Bonjour,
Attention : "Pavé César" ! Il y a de la lecture.
En complément de mes autres chantiers, j'attaque celui de la chaudière fioul qui fonctionne apparemment bien mais qui cache des soucis. C'est une Alliance Therma. Le ballon de 100l et le corps de chauffe forment un seul bloc, je ne peux donc pas renouveler l'un sans l'autre (pour ma difficulté comme il sera vu plus tard). Le brûleur est un Ares, en fait un Bertone ST108FUV. A priori, Brossette, la société qui a commercialisé ces chaudières n'existe plus. Cela semble une machine italienne vendue sous la marcque Alliance : la plaque d'identification rivetée est en langue italienne et porte la mention "numero di fabrica 784441 P03". La chaudière a été installée au début des années 2000, la société intallatrice s'est occupée de son entretien, de plus en plus mal (voir ma remarque plus haut) et en se limitant au corps de chauffe, jamais rien pour le ballon (et ce n'est pas sans conquence pour la suite comme il sera vu plus loin). Les tarifs étaient plutôt salés et les techniciens toujours très sûrs d'eux-mêmes pour le dire poliment. Bon, on faisait confiance aux professionnels...
Le double souci de la chaudière, je l'indique ici rapidement puis le développerai plus bas avec des photos.
-le corps de chauffe présente des détériorations dont je ne sais pas estimer la gravité, je voudrais votre avis sur cela.
-l'intérieur du ballon, que j'ai découvert avec l'équivalent d'un grand seau de dépôt au fond, me parait très corrodé et je voudrais savoir si quelque chose peut être fait pour le prolonher.
J'ai commencé par le corps de chauffe que j'avais dû nettoyer en mars car il était extrèmement encrassé par des suies (alors que l'entretien était supposé avoir été fait par un professionnel en décembre précédent, je le retiens, celui-ci !!!), le brûleur également, le gicleur n'avait pas été changé (le professionnel l'avait oublié !!!), les élecrodes étaient disposées n'importe comment ! J'avais tout nettoyé avec un aspirateur à cendre grand public et une brosse métallique de forme triangulaire au bout d'un manche, elle est adaptée à la dimension des tubulures. J'ai téléchargé les documents du bruleur, je l'ai nettoyé, changé son bruleur, ses électrodes, réglé l'ensemble selon les indications du constructeur. Par ailleurs, la cuve a été nettoyée et traitée par un professionnel, la crépine d'aspiration, son tuyau, les tubulures aller et retour, le filtre aussi. J'ai réglé la température de chauffe pour l'eau chaude sanitaire comme pour le chauffage à 60°C.
Depuis ce nettoyage-réglage de mars, la chaudière a bien fonctionné pour sa partie corps de chauffe (j'ai eu divers soucis avec l'eau dont je parle dans d'autres messages).
J'ai profité de mes vacances pour ouvrir le corps de chauffe et voir où il en est. Bon point à mon sens, il était beaucoup moins sale que lorsque je l'avais ouvert en mars.
Voici des photos de son aspect, à l'ouverture. Savez-vous me dire si l'aspect est révélateur d'un bon fonctionnement et d'un bon réglage ?
Là où l'aspect est rougeâtre ou blanchâtre, il n'y a presque pas de dépôt ; un peu de suie noire là où l'aspect est sombre. Les tubulures étaient relativement propres et circulantes alors qu'elles étaient presque complètement obstruées à l'ouverture de mars et les "chicanes" métalliques étaient bloquées là dedans.
Ce qui m'inquiète : la détérioration du fond de corps de chauffe, ses craquelures se distinguent dans cette matière rougeâtre. Je ne sais pas dire si elles étaient là en mars, tout était si sale à l'époque. Est-ce le fonctionnement actuel qui provoque ces détériorations ? Si oui, que fois-je faire pour y remédier ?
Le ballon d'eau chaude à présent, j'ai hésité à l'ouvrir, il paraissait poussièreux mais en très bon état, de l'extérieur. Je décide quand même d'ouvrir, tant qu'à y être, et là... Le désastre !
Tout le dessous du couvervle est pris dans une gangue de calcaire, je dirais. Un des éléments est complètement mangé...
L'eau est claire au dessus, plus trouble en regardant en profondeur.
J'entreprends de la vider, l'eau se trouble quand je l'agite. Je finis pas tomber sur un fond épais de dépôt granuleux orangé. Je dois le sortir à louche, j'en tire un plein seau !!! Je finis par toucher le métal du fond. J'observe les parois, elles sont couvertes de dépôt elles aussi, et des feuilles de métal se détachent.
Je comprends que ce ballon qui devrait être émaillé est loin d'être en bon état. Pour autant, il ne fuit pas, pas encore.
Je voudrais savoir ceci : est-ce que changer l'anode de magnésium peut ralentir le processus d'électrolyse ou cela ne sert plus à rien et pourrait même être négatif ?
Je maudis la société d'entretien car c'est l'anode d'origine (sa tête extérieure est peinte comme le couvercle du ballon avec cette peinture qui n'a jamais été fracturée); personne ne s'en est soucié hormis moi aujourd'hui qui découvre tout !!!
Autre question : est-ce que je dois remplir le ballon reposer toute une nuit rempli d'eau mêlée de vinaigre blanc pour le détartrer ? Ou je risque de le percer ?
Ceci fait, ou pas, exise-t-il un produit que je pourrais passer sur les parois à la pompe à sulfater pour les protéger un peu ? Un produit qui doit résister à la montée en température (60°C), être compatible avec l'utilisation sanitaire et alimentaire de l'eau, être compatible avec le phénomène d'électrolyse qui semble se produire naturellement dans le ballon.
Voilà !
Merci à tous, encore plus à ceux qui m'ont lu jusqu'au bout et encore davantage à ceux qui me répondront.
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