Bonjour,
Je suis possesseur d’une chaudière à bois, à combustion inversée ORLAN 25 kW, avec EKOSTER II.
Les problèmes et discussions liés à ce type de chaudière sont, en gros, de trois types :
- L’installation complète de la chaudière avec ses compléments
- Le réglage des paramètres adéquats de la chaudière et des compléments
- Les aspects mécaniques de la chaudière et le bois de chauffage
Je souhaiterais dans ce post que l’on discute uniquement des détails liés au chargement de la chaudière, du combustible bois, des cendres et du nettoyage de la chaudière.
Ma chaudière fonctionne depuis maintenant deux ans, fournissant aussi bien le chauffage des radiateurs que l’eau chaude sanitaire, par un serpentin de 200 l incorporé dans le ballon d’eau chaude de 1000l. La surface à chauffer est de 150 m2, avec un étage, sur un sous-sol complet de 100 m2. La hauteur du conduit d’évacuation est de 9 m avec un tubage aluminium.
La maison est bien isolée, les combles ont une isolation sur les rampants et 25 cm de laine de roche sur la partie horizontale ; les fenêtres ont des triples vitrages, la porte d’entrée est isolée, ainsi que la porte de garage (5cm). La maison est orientée est, ouest dans sa longueur, en plein sud pour les baies vitrées et une moitié du toit.
Le nombre de chargements quotidiens varient selon la température extérieure :
- Trois chargements pour des températures négatives
- Deux chargements pour une température positive limitée à 5 degrés
- Un chargement lorsque la température extérieure dépasse les 10°
Je possédai préalablement une chaudière classique Wiessmann avec un rendement énergétique faible d’environ 35%, consommant plus de trente stères par an (par consommation j’inclus le chauffage d’hiver et l’eau chaude l’été).
Avec la nouvelle chaudière, ma consommation est tombée en dessous de 20 stères par an. L’été, un chargement tous les trois jours suffit pour avoir de l’eau à 60° en moyenne).
Je mentionnerai tout d’abord les points liés au bois. Habitant un petit village de Haute-Saône, nous avons droit à un affouage annuel entre 5 et 10 stères de bois. Il est possible de le compléter par l’achat de coupes complémentaires ou d’acheter le manquant chez un marchand de bois.
Le mélange se compose principalement de chêne, charmille, charme et plus rarement de merisier, acacias ou bouleaux.
Le charme ou l’acacia, coupés un hiver, peuvent être brûlés déjà l’année suivante (plus d’un an). Ils sèchent très vite. Le chêne demanderait 6 mois de plus. Si les étés sont très chauds et le bois a été coupés avant le mois de mars, alors il peut déjà, lui aussi, être brulés l’année suivante. Son humidité tombe à 20°.
J’ai un testeur d’humidité du bois et je vérifie ce degré pour différents bois et stockages.
Le bois, scié en morceaux de 50 cm, est rentré en été et stocké dans des bûchers, ouverts au vent et orientés ouest-est. Le bois craquèle l’été et réabsorbe de l’humidité à l’automne lors des saisons de pluie. Néanmoins son humidité ne dépasse pas les 25% maxi, vérifiée avec le testeur.
J’ai un fendeur de bûches, horizontale, de 6 tonnes (très conseillé) qui permet d’obtenir des bûches de 10 à 15 cm de diamètre (diamètre conseillé par le constructeur). J’ai évité, pour l’instant, de mettre de grosses bûches dans la chaudière.
Des bûchers je transporte du bois pour environ trois jours à la droite de ma chaudière pour un séchage complémentaire. Vérification faite, l’humidité ne dépasse plus alors les 20° et c’est OK pour la chaudière.
Je n’ai pas eu de problème spécifique (goudrons, cendres non consumées, …) avec le mélange indiqué ci-dessus : chêne et bois blanc, jusqu’à cette année ou l’on m’a fourni principalement du bouleau. La production de fumée, goudrons, cendres, et petits charbons de bois a augmenté, jusqu’à poser un problème de nettoyage arrière (une tubulure bouchée).
Un des forums a donné les bonnes réponses et j’ai pu résoudre ce problème.
Je donne les éléments de réglage de la chaudière, établis lors de mon installation qui est complète.
Lors du chargement, la ventilation se met en marche à 55°, j’inverse alors la combustion (qui a bien pris suite à de bonnes braises). La température maxi est limitée à 80° et elle établir un yoyo, autour de cette température, selon le chargement de bois, la température de départ de l’eau chaude ou la température extérieure et celles des radiateurs.
La température se stabilise entre 75 et 70° pendant le temps de la combustion principale du bois. Les fumée extérieures me semblent normales, de grises elles passent à blanches pour disparaître pratiquement (sauf lorsque je brûle uniquement du bouleau).
Le dt est de 20 ( au départ, lors de l’installation, il était de 10 pour un température maxi de 85°, cela avait posé problèmes).
L’eau dans le ballon n’atteint pas les 70°, sauf en été, mais nous avons néanmoins, dans toute la maison, une température de 21-22°.
Je nettoie les cendres tous les trois jours en général, tous les deux jours actuellement avec le bouleau (bien entendu je refuserai dorénavant catégoriquement un chargement composé uniquement de ce bois, qui ne doit dépasser les 5%).
Je compte nettoyer, le fond du foyer inférieur (sous les nettoyeurs spiralés) un fois par mois (je ne l’avais jamais fait en deux ans !).
Les blocs réfractaires de ce foyer doivent être placés, selon mon expérience, au fond, contre la paroi, légèrement décalés vers la droite, de manière à ce que sa partie incurvée soit bien sous le passage des flammes du foyer supérieur.
Périodiquement, sur un matelas de braises, je jette des anti-goudrons (le meilleur est, selon moi, le « bistre A9 »). Je ramone le tubage, de l’intérieur, 2 à 3 fois l’hiver et une fois, du toit l’été.
En conclusion, je considère que, même si je trouve avoir un peu trop de cendres que préconisé par le constructeur, le fonctionnement actuel de la chaudière nous donne satisfaction. J’ai peur en voulant améliorer ses paramètres de détériorer ses performances actuelles, le mieux n’étant pas toujours le choix le plus judicieux.
Par contre je suis preneur de toutes améliorations amenant à brûler moins de bois et à rendre le chauffage plus performant.
Merci à tout intervenant.
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