, fruits, fromage et même la viande (nous en mangeons peu). Tout ça chez des petits producteurs locaux avec qui nous avons toujours plaisir à discuter (beaucoup plus convivial et pas plus cher que le supermarché). Nous achetons des produits de base et cuisinons nous même, pas de tout prêt à la maison.
- nos voisins partagent avec nous le jardin de la maison, nous avons fait un petit potager et nous avons aussi commencé un potager / verger avec des amis sur un terrain à qq km
- on économise l'eau en récupérant l'eau de lavage des légumes/rinçage de la vaisselle par ex, pour arroser les plantes (une bassine dans l'évier et le tour est joué)
- Même pour les achats comme les vêtements, nous essayons de les choisir équitable & bio et fabriqués en europe et pas en chine, c'est pas facile mais on y arrive
- nous travaillons un peu moins aussi (80%), gagnons moins (et donc consommons moins), mais nous avons beaucoup plus le temps de faire des choses par nous même plutôt que d'acheter du "tout prêt". Et surtout nous avons le temps de profiter du bord de mer près de chez nous (il est vrai que pour ça nous sommes assez privilégiés).

Voilà, nous avons "relocalisé" notre vie, c'est notre "moins pire compromis possible", et chacun peut réfléchir à son mode de vie et ce qu'il peut améliorer...

[A voir en vidéo sur Futura]