Bonsoir leg,
Vous faites peut-être une confusion entre le Théorème de Complétude de Gödel (démontré en 1929, publié en 1930) et ses Théorèmes d'Incomplétude (démontrés en 1930, publiés en 1931) car ce sont ces derniers dont l'importance a été beaucoup exagérée (selon l'avis de Gödel lui-même) du moins dans certains domaines auxquels ils n'étaient pas destinés.
En revanche le Théorème de Complétude (de la Logique du premier ordre) est insuffisamment connu. Il est indispensable pour comprendre la notion d'indécidabilité (les Théorèmes d'Incomplétude peuvent être utiles mais il vaut mieux en parler après).
Après avoir évoqué deux préjugés, concernant l'un la notion de preuve (croyance selon laquelle la méthode axiomatique donne la seule forme de preuve scientifiquement valable en Mathématiques) et l'autre selon lequel si quelque chose devait être fait concernant le choix des axiomes, cela aurait déjà été fait (après quoi l'on passe de "on ne peut rien faire du point de vue axiomatique" à "on ne peut rien faire du tout"), il y a à mon avis deux autres questions qui peuvent rendre incompréhensible la notion d'indécidabilité:
- le problème de la description (ou de la connaissance) des objets mathématiques: si l'on estime que se donner des axiomes est indispensable pour décrire ou connaître l'objet que l'on veut étudier, et si la démonstration formelle à partir des axiomes échoue, il peut être difficile de comprendre comment on peut aboutir à la notion de vérité (dans un modèle) par d'autres moyens
- le problème de l'existence des objets mathématiques: si l'on considère que définir un objet par un ensemble d'axiomes est indispensable pour garantir l' "existence" de cet objet (à condition bien sûr que cet ensemble d'axiomes ne soit pas contradictoire), on est confronté au même problème que celui concernant la description.
Je reparlerait du Théorème de Complétude à moins que quelqu'un l'ai fait avant moi.
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