Sur-isoler ou non un conduit de fumée ?

[invite9ac01d51]

Bonjour,

Dans la perspective d'installation d'un poêle, je dois créer un conduit de fumée au centre de mon habitation. Après la débouché du toit au premier étage (rampant), le conduit suivra en extérieur un mur vertical pour aller déboucher au-dessus d'un second toit (débordement de toit), approximativement 2m au-dessus. Pour une raison esthétique, je verrais bien que cette partie extérieure verticale se fonde dans la façade : donc plutot en boisseaux maçonnés accolés au mur et avec le même crépis.

Sachant que cette partie extérieure est en boisseau, je me pose la question de la meilleure solution "thermique" pour la base du conduit :
- faut-il mieux commencer les boisseaux (tubés) seulement à la sortie de toit (chaîse dans le mur au niveau du rampant), ce qui permet d'avoir du tubage double-peau isolé jusqu'à la traversé de plancher du premier étage (et simple peau au RdCh jusqu'au poele) ?
- ou alors être en boisseaux (tubés) le plus bas possible, donc à partir du plancher du premier étage.... mais alors l'isolation du conduit me parait très relative sur la hauteur du premier étage.

Plus généralement, je lis souvent qu'il y a moyen de récupérer un peu de chaleur du conduit, mais j'ai quand même fortement l'impression que pour un poele non-allumé en permanence, les déperditions thermique de l'habitation vers l'extérieur via le conduit doivent largement annuler ces gains ? Alors, faut-il mieux isoler au maximum le conduit traverçant l'habitation (ex. double peau), ou ne pas l'isoler (boisseaux) ??

Merci de vos lumières !
Mayeric
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[invite9ac01d51]

Plus je continue à lire sur le sujet, plus je suis atterré par ce que je comprends sur l'affaiblissement de l'isolation lié à un conduit de cheminé...

Le conduit, lorsqu'il n'est pas utilisé (ou utilisé irrégulièrement), semble une véritable brèche dans l'isolation de la maison... a quoi cela sert-il d'avoir une super ITE si au centre de la maison circule de l'air dans un conduit à peine isolé par rapport à l'air intérieur ??

Pire : dans le cas de la réutilisation d'un conduit boisseau existant que l'on fait tuber, la réglementation demande des ouvertures en partie basse (20cm2 - volume souvent chauffé) et haute (5cm2 - extérieur) du boisseau tubé. Bref un véritable courant d'air froid quand il n'y a pas de feu...

Certains ont trouvés des parades ?

[SK69202]

Illégal en France, mais efficace, pas d'aération en bas, juste celle du haut.

@+

[invite9ac01d51]

Merci SK de ce retour. Dans les débats actuels sur l'isolation, je reste cependant surpris par le peu de considération mis sur les déperditions thermiques liées au conduit de fumée... tout le monde semble se focaliser sur la récupération de chaleur au moment de la flambée, en oubliant ce qui se passe le reste du temps !

Sauf à avoir un foyer allumé en permanence, j'ai l'impression que l'intérieur du conduit est logiquement à température extérieure la plupart du temps. Pourquoi alors ne pas le traiter conne tel, en l'isolant fortement (mini 20cm de laine de roche) sur tout son parcours intérieur ?? Certes quelques calories seront perdues lors de la flambée (et encore, pas tant que cela : il doit de toute façon être un peu isolé pour éviter les problèmes de tirage & condensation), mais pendant le reste du temps, ce ne sera pas une zone de perte de calories...

Ou alors il existe-t-il des moyens de limiter ces pertes ? Par exemple d'obturer entre 2 feux le conduit en partie basse ou haute pour éviter la convection intérieure ?

Si quelqu'un a un retour d'expérience à partager, je suis preneur... car je dois concevoir mon conduit à venir

Mayeric

[A voir en vidéo sur Futura]

[SK69202]

Je n'ai pas de ventilation basse, juste le jeu de dilatation entre le tubage et le plafond thermique, mon tubage est dans un conduit maçonné en pierre et j'ai relevé une température de près de 90°C à la sortie de la ventilation supérieure avec le poêle en fonctionnement.
Il me permet de récupérer une partie de l'énergie dans les fumées.

Vu son inertie, il ne refroidit sérieusement, c'est à dire à un ou deux degrés en dessous de la température de la maison que après plusieurs jours sans feu. En ce moment où les flambées sont brèves et moins nombreuses il est, c'est le cas. Le thermomètre à fumées du conduit indique à froid une valeur plus proche de la température intérieure que de la température extérieure.


@+

[invite9ac01d51]

Bien vu. En ce qui me concerne, le conduit n'existe pas encore et j'ai donc un choix à faire entre un conduit en boisseaux et un conduit métallique type Poujou... Bien que la solution boisseau soit moins chère au départ et adaptée à l'esthétique de la maison, il devra probablement être tubé en conduit simple-peau en plus.

Etant données les normes de ventilation du boisseau en cas de tubage (prise d'air dans la maison et ouverture au sommet), j'ai l'impression que la solution boisseau est un mauvais plan du point de vue thermique. je pense donc plutot partir sur du conduit métallique isolé, certes plus cher, mais au moins avec une continuité thermique de bout en bout !

merci de ton aide.