Elucubrations géométriques
E : espace tridimensionnel (O,X,Y,Z) orthonormé direct (espace classique euclidien à 3 dimensions)
S : sphère de centre O et de rayon R0 (rappelons qu’une sphère est une boule creuse avec une épaisseur égale à zéro et un rayon fixé égal à R, donc un monde à 2 dimensions dans un espace à 3. On se repère sur la sphère à l’aide de deux coordonnées seulement, par exemple la longitude et la latitude, ou encore deux angles Phi et Theta en coordonnées sphérique)
P : Plan (0’’,X,Y), d’ordonnée Z0 (donc là encore un monde à deux dimensions dans un espace à 3)• Tout point M de la sphère est défini par l’équation X² + Y² + Z² = R0²On suppose Z0² < R0², alors le plan et la sphère ont une intersection non vide telle que :
• Tout point M du plan est défini par l’équation Z = Z01) X² + Y² + Z² = R0²Soit X² + Y² = R0² - Z0² : les points M’(O,X,Y) décrivent un cercle C de centre O et de rayon SQR(R0² - Z0²).
2) Z = Z0
L’intersection de la sphère et du plan est donc un cercle (fabuleuse découverte, mais là n’est pas mon propos initial), soit un monde à une dimension dans un espace à 3. (On se repère sur le cercle à l’aide d’une seule distance ou d’un seul angle).
On suppose maintenant que le plan se déplace suivant l’axe Z à vitesse constante V0. (ah ah, j’en vois qui commence à soupçonner quelque chose …)
L’équation précédente devient : X² + Y² = R0² - Z(t)²
Avec les conditions initiales suivantes :t=0, Z(t) = -R0L’équation est donc Z(t) = R0 (t-T)/T = R0 (t’ - 1) où t’ = t/T.
t=T, Z(t) =0
t=2T, Z(t) = R0
Ou encore Z(t) = V0(t – T) = TV0 t’ - R0
Avec V0 = R0 / T
En reportant cette valeur Z(t) = R0 (t’ - 1), on obtient l’équation du rayon du cercle C :
Rc² = R0² - Z(t)² = R0² - R0² (t’ - 1)² où t’ = t/T (variable sans unité).
NB : t = T * t’, donc dt = T dt’ ou encore dt’/dt = 1/T
soit Rc² = R0² (2*t’ - t’²) ou encore Rc = R0 sqr(2*t’ - t’²)
La dérivation de Rc donne : d(Rc) / dt’ = Ve(t’) = R0 (1 - t’) / sqr(2t’ - t’²)
Ce qu’on peut écrire sous la forme :Ve(t) = d(Rc) / dt = (d(Rc) / dt’) *(dt’/dt) = 1/T * R0(1 - t’) / sqr(2t’ - t’²) (qui est bien en unité de m/sec)Choisissons deux points fixes A et B sur le cercle C, l’arc (AB) est égal à :(AB) = R(t’) * Theta(AB) où Theta(AB) est l’angle au centre de l’arc (AB) (attention à ne pas confondre dans les lignes suivantes l’arc AB écrit sous la forme (AB) avec les parenthèses de calcul).La variation de l’arc (AB) en fonction t’ est doncd((AB))/dt’= Theta(AB) * d( R(t’)) / dt’ toujours avec dt’/dt = 1/T (NB : Theta(AB) est constant car les points AB sont fixes sur le cercle)En développant, on trouved((AB))/dt’= Theta(AB) * R0(1 - t’) / sqr(2t’ - t’²) et comme Theta(AB) = (AB) / R(t’),cela devient :d((AB))/dt’= (AB) * R0(1 - t’) / (R0 sqr(2*t’ - t’²) * sqr(2t’ - t’²))soitd((AB))/dt’= (AB) * (1 - t’) / (2*t’ - t’²)Doncd((AB))/dt= d((AB))/dt’ * dt’/dt = (1/T) * (AB) (1 - t’) / (2*t’ - t’²)ou encore1 / (AB) * d((AB))/dt = (1/T) * (1 - t’) / (2*t’ - t’²) qui a l’unité de l’inverse d’un temps ( … nous y voilà ...…)Bon, et alors …
Maintenant revenons juste au début, et ajoutons deux dimensions à l’espace E de départ, qui devient donc un espace à 5 dimensions (le temps étant une autre variable indépendante des 5 d’espace).
La sphère devient une hyper sphère (4 dimensions dans un espace à 5) et le plan, un hyper plan (4 dimensions dans un espace à 5).
L’intersection devient un hyper cercle (3 dimensions avec un rayon de courbure Rc = R0 sqr(2*t’ - t’²)) qui commence par un point, s’accroît en passant au cercle, puis diminue jusqu’à un autre point, et puis … pouf… disparaît .
Cela ne vous rappelle pas quelque chose ???
Et pour finir, une application numérique, pour voir:
Prenons, au hasard : 1 / (AB) * d((AB))/dt = 2,33 10-18 s-1, on trouve le tableau suivant :
t' (2*t’ - t’2) (1 - t’) / sqr(2*t’ - t’²) (1 - t’) / (2 t’ - t’²) T (en Gy) 0,1 0,19 2,06 4,73 64,37 0,2 0,36 1,33 2,22 30,20 0,3 0,51 0,98 1,37 18,65 0,4 0,64 0,75 0,93 12,74 0,5 0,75 0,58 0,66 9,06 0,6 0,84 0,44 0,47 6,47 0,7 0,91 0,31 0,32 4,48 0,8 0,96 0,20 0,20 2,83 0,9 0,99 0,10 0,10 1,37 1 0 0 0 0
La valeur prise pour le calcul étant positive, les valeurs pour t’>1 ne sont plus dans le domaine de définition, puisque pour ces valeurs, la valeur de d((AB))/dt devrait être négative (les points du cercle se rapprochent au lieu de s’éloigner)
Un peu de géométrie euclidienne dans un monde à trois dimensions disposé sur un hyper cercle avec un rayon de courbure ...
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